Divers

QUELQUES AIRS DE MOZART…

… chantés dans ma jeunesse.

Une des chansons populaires que je chantais quand j’étais encore un tout petit enfant était Ah vous dirais-je maman. Je ne connaissais bien évidemment pas à l’époque les 12 variations pour piano que Mozart a écrites sur cet air populaire.

Mozart Variations sur Ah vous dirais-je maman KV 265Cliquez sur les Variations

Pas beaucoup d’années plus tard, dans la chorale de l’école primaire, nous chantions en canon l’Alphabet. C’est probablement à cette occasion que j’ai fait ma première fugue !

Mozart AlphabetCliquez sur l’alphabet

Une vingtaine d’années plus tard quand, jeune adulte travaillant à Paris et hantant les salles de concert, je me suis dit qu’il fallait que je fasse de la musique, je me suis inscrit au Centre d’Études polyphoniques de Paris pour apprendre le chant et le solfège. Un des premiers airs « sérieux » que j’ai travaillé était le « Non piu andraï » des Noces de Figaro.

Mozart Les Noces de Figaro Non piu andraiCliquez sur le Non piu andraï

Dans le prolongement de ces études, j’ai eu l’occasion de faire un stage Chant / Foie gras dans le Périgord, où j’ai eu travaillé le duo « La ci darem la Mano », du Don Giovanni.

don giovanni la ci daremCliquez sur la ci darem la mano

Après ces cours de chant, j’ai effectué des stages Musique Montagne, où j’ai eu le bonheur de chanter le Requiem de Mozart sous la direction de Michel Piquemal.

Mozart Requiem LacrimosaCliquez sur le Requiem

Grâce à des personnes rencontrées dans ces stages, j’ai eu ensuite la chance d’entrer dans l’ensemble vocal Intermezzo, sous la direction de Claire Marchand. Intermezzo étant une chorale affiliée au mouvement à Chœur Joie, nous avons pu chanter avec d’autres chorales de ce mouvement la Missa Brevis K. 194.

Mozart Missa Brevis K 194Cliquez sur la Missa Brevis K. 194

Un peu plus tard, et prenant des cours avec un excellent professeur de chant, il m’a fait travailler le « Donne mie la fate » du Cosi fan Tutte.

Mozart Cosi fan Tutte Donne mie , la fate a tantiCliquez sur le Donne mie la fate a tanti

Lors d’un stage d’été avec le même professeur, il m’a fait travailler le duo Pamina Papageno de la Flûte enchantée, et nous avons répété tous ensemble l’Ave verum.

Mozart Zauberflöte Duo Pamina PapagenoCliquez sur la Zauberflöte

Mozart Ave verum CorpusCliquez sur l’Ave verum corpus

Divers

CINQUIÈME ANNIVERSAIRE DU BLOG

Voilà déjà cinq ans que je me suis lancé dans cette aventure d’un blog consacré à la musique et à la littérature. En cinq ans, j’ai publié presque 750 articles. Au début, j’en publiais beaucoup pour enrichir ma base de connaissances, et maintenant je suis arrivé à un rythme d’un article tous les 3 jours (sauf événement spécial).

Vous vous êtes mis à plus de 80 000 visiteurs cumulés, venus de 150 pays, pour voir 143 000 vues sur ce blog.

J’ai consacré 116 articles à mes opéras préférés, de l’Orfeo de Monteverdi à Like Flesh de Sivan Eldar, ou de Aïda de Verdi à Zoroastre de Rameau. Le plus regardé est celui consacré aux Contes d’Hoffmann d’Offenbach, juste devant Tosca de Puccini.

barcarolle

J’ai également consacré 76 articles à des compositeurs ou des compositrices, de Monteverdi à Claire Renard. Le compositeur qui vous a le plus intéressés est Franz Schubert. Parmi ces articles, 11 concernent des compositrices, pour la plupart injustement méconnues.

Schubert FierrabrasCliquez sur Fierrabras (de Schubert)

Ces chiffres de 116 opéras et 76 compositeurs (ou compositrices) chroniqués sont à rapprocher de mon objectif initial, quand j’ai commencé mon livre sur l’opéra (livre qui s’est transformé au cours du temps en ce blog), de retenir 99 opéras et 49 compositeurs (j’avais en tête, pour la structure de ce livre, La vie mode d’emploi de Perec).

Une autre catégorie pour laquelle j’ai créé un métabillet vous permettant de vous y retrouver facilement est celle des écrivains liés au monde de l’opéra ou de la musique. Il y a à ce jour 35 écrivains passés à ma moulinette, d’Eschyle à Échenoz, le billet le plus consulté étant celui consacré à Victor Hugo.

Voilà, il y a encore bien d’autres catégories, consacrées à l’histoire, au cinéma (pas encore assez par rapport à mon objectif initial), à la nature, à la bande dessinée, à la poésie, à l’OuLiPo, au dessin animé…

Une catégorie récente est celle sur les publicités se servant de musique classique pour vendre pâtes, lessive ou autres grosses ouatures. Cette catégorie très populaire vient en tête des vues puisque l’article le plus consulté est « De l’emploi de la musique classique dans la pub » suivi de près par « la Musique de Vivaldi dans la publicité« , avec plus de 3000 vues pour chacun de ces 2 articles.

La vidéo la plus regardée est, d’une manière assez inattendue, celle-ci :

Point d'interrogationCliquez sur la vidéo la plus regardée, et ce d’une manière assez inattendue

Côté classique, la vidéo la plus regardée est l’Ave Maria de Schubert interprété par Maria CALLAS.

Schubert Ave Maria CallasCliquez sur la Callas

En septembre dernier, j’ai fait une petite sélection de 57 compositeurs et compositrices d’opéra dans un livre, Compositeurs et compositrices, très beau et pas cher. Il m’en reste une cinquantaine, donc vous pouvez encore le commander. Cela me fera de la place pour le second volume qui sera consacré aux Écrivains et librettistes.

couverture-du-livre-image

À la sortie de ce livre, je suis passé dans le poste, et vous pouvez trouver cidsous le podcast de l’émission.

image podcastCliquez sur le podcast

Et pour finir ce billet, je vous propose de retrouver une de mes vidéos préférées, Nathalie Stutzmann et Philip Jaroussky dans un duo de HAENDEL.

Haendel Jules César Son nata lagrimar Jaroussky StutzmannCliquez sur Philippe Jaroussky et Nathalie Stutzmann

Point d'interrogationCliquez sur le bonus surprise

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FRANZ LISZT ET LA HONGRIE

Franz LISZT est, les habitués de ce blog le savent, un compositeur né dans l’empire austro-hongrois et, s’il a passé une grande partie de sa carrière hors de Hongrie, son attachement à son pays natal ne s’est jamais démenti.

Je vais me proposer ici de vous présenter quelques influences que la musique hongroise a pu avoir sur l’ami Liszt.

Les plus connues de ses œuvres sont certainement les Rhapsodies hongroises. La rhapsodie est une forme musicale libre, qui doit son nom aux rhapsodes, ces bardes de l’antiquité grecque qui chantaient / récitaient les poèmes écrits par d’autres. Les rhapsodies hongroises de Liszt sont des variations sur des thèmes folkloriques hongrois.

Liszt Rhapsodie hongroise n 6Cliquez sur la pianiste

En 1838, suite à une crue du Danube ayant fait des dégâts terrribles à Pest, la partie basse de la future Budapest, Liszt organise à Vienne un concert pour venir en aide à ses compatriotes sinistrés, inventant ainsi le concert de charité.

En 1848, peu avant la révolution qui souleva la Hongrie comme tant de pays d’Europe, Liszt quitte la Hongrie. Il avait auparavant fait la promesse au cardinal Szitowsky d’écrire une messe pour la consécration de la basilique d’Eztergom. Il reviendra huit ans plus tard, pour l’exécution de sa Messe de Gran (Esztergomi Mise) le 31 août 1856, en présence de l’empereur François-Joseph.

Liszt Messe de Gran Credo (Esztergomi mise)Cliquez sur l’image

Ce fut l’occasion pour Liszt de retrouver son pays et ses racines, après ses années d’errance cosmopolite. Il écrit à Caroline de Sayn-Wittgenstein : « Rien ailleurs ne remplace ces choses et cette physionomie de la race, quand elles se rattachent aux souvenirs de l’enfance, et qu’on a conservé intacte cette tonalité du cœur qui est le sentiment de la patrie… »

Il n’est dès lors pas étonnant que Liszt retranscrive ce sentiment dans ses poèmes symphoniques Hungaria (1856) et la Bataille des Huns (1857).

Liszt HungariaKattintson a zenekarra

En 1862, il écrit l’oratorio la Légende de Sainte Elizabeth, reine de Hongrie, la patronne de ce pays. Elizabeth était la femme de Louis IV de Thuringe. Elle portait du pain aux pauvres, ce que sa belle-famille ne goûtait guère. Un jour qu’elle se rendait ainsi dans les bas quartiers d’Eisenach, on lui demanda ce qu’elle portait sous son manteau. Elle répondit que c’était des roses, avant d’avouer que c’était du pain. Mais quand on la força à ouvrir son manteau, ô miracle, ce sont bien des roses qui s’y trouvaient !

Statue de Sainte-ElizabethStatue de Sainte-Elizabeth à Bratislava

Liszt la Légende de Sainte ElizabethCliquez sur l’image

Dès lors, Liszt partagera sa vie entre Budapest, Rome et, plus tard, Venise et Bayreuth. Liszt fondera l’Académie de musique de Hongrie, en récompense de quoi le gouvernement lui offrira un appartement, aujourd’hui transformé en musée Franz Liszt. On peut y voir des pianos, des portraits, ainsi que sa bibliothèque musicale. Il s’y trouve par exemple un des premiers ouvrages de musicologie, des Bohémiens et de leur musique en Hongrie (1859). (Cet ouvrage a été critiqué au début du siècle suivant par Bela Bartok, qui reprochait à Liszt l’amalgame fait entre musique folklorique hongroise et musique tzigane.)

Des Bohémiens et de leur musique en Hongrie

Sur la fin de sa vie, Liszt a encore employé une forme musicale hongroise, la czàrdàs, du nom de ses danses populaires que l’on jouait dans les czàrdos (petits restaurants de village).

Liszt Czàrdàs macabreCliquez sur le pianiste

Divers, Géographie

CROISIÈRE LITTÉRAIRE et MUSICALE SUR LE DANUBE

Je ne savais pas quand j’ai écrit mon billet sur « le Danube (pas si bleu que ça) » que je ferais un jour une croisière sur ce fleuve, le deuxième plus grand fleuve d’Europe, qui traverse 10 pays et arrose 4 capitales. Cette croisière nous a permis de descendre (puis de remonter) le Danube, bénéficiant de visites guidées, de conférences très intéressantes, de concerts, ainsi que d’ateliers d’écriture. Bref un programme aussi chargé que passionnant !

Dimanche 16 avril : Visite de l’abbaye de Melk, incluant un concert privé de musique de chambre par le quatuor « Viva la Musica » (Haydn, Schubert, Lanner, Brahms).

Schubert Danses allemandesCliquez sur l’image

Navigation dans la vallée de la Wachau et conférence de Béatrice Vaida sur « l’empire des Habsburg ».

La vallée de la WachauLa vallée de la Wachau

Le soir, concert sur le bateau (Bach/Busoni, Prokofiev/Schubert, Ivanov, Chopin, Vladigeroff) donné par Martin Ivanov.

Chopin Polonaise héroïqueCliquez sur l’image

Lundi 17 avril : Visite de Vienne, en Autriche. Le soir, concert de Martin Ivanov sur le bateau (Schumann, Chopin, Liszt).

Schumann Papillons (Ivanov)Cliquez sur Martin Ivanov

Mardi 18 avril : Conférence de Béatrice Vaida sur Budapest. Visite de la partie basse de la ville, Pest, notamment du musée Liszt, et concert privé dans ce musée, par Istvan Gulyas (Liszt : Les Années de pèlerinage, la Suisse).

Concert Budapest

Liszt la Vallée d'ObermannCliquez sur le pianiste

Mercredi 19 avril : Visite de la partie haute de la ville, Buda et remontée vers Bratislava.

Jeudi 20 avril : Visite de Bratislava, capitale de la Slovaquie. Bratislava est une petite ville bien sympathique. Concert privé dans le palais primatial (Mozart, Dvorak). Atelier d’écriture animé par Irène Frain et Catherine Lalanne. Conférence de Béatrice Vaida sur « le Danube, fleuve européen ».

Concert Bratislava

dvorak Quatuor américain II lentoCliquez sur l’image

Le soir, conférence de Catherine Lalanne dédiée à l’exploration de l’œuvre de la romancière des lointains, Irène Frain, et à son dernier roman l’Allégresse de la femme solitaire.

Vendredi 21 avril : Atelier d’écriture. Visite de Linz, la ville du compositeur Bruckner.

Bruckner Symphonie 4 AllegroCliquez sur l’image

Linz est également le nom de la 36e Symphonie de Mozart. Alors qu’il était en voyage entre Salzbourg et Vienne, Mozart s’était arrêté à Linz. On lui demanda de donner un concert, mais comme il voyageait sans partition sur lui, il dut écrire de manière impromptue une symphonie, ce qu’il fit en 4 jours !

Mozart Symphonie 36 Linz AdagioCliquez sur l’image

Divers

ILS OU ELLES ONT CHANTÉ DU CLASSIQUE (7e Série)

Alors que certains chanteurs lyriques ne dédaignent pas chanter de la chanson dite de variété, le contraire est aussi vrai, et certains chanteurs ou interprètes de variété ne dédaignent pas interpréter des airs dits classiques. Après la sixième série de ces airs, en voici donc une nouvelle.

Voici donc la Barcarolle des Contes d’Hoffmann interprétée par Bob DYLAN.

Offenbach Dylan Baracrolle I've made up my mind to give myself to youCliquez sur Bob Offenbach

STROMAE chante pour nous sa version de Carmen.

Bizet Stromae CarmenCliquez sur Georges Bizet

Avec la complicité de Jean-Claude VANNIER, MAURANE a chanté Sur un Prélude de Bach.

Bach Vannier Maurane Sur un Prélude de BachCliquez sur Jean-Sébastien Maurane

Dans le domaine classique, on connaît l’Horizon chimérique de FAURÉ, mais connaissez-vous celui de Julien CLERC.

Fauré l'Horizon chimérique je me suis embarquéCliquez sur l’image

Clerc l'Horizon chimériqueCliquez sur Julien

Quand elle était jeune, DALIDA s’amusait à chanter les rôles de baryton des opéras.

Rossini Dalida le Barbier de SévilleCliquez sur Dalida

Nina Hagen Ave Maria de SCHUBERT : https://www.youtube.com/watch?v=0qkTRmU3rg4&t=79s

La chanteuse de formation classique Nina HAGEN, qui a viré punk nous livre sa version de Carmen de BIZET.

Bizet Hagen CarmenCliquez sur Nina Bizet

Divers, Fantaisie, Histoire de l'opéra, Mes opéras préférés, Nature, Premier avril

LE CANTIQUE DES QUANTIQUES

L’événement semble passer largement inaperçu, c’est pourtant ce soir (1er avril 2023) que sera créé, en direct du CERN sous les yeux des spectateurs, le dernier opéra de Stephen HAWKING, et le premier opéra quantique de l’histoire.

On se souvient de la catastrophique production de l’Opéra de Paris, convoquant Stephen Hawking dans une mise en scène de la Damnation de Faust de BERLIOZ (avec l’approche simpliste suivante, Faust = savant et savant = Hawking).

Berlioz la Damnation de Faust final (Hawking)Cliquez sur l’image

Mais ce n’est pas de cet « hommage » raté que je vais vous parler aujourd’hui, mais bien de la création du premier opéra quantique de l’histoire, sous-titré « Des Trous de vers au cœur des trous noirs« .

Suivant le classement de G.B.SHAW, nous sommes ici dans une configuration originale (S+B / TdV ), puisqu’une étoile (soprano) est attirée par un trou noir (basse), alors qu’un trou de vers (TdV) cherche à les séparer.

Le pitch : Les trous noirs sont des régions singulières de l’espace-temps, créées par l’effondrement d’une étoile supermassive sur elle-même, créant un champ gravitationnel si intense que la matière qui l’approche ne peut s’en échapper. Mieux, la lumière elle-même, composée de photons, est attirée inéluctablement par le trou noir. Dès lors, aucune lumière ne peut en provenir, d’où le nom de trou noir.

Ligo Gravitational Wave ChirpCliquez sur la coalescence de deux trous noirs

Acte I : En 1974, le physicien Stephen Hawking, dans le cadre de ses travaux sur la thermodynamique des trous noirs a suggéré que les trous noirs détruisent l’information contenue dans les objets qu’ils absorbent, ce qui est contraire aux lois les plus élémentaires de la physique quantique.

Monty Python Galaxy Song, by Stephen HawkingCliquez sur Stephen Hawking interprétant le Galaxy song des Monthy Python

Acte II : Hawking a montré que les trous noirs ne sont pas si noirs que ça. En fait, ils s’évaporent suivant le « rayonnement de Hawking », jusqu’à disparaître complètement (bon, d’accord, le temps qu’ils s’évaporent, l’univers aura largement eu le temps de disparaître, donc on n’est pas près d’observer ce phénomène.) Il a aussi montré que lors de la création de deux particules virtuelles de part et d’autre de l’horizon du trou noir, une de ces particules reste en dehors alors que l’autre est absorbée par le trou noir. Là où ça se complique, c’est que ces particules sont physiquement intriquées, c’est-à-dire que toute l’information de l’une est partagée par l’autre, alors que l’une des deux est phagocytée par le trou noir, et que son information est donc perdue.

Waksman Protonic GamesCliquez sur l’accélérateur du CERN

L’œuvre précédente s’appelle Protonic Game, de Fabien WAKSMAN. Ce compositeur a également écrit un cycle de 9 mélodies intitulées Hawking Songs, sur des poèmes de Jean-Philippe UZAN. Vous pouvez en entendre 3 d’entre eux en cliquant sur le lien suivant (de la minute 24 à la minute 39,5) :

Waksman Hawking SongsCliquez sur l’émission de France Musique

Acte III : Pour résoudre cet amusant paradoxe, les physiciens en sont venus à l’idée que deux trous noirs pouvaient être reliés entre eux par un « trou de vers », et que de l’information pouvait ainsi circuler d’un trou noir à l’autre. Ils ont nommé l’île la région intérieure du trou noir pouvant ainsi être échangée.

Varèse IonisationsCliquez sur Ionisations

(Source : Une île au cœur des trous noirs, Pour la Science n°542, décembre 2022.)

Le livret ayant été écrit en partie à partir de la Petite Cosmogonie portative de Raymond QUENEAU, il n’est pas surprenant que l’Opéra de Saint-Glinglin ait d’ores et déjà planifié une reprise de cette œuvre le 1er avril 2024.

P.S. J’avais déjà bien avancé sur la préparation de ce billet quand je suis tombé sur le podcast « Astrophysique et musique avec Jean-Pierre Uzan« , qui m’a permis de trouver quelques idées supplémentaires. Vous pouvez cliquer pour arriver sur le podcast complet.

Et si vous voulez un peu plus de zizique, vous pouvez toujours cliquer sur le bonus surprise mystère.

point-dinterrogationCliquez donc sur le bonus surprise mystère si vous voulez un peu plus de zizique

Retrouvez d’autres articles publiés un 1er avril :

Havre & Caumartin.

Arnoldo Poivrieri.

La fée nommée mène au logis (de l’esprit).

Divers

QUAND ON JOUE AUX CARTES À L’OPÉRA

Avez-vous remarqué que l’on joue (et triche) parfois aux cartes dans les opéras ?

Ainsi, dans les deux opéras jumeaux que sont la Traviata et Manon, on trouve une scène où l’un des héros joue aux cartes et se fait accuser de tricher.

Massenet Manon Acte IV scène 1 Faites vos jeux, messieurs !Cliquez sur l’image

La Traviata

Au début du 3e acte de Carmen, de BIZET, Frasquita et Mercedes se tirent les cartes pour voir leur avenir. Carmen à son tour tire les cartes, mais elle découvre que son destin est la mort.

Bizet Carmen scène des cartesCliquez sur Carmen

Dans le final de La Dame de pique de TCHAÏKOVSKI, d’après POUCHKINE, le prince Eletski qui a tué la comtesse pour connaître le secret d’une martingale infaillible joue ces trois cartes. Hélas, la troisième carte qui sort est la Dame de pique, qui entraînera sa mort.

Tchaïkovski la Dame de pique scène finaleCliquez sur la scène finale de la dame de pique

On trouve une scène de poker dans l’opéra-western La Fanciulla del west de PUCCINI.

Puccini Fanciulla del west poker MetCliquez sur a scène de poker

STRAVINSKY a écrit le ballet Jeux de cartes.

Stravinsky Jeux de cartes

Enfin, PROKOFIEV a écrit l’opéra le Joueur, d’après le roman de DOSTOÏEVSKI.

Divers, Maria Callas

NEUF GRANDS AIRS DE PUCCINI

Giacomo PUCCINI est un des compositeurs dont les opéras sont les plus joués au monde. Il a exercé sa science de l’orchestration dans une dizaine d’opéras, y semant chaque fois un ou deux airs appelés à devenir des « tubes » auprès des interprètes comme du public.

Son premier succès est Manon Lescaut (1893). On peut y entendre la malheureuse Manon chanter « Sola, perduta, abbandonata » (Seule, perdue et abandonnée).

Puccini Manon Lescaut Sola, perduta, abbandonataCliquez sur Maria José Lescaut

Ainsi dans La Bohème (1896), au premier acte quand la couturière Mimi se présente à Rodolfo, avec « Si, mi chiamo Mimi ».

Puccini la Bohème Mi chiamani Mimi (Callas)Cliquez sur Mimi Callas

Le chef-d’œuvre suivant est Tosca (1900) et contient deux « énormes » airs, « Vissi d’Arte » de Tosca et « E lucevan le Stelle » de son amant Cavaradossi.

Puccini Tosca Vissi d'arte (Gheorgiu)Cliquez sur Angela Tosca

Puccini Tosca E lucevan le stelle (Pavarotti)Cliquez sur Luciano Cavaradossi

En 1904, nouveau chef-d’œuvre avec Madame Butterfly et son « Un bel di vedremo ».

Puccini Butterfly Un bel di vedremoCliquez sur Renata Butterfly

En 1910, il écrit le western la Fanciulla del West, avec son air « Ch’ella mi creda libero e lontano ».

Puccini la fanciulla del west Ch'ella mi crda libero e lontanoCliquez sur Jonas Johnson

En 1917, il écrit la Rondine, qui contient l’air « Chi il bel sogno di Doretta »/

Puccini La Rondine Chi il bel sogno di DorettaCliquez sur l’image

En 1918, c’est Gianni Schicchi, une des trois pièces du triptyque, avec son « O mio babbino caro ».

Puccini Gianni Schicchi O mio babbino caro a Room wtrh a viewCliquez sur le professeur Ombrage

Le dernier opéra de Puccini, resté inachevé à sa mort en 1924, est Turandot. C’est dans cette œuvre qu’on peut entendre le « Nessun Dorma ».

Puccini Turandot Nessun dormaCliquez sur Roberto Calaf

Divers

QUAND L’OPÉRA MÉLANGE LES GENRES

Depuis son origine il y a un peu plus de quatre siècles, l’opéra a pris l’habitude de mélanger les genres.

Historiquement, l’église interdisant aux femmes de se produire sur les scènes de théâtre, les rôles féminins étaient chantés par des hommes, en particulier par des castrats. Je vous ai déjà raconté ça dans mon billet sur la caractérisation des types de voix, la tessiture.

Ainsi, par exemple, dans Giulio Cesare in Egitto (Jules César en Égypte) de HAENDEL, le rôle de César était écrit pour un castrat. Cette opération barbare ayant heureusement disparu, ce rôle est de nos jours chanté soit par un haute-contre, soit par une mezzo.

Haendel Jules César Son nata lagrimar Jaroussky StutzmannCliquez sur Sextus et Cornélie

Dans Alcina, du même Haendel, Bradamante qui est partie rechercher son amant Ruggiero se fait passer pour un homme.

Et dans Orlando Furioso de VIVALDI, le rôle de Roland (Orlando) qui était écrit pour un castrat est de nos jours chanté par une mezzo.

Vivaldi Orlando furioso (Lemieux)

Encore à la fin du XVIIIe siècle, dans Orfeo ed Euridice de GLUCK, le compositeur écrit dans la version italienne de 1762 le rôle d’Orphée pour un castrat. Quand il reprend son opéra pour la version française de 1774, le rôle est tenu par un haute-contre. Enfin, soixante ans plus tard, dans la reprise qu’en fait BERLIOZ, ce rôle est écrit pour une mezzo, pour permettre à Pauline VIARDOT de le chanter.

Gluck Orphée et Eurydice Che faro senza EuridiceCliquez sur Orfeo (senza Euridice)

Gluck Orphée et Euridyce J'ai perdu mon EuridyceCliquez sur Orphée (sans Eurydice)

Un peu plus tard, on a également pris l’habitude de faire chanter le rôle des jeunes hommes (ou des pages) par des femmes. Ainsi, dans Le Nozze di Figaro de MOZART, le rôle de Chérubin, jeune homme prêt à tomber amoureux de toutes les femmes, est chanté par une femme.

Mozart Figaro Voi che sapeteCliquez sur Chérubin

Dans Fidelio, de BEETHOVEN, Léonore, la femme de Florestan, se déguise en homme pour entrer dans la prison où est enfermé son mari Florestan. Et ne voilà-t-il pas que Marcelline, la fille du gardien, tombe amoureuse d’elle déguisée en lui.

Beethoven Fidelio O Gott ! Welch ein Augenblick !Kliken sie über Leonore und Florestan

On retrouve cette tradition au début du XIXe siècle chez ROSSINI, par exemple dans la Donna del Lago, où le rôle de Malcolm est chanté par une mezzo.

Rossini la donna del Lag Mura felici... Elena ! O tu, che chiamoCliquez sur Malcolm

AUBER, un des successeurs (pour le style) de Rossini confie ainsi le rôle du page Oscar, dans Gustave III, ou le bal masqué, à une femme.

Auber Gustave III couplets d'OscarCliquez sur l’image

Au XXe siècle, c’est Richard STRAUSS qui fait revivre cette tradition, avec son Chevalier à la Rose (Der Rosenkavalier), cet hommage aux Noces de Figaro. Octavian, le jeune amant de la Maréchale, est chantée par une femme, et comme Chérubin, il se trouve à un moment habillé en femme, semant le trouble chez les hommes plus âgés. C’est lui qui est chargé de donner la rose d’argent à Sophie, signe des fiançailles entre Sophie et le baron Ochs. Évidemment, les deux jeunes gens tombent amoureux l’un(e) de l’autre.

strauss act II mir ist die Ehre widerfahrenCliquez sur Sophie et Octavian

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LES POÈMES SYMPHONIQUES DE LISZT – Partie 2 LES ANNÉES 1854 – 1881

Je vous parlais il n’y a guère des poèmes symphoniques de Franz LISZT, avec ceux que l’on pourrait qualifier « de sa jeunesse », datant de 1847 à 1851. Voici donc la suite et la fin de la présentation de ces poèmes symphoniques.

Assez naturellement, Liszt a célébré Orphée, le premier des musiciens, avec son Orphée (Orpheus) écrit en 1854 à l’occasion d’une reprise de l’Orfeo ed Euridice de GLUCK.

Liszt Orphée (Orpheus)Cliquez sur l’image

Festklange (Bruits de fête) date de 1854.

Liszt Bruits de fête (Festklange)Cliquez sur l’orchestre

Hungaria, en hommage à sa patrie de naissance date de 1856.

Liszt HungariaCliquez sur l’orchestre

Le dixième, Hamlet d’après SHAKESPEARE, date de 1856 et a été inspiré d’une représentation d’Hamlet qui avait vivement impressionné Liszt.

Liszt HamletCliquez sur l’orchestre

La Bataille des Huns (Hunnenschlacht) date de 1857, et a été inspiré par un tableau de von KAUYLBACH.

Liszt La Bataille des Huns (Hunnenschlacht)Cliquez sur l’orchestre

Enfin le treizième et dernier, du Berceau jusqu’à la tombe (Von der Wiege bis zum Grabe), date de 1881.

Sur cette œuvre, une des dernières de Liszt, rappelons-nous ce qu’en disait Wladimir JANKELEVITCH : C’est ainsi que l’œuvre de Liszt, toute bruissante d’héroïsme, d’épopées et d’éclats triomphants, se voit aux approches de la vieillesse envahie peu à peu par le silence… de longues pauses viennent interrompre le récitatif, des mesures blanches espacent et raréfient les notes: la musique de la Messe basse, des Valses oubliées, de la Gondole funèbre et du poème symphonique Du berceau à la tombe devient de plus en plus discontinue, les sables du néant envahissent la mélodie et en tarissent la verve.

Liszt du Berceau jusqu'à la tombe (Vin der Wiege bis zum Grabe)Cliquez sur l’image