Nicolas RIMSKI-KORSAKOV est né en 1844, dans une famille de l’aristocratie russe.
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Passionné de musique dès son plus jeune âge, il fait des études militaires sous la pression de sa famille. Après ses études, il entre dans la marine impériale. À 17 ans, son professeur de piano, avec qui il apprend la musique presqu’en cachette, le présente à BALAKIREV. Celui-ci le pousse à profiter de ses missions maritimes pour découvrir d’autres musiques. Il trouve le temps d’écrire une symphonie que Balakirev crée en 1865. Rimski-Korsakov vient saluer sur scène en uniforme d’officier de marine, comme le voulait le règlement de la marine impériale.
Affecté à l’État-major, il a du temps à consacrer à la composition. Il fait la connaissance de BORODINE et MOUSSORGSKI. En 1868, il fait également la connaissance de TCHAÏKOVSKI, alors professeur au conservatoire de Moscou. La musique de ce dernier, encore sous forte influence occidentale, n’entraîne pas chez lui une adhésion sans faille.
Avec Borodine, CUI, Moussorgski et Balakirev, il forme ce qu’on appelle le groupe des cinq, qui se destinait à écrire de la musique russe, détachée des canons occidentaux.
En 1871, il entre comme professeur au conservatoire de Saint-Pétersbourg, ce qui l’oblige à parfaire ses connaissances théoriques. Il s’installe dans un appartement où il a Moussorgski comme colocataire. Il écrit son premier opéra, La Jeune Fille de Pskov. Fin 1871, il se marie et a Moussorgski comme témoin à son mariage.
En 1873, il devient inspecteur des orchestres de la marine impériale. À ce poste, il est amené à étudier de près l’utilisation des différents instruments de musique, ce qui le conduit à écrire un manuel de composition. En 1878, il écrit un opéra d’après La Nuit de mai, de GOGOL. En 1881, c’est Snegourotchka (La Fille de neige), d’après le dramaturge OSTROVSKI.
En 1884, le poste d’inspecteur des musiques de la marine impériale est supprimé et Rimski-Korsakov se trouve alors en retraite de la marine. Il devient adjoint de Balakirev, directeur de la Chapelle du palais impérial, et s’intéresse à la musique orthodoxe. Il rencontre un mécène grâce auquel il fondera les concerts symphoniques russes, pour lesquels il écrit quelques-unes de ses œuvres les plus connues : Shéhérazade, d’après les Mille et une nuits, Le Capriccio espagnol, La Grande Pâque russe.
Il orchestre La Nuit sur le Mont Chauve, de Moussorgski. À partir de 1893, il se met à écrire des opéras avec une belle régularité, dont Sadko (1896), Le Conte du tsar Saltan (1899), célèbre pour son « Vol du bourdon » et La Légende de la ville invisible de Kitèje (1904), ainsi qu’un Mozart et Salieri d’après POUCHKINE.
Lors de la révolution de 1905, il défend l’esprit révolutionnaire, ce qui lui vaut d’être licencié du conservatoire. Mais le soutien d’intellectuels, de musiciens et de ses étudiants lui permet d’être réintégré à la fin de l’année. En 1906 – 1907, il écrit son dernier opéra, Le Coq d’or, créé en 1909, un an après sa mort des suites d’une angine de poitrine contractée dès 1890.
Il faut souligner à propos de Rimski-Korsakov son activité de passeur musical. Il a ainsi contribué à l’édition des œuvres complètes de son aîné GLINKA, le père de la musique russe. Il a recueilli et publié de nombreuses musiques populaires, et au sein du groupe des cinq, il a terminé le Prince Igor de Borodine, aidé Moussorgski dans l’écriture de l’acte polonais de Boris Godounov, (œuvre qu’il remaniera encore après la mort de Moussorgski), orchestré la Khovantchina, et il a aussi orchestré certaines œuvres de Cui. Enfin, au conservatoire, il a eu comme élève PROKOFIEV et STRAVINSKY.
Et pour finir sur une note plus légère, je vous propose d’écouter une version alternative du « Vol du bourdon » :
J’ai bien aimé le concert avec Gergiev mais je n’ai pas compris le titre de l’oeuvre : Le festival russe ?
Le Coq d’or a l’air vraiment très beau et impressionnant …
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Bonjour Marie-Anne.
Le titre français de l’œuvre est « La grande Pâque russe ».
Très belle journée à toi.
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Merci de cette précision 🙂 Belle soirée à toi Jean-Louis !
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Merci Marie-Anne, belle soirée à toi aussi. 🙂
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Bon jour Jean-Louis,
J’adore : « La Nuit sur le Mont Chauve » de Moussorgski que j’avais découvert il y a 20 ans environ avec CD nommé : « L’âme Russe ».
En tout cas je découvre cet homme par ton article fort bien intéressant. Merci pour le partage.
J’ai écouté le Canadian Brass et « le bourdon » : excellent 🙂
Max-Louis
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Merci Max-Louis, et au plaisir de te revoir sur ce blogue pour d’autres découvertes.
Pour le « Vol du bourdon », il y a le choix, j’en connais une version au piano, une à la trompette, une autre assez jazzy au trombone,… Bref, les instrumentistes adorent.
Très bonne journée à toi.
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Merci pour les liens … je vais écouter au fur et à mesure 🙂
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Jean-Louis, exquisite, flawless writing… quite exceptional!
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Sheherazade est une œuvre qui me plaît beaucoup.
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Merci Princecranoir. J’y reviendrai quand j’écrirai un billet sur les Mille et une nuits !
En attendant, bonne journée confinée ! 🎼🌞😷
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