Ainsi se termine le poëme écrit par MALLARMÉ en hommage à Richard WAGNER dont il était un des premiers admirateurs français.
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Wagner, donc, est né à Leipzig le 22 mai 1813 (la même année que VERDI). Très jeune, il est attiré par le théâtre. En 1821, il assiste au Freischütz de WEBER, ce qui déterminera sa vocation musicale. Il entreprend des études littéraires et à quatorze ans, il écrit un drame « shakespearien » (il fait mourir tous les personnages à la fin). Il compose une ouverture musicale pour son drame.
Après quelques œuvres de jeunesse, il entame son troisième opéra Rienzi, alors qu’il est directeur musical du théâtre de Riga. Il a l’ambition de monter Rienzi à Paris et s’embarque pour Paris via Londres, mais la traversée est terrible. Une tempête oblige le bateau à s’arrêter dans une crique, et le chant des matelots inspire à Wagner une nouvelle idée d’opéra. Ce sera le Vaisseau fantôme (Der fliegende Holländer). Wagner en écrit lui-même le livret d’après une nouvelle d’Heinrich HEINE. Terminé en 1842, c’est le premier de ses opéras à être resté au répertoire.
Suivront Tannhäuser (1845) et Lohengrin (1850), tous deux écrits d’après des légendes médiévales.
En 1848, après avoir fait le coup de poing sur les barricades de Dresde avec son ami BAKOUNINE, il doit fuir et part à Weimar où il rencontre LISZT puis se rend à Zürich. Là, il rencontre un riche industriel, Otto WESENDONCK et surtout sa jeune femme, Mathilde, de qui il tombe amoureux. Il écrira les Wesendonck Lieder sur des poèmes de Mathilde. Il travaille sur le livret d’un opéra: La mort du jeune Siegfried, (qui deviendra Le Crépuscule des dieux) mais il se rend compte qu’il doit raconter ce qui s’est passé avant, il entreprend donc le livret de Siegfried, puis remontant toujours le temps, la Walkyrie. Il compose alors un prologue à sa trilogie: L’Or du Rhin (Rheingold). La composition des livrets est terminée en 1852 et il peut commencer la mise en musique.
Il s’interrompt deux fois pendant l’écriture de sa trilogie avec prologue (plus familièrement appelée tétralogie). Une première fois pour écrire Tristan und Isolde, sous le coup de sa découverte de SCHOPENHAUER et de son amour impossible pour Mathilde, une deuxième fois pour écrire sa seule comédie: Les Maîtres-chanteurs de Nuremberg (1867).
En 1859, il retourne à Paris où Napoléon III donne l’ordre que l’on monte Tannhaüser. Mais l’époque était au Grand Opéra à la française (le GOf), et Wagner se voit contraint de rajouter une scène de ballet. Il insère alors la scène du Vénusberg dès le début de premier acte, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que les membres du Jockey Club, qui avaient leurs petites amies dans le corps du ballet, soupaient avant d’aller au spectacle voir leurs amies danser. Furieux du traitement de Wagner, ils organisent alors une cabale et Tannhaüser est vite retiré de l’affiche.
Aimant le luxe et les femmes, Wagner était toujours à cours d’argent. L’arrivée en 1864 sur le trône de Bavière du roi Louis II le favorisera. En effet, Louis II, grand admirateur de son œuvre lui donnera les moyens de composer sa musique sans souci d’ordre matériel.
Entre temps, il avait retrouvé Cosima, la fille de LISZT à l’époque mariée à Hans von BÜLOW, un chef d’orchestre qui a beaucoup œuvré pour faire connaître sa musique. En 1865, c’est la naissance d’Isolde, le premier enfant qu’ils auront avec Cosima. Ils se marieront en 1870.
En 1876, il ouvre à Bayreuth un théâtre qu’il a fait construire pour la représentation de son Œuvre. Depuis, cette date, et à de très rares exceptions près (la guerre 39 – 45), on n’y joue que l’œuvre du Maître au cours d’un festival qui se tient en juillet – août.
Son dernier opéra est un drame mystique, Parsifal (1882) reprenant des thèmes de la légende du Graal. Wagner meurt à Venise le 13 février 1883.
Retrouvez ici les arguments des principaux opéras de Wagner :
26 réflexions au sujet de “Richard WAGNER (1813 – 1883)”