Mélanie BONIS est née à Paris le 21 janvier 1858. Issue des classes moyennes, elle apprend seule la musique sur le piano qui était chez elle. À 18 ans, elle entre au Conservatoire de Paris où elle a comme professeur César FRANCK et Charles KOECHLIN (et est condisciple de DEBUSSY et Gabriel PIERNÉ). Las, elle tombe amoureuse d’un chanteur, mais sa famille voit cette liaison d’un mauvais œil.
En 1881, alors qu’elle signe son opus 1, un Imprompu, Mel doit quitter et son chanteur, et le Conservatoire, et deux ans plus tard, alors qu’elle a 25 ans, sa famille la marie à un homme deux fois veuf et qui a déjà 5 enfants. Commence alors un tunnel musical de 10 ans, occupée qu’elle est à remplir ses tâches de bonne épouse et de mère de famille. En effet, outre ses cinq beaux-enfants, elle a eu avec son mari trois autres enfants.
Heureusement (!), quelques années plus tard, elle retrouve son chanteur chéri, qui lui fait la cour et la pousse à reprendre la musique. Elle entame une liaison avec lui, et a alors un quatrième enfant, Madeleine, qui n’est pas de son mari. Mel Bonis, imprégnée d’une forte culture religieuse, vit mal cette situation. Elle se fera passer pour la marraine de cette petite Madeleine.
Consciente que son prénom, Mélanie, pouvait poser un problème pour la diffusion et l’exécution de sa musique, elle préférera signer son œuvre Mel Bonis, pour ne pas attirer l’attention sur le fait qu’elle était femme, et ce dès son opus 1.
Sous l’impulsion de son amant, Mel renoue alors avec la composition. Son œuvre comporte beaucoup de pièces de piano,
mais on y trouve aussi de la musique de chambre,
Cliquez sur le très fauréen Quatuor avec piano
des mélodies,
des pièces symphoniques,
ainsi que des pièces pour la jeunesse.
Mel deviendra en 1910 la seule femme à être secrétaire de la Société des Compositeurs !
Son activité musicale se déroulera des années 1890 aux années 1910 environ, avant que l’évolution de la musique ne déroute cette grande post-romantique, qui s’isole alors et retourne à ses préoccupations mystiques.
En 1934, elle écrit le Cantique de Jean Racine, à la mémoire d’un de ses fils mort en 1932.
Mel Bonis meurt à Sarcelles le 18 mars 1937, à l’âge de 79 ans.
Et si vous avez aimé cette courte biographie de Mel Bonis, retrouvez donc le podcast de la sémillante Aliette de Laleu :
Cliquez sur la sémillante Aliette de Laleu
Source principale : le site internet à elle consacré : https://www.mel-bonis.com/FR/Accueil/
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