En ce jour anniversaire des deux cents ans d’Offenbach, j’ai voulu lui rendre hommage au travers de son seul opéra « sérieux », les Contes d’Hoffmann.
Auteur connu pour ses opéras-bouffes ou opérettes, OFFENBACH souffrait de cette étiquette de « Mozart de l’opérette » qu’on lui avait attribuée. Quand le librettiste Jules Barbier lui propose le livret des Contes d’Hoffmann, il voit là l’occasion de se faire reconnaître comme compositeur « sérieux ». Malheureusement, il meurt quelques mois avant la création de son œuvre en 1881, et ne peut donc pas goûter à son succès.
Les Contes d’Hoffmann, donc, sont une adaptation de contes fantastiques de l’auteur allemand E.T.A. Hoffmann.
Prologue : La muse de la poésie veut s’accaparer le poète Hoffmann. Pour parvenir à ses fins, elle prend les traits de son ami Nicklausse. La cantatrice Stella qui interprète le Don Giovanni de Mozart envoie une lettre avec la clé de sa loge à Hoffmann, pour qu’il vienne la voir après le spectacle. Le conseiller Lindorf, trouvant la lettre et la clé, veut aller dans la loge à la place d’Hoffmann. À l’entracte, Hoffmann arrive dans une taverne où, après qu’il eut chanté la chanson humoristique de Kleinzach, des étudiants le pressent de raconter ses trois histoires d’amour.
Acte I : À Paris. L’inventeur Spalanzani espère que son invention, une poupée mécanique nommée Olympia, lui rapportera suffisamment d’argent pour régler ses dettes. Hoffmann, qui a aperçu Olympia, en est tombé amoureux. Il veut la rencontrer. Coppélius apparaît. C’est lui qui a fourni les yeux de la poupée, et il vient se faire payer. Il vend à Hoffmann une paire de lunettes magiques qui lui font voir Olympia comme une vraie femme. Spalanzani paye Coppélius avec une traite sans provision. Puis il présente sa « fille » à ses invités. Tous sont éblouis (Chœur : « Elle a des yeux, de très beaux yeux ».) Alors que Hoffmann, qui a déclaré son amour à Olympia, danse avec elle, le mécanisme de la poupée se dérègle, entraînant le couple dans une valse endiablée. Il tombe et brise ses lunettes. Cochenille, l’assistant de Coppélius apparaît : Coppélius a cassé la poupée pour se venger. Ses lunettes brisées, Hoffmann se rend compte qu’il ne s’agissait que d’un automate.
Acte II : À Munich. Le conseiller Crespel cherche à éloigner sa fille Antonia et Hoffmann. (Air : « C’est une chanson d’amour ».) Antonia est douée d’une voix exceptionnelle mais, malade, elle se rapproche de la mort chaque fois qu’elle chante. Elle tient son don (et son mal) de sa mère, une célèbre cantatrice. Hoffmann la pousse à poursuivre sa carrière de cantatrice. Le docteur Miracle vient proposer ses services à Crespel. Caché, Hoffmann entend de quel mal souffre Antonia. Resté seul avec elle, il lui fait promettre de renoncer à chanter. Le docteur Miracle revient auprès d’Antonia, et par des moyens magiques, fait revivre la mère d’Antonia pour la convaincre de chanter encore. Antonia entonne une dernière fois son chant et s’effondre dans les bras de son père.
Acte III : À Venise. (Barcarolle : « belle nuit ») Lors d’une fête chez Giulietta, à Venise, Hoffmann déclare renoncer à l’amour. Dapertutto promet à Giulietta un diamant si elle réussit à lui obtenir le reflet d’Hoffmann, comme elle lui a donné l’ombre de Schlémil, une autre de ses victimes. Hoffmann se laisse séduire par Giulietta. Incapable de la quitter, il se bat en duel avec Schlémil et le tue. Giulietta se moque de lui. Hoffmann veut rester, mais, horrifié, il se rend compte qu’il a perdu son reflet. Il tue Giulietta. Nicklausse le pousse à quitter Venise.
Épilogue : Hoffmann est épuisé par l’évocation de ses souvenirs de jeunesse. Il explique que les trois femmes représentent les trois facettes d’une même personne, la cantatrice Stella. La diva apparaît, mais devant l’ivresse d’Hoffmann, elle part au bras de Lindorf. Restés seuls, Nicklausse se dévoile. La muse décide Hoffmann à ne plus se consacrer qu’à elle.
A vouloir être trop sérieux, on finit toujours par en mourir. Un manque de chance pour Offenbach.
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Bon jour,
Quand il y a une « histoire » de femme(s) cela tourne … mal 🙂
En tout cas merci de ce partage.
Max-Louis
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Les trois facettes d’une même femme. Eh oui ! Et qu’est-ce que c’est fatigant d’aimer ! Non, je plaisante… idealiser, plutôt. Voir avec les yeux de l’amour ( les lunettes magiques).
J’aimerais voir cet opéra. Et je vais repasser. De mon Smartphone, toujours ce même problème: quand je vais sur d’autres billets par le biais des liens, ça prend pas mes étoiles. Pfff.
Cela dit, j’aime beaucoup ce billet. Encore une fois. Je decouvre toujours plus… Merci jean-Louis de partager avec nous ta passion. Belle et douce soirée à toi. A plus tard.
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Merci SOlène, ça me fait toujours plaisir de voir que je réussis à » partager ma passion « .
Je te souhaite une excellente soirée (en musique ?) 🎼
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Oui et lecture. Boris Vian…. 😘
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Boris VIAN, encore un (très) grand…
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J’ai beaucoup apprécié ce billet… Toutes les musiques étaient belles…
La mise en scène « Les oiseaux dans la charmille » était très drôle… Natalie Dessay en poupée automate ! Ah ah ! Non seulement elle interprète bien son rôle… Ce qui ne doit pas être évident tout en chantant…. Et elle a une voix magnifique 💕💕.
J’ai beaucoup aimé !
Une petite préférence pour la première musique que je vais encore réécouter… J’adore quand les histoires commencent par « Il était une fois… »
Merci encore Jean-Louis…
La musique a le don d’adoucir les mœurs…
Je te fais de gros bisous 😀💋🐾
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Tout cet opéra est un pur régal. J’ai mis le premier morceau avec ses cric-clac, flic-flac … dans mon billet sur les onomatopées.
https://toutloperaoupresque655890715.wordpress.com/2018/10/18/les-onomatopees/
Quant à l’air de la poupée automate, j’en connais une version encore plus drôle (et certainement difficile à chanter), mais je ne l’ai plus trouvé au moment d’écrire ce billet. Je vais le rechercher et te tiendrai au courant.
Encore une fois, passe une très bonne journée, petite suricate
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Merci cher Jean-Louis 😀. C’est très gentil à toi ! Je te souhaite également une très belle journée 💋💋
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Bonjour Cécilou. J’espère que tu as passé un bon dimanche.
J’ai retrouvé la vidéo dont je t’avais parlé, la voici donc:
Passe une excellente journée.
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Coucou Jean-Louis 😀. Je n’avais pas du tout aperçu ta notification de ce matin. Vraiment navrée…
Je visionnerai la vidéo ce week-end… La semaine, je suis pour ainsi dire épuisée et je me couche tôt… J’espère que tu ne m’en voudras pas…
Je te souhaite une très bonne soirée… Plein de bisous 😀
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Pourquoi t’en voudrais-je, Cécile ?
Prends ton temps, et apprécie…
Je te souhaite une excellente journée.
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Très marrant le début… La cantatrice a une jolie voix…
Cependant je préfère celle de Natalie Dessay…
Merci encore pour ce partage Jean-Louis 😀.
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Bellissimo articolo
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