Écrivains

EUGÈNE SCRIBE (1791-1861)

image Scribe

Eugène SCRIBE, né à Paris le 24 décembre 1791, est un des dramaturges français les plus connus et les plus joués du XIXe siècle.

Passionné de théâtre dès son plus jeune âge, il écrit des pièces avec ses amis, pièces qui ne rencontrent pas le succès. C’est à partir de 1815 que sa carrière de dramaturge débute réellement avec Une nuit de la garde nationale. Assez vite, il s’attache les services de collaborateurs, ce qui lui permet de produire plusieurs centaines de pièces et de livrets d’opéras ou d’opéras-comiques. Après avoir fait le succès du théâtre du Gymnase pour lequel il écrivait, il se met à écrire des livrets d’opéra vers 1825.

Son génie a été de trouver d’écrire des intrigues qui se résolvent petit à petit par des enchaînements logiques de faits que le spectateur découvre, avec un sens du suspens assez novateur pour son époque.

Si ses pièces ne sont plus guère montées aujourd’hui, la liste des compositeurs avec qui il a travaillé et de chefs-d’œuvre de l’art lyrique auxquels ila collaboré est impressionnante.

Ainsi, en 1819, il écrit la Somnambule, dont HÉROLD tirera en 1827 un ballet, quatre ans avant la reprise de ce même sujet par BELLINI.

En 1825, il écrit pour BOÏELDIEU ce qui reste l’opéra le plus célèbre de ce compositeur : la Dame blanche, d’après Walter SCOTT. La Dame blanche est considéré comme un des premiers opéras gothiques.

Boïeldieu la Dame blanche D'ici voyez ce beau domaineCliquez sur la Dame blanche

En 1827, il rencontre MEYERBEER et les deux hommes entament une collaboration qui s’inscrira dans la durée. Cette collaboration débute avec Robert le Diable, créé en 1831 à l’Opéra, et qui est un véritable triomphe. Cette œuvre est considérée comme à l’origine du Grand opéra à la française (le Gof), un genre nouveau caractérisé par un drame bâti sur une trame historique, avec des décors grandioses et un ballet obligatoire.

En 1828, il écrit pour son complice AUBER la Muette de Portici, un des opéras à grand spectacle qui contribuera à fonder le Grand opéra à la française. Avec Auber, ils co-signeront trente-sept ouvrages, presque tous des succès.

Auber la Muette de Portici amour sacréCliquez sur l’image

Toujours en 1828, c’est pour ROSSINI qu’il écrit le livret du Comte Ory.

Rossini le Comte Ory duo Ory IssolierCliquez sur Ory

En 1830, Scribe écrit pour Auber Fra Diavolo et en 1831, pour MEYERBEER, Robert le Diable. Avec Meyerbeer, il écrira notamment les Huguenots en 1836, le Prophète en 1849 et l’Étoile du nord en 1854.

Meyerbeer les HuguenotsCliquez sur Marguerite de Valois

1831 est aussi l’année de la Sonnambula de Bellini, opéra dont le livret est tiré d’un vaudeville de Scribe datant de 1819.

En 1832, c’est l’autre compositeur phare du bel canto, DONIZETTI, qui écrit l’Élixir d’amour, d’après un livret écrit pour Auber, le Filtre. Suivront avec ce même compositeur La Fille du régiment et La Favorite (1840), ainsi que Don Pasquale (1843).

Donizetti la Favorite O mon FernandCliquez sur la Favorite

Donizetti Don Pasquale (Pretty Yende)Cliquez sur Norina

En 1834, Scribe est élu à l’Académie française, et les chefs d’œuvre continuent avec en 1835, la Juive pour HALÉVY (le beau-père de BIZET).

En 1854, c’est GOUNOD qui met en musique une pièce initialement écrite pour BERLIOZ, la Nonne sanglante.

Gounod La Nonne sanglante 2Cliquez sur la Nonne

Et quand en 1855, l’Opéra de Paris commande une œuvre à VERDI, c’est tout naturellement à Scribe que l’on s’adresse pour écrire le livret des Vêpres siciliennes.

Verdi les Vêpres siciliennes Mercé, dillette amicheCliquez sur l’image

On retrouve Verdi en 1859 avec le Bal masqué, directement inspiré de Gustave III ou le bal masqué écrit pour Auber en 1833.

Eugène Scribe meurt le 20 février 1861 à Paris, à l’âge de 69 ans.

Ses pièces continuent à inspirer les compositeurs puisque Adrianna Lecouvreur, de Ciléa, est inspiré d’une pièce écrite par Scribe en 1849.

10 réflexions au sujet de “EUGÈNE SCRIBE (1791-1861)”

      1. c’est vrai ; sinon, je suis toujours surpris de comprendre (parfois) les paroles des opéras.. avant de me rappeler qu’ils sont en français 🙂 🙂
        (pas toujours… surtout pour les « chansons » de Debussy dont la mélodie disloque les syllabes)

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  1. Je ne connaissais absolument pas, ce qui n’a rien d’étonnant de ma part étant donné mon absence quasi totale de connaissances classiques.
    Merci donc de m’avoir fait faire cette découverte.
    Je suis allée voir une pièce de théâtre superbe cet après-midi « Tchaïkowski mon Fol Amour » dans lequel l’actrice, seule en scène, joue le rôle d’ Antonina Miliukova racontant son amour (malheureux) avec le musicien. Ca n’a pas la prétention des grands spectacles, mais je pense que tu aurais aimé, d’autant qu’elle émaillait son monologue de pas de danse sur fond de musique…… de Tchaïkowski évidemment !

    Aimé par 1 personne

    1. La Nonne sanglante, c’est une hisoire abracadabrantesque à souhait. Il y a Rodolphe et Agnès qui s’aiment, mais une nuit, en faisant le serment de se marier, Rodolphe se trompe à cause de l’obscurité, et c’est à la veuve sanglante, le fantôme du château en Écosse où se passe l’histoire, qu’il fait ce serment. Dès lors, il va être obligé de se battre contre l’assassin de la veuve pour pouvoir la délivrer de son sort funeste.
      (La musique est assez chouette, c’est du Gounod, quoi.)
      Bonne journée, John Duff.

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  2. Bonsoir Jean-Louis. Il me semble avoir déjà entendu parler de l’opéra « Robert le diable » mais je ne sais pas si c’est encore joué à notre époque. Peut-être que c’est trop daté ?
    J’ai écouté l’extrait du page et de Ory et j’ai apprécié la mise en scène avec des costumes actuels…
    Bonne soirée !

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