
Achille-Claude DEBUSSY naît en 1862 à Saint-Germain-en-Laye, de parents commerçants.
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La famille s’installe à Paris en 1867. En 1870, madame Debussy part à Cannes avec ses enfants pendant que son mari reste à Paris. C’est à Cannes que le petit Claude reçoit ses premières leçons de piano. À la fin de la Commune, la famille rentre à Paris mais le père, communard, est mis en prison. Là, il se lie d’amitié avec un autre prisonnier, le beau-frère de Paul Verlaine. Cet ami lui conseille de confier Claude à sa mère, excellente pianiste. Au bout d’un an, celle-ci recommande aux parents de le faire entrer au conservatoire de Paris, ce qu’il fait en 1872. Il a LAVIGNAC, wagnérien de la première heure, comme professeur de solfège.
Après des années d’études pas toujours couronnées de succès, son professeur de piano, MARMONTEL, le recommande à une riche veuve russe, qui cherchait un pianiste pour l’accompagner durant l’été. Il s’agit de Nadejda von MECK, que nous avons déjà rencontrée à propos de TCHAÏKOVSKI. En 1880, elle s’installe pour l’été avec ses enfants à Interlaken, en Suisse, où Debussy les rejoint. Après la Suisse, ils s’installent à Arcachon, puis partent en voyage à travers la France et l’Italie. C’est de cette époque que datent les premières compositions de Debussy, dont une transcription pour piano du Lac des Cygnes de Tchaïkovski commandée par Nadejda. À l’automne, il rentre à Paris et au Conservatoire.
Il suit la classe d’orgue de César FRANCK et, pour gagner sa vie, devient accompagnateur dans un cours de chant. Là, il rencontre une femme mariée et mère de deux enfants, Marie VASNIER, dont il s’éprend. Il compose alors des mélodies pour Marie. Il écrit néanmoins à Nadejda von Meck pour passer un nouveau séjour avec sa famille, et elle l’invite à Moscou, où il passe deux mois, avant de partir à Florence avec la famille von Meck. Il rentre à Paris en décembre 1881, mais passe plus de temps chez les Vasnier qu’au Conservatoire. Il publie sa première œuvre, la mélodie Nuit d’étoiles.
Après deux échecs au concours du Grand-Prix de Rome, il est reçu en 1884, et part pour la Villa Médicis. Il découvre la musique de PALESTRINA, comme GOUNOD l’avait fait quelques années auparavant.
Au bout de deux ans (au lieu de trois), il donne sa démission et rentre à Paris. Il s’installe rue de Londres avec Gabrielle DUPONT, avec qui il vit pendant près de 10 ans. En 1887, on le voit fréquenter les mardis de Stéphane MALLARMÉ. En 1888, il fait le voyage à Bayreuth, où il entend Les Maîtres Chanteurs, Tristan et Parsifal. En 1890, il compose sa première œuvre à succès, la Suite bergamasque. En 1893, c’est son quatuor à cordes, et en 1894, le Prélude à l’après-midi d’un faune, une mise en musique des impressions laissées par le poëme de Mallarmé.
En 1894, il commence son opéra Pelléas et Mélisande, d’après l’œuvre de MAETERLINCK. Après un long travail de composition, Pelléas est représenté à l’Opéra-Comique en 1902. La première est catastrophique, mais au bout de quelques représentations, la situation évolue et l’opéra triomphe.
En 1897, il met en musique trois chansons de Bilitis, sur des poèmes (érotiques) de son ami Pierre LOUYS.
En 1899, il quitte Gabrielle Dupont pour épouser Rosalie TEXIER. Il passe l’été avec elle dans l’Yonne de 1902 à 1904, et c’est là, au cœur des terres, qu’il écrit son poème symphonique La Mer.
Il rencontre Emma, l’épouse d’un banquier avec qui il a une relation, ce qui provoque une tentative de suicide de sa femme. Il divorce pour se marier avec Emma en 1908. En attendant, ils avaient déjà eu une fille en 1905, surnommée Chouchou, à qui il dédie la suite pour piano Children’s Corner.
En 1908, il signe un contrat avec le Metropolitan Opéra de New York, lui réservant la première d’un opéra, La Chute de la Maison Usher, d’après Edgar Allan POE. Il y travaille en 1909, mais un cancer, diagnostiqué en 1910, commence à le faire souffrir. Il travaille à son nouvel opéra jusque vers 1916 – 1917, mais le laisse inachevé à sa mort en 1918.
En 1912, il écrit Jeux, pour DIAGHILEV et ses ballets russes, pièce qui sera créée en 1913, la même année que le Sacre du Printemps, de STRAVINSKY. Enfin, parmi ses autres chefs-d’œuvre, notons les deux livres de Préludes pour le piano, écrits entre 1909 et 1913, musique souvent qualifiée d’impressionniste, ses pièces portant des titres tels que « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir », « Les fées sont d’exquises danseuses », ou encore « Ce qu’a vu le vent d’ouest ». En 1915, il publie également un cahier d’Études pour le piano.
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En 1921 paraît un recueil de ses articles de critiques musicales, Monsieur Croche antidilettante.
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(P.S. comme pour mes récents articles consacrés à un écrivain ou à un compositeur, j’ai fait appel pour le portait de Debussy à un jeune artiste qui peut réaliser à la demande vos portraits, ceux des gens que vous aimez, ou de vos animaux familiers, à des prix tout à fait raisonnables. Si vous voulez leur faire une surprise, un cadeau, c’est ici : Adrian Mercure (adrian-mercure.carrd.co ].
C’est l’un de mes préférés ! Merci Jean-Louis pour ce récit et ces musiques !
Belle journée à passer au frais…
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Bonjour Régis.
Oui, il a écrit de la bien belle musique, l’Achille-Claude.
Pour le frais, je ne sais pas où je vais le trouver, mais après la semaine dernière, on va pas se plaindre !
Bonne journée.
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Oui,
Il pleut, on n’est pas content,
Il fait beau, on n’est pas content !
Mais que pouvons-nous à cela ?
Rien, alors rions sous la pluie
Autant que sous le brûlant soleil.
Belle journée
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L’homme serait-il râleur par nature ?
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Hypothèse à ne pas rejeter trop vite !
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J’adore Debussy, aussi bien sa musique pour piano que celle de chambre ou pour orchestre. Je suis une vraie fan de Claude-Achille. Je rêverais de jouer « la cathédrale engloutie » ou « reflets dans l’eau » ou encore « jardins sous la pluie » pour rester dans l’ambiance aquatique, et peut-être qu’un jour j’y arriverai. Bonne journée Jean-Louis !
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Je crois que si je jouais du piano, j’adorerais travailler « la Cathédrale engloutie ».
Bonne soirée, Marie-Anne.
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Bonjour, une vie bien remplie ! Belle musique. Bonne journée.
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Merci et bonne journée, Christine.
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Ce n’est peut-être pas mon compositeur de prédilection mais j’apprends à l’aimer.
Le cathédrale engloutie, j’ai bien aimé les glouglous.
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Glou glou glou, bonne soirée, John Duff.
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Bonjour J-L
Me suis endormie avec Debussy. Qui m’a accompagnée pour mon premier café.
Entre hier soir et ce matin,au réveil, j’ai donc découvert pas mal de choses et musiques sur ce compositeur que je ne connaissais pas si bien que ça, finalement. Si ce n’est de nom et certaines compositions, La mer, Nuit d’étoiles, Prélude à l’après-midi d’un faune….
Je n’irai pas jusqu’à dire que je suis fan, mais j’aime bien. Et je penserai maintenant à l’écouter plus souvent.
En tout cas, MERCI J-L pour ce billet. Genre comme j’aime exactement. Et dont tu as le secret 😉
Tout beau matin à toi. Pendant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Profite de la nature et des petits oiseaux. À plus tard.
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Bonjour SOlène.
Oui, Debussy est un peu plus difficile d’accès que son contemporain Ravel, peut-être parce qu’il s’est intéressé aux (et a employé des) gammes asiatiques, auxquelles nos oreilles sont peu accoutumées (je préciserai ce point important pour comprendre sa musique dans mon billet.)
En attendant, EXcellente journée à TOi, les pieds dans l’eau du marais poitevin.
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Sur l’herbe, les pieds. Au bord de l’eau, pas dedans. L’est profond, le marais, par endroits. Puis surtout, y’a des ragondins. J’aurais trop peur de me faire croquer les doigts de pieds 😁
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Je t’imaginais indolemment étendue sur une barque à fond plat, ou assise avec les pieds trempant dans l’eau.
Mais si il y des ragondins qui veulent te boulloter les norteils, c’est une autre histoire ! 😁
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🤣 ( oui sur la barque, c’est possible. A l’avant. Mais… je parlais d’être allongée, pieds nus, sur l’herbe, au bord de l’eau. Où les ragondins creusent leurs galeries)
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Hihihi, c’est bien ainsi que je l’entendais…
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