Compositeurs, Compositrices

LILI BOULANGER (1893 – 1918)

Triste destin que celui de Lili BOULANGER, morte à 24 ans alors que commençait pour elle une carrière qui l’aurait placée aux premiers rangs des compositeurs et compositrices du XXe siècle. En effet, elle est atteinte très jeune d’une maladie des poumons qui la laissera toujours faible et l’emportera à l’âge de 24 ans.

Née à Paris en 1893 dans une famille d’artistes, son père était professeur au Conservatoire de Paris et sa mère cantatrice, elle grandit naturellement dans un milieu musical où figurent GOUNOD, MASSENET ou FAURÉ. Sa sœur aînée est Nadia BOULANGER, également compositrice et surtout extraordinaire pédagogue de la musique, qui a vu passer dans sa classe tout ce que le monde a pu connaître comme compositeurs pendant quelques décennies !

À six ans, Lili sait lire les partitions et commence à apprendre l’harmonie. Polyinstrumentiste, elle apprend le piano, le violon, le violoncelle et la harpe, tout en commençant à écrire quelques pièces musicales.

À seize ans, elle choisit sa voie, elle sera compositrice.

À dix-neuf ans, elle remporte le Grand Prix de Rome, devenant la première femme à remporter ce prestigieux prix, et la plus jeune lauréate. Son sujet : une cantate sur le second livre de Faust de GOETHE, Faust et Hélène. (Et encore, elle a dû renoncer à concourir l’année précédente, à cause de son état de santé !)

Lili Boulanger Faust et HélèneCliquez sur l’image

Elle part donc à la villa Médicis début 1914, mais n’y restera pas les trois ans « réglementaires » de sa résidence d’artiste. Malade, elle rentre en France en 1916.

Au cours de sa brève carrière, elle écrira des pièces pour piano,

Lili Boulanger pianoCliquez sur le pianiste

de la musique chorale et des cantates,

Lili Boulanger Du Fond de l'abîme (psaume 130)Cliquez sur l’image

des mélodies,

Lili boulanger Reflets (mélodie)Cliquez sur l’image

de la musique de chambre,

Lili Boulanger Nocturne violon pianoCliquez sur le nocturne pour violon et piano

et laissera inachevé un opéra, la Princesse Maleine, d’après l’œuvre de MAETERLINCK.

En 1918, elle dicte sur son lit de mort sa dernière œuvre à sa sœur Nadia : Pie Jesu. Elle meurt quelques jours avant Claude DEBUSSY.

Lili Boulanger Pie JesuCliquez sur le Pie Jesu

Retrouvez un autre article où je vous ai présenté de la musique composée par Lili Boulanger.

Ondines et naïades.

(Source principale : Encyclopaedia Universalis 2017)

Retrouvez d’autres compositeurs (et bientôt d’autres compositrices) chroniqués sur ce blog.

23 réflexions au sujet de “LILI BOULANGER (1893 – 1918)”

  1. J’ai fait deux ans de guitare jazz et harmonie au département jazz que Bernard Maury avait monté au conservatoire du 9ème arrondissement de Paris. Comment s’appelle-t-il ? Le conservatoire Nadia et Lili Boulanger.
    Nadia n’a eu de cesse de faire connaître la musique de sa soeur. Elle a effectivement formé une quantité de gens qui ont compté dans la musique du siècle précédent : Aaron Copland, George Gershwin, Leonard Bernstein, Astor Piazzolla, Michel Legrand, Quincy Jones, Philip Glass…
    Dans son autobiographie, Michel Legrand en parle beaucoup. Elle était très exigeante avec ceux qui étaient doués, mais sa pédagogie a fait sa renommée.
    Piazzolla ne savait plus trop vers quel style de musique se diriger. C’est Nadia Boulanger qui l’a orienté vers le fait d’utiliser ses racines musicales, avec le résultat que l’on sait.
    Merci de parler des soeurs Boulanger !
    Bonne journée Jean-Louis ! 🎶🎶🎶

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      1. Oui, c’était très intéressant le matin. Nous avons évolué sur le plateau technique du permis moto. J’ai appris plein de trucs qui me serviront. L’après-midi on a roulé sur voie rapide, sur petites routes, sur des enchainements de virages.
        L’un d’entre nous est gendarme à Bonnières et nous a payé un café à la gendarmerie. Cela nous a fait une pause au milieu de 3 heures de conduite.
        Super journée. Hier soir j’étais fatigué et aujourd’hui je ne suis qu’une vaste courbature.
        Cet après-midi je récupère ma moto. La semaine prochaine, ils annoncent du beau temps.
        🏍_______VVVRRrrrroooommmmm__________

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      2. Bernard Maury, dont je parlais, était un ami de Bill Evans et a participé à la création de la Bill Evans Piano Academy installée à Paris et qui reçoit des surdoués du piano jazz qui viennent du monde entier.

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      3. Tout à fait d’accord, la seule frontière qui pourrait exister sépare ce qui est bon de ce qui ne l’est pas. Et ce n’est pas la même pour tous.
        J’aime bien la musique « que c’est pas la peine ».

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    1. Oui, j’avais déjà parlé des sœurs BOULANGER, Lili et Nadia dans mon premier billet consacré aux femmes compositrices à l’occasion de la journée du 8 mars. J’ai mis le lien dans mon billet d’aujourd’hui.
      Et merci pour la fin d’après-midi, qui a été consacrée au chant (pour la première fois depuis début mars…)

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    1. Bonsoir Marie-Anne.
      J’ai adoré écrire ce billet (cela fait longtemps que je l’ai en tête), mais quand j’ai cherché des extraits de ses œuvres, j’ai vraiment découvert cette compositrice. Il y a un peu de Debussy dans son écriture, mais il y a surtout du Lili BOULANGER.

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  2. Alors… alors… découverte totale de l’oeuvre de Lili Boulanger. Ce qui surprend, c’est la quantité d’oeuvres qu’elle a laissées, leur gravité, maturité même, alors qu’elle est morte à 24 ans. Mais bon déjà, déchiffrer les partitions de son premier professeur ( Gabriel Fauré*, excusez-moi du peu) avant même de savoir lire et écrire, ça promettait ! Oui, abonnée à la page FB de France musique ( et France culture ) j’ai cherché et trouvé ce qui concernait cette compositrice dont c’était le centenaire de la mort il y a 2 ans (tuberculose intestinale)….?

    Et sinon, j’ai bien aimé les trois morceaux pour piano, sa cantate « Faust et Hélène » avec le texte poétique écrit par Eugène Adenis qui s’est inspiré du second Faust de Goethe.

    Cela dit, l’ensemble de ses oeuvres « – le très angoissant « Du Fond de l’abime » ( Le Deprofundis), Le Pie Jesu ( prière pour les morts) entre autres – est sombre et mystique. En fait, c’est ce que je retiendrai dans l’immédiat: une gravité et une tristesse sans fond; à l’image de son tragique destin. Pas sûr que je l’écouterai en boucle, malgré cet immense talent. Quoi que, va savoir ! J’y reviendrai de toute façon. « Clairières dans le ciel » ( avec les poèmes écrits par Francis Jammes), « Un matin de printemps » nettement plus gai et plus léger ( avec des sonorités qui rapp Debussy), puis qq autres morceaux que j’ai sélectionnés sur YouTube (que j’ai trouvé moins sombres et plus porteurs d’espoir. Avec une certaine douceur aussi parfois)!…. Voilà, voilà, monsieur #toutlopera (ou presque), j’ai écouté toute ta sélection, et bien plus encore. Café? (Un peu tôt peut-être )

    Plus qu’à te souhaiter de passer une très très belle journée de vendredi. Déjà vendredi !

    Ah, et puis MERCI de participer à l’enrichissement de ma culture musicale 🙏🙏🙏

    PS: Au fait, tu as vu la version 2 illustrée des comptines d’antan ? Sympa !

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    1. Bonjour SOlène.
      Content que cet article, et surtout que cette compositrice, t’aient plu. Ce n’était pas complètement une découverte pour moi (sinon, je n’aurais pas eu l’idée de l’écrire), mais des découvertes, j’en ai fait en recherchant les éléments musicaux pour l’illustrer, ce billet.
      Allez hop, café pour ce vendredi. ☕️🎼
      P.S., non je n’ai pas vu la V2 des comptines d’antan, je vais aller voir ça !

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      1. Oui, elle m’a bien plu cette Lili Boulanger. Au point qu’elle a fait ma soirée avec tout ce que j’ai pu lire et écouter.
        Puis ce matin, mon commentaire en buvant mon café. Là je suis au 2e et j’y vais.
        Tu savais que Gabriel Fauré était un ami de la famille Boulanger et directeur du conservatoire du 9e pas loin où ils habitaient ? Et d’ailleurs la rue est devenue la place Lili Boulanger
        Ah, j’ai bcp aimé aussi  » L’Hymne au soleil » et « La source ».👍👍👍

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  3. Tu sais quoi? Ce Nocturne fait partie des vidéos que j’ai sélectionnées et écoutées tout de suite après celles du billet. Et très très sincèrement: ma préférée. Que je pourrais écouter en boucle. Et cela ne tardera pas.
    Parce que la prière pour les morts , le Pie Jésu, extrait du Requiem ( comment ne pas penser au chef d’oeuvre de Gabriel Fauré ), c’est comme le très angoissant ( effrayant même ) « Du fond de l’abime » où l’apaisement et la lumière mettent vraiment bcp de temps à venir ( enfin, je trouve)…. Aussi peut-être que cela joue trop sur la (ma) corde sensible (?)…. Alors, certes, certes !! C’est juste pas pour moi. En tout cas, pas en ce moment.
    Cela dit, encore une fois: Lilil Boulanger, une compositrice d’exception. D’ailleurs n’ est-elle pas la plus grande de cette époque malgré son très jeune âge ? Destin d’étoile qui brillera éternellement.
    Merci encore une fois, Jean-Louis. 🙏

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      1. J’entends cela. Justement. Des œuvres mystérieuses et sombres dans l’ensemble. Lugubres même à certains moments pour certaines. Mais je comprends ( aussi) tout à fait le pourquoi du comment….

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