Si les poëmes (sic) de MALLARMÉ (1842 – 1898) n’ont pas inspiré directement d’opéra, le rôle du Prince des poètes (titre qui lui a été décerné après la mort de VERLAINE, le précédent récipiendaire) dans le milieu des arts de son époque n’est pas négligeable, et trop souvent ignoré.
Musicalement, la mise en musique de ses vers la plus connue est le Prélude à l’après-midi d’un faune (1894) par Claude DEBUSSY (1862 – 1918), pièce qui sera rapidement adaptée pour la danse par les Ballets russes de DIAGHILEV.
RAVEL (1875 – 1937) a comme Debussy déposé des mélodies sur les vers de Mallarmé (Trois poèmes de Mallarmé). Pierre BOULEZ (1925 – 2016) a lui écrit Pli selon pli, portrait de Mallarmé (1960) sur cinq poèmes de Mallarmé.
En tant que chef d’orchestre, les représentations wagnériennes de BOULEZ à Bayreuth sont entrées dans la légende, et à propos de WAGNER (1813 – 1883), Mallarmé faisait partie du cercle de ses premiers admirateurs français. Il lui a rendu hommage dans son poëme Hommage (Le silence déjà funèbre d’une moire…).
À la fin de sa vie, Mallarmé recevait dans son salon peintres (MONET, MANET…), musiciens (Debussy, SAINT-SAËNS…), écrivains (HUGO, Verlaine, RIMBAUD…). Auteur dès 1864 de fragments d’un drame biblique : Hérodiade, il reçoit en 1891 Oscar WILDE qui écrit cette même année, et en français, sa pièce Salomé qui sera adaptée à l’opéra par le post-wagnérien Richard STRAUSS en 1905.
Mais ce n’est pas tout, grand admirateur d’Edgar Allan POE, Mallarmé traduira de nombreux textes de cet auteur, dont le célèbre Corbeau (Une fois par un minuit lugubre…), et écrira Le Tombeau d’Edgar Poe (Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change…). Or Debussy travaillera à la fin de sa vie à un opéra d’après La Chute de la maison Usher, de Poe, qu’il laissera inachevé à sa mort en 1918.
Et pour finir sur les liens tissés entre ces génies, comment ne pas penser à ce vers du Tombeau d’Edgar Poe : Calme bloc ici-bas chu d’un désastre obscur à propos du personnage de Mélisande dans le Pelléas et Mélisande de Debussy.
Retrouvez ci-dessous des liens vers quelques poèmes mallarméens illustrés sur ce blog :
Oh si chère de loin, et proche et blanche, si…
La Chevelure vol d’une flamme à l’extrême
Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change
Quand l’ombre menaça de la fatale loi (1883)
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx
M’introduire dans ton histoire (1886)
dieu
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Super ! Merci J-L 🙏
Je me le mets de côté ce billet ( enregistré) 😊
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😊
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Pour le lien Wagner, ça me dit: cet article n’existe plus.
🤔
Sinon, il est top top, ce billet qui m’avait complètement échappé. En même temps, mai 2018…. ( te connaissais pas)
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Ah, bizarre, je vais voir ce qui se passe !
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Tu me tiens au jus ?
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Bizarre, chez moi, le lien fonctionne !
Tu peux essayer à partir d’un autre appareil ?
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Oui, à l’occasion, alors. Pour l’heure je n’ai que mon smartphone 😊
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Effectivement, mi-mai 2018, c’est un de mes tout premiers billets, et je mélangeais déjà allègrement musique et littérature…
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