Richard STRAUSS (aucun lien de parenté avec les Johann STRAUSS) est l’un des compositeurs majeurs dans le domaine de l’opéra au XXe siècle.
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Né le 11 juin 1864 à Munich d’un père corniste à l’opéra de Bavière et d’une mère pianiste, il est élevé dans le culte des grands anciens (MOZART, HAYDN, BEETHOVEN). Il publie son opus I, une Marche de fête, à l’âge de 12 ans.
Vers 1880, c’est la rencontre décisive avec le très wagnérien Hans von BÜLOW. Malgré l’interdiction de son père de fréquenter les « modernes » (WAGNER, LISZT), il assiste en 1882 à la création de Parsifal à Bayreuth.
En 1885, il est nommé chef d’orchestre suppléant à Meiningen, avant d’être nommé troisième chef à Munich, et répétiteur à Bayreuth. Il esquisse sa première œuvre lyrique, Guntram, et compose des poèmes symphoniques (Dom Juan en 1888, Mort et Transfiguration en 1889).
En 1889, il quitte Munich pour Weimar, où il est nommé Maître de Chapelle. Atteint d’une pneumonie en 1891, il part en convalescence dans le Sud (Egypte, Italie, Grèce), ce qui lui laisse le temps d’achever son Guntram, créé à Weimar en 1894. Cette œuvre est unanimement rejetée, par les wagnériens comme par les anti-wagnériens, ce qui blesse Strauss. Cette blessure est toutefois partiellement compensée par le bonheur qu’il a de diriger Tannhaüser à Bayreuth (et par son mariage avec la cantatrice qui tenait le rôle d’Elizabeth). À l’automne, il devient chef d’orchestre à Munich.
En 1895, il compose Till Eulenspiegel, et en 1896, une de ses œuvres les plus connues Also spracht Zarathoustra, poème symphonique d’après NIETZSCHE, révélé au grand public par le génial 2001 Odyssée de l’espace de KUBRICK.
En 1897, il écrit Don Quichotte, une pièce pour violoncelle et orchestre, et en 1898, le poème symphonique La vie d’un héros. En 1898, il part à Berlin, et donne par ailleurs des concerts dans toute l’Europe. En 1901, il crée avec succès son deuxième ouvrage lyrique, Feuersnot.
En 1905, il compose Salomé, son premier chef-d’œuvre dans le domaine de l’opéra, d’après l’œuvre d’Oscar Wilde.
Il entame ensuite une collaboration artistique extrêmement fructueuse avec Hugo von HOFMANNSTHAL, d’où sont issus Elektra (1907 – 1908), Le Chevalier à la Rose (1909 – 1910), où il cherche à retrouver l’esprit des Noces de Figaro de Mozart, Ariane à Naxos (1911 – 1912), La Femme sans ombre (1918) sur un thème proche d’Ondine de E.T.A. Hoffmann, Hélène d’Egypte (1925 – 1926) et Arabella (1933). Cette production est entrecoupée par un ballet, La Légende de Joseph, créé à Paris en 1914 par les Ballets russes de Diaghilev, et la Symphonie Alpestre en 1915.
En 1919, il prend la direction artistique de l’opéra de Vienne. Il écrit en 1923 Intermezzo créé à Dresde en 1924. Début 1925, il démissionne de l’Opéra de Vienne.
Après la mort d’Hofmannsthal en 1929, il continue avec Stéphane ZWEIG (La Femme silencieuse [1935]), Joseph GREGOR (Daphné [1937]) et Clemens KRAUS (Capriccio [1941], où il se livre à une réflexion sur la querelle des gluckistes et des piccinnistes).
En 1936, il compose l’hymne olympique des jeux de Berlin.
Après son dernier opéra, Capriccio, il compose en 1948 son chant du cygne, les bouleversants et crépusculaires Quatre derniers lieder, avant de mourir le 8 septembre 1949, à l’age de 85 ans.
Et voici un autographe de Strauss, extrait de ma collection personnelle :
Mort et Transfiguration est une oeuvre superbe … Elektra aussi. Mais j’ai encore beaucoup à découvrir dans son oeuvre. Merci de cet article !
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Merci Marie-Anne.
Dans les opéras de Richard STRAUSS, mon préféré est le Chevalier à la rose, avec son charme crépusculaire si particulier. J’aime bien aussi Ariane à Naxos, avec son théâtre dans le théâtre, ainsi que Capriccio.
Et surtout, il y a son chant du cygne, les 4 derniers lieders (je n’en ai mis qu’un dans mon billet, mais les 4 sont sublimes). Élizabeth SCHWARZKOPF y était souveraine…
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Merci de toutes ces références ! Beaucoup de belles découvertes en perspective ! Je vais commencer par les quatre lieder.
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Merci pour cet article intéressant !
J’adore Salomé et un jour j’aimerais la voir sur la scène d’un opéra 🙂
Also sprach Zarathustra doit être une oeuvre fascinante mais je préférerai lire tout d’abord le texte original par Nietzsche.
Bonne journée et merci pour la découverte
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