Franz Joseph HAYDN est né le 31 mars 1732 à Rohrau, en Autriche.
Aîné du trio Haydn, Mozart, Beethoven, il représente avec eux le classicisme viennois. Compositeur prolifique, il laisse derrière lui 104 symphonies, 83 quatuors à cordes, de la musique de chambre, des sonates pour piano, 13 opéras et de la musique religieuse.
Le petit Joseph (il a vite laissé tomber le Franz) apprend la musique à l’école, puis part à Vienne en 1740 pour chanter dans la maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de cette ville. Il y reste une dizaine d’années, mais son côté farceur, ainsi que la mue de sa voix, l’en fait renvoyer en 1749.
Il se retrouve alors seul à Vienne, où il vivote en donnant des leçons ou en jouant dans différents orchestres. Il devient secrétaire du compositeur Nicola Porpora auprès de qui il prend des leçons. C’est grâce à son voisin Métastase qu’il a connu Porpora. Joseph commence à écrire ses propres œuvres. Bien des années plus tard, en 1779, il mettra en musique l’Isola disabitata de Métastase.
De riches mécènes commencent à lui passer commande pour différentes pièces musicales, comme des quatuors. En 1757, il compose ses premiers quatuors à cordes, genre dont il fixe la forme. Il tombe amoureux d’une de ses élèves, Thérèsa Keller, mais celle-ci étant destinée au couvent, il se résout à se marier avec sa sœur Maria-Elena Theresia. (Ils n’auront pas d’enfants.)
En 1760, Haydn entre au service du prince Estherazy comme vice-maître de chapelle. Le prince, grand amateur de musique, a son propre orchestre et Haydn doit composer pour lui. Au décès du prince, en 1762, le frère de celui-ci prend la succession et, trouvant le château trop petit, se fait construire un palais plus grand et comportant une salle d’opéra, où l’on donne une représentation chaque jour ! Haydn doit alors fournir des pièces musicales à la demande (de son employeur.)
En 1766, à la mort du premier maître de chapelle, Haydn prend sa place, et il a la lourde tâche de diriger deux opéras et deux concerts par semaine, tout en assurant la gestion de l’orchestre. Il se fait ainsi leur porte-parole en 1772 quand il écrit, pour signaler au prince qui prolonge son séjour à Estheràza que les musiciens veulent rentrer chez eux, la symphonie n° 45 les Adieux à la fin de laquelle les instrumentistes, les uns après les autres, quittent la salle pour ne plus laisser que le chef d’orchestre et son premier violon.
En 1777, il écrit Il Mondo della Luna, d’après Goldoni.
Même s’il reste en Autriche, les œuvres de Haydn commencent à être appréciées un peu partout en Europe, à Londres comme à Paris ou en Espagne. Ainsi, en 1785, il écrit pour Paris six symphonies.
Contemporain de Mozart (1756-1791), il a l’occasion de jouer avec lui des quatuors, et Mozart reconnaîtra la dette qu’il a envers Haydn en ce qui concerne l’écriture pour quatuor.
En 1782, Haydn écrit sa version de l’Orlando furioso d’après l’Arioste : Orlando Paladino.
En 1784, c’est le tour de la Jérusalem délivrée du Tasse avec Armida.
En 1786, Haydn écrit un de ses chefs-d’œuvre religieux, l’oratorio les Sept dernières paroles du Christ en croix.
En 1790, le prince meurt à son tour, et son fils prend sa place, mais celui-ci, ne goûtant guère la musique, licencie son orchestre. Haydn part à Vienne. Là, il reçoit une proposition pour une série de concerts à Londres et, en 1791, il a l’occasion d’y jouer ses symphonies. Il écrit pour Londres quelques symphonies, dites londonniennes, dont la célèbre symphonie n° 94, surnommée la Surprise.
Lors de son retour à Vienne, Haydn s’arrête à Bonn où Beethoven lui présente ses premières œuvres. Haydn accepte de le prendre comme élève.
En 1794, Haydn est de retour à Londres, où il écrit encore six nouvelles symphonies.
L’année suivante, il revient définitivement à Vienne. Face au danger apporté par Bonaparte, Haydn compose l’hymne autrichien. Impressionné par les oratorios de Hanedel entendus à Londres, il se consacre désormais à cette forme musicale, écrivant en 1798 la Création et en 1800 les Saisons, ou encore les Sept dernières paroles du Christ (1786).
Mais Haydn est malade, et la création de ses deux derniers chefs-d’œuvre l’a épuisé. Il ne compose plus guère et Haydn meurt à Vienne le 31 mai 1809, à l’âge de 77 ans.
(Source principale : le dossier de la Philharmonie de Paris qui lui est consacré).
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Merci pour ce billet encore où la vie se fraie trame musique Dieu et talent dans l’histoire d’hommes et de femmes somme toute comme vous et moi amoureux de tout.
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Merci Isabelle, et bon ouikènde.
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Encore un compositeur très prolixe. Je ne le connaissais pas beaucoup mais il a fait de belles choses. Et apparemment ne manquait pas d’humour.
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Il est beaucoup moins connu que ses « élèves » Mozart et Beethoven, et pourtant il a écrit de la belle musique. Je me souviens avoir chanté « la Création », et c’est vraiment une partition qui vutl’écoute. Notamment le début, qui commence par le chaos des ténèbres, d’où émerge la lumière quand le choeur chante le mot « Licht » (Lumière).
Bonne soirée, John Duff.
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Quand j’entends du Haydn je le confonds toujours avec Mozart… ils se ressemblent vraiment beaucoup ! Et tous les deux avaient de l’humour… Mais c’est Mozart qui est resté dans la mémoire collective comme le seul génie…
Bon dimanche, Jean-Louis 🙂
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Argh ! Haydn ! (une violoniste)
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Oui, le bon papa Haydn, le père du quatuor à cordes.
Peut-être as-tu joué certains de ses quatuors ?
Bonne soirée, Nemo.
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