Dernier des classiques (il a côtoyé MOZART et HAYDN à Vienne), premier des romantiques (il est contemporain de WEBER et SCHUBERT), Ludwig van BEETHOVEN occupe une place de choix dans le panthéon de compositeurs.
Suivant l’avis de Franz LISZT, on distingue trois époques dans les compositions de Beethoven : l’enfance (ou la jeunesse), l’homme (ou la maturité), le dieu (le génie).
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Le petit Ludwig naît à Bonn le 15 ou 16 décembre 1770. Enfant prodige, son père le fait jouer très jeune en société, espérant ainsi le transformer en nouveau Mozart.
Après ses années de formation à Bonn puis à Vienne, il s’installe dans cette ville en 1792, où il fréquente les salons de grands aristocrates mélomanes et mécènes. D’abord reconnu comme pianiste virtuose, il commence à l’être comme compositeur vers la fin du XVIIIe siècle avec ses premiers concertos, sonates, quatuors et symphonies.
Sa vie privée a été malheureuse. Comme son contemporain viennois Schubert (1797 – 1828), il ne trouvera jamais l’âme sœur et en souffrira, mais en plus sa surdité, dont il commence à se plaindre en 1802, l’isolera du reste du monde.
Toujours à la recherche de la liberté (voir la citation en exergue), il écrit une symphonie (la troisième) qu’il compte dédier au général Bonaparte, mais quand il apprend que celui-ci va se faire couronner empereur, il en déchire la dédicace, et appelle sa symphonie l’Héroïque.
En 1803, il se tourne vers l’opéra, le genre incontournable pour un musicien à cette époque, avec Léonore, d’après une pièce écrite pendant la révolution française. Terminé en 1805, l’œuvre est mal accueillie par le public, et il la remanie en 1806, puis en 1814 sous le titre Fidélio (ces reprises expliquent pourquoi il existe 3 versions de l’ouverture de Léonore).
Pendant ce temps, sa production de chefs-d’œuvre continue avec toujours des sonates, des concertos, des symphonies,
de la musique de chambre…
En 1816, on fait de lui le chantre de la musique allemande face à la déferlante Rossini qui se répand sur l’Europe, mais c’est cause perdue, et c’est Rossini qui triomphe.
Pendant toutes ces années, sa surdité s’est aggravée, si bien que vers les années 1820, il était devenu (presque) totalement sourd. Ce sont précisément dans ces années qu’il a porté la musique le plus loin, comme si la musique n’était plus qu’une construction de l’esprit, dégagée des contingences physiques qui construisent et transmettent le son.
Retrouvez prochainement ce dernier Beethoven, celui que LISZT appelait le dieu.
15 réflexions au sujet de “BEETHOVEN (1770 – 1827) – Partie 1 – LA JEUNESSE ET LA MATURITÉ”