Étienne Nicolas MÉHUL est né à Givet dans les Ardennes en 1763. Formé par les franciscains de Givet, il gagne Paris en 1779 avec une lettre de recommandation pour GLUCK. Pour le resituer dans l’histoire musicale, il était quasi contemporain de BEETHOVEN (1770 – 1827).
Il commence sa carrière musicale par des adaptations d’airs d’opéras populaires. À vingt ans, il publie sa première partition, un recueil de trois sonates pour piano-forte. Un deuxième recueil paraît cinq ans plus tard, en 1788.
Encouragé par Gluck, il se tourne vers l’opéra et entreprend son premier ouvrage lyrique, Cora, en 1785, mais celui-ci n’est créé qu’en 1791. Sa première œuvre dramatique montée sur scène est Euphrosine (1790).
En parallèle de cette activité lyrique, la carrière de Méhul se déploie sous la révolution avec sa collaboration aux fêtes civiques, par différentes pièces patriotiques, dont le fameux Chant du départ (1794) ou encore le Chant national du 14 juillet 1800, écrit à la demande de Bonaparte.
Ces travaux lui vaudront les honneurs de l’Institut de France, puis un poste d’inspecteur au Conservatoire de Paris à la création de celui-ci en 1795. avec GRÉTRY et GOSSEC.
Cliquez sur l’ouverture d’ Euphrosine
En 1797, il écrit le jeune Henri (ou la Chasse du jeune Henri), sur un livret de BOUILLY. Bouilly est resté dans l’histoire de l’opéra par sa pièce Léonore, ou l’amour conjugal (1798), qui inspirera Beethoven pour son Fidelio.
Méhul écrit une trentaine d’opéras, dont l’Irato (1801), une réponse au premier consul qui prétendait que l’opéra bouffe était réservé à l’Italie. Méhul écrira donc un faux opéra italien, et ne dévoilera qu’il en était l’auteur qu’après que celui-ci eut remporté le succès. En 1806, il écrit Uthal, d’après les écrits apocryphes de MAC PHERSON sur les poésies d’OSSIAN.
Son plus grand succès restera l’opéra biblique Joseph (1807) qui connaît un grand succès y compris en Allemagne et en Italie.
Napoléon apprécie son œuvre, mais ceci n’aura pas d’influence sur sa carrière à la Restauration et il sera nommé au conservatoire de Paris en 1816. Outre sa production d’opéras et d’œuvres patriotiques, Méhul est également l’auteur de cinq symphonies.
Méhul meurt de la tuberculose à Paris en 1817.