littérature, Mes opéras préférés

DON QUICHOTTE, de MASSENET (1910)

Les habitués de ce blog connaissent mon goût pour l’œuvre de Cervantès, et son fameux héros Don Quichotte. Parmi les adaptations musicales de ce livre fondateur du roman contemporain, celle de Massenet est particulièrement intéressante.

Dernier opéra de Massenet, Don Quichotte est une commande de l’opéra de Monte-Carlo. Le rôle-titre a été écrit pour la basse russe Chaliapine.

Acte I : Un jour de feria en Espagne, les prétendants se pressent autour de Dulcinée et lui donnent la sérénade. Dulcinée apparaît au balcon et dit qu’être aimée ne suffit pas (Air : « Quand la femme a vingt ans »).

Cliquez sur Dulcinée

Don Quichotte et son écuyer Sancho Pança paraissent au milieu d’une foule de mendiants, qui les acclament. Don Quichotte demande à Sancho de leur faire l’aumône. À son tour, Don Quichotte donne la sérénade à Dulcinée (Air : « Quand apparaissent les étoiles »).

Cliquez sur Don Quichotte

Juan, un des amants de Dulcinée est jaloux et provoque Don Quichotte en duel. Dulcinée s’interpose et arrête les deux hommes. Elle est touchée par les déclarations hors d’âge de Don Quichotte, et lui demande d’aller récupérer un collier qui lui a été volé par le brigand Ténébrun.

Acte II : Don Quichotte et son écuyer s’avancent dans la brume, à la recherche des voleurs. Il compose un nouveau poème pour Dulcinée alors que Sancho tente de le dissuader de risquer sa vie pour les beaux yeux d’une femme (Air : « Comment peut-on penser du bien de ces coquines ? »)

La brume se dissipe, révélant des moulins à vent que Don Quichotte prend pour des géants. Il les charge et se retrouve accroché à une aile d’un moulin. Les ailes du géant l’empêchent de charger.

Acte III : Don Quichotte et Sancho sont à la recherche des voleurs. Ceux-ci font prisonnier le chevalier à la triste figure, alors que Sancho réussit à prendre la fuite. Les voleurs veulent tuer Don Quichotte, qui fait preuve d’équanimité (Air : « Seigneur, reçois mon âme »).

Cliquez sur l’image

Don Quichotte explique son errance sur terre (Air : « Je suis le chevalier errant »). Ému, Ténébrun décide de le libérer et lui rend le collier de Dulcinée.

Cliquez sur le chevalier errant

Acte IV : Lors d’une fête, Dulcinée s’ennuie au milieu de ses courtisans (Air : « Lorsque le temps d’amour a fui »).

Elle prend sa guitare et chante (Air : « Ne pensons qu’au plaisir d’aimer »).

Don Quichotte et Sancho arrivent, et le chevalier lui rend son collier. Dulcinée l’embrasse et Don Quichotte la demande en mariage. Les courtisans s’esclaffent et Dulcinée lui explique qu’elle est une courtisane et qu’elle ne cherche pas le mariage. (Air : « Oui, je souffre votre tristesse »).

Cliquez sur l’image

Elle l’embrasse sur le front et sort. Les courtisans se moquent à nouveau de Don Quichotte, ce que leur reproche Sancho en emmenant un Don Quichotte brisé au loin (Air : « Riez, allez, riez du pauvre idéologue »).

Cliquez sur l’air de Sancho

Acte V : Une nuit, dans la montagne, Don Quichotte se meurt. Il offre à Sancho, pour récompense de son dévouement, une île de rêves (Air : Prends cette île »).

Puis il lève les yeux vers les étoiles et croit entendre la voix de Dulcinée qui l’appelle dans l’autre monde. Il meurt.

Cliquez sur l’acte V
Agenda Ironique

LES TRIBULATIONS DE LIBERTÉ (A.I. de Mai 2024)

Ce mois-ci (mai 2024), c’est Jobougon qui tient les manettes de l’A.I. Et quoi qu’elle nous demande, Jobougon ? Eh bien, voilà :

René d’Anjou, le bon roi René ! Né le 16 janvier 1409 à Angers et mort le 10 juillet 1480 à Aix-en-Provence, le roi René a écrit « le livre du Cœur d’amour épris », personnifiant Cœur, le cœur amoureux, qui va être amené à traverser bien des épreuves pour aller délivrer Dame Merci prise en otage par Rude Danger et Malebouche au Manoir de Rébellion.
Cœur, armé par Désir, ayant pour destrier Franc Vouloir, suivant le style de la quête du Saint Graal, sera amené à rencontrer Dame Espérance, puis la Naine Jalousie, il boira l’eau de la Fontaine de Fortune, traversera le Val de Profond Penser, le Fleuve de Larmes, le Pré de Dure Réponse, le Passage Périlleux, le Tertre Dénué-de-Liesse, sera aidé par Honneur, Bon Renom, passera par le Cimetière d’Amour rencontrera « Courtoisie », etc, etc, etc.

Je vous propose de vous inspirer du bon roi René et de personnifier « Liberté » et de lui faire traverser moult tribulaventures en inventant des noms de lieux et personnages dans le style poétique de cette époque et de ce livre, en incluant dans le texte au moins deux jurons bien tournés dans un langage tout aussi poétique que fleuri.

Mais tout cela est tellement mieux expliqué sur son site, l’impermanence n’est pas un rêve.

Je vais donc vous composer un p’tit opéra sur ce thème.

Acte I : Le rideau de velours cramoisi se lève sur le château du roi René, dans les environs de Vierzon. Au premier plan, un parterre de roses rose et des roses blanches. Derrière, un parterre de rhubarbe.

Iolanta, la fille du roi René, est aveugle de naissance. Son père a interdit qu’on lui révèle son infirmité, mais Robert, le duc de Bourgogne, qui s’était perdu lors d’une chasse avec un ami sur son palefroi pommelé voit Iolanta et tombe amoureux d’elle. Un médecin maure prétend que pour la libérer de cette infirmité, il faut d’abord qu’on la lui révèle, ce que le roi René interdit. Finalement l’opération réussit et Iolanta et Robert tombent dans les bras l’un de l’autre.

Cliquez sur le médecin maure

Acte II : La scène se passe dans les tréfonds d’une psyché humaine. La Paresse et la Jalousie se disputent pour savoir qui est le meilleur défaut. Elles s’agonisent d’injures.

– Dame Paresse : Espèce de paltoquet, tu me fatigues avec ton éternelle jalousie !

– Dame Jalousie : Saperlipopette, j’aimerais comme toi ne jamais rien faire, mais il n’y a rien à faire, l’humain fait toujours appel à mes services.

Et la valse des jurons de continuer ad libitum…

Cliquez sur la ronde des jurons

Acte III : Dans son cabinet de travail, Schiller réfléchit à la notion de liberté, et notamment de la liberté des peuples. Comment mesurer l’écart entre une servitude volontaire et la liberté, ou comme dirait Carnets Paresseux, d’ici à là, y a quoi, tu crois ? Juste assez, ou presque. Il ne sait pas encore, Schiller, l’écho qu’auront ses réflexions sur Dame Liberté auprès des compositeurs, de Beethoven qui avait fait sienne cette devise « toujours aimer la liberté » à Rossini qui portera à l’opéra son héros Guillaume Tell, délivrant la Suisse du joug autrichien. Beethoven s’y prendra à deux fois pour mettre en musique l’Ode à la Joie. Une première fois dans sa Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre, et une deuxième fois dans le final de sa 9e Symphonie.

Cliquez sur la fantaisie chorale
Cliquez sur l’image

Acte IV : Le spectacle se recentre sur les aventures musicales de Lili Berté. Outre Guillaume Tell déjà mentionné, Beethoven nous a offert dans son opéra Fidelio, ou l’amour conjugal cet extraordinaire chœur des prisonniers retrouvant la lumière.

Quant à mon copain Auber, il signera sans le vouloir le départ de la révolution belge qui aboutira au départ de l’occupant autrichien et la création du Royaume de Belgique, à l’issue d’une représentation de la Muette de Portici et de l’air « Amour sacré de la Patrie ».

Cliquez sur la révolution belge

Et Verdi, nationaliste dont le nom était devenu l’acronyme de Victor Emmanuel Roi DItalie, nous donnera dans Nabucco le fameux chœur des Hébreux, visant à la liberté du peuple juif prisonnier des Babyloniens.

Cliquez sur le second hymne italien
Compositrices

Clémence de GRANDVAL (1828-1907)

Marie-Félicie Clémence de Grandval naît au château de la Cour du Bois, dans la Sarthe, le 21 janvier 1828. Son père était le baron de Reiset. Elle étudie la musique dès l’enfance et aurait commencé la composition à l’âge de 10 ans. Elle a comme professeurs von Flotow, l’auteur de l’opéra Martha, très célèbre à son époque, et Chopin pour le piano.

En 1851, Clémence de Reiset se marie avec le vicomte Amable de Grandval, avec qui ils auront deux filles, Thérèse et Isabelle. Après Flotow, elle étudie la composition auprès de Camille Saint-Saëns qui lui dédicacera son Oratorio de Noël en 1858.

Bonne pianiste, Clémence se consacre à de la musique de chambre.

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Cantatrice, elle écrit de nombreuses mélodies qu’elle interprète elle-même en concert.

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Dans le domaine lyrique, Clémence de Grandval doit user de pseudonymes pour le Sou de Lise (1860) signé Caroline Blangy ou les fiancés de Rosa (1863) signé Clémence Valgrand (elle signera aussi Maria-Felicita de Reiset, italianisant ainsi son nom de jeune fille). En 1864, on joue l’opéra la Comtesse Eva à Baden-Baden. Son grand œuvre est l’opéra Mazeppa créé en 1892 à Bordeaux et repris à Bordeaux et Paris l’année suivante.

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En 1868, elle écrit Jeanne d’Arc, une pièce pour contralto ou baryton.

Clémence écrit de la musique sacrée : une Messe (1867), un Stabat Mater (1870) et des oratorios,

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mais aussi de la musique symphonique : la Forêt (1874) ou un Concerto pour hautbois (1878).

En 1871, elle fait partie des fondateurs de la Société nationale de musique à côté notamment de Saint-Saëns, Franck, Fauré et Duparc. Cette société s’était donné pour but de faire jouer la musique française, en réaction à la prévalence de la musique germanique.

En 1880, Clémence de Grandval est la première lauréate du prix Rossini pour son oratorio la Fille de Jaïre.

Clémence de Grandval meurt à Paris le 15 janvier 1907, à l’âge de 79 ans.

(Source principale : le portrait du portail « Présence compositrices » et la vidéo associée :

Cliquez sur la vidéo associée).
Mes opéras préférés, Mythologie

MÉDÉE, de CHARPENTIER (1693)

Médée est une tragédie lyrique de Marc-Antoine Charpentier, sur un livret de Thomas Corneille (le frère de l’autre). Elle a été créée le 4 décembre 1693 à l’Académie royale de musique, mais les libertés que Charpentier s’est données par rapport aux normes définies par Lully ont choqué un certain nombre de puristes, qui l’ont fait chuter.

Chaque acte met en lumière un des protagonistes, Jason pour l’acte I, Créuse pour l’acte II, Médée pour l’acte III et Créon pour l’acte IV. (Il n’y a pratiquement plus de vivants à l’acte V.)

Le pitch : Médée, petite fille d’Hélios, s’éprend de Jason, parti à la conquête de la Toison d’or. Grande magicienne, elle aide Jason dans sa quête, puis prend la fuite avec lui. Arrivés à Corinthe, Jason s’éprend de Créuse, la fille du roi Créon. Jalouse, Médée fait périr Créuse, avant de tuer les deux fils issus de son union avec Jason.

Avant l’histoire : Jason, à la recherche de la Toison d’or, est arrivé en Colchide. Médée, la princesse de Colchide, tombe amoureuse de Jason et, à l’aide de sa magie, l’aide dans sa quête. Pour cela, elle tue Pélias, qui avait usurpé le trône d’Eson (le père de Jason) et avait imposé à Jason sa quête de la Toison d’or dans l’espoir de le faire mourir. Médée et Jason sont bannis par Acaste, le fils de Pélias et doivent prendre la fuite avec leurs deux enfants. Ils arrivent à Corinthe, le royaume de Créon.

Prologue : À la gloire de Loulou XIV, comme il était d’usage à l’époque pour s’attirer les grâces du roi.

Acte I : Médée confie à Nérine, sa suivante, les soupçons qu’elle éprouve à propos de l’amour de Jason. Elle rappelle ce qu’elle a fait pour aider Jason dans sa quête et que, pour ces méfaits, elle doit fuir toujours.

Cliquez sur l’image

Jason entre et assure Médée que leurs enfants sont en sécurité à Corinthe. La princesse Créuse s’occupera d’eux. Il ajoute qu’il compte se servir de l’influence que Créuse a sur son père Créon pour qu’il leur assure sa protection. Jason demande à Médée d’offrir à Créuse une robe somptueuse, pour achever d’obtenir son aide. Médée accepte, mais répand un poison sur la robe.

Médée sortie, Jason avoue à son confident Arcas qu’il aime Créuse. (Air : « Que je serais heureux si j’étais moins aimé ».) Arcas lui conseille d’être très prudent, car Médée est une redoutable magicienne. Air de Jason : « Que me peut demander la gloire ? »

Créuse est promise à Oronte, prince d’Argos dont les armées seront nécessaires à Créon dans son combat contre Acaste, le fils de Pélias. Mais Créon promet à Jason la main de sa fille une fois la guerre gagnée. Oronte et son armée arrivent à la cour de Corinthe et font allégeance à Créon. À la fin de l’acte, les Corinthiens célèbrent l’union de Vénus et de Mars. (Chœur : « Courez au Champ de Mars, volez, jeune héros ».)

Acte II : Créon annonce à Médée que le peuple gronde contre sa présence à Corinthe et lui demande de partir. Médée répond qu’elle est prête à partir avec Jason, mais Créon lui dit que Jason doit rester, car il permettra la victoire. (Duo : « S’il m’ose abandonner/s’il m’ose abandonner ».) Médée confie ses enfants à la princesse Créuse et sort.

Créon confie à Créuse que la voix est libre pour Jason. Créuse et Jason s’avouent leur amour (duo : « goûtons l’heureux plaisir »), mais leur duo est interrompu par Oronte, qui a préparé un divertissement prouvant son amour sincère pour Créuse. (Chœur : « Qu’elle est charmante, qu’elle est belle » et air (en italien « Chi t’eme d’amore ».)

Cliquez sur l’Amour

Acte III : Oronte demande à Médée de favoriser son mariage avec Créuse. Médée lui confie alors ses doutes sur Jason et Créuse. Ils décident de s’entraider (Duo : « Qui aurait cru, que tant d’ingratitude ».)

Jason vient faire ses adieux à Médée. Elle le supplie de ne pas la laisser seule, mais Jason lui répond que pour le bien de leurs enfants et les nécessités de la guerre, il doit rester à Corinthe. Devant les serments de Jason, Médée veut encore y croire (Air : « Quel prix de mon amour, quel fruit de mes forfaits »),

Cliquez sur Médée

mais quand Néride lui dévoile la trahison de son amant, sa colère et son désir de vengeance augmentent. (Air : « C’en est fait, on m’y force ».) Elle invoque alors les divinités infernales (Air : Noires filles du Styx ».)

Cliquez sur l’image

L’acte se termine par un ensemble réunissant la Jalousie, la Vengeance et les démons (Ensemble : « Naissez, monstres, naissez. »)

Acte IV : Médée a offert une robe magnifique à Créuse. Jason et Cléone, la confidente de Créuse l’admirent. (Air : « Ah ! Que d’attraits ! ».)

Cliquez sur Jason et Créuse

Mais Oronte arrive et Créuse sort, alimentant les soupçons d’Oronte, qui se met en colère. Médée l’assure alors que Créuse ne sera jamais la femme de Jason. Toutefois, il lui reste un peu de remords (Air : « D’où me vient cette horreur ».)

Cliquez sur Médée

Créon vient prier Médée de partir. Celle-ci accepte, à condition que Créuse soit mariée à Oronte. Devant tant d’insolence, Créon ordonne à ses gardes de se saisir de Médée, mais la magicienne les désarme. Médée plaint Créon qui se croyait si puissant et est si démuni. Elle invoque des fantômes (Air et chœur : « Objets agréables, fantômes aimables ».)

Cliquez sur Médée

Créon devenu fou prend la fuite (Air : « Noires divinités, que voulez-vous de moi ».)

Cliquez sur Créon

Acte V : Nérine rapporte à Médée que Créon est en plein délire. Médée répond que tout dans sa vengeance vise à atteindre Jason. Elle est prête à sacrifier ses fils pour le faire souffrir.

Créuse supplie Médée de libérer son père de son enchantement. Médée accepte à la condition que Créuse se marie avec Oronte. Terrifiée, celle-ci accepte de quitter Jason pour sauver Créon.

Cliquez sur Créuse agonisant

Bouleversé, jason cherche à punir Médée. Mais Médée arrive sur un char tiré par des dragons ailés qu’Hélios a mis à sa disposition. Elle présente à Jason les corps sans vie de leurs enfants. Médée déclare sa vengeance accomplie et part. Le palais est détruit.

(Sources principales : Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle Benoit, éditions Fayard, 1992, et la production de l’Opéra de Paris en 2024, avec le programme associé).

littérature, Oulipo, Poésie

LE TEMPS PERDU, de PRÉVERT

En ce 1er mai, jour de la fête internationale du travail, j’ai choisi pour mon poème mensuel Temps perdu de Jacques Prévert, où on voit un ouvrier interpellé par le soleil s’arrêter à la porte de l’usine.

(Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport [pour moi] avec ces images.)

Devant la porte de l’usine
le travailleur soudain s’arrête

Cliquez sur l’ouvrier arrêté

le beau temps l’a tiré par la veste
et comme il se retourne
et regarde le soleil
tout rouge tout rond

Cliquez sur le soleil tout rouge tout rond

souriant dans son ciel de plomb
il cligne de l’œil
familièrement
Dis donc camarade Soleil

Cliquez sur l’image

tu ne trouves pas
que c’est plutôt con
de donner une journée pareille
à un patron
?

Cliquez sur Nemorino

Citations musicales :

Devant la porte de l’usine : Dans son ballet le Pas d’acier écrit en 1925 pour les ballets russes de Diaghilev, Prokofiev nous offre ce tableau « l’Usine ».

Le soleil tout rouge tout rond : Dans le tableau « les Incas du Pérou » des Indes galantes, Rameau nous offre ce « Brillant soleil ».

Camarade soleil : Dans son Hymne au soleil (An die Sonne), Schubert interpelle familièrement son camarade soleil.

C’est plutôt con de donner une journée pareille à un patron : Au début de L’Élixir d’amour de Donizetti, les ouvriers des champs se reposent pendant l’heure du midi et son soleil accablant. Nemorino, qui est secrètement amoureux de sa patronne en profite pour chanter l’air « Quanto e bella, quanto e cara ».

Et si vous aimez les bonus surprises, en voici un :

Cliquez donc sur le bonus surprise si vous aimez ça !
Anniversaire, Divers

SIXIÈME ANNIVERSAIRE DU BLOG

Voilà déjà six ans que je me suis lancé dans cette aventure d’un blog consacré à la musique et à la littérature. En six ans, j’ai publié presque 865 articles. Au début, j’en publiais beaucoup pour enrichir ma base de connaissances, et maintenant je suis arrivé à un rythme d’un article tous les 3 jours (sauf événement spécial).

Vous vous êtes mis à plus de 115 000 visiteurs cumulés, venus de 159 pays, pour voir plus de 196 000 vues sur ce blog.

Carte des vues par pays

J’ai consacré 139 articles à mes opéras préférés, de l’Orfeo de Monteverdi aux Ailes du Désir de Louati, ou d’Adrienne Lecouvreur de Cilea à Zoroastre de Rameau. Le plus regardé est celui consacré aux Contes d’Hoffmann d’Offenbach, juste devant Norma de Bellini.

barcarolle

J’ai également consacré 80 articles à des compositeurs ou des compositrices, de Monteverdi à Othman Louati. Le compositeur qui vous a le plus intéressés est Franz Schubert. Parmi ces articles, 18 concernent des compositrices, pour la plupart injustement méconnues.

Schubert FierrabrasCliquez sur Fierrabras (de Schubert)

Ces chiffres de 139 opéras et 80 compositeurs (ou compositrices) chroniqués sont à rapprocher de mon objectif initial, quand j’ai commencé mon livre sur l’opéra (livre qui s’est transformé au cours du temps en ce blog), de retenir 99 opéras et 49 compositeurs (j’avais en tête, pour la structure de ce livre, La vie mode d’emploi de Perec).

Une autre catégorie pour laquelle j’ai créé un métabillet vous permettant de vous y retrouver facilement est celle des écrivains liés au monde de l’opéra ou de la musique. Il y a à ce jour 61 écrivains passés à ma moulinette, d’Homère à Échenoz, le billet le plus consulté étant celui consacré à Victor Hugo.

Voilà, il y a encore bien d’autres catégories, consacrées à l’histoire, au cinéma (pas encore assez par rapport à mon objectif initial), à la nature, à la bande dessinée, à la poésie, à l’OuLiPo, au dessin animé…

Une catégorie très prisée est celle sur les publicités se servant de musique classique pour vendre pâtes, lessive ou autres grosses ouatures. Cette catégorie très populaire vient en tête des vues puisque l’article le plus consulté est « De l’emploi de la musique classique dans la pub » suivi de près par « la Musique de Vivaldi dans la publicité« , avec environ 4000 vues pour chacun de ces 2 articles.

Côté classique, la vidéo la plus regardée est l’Ave Maria de Schubert interprété par Maria Callas.

Schubert Ave Maria CallasCliquez sur la Callas

En septembre 2022, j’ai fait une petite sélection de 57 compositeurs et compositrices d’opéra dans un livre, Compositeurs et compositrices, très beau et pas cher. Il m’en reste une cinquantaine, donc vous pouvez encore le commander. Cela me fera de la place pour le second volume qui sera consacré aux Écrivains et librettistes.

couverture-du-livre-image

À la sortie de ce livre, je suis passé dans le poste, et vous pouvez trouver cidsous le podcast de l’émission.

image podcastCliquez sur le podcast

Et pour finir ce billet, je vous propose de retrouver une de mes vidéos préférées, Nathalie Stutzmann et Philip Jaroussky dans un duo de HAENDEL.

Haendel Jules César Son nata lagrimar Jaroussky StutzmannCliquez sur Philippe Jaroussky et Nathalie Stutzmann

Point d'interrogationCliquez sur le bonus surprise

2 ter Liste alphabétique des compositeurs et compostrices, Compositeurs, Compositrices

LISTE ALPHABÉTIQUE DES COMPOSITEURS ET COMPOSITRICES

Ceci n’est pas un billet, mais un méta-billet servant de sommaire pour les billets enregistrés dans la catégorie « Compositeurs et compositrices », destiné à vous faciliter la recherche par thème.

DFE Auber

Beethoven

berlioz

image-hildegarde-von-bingen

Mel Bonis par Adrian

bizet

boieldieu

Brahms Fest und Gedenkspruche opus 109

Britten

bartok-musqiue-pour-cordes-percussions-et-celesta

francesca-caccini-par-adrian

debussy-par-adrian

Donizetti

Dvorak Symphonie du nouveau monde mvt 4

image-enesco

image De Falla

Fauré

image César Franck

Image Galuppi

Gershwin

Glinka

gluck image

Gounod

image-de-grandval

Grieg

haendel

image Haydn

image Jacquet de la Guerre

janacek

image Sophie Lacaze

lalo-portrait

liszt

image Louati

lully

massenet

mecc81hul-par-adrian

fanny-mendelssohn-1

Felix Mendelssohn par Adrian

image-messager

image olivier Messiaen

Meyerbeer

Monteverdi par Adrian

Moussorgski

Mozart par Adrian

offenbach

arnoldo-poivrieri-petit-format

Prokofiev

Puccini

Purcell

rachmaninov

Rameau

Ravel

image Claire Renard

Rimski-Korsakov

rossini

image Roussel

image Saariaho

Chevalier de Saint-Georges portrait

Camille Saint-Saëns

Salieri la Locandiera

image Erik Satie

Schubert image

image-robert-schumann

Clara Schumann Adrian Mercure 2021

Heinrich Schütz

Smetana par Adrian

image Ethel Smyth

barbara-strozzi

Richard Strauss portrait

Stravinsky

image Tailleferre

tchaikovsky

tchaikovsky le retour

ambroise thomas

image-thieffry

Compositrices, littérature, Mes opéras préférés, Théâtre

LA ESMERALDA, de Louise BERTIN (1836)

Parmi les dizaines d’opéras adaptés d’œuvres de Victor Hugo, il y en a un seul dont le livret a été écrit par VH lui-même. Il s’agit de La Esmeralda, écrit d’après Notre-Dame de Paris pour Louise Bertin. L’œuvre, créée le 14 novembre 1836 à Paris, est tombée assez vite, non pour des raisons musicales, mais pour des raisons politiques, Bertin étant la fille du directeur du Journal des Débats dont les positions politiques conservatrices étaient critiquées. La musique en a pourtant été jugée suffisamment bonne pour qu’on l’attribue à Berlioz.

On peut noter que ce livret a servi plus tard à Dargomijski.

Acte I : De nuit, à la Cour des Miracles. C’est le jour des fous. Le chœur des truands acclame Clopin, le roi de Thune. (chœur des truands « vive Clopin, roi de Thune »). Esmeralda, une orpheline qui vit parmi eux, chante son chant (Air : « Je suis orpheline »).

Frollo, déguisé sous une cape, se cache parmi eux. Il souffre car il est amoureux d’une bohémienne, Esmeralda, ce que son statut de prêtre de Notre-Dame de Paris ne permet pas. (Air : « Ô ciel, avoir donné ma pensée aux abîmes »).

Les truands élisent « pape des fous » Quasimodo, une créature difforme qui vit dans le clocher de la cathédrale. Quand celui-ci arrive vêtu d’habits pontificaux, Frollo se jette sur lui pour lui arracher ce costume sacrilège. Les truands grondent quand Clopin arrive, se mettant au service de Frollo pour le sauver. La foule partie, Frollo demande à Clopin et Quasimodo d’enlever Esmeralda.

Le capitaine Phœbus intervient, sauvant Esmeralda. Esmeralda le regarde avec admiration, mais quand Phœbus demande un baiser, elle le lui refuse. (Duo: « Un beau capitaine/Pour un capitaine »).

Air de Quasimodo « L’amour conseille »

Acte 2 : Quasimodo a été mis au pilori sur la place de grève. Les truands le vilipendent (Chœur des truands « Il enlevait une fille ») quand Esmeralda s’avance et , prise de pitié, lui donne à boire.

Chez madame Aloïse, qui s’apprête à célébrer le mariage de sa fille Fleur-de-Lys avec le capitaine Phœbus. Mais Fleur-de-Lys se doute bien que Phœebus aime ailleurs. (Duo Phoebus Fleur-de-Lys « Comme ma belle fiancée gronde aujourd’hui/Me trahir, moi, sa fiancée »). Fleur-de-Lys sortie, Phœbus chante son amour pour Esmeralda (Air : « Fille ravissante ! À toi mes amours ! »).

La fête bat son plein quand, par la fenêtre, de jeunes femmes voient Esmeralda danser sur la place. Elles reconnaissent la bohémienne que Phœbus a sauvée la veille. Phœbus lui fait signe de venir le rejoindre à la fête. Esmeralda arrive tout intimidée. (Ensemble Phoebus Esmeralda monsieur de Chevreuse « O la divine créature »).

Cliquez sur les actes 1 et 2

Acte 3 : Dans un cabaret. Phoebus et le chœur chantent une chanson à boire. Phœbus laisse entendre qu’il a rendez-vous avec une belle quand le couvre-feu sonne. Les buveurs sortent.

Phœbus + Chœur « Sois ma dame »

Frollo arrive et interroge Phœbus sur l’identité de celle qu’il aime. Quand Phœbus lui dit qu’il s’agit d’Esmeralda, Frollo lui prédit sa mort ! (Duo : « Il m’étonne, il me donne / Je l’étonne je lui donne »).

Esmeralda et Phœbus se sont donné rendez-vous (Duo : « Ô fille adorée »). Ils s’avouent leur amour mais dans l’ombre sont cachés Clopin et quelques sicaires payés par Frollo. Le prêtre poignarde Phœbus avant de prendre la fuite. (Trio : Phoebus Esmeralda Frollo « Fée ou femme sois ma dame »). Esmeralda tombe sur le corps sans vie de Phœbus et les sicaires se précipitent pour l’arrêter.

Acte 4 : En prison. Esmeralda ne comprend pas ce qui se passe, elle enfermée et Phœbus mort ! (Air : « Quoi, lui dans un sépulcre »).

Frollo entre et se dévoile. Il révèle son amour infâme pour Esmeralda (Duo Frollo Esmeralda : « Détresse extrême/Moment suprême »).

Sur le parvis de Notre-Dame. On entend les cloches. Quasimodo chante son bonheur simple de vivre dans les tours de Notre-Dame. (Air des cloches : « Mon Dieu, j’aime »).

Cliquez sur l’image

Frollo et Clopin entrent. Clopin annonce que Phœbus n’est pas mort. Frollo compte sur Clopin pour posséder Esmeralda. (Ensemble Frollo Esmeralda peuple: « C’est mon Phœbus qui m’appelle »).

Le cortège au supplice avance vers l’église. Frollo annonce à Esmeralda qu’il peut encore la sauver si elle se donne à lui, mais celle-ci refuse. Frollo prononce alors sa condamnation quand Quasimodo, qui assistait à la scène, se précipite sur Esmeralda et la conduit dans l’église, réclamant asile. La foule reprend le cri d’Asile ! (Chœur : « Asile, asile, asile »).

Frollo refuse. Esmeralda n’est pas chrétienne, elle ne peut pas bénéficier de la protection de l’église. Soudain, Phœbus intervient. Il s’est traîné jusqu’au parvis de Notre-Dame et accuse Frollo d’être son agresseur, innocentant Esmeralda. Mais Phœbus a présumé de ses forces, et il meurt. Esmeralda tombe sur son corps sans vie et le rejoint dans la mort.

Cliquez sur les actes III et IV

(Source principale : le livret.)

Écrivains, littérature, Poésie

Stéphane MALLARMÉ (1842-1898)

Étienne Mallarmé, dit Stéphane, naît le 18 mars 1842 à Paris. Son père était employé à l’administration de l’Enregistrement et des Domaines. En 1844 naît sa sœur Maria (qui mourra à l’âge de 13 ans). Stéphane perd sa mère en 1847 et son père se remarie l’année suivante.

En 1850, Stéphane entre en pension à Auteuil. Ses études sont assez médiocres. Ses premiers écrits connus datent de 1854, et en 1855, il est renvoyé de la pension de Passy. Stéphane part alors en pension à Sens.

En 1860, il entre comme surnuméraire à l’administration des enregistrements à Sens, ce qu’il appelle « ses premiers pas dans l’abrutissement ».

En 1862, Mallarmé publie pour la première fois : des articles ainsi que son poème Placet (Placet futile). Il courtise Christina (Maria), une jeune Allemande avec qui il s’installe à Londres en fin d’année.

En 1863, il se marie à Londres avec Maria. Mallarmé obtient son certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais, et est nommé professeur à Tournon, en Ardèche.

En 1864, il commence une œuvre qui l’occupera toute sa vie, Hérodiade. 1864 est aussi l’année de la naissance de sa fille, Geneviève.

En 1865, il écrit Faune (première version du Prélude à l’après-midi d’un faune) et Sainte.

En 1866, des poèmes de Mallarmé paraissent dans le Parnasse contemporain. Après la parution de ces poèmes, il est renvoyé du lycée de Tournon sous la pression des parents d’élèves. Il est alors nommé au lycée de Besançon. Cette année-là, il rencontre « le néant » qui le lancera dans sa recherche vers l’absolu. Vers la fin de l’année, il commence une correspondance avec Verlaine.

En 1871, c’est la naissance de son fils Anatole. La mort d’Anatole à l’âge de 8 ans marquera profondément Mallarmé.

En 1872, lors d’un « dîner des Vilains Bonshommes », Mallarmé côtoie Rimbaud.

En 1874, Mallarmé se lance dans une aventure originale : il lance La dernière Mode, un journal de mode pour femmes dont il écrit tous les articles, et qui aura 8 numéros !

En 1875, il traduit des poèmes de Poe, dont le fameux Corbeau, qui paraîtra avec un frontispice de son ami Manet. Mallarmé s’installe rue de Rome, à Paris. C’est là que se tiendront ses fameux « mardis ».

En 1876, il fait paraître le Prélude à l’après-midi d’un faune, illustré par Manet, ainsi que le Tombeau d’Edgar Poe (Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change.)

En 1884, son ami Debussy met en musique le poème Apparition. C’est cette même année que Mallarmé fait allusion à son amie Méry Laurent.

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Mallarmé faisait partie du cercle des premiers admirateurs français de Wagner (mort en 1883). À la demande de « la Revue wagnérienne », il salue sa mémoire dans le poème Hommage (« Le silence déjà funèbre d’une moire »).

En 1891, à l’occasion d’un de ses « mardis », il rencontre Oscar Wilde qui écrira, sur le même sujet qu’Hérodiade, Salomé. Salomé sera adapté à l’opéra par Richard Strauss.

En 1892, Debussy commence la mise en musique du Prélude à l’après-midi d’un faune.

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En 1893, Mallarmé fait valoir ses droits à la retraite. En 1894, il donne deux conférences sur « la Musique et les Lettres » à Oxford et à Cambridge.

En 1896, il travaille sur Un coup de dés jamais, pour lequel son éditeur a le projet du « plus beau livre du monde ».

Mallarmé meurt le 9 septembre 1898 à Valvins, à l’âge de 56 ans. Hérodiade reste définitivement inachevée.

Ses poèmes ont également inspiré Ravel (trois poèmes de Mallarmé) ou encore Boulez (Pli selon pli).

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(source principale : la chronologie des Œuvres complètes dans la bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1998.)

Cet article est une refonte complète d’un de mes tout premiers articles, que vous pouvez retrouver ici : « Mallarmé et la musique« .

Maria Callas, Mes opéras préférés, vérisme

ADRIENNE LECOUVREUR, de CILEA (1902)

Adapté d’une pièce de Scribe, Adrienne Lecouvreur (Adriana Lecouvreur) de Cilea s’inspire de la tragédienne Adrienne Lecouvreur, très célèbre à son époque (elle débute à la Comédie-Française en 1717), qui collectionna les amants (Voltaire, le maréchal de Saxe,…) et mourut dans des circonstances étranges. On dit qu’elle fut empoisonnée par la duchesse de Bouillon, qui s’intéressait également au maréchal de Saxe.

Bien que ne répondant pas au cahier des charges du vérisme, les héros et héroïnes ne sont pas des gens « comme nous », mais des princes et princesses, des comtes et comtesses) Adriana Lecouvreur fait partie de ce mouvement musical, Cilea étant même un des représentants de ce mouvement.

Le pitch : Adrienne est courtisée par le comte de Saxe, incognito. Le prince de Bouillon croit que sa maîtresse, la Duclos, le trompe avec le comte. La princesse de Bouillon rompt avec son amant, le comte de Saxe. Quand les deux femmes se rendent compte qu’elles aiment le même homme, la princesse délaissée veut se venger. Elle fait porter un bouquet de violettes empoisonnées à Adrienne qui, l’humant, meurt.

Acte I : Avant le lever de rideau, le prince de Bouillon et son abbé sont avec Michonnet, le régisseur du théâtre. Adrienne Lecouvreur entre. Complimentée, elle chante qu’elle n’est que la servante du théâtre (Air : « Io son l’umile ancella »).

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Adrienne Lecouvreur dit à Michonnet, le metteur en scène, qu’elle aime le jeune Maurizio. Maurizio n’est autre que le comte de Saxe qui a pris ce pseudonyme pour approcher Adrienne. Michonnet, secrètement amoureux d’Adrienne, la met en garde contre ce genre d’aventure. Maurizio arrive et offre un bouquet de violettes à Adrienne. Ils décident de se voir après le spectacle.

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Pendant la représentation, le prince de Bouillon intercepte une lettre écrite par sa maîtresse, la Duclos, une autre actrice. Il y lit que sa maîtresse a rendez-vous avec Maurizio. En fait cette lettre a été écrite par la Duclos à la demande de la princesse, qui aime Maurizio. Le prince invite tout le monde au pavillon où doit avoir lieu le rendez-vous, afin d’y voir plus clair sur ce qui se trame.

Acte II : Au pavillon de la Grange batelière. La princesse et Maurizio se retrouvent. (Air de la princesse : « Acerba voluttà ».)

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Maurizio annonce la fin de leur liaison et offre, par galanterie, le bouquet de violettes d’Adrienne à la princesse. Les invités du prince arrivent. La princesse se retire discrètement, aidée par Adrienne. Mais lorsqu’elles se rendent compte qu’elles sont rivales, elles se disputent violemment. La princesse s’échappe, mais elle oublie son bracelet qu’Adrienne ramasse.

Acte III : Le prince donne une grande réception dans son palais.

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La princesse provoque Adrienne en révélant que c’est la nouvelle maîtresse du comte. Adrienne montre alors le bracelet de la princesse, bracelet que le prince reconnaît comme étant celui de sa femme. La tragédienne récite la tirade de Phèdre, de Racine, révélant ainsi l’attitude coupable de la princesse, qui jure alors de se venger.

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Acte IV : Adrienne souhaite rester seule chez elle pour son anniversaire, mais ses amis arrivent. Michonnet tente une déclaration d’amour maladroite quand on apporte, de la part de Maurizio, une boîte contenant un bouquet de violettes fanées. Comprenant que c’est la fin de sa liaison avec le comte de Saxe, Adrienne embrasse le bouquet avant de le jeter au feu.

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Le comte de Saxe arrive alors, et demande sa main à Adrienne, qui est folle de bonheur avant de s’effondrer dans d’atroces douleurs.

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On comprend alors que le bouquet, empoisonné, a été envoyé par la princesse qui voulait se venger de sa rivale. Adrienne meurt dans le bras de son amant.