Ce mois-ci, l’Agenda Ironique se passe chez Isabelle-Marie :
et voici ce qu’elle nous demande, Isabelle-Marie :
Vu que c’est le mois de mars, ça vous le savez, que c’est le mois du printemps, vous le savez aussi, que c’est le changement d’heure, ah vous aviez oublié ? D’ailleurs, vous avancez ou vous reculez d’une heure ? À vous de me le dire et vous avez le droit de vous tromper dans l’histoire que vous allez me raconter.
Mais quelle histoire ? Elle se passera dans un champ avec des fleurs, des plantes, des mauvaises herbes (après les légumes v’là les fleurs), mais vous choisirez celles qui piquent, qui grattent, qui puent, qui dévorent ceux qui s’approchent trop près, à vous les chardons, les orties, les plantes carnivores, et celles qui n’existent pas encore, mais que vous allez inventer au gré de votre fantaisie. Je ne vous impose qu’une fleur LE PISSENLIT et vous en ferez ce que vous voulez. Ah, j’oubliais, il aura une valise, il adore voyager.
Pensez à mettre une pendule, un réveil, une horloge, c’est vous qui décidez du moment que ça donne l’heure.
Après un long grattage occiputal pour savoir comment traiter ces contraintes, je me suis résolu à vous proposer quelques haïkus, à commencer par celui de VH le poète dans les Contemplations, où il prend métaphoriquement la défense du (petit) peuple.
J’aime l’araignée
Et j’aime [bien aussi] l’ortie
Parce qu’on les hait
Cliquez sur l’araignée sur sa feuille d’ortie
Ce haïkaï pourrait être accompagné de cet autre de Georges BRASSENS.
Je suis mauvaise herbe
Braves gens braves gens braves
Je suis mauvaise herbe
C’est Ricet Barrier
Qui chante les pissenlits
Pas par les racines
À propos de Ricet Barrier, saviez-vous qu’il avait une amie qui s’appelait Lise, et que chaque fois qu’il la rencontrait, il lui demandait, « Ça va, Lise ? » (En fait, je ne suis pas certain de cette affirmation, mais je suis comme le professeur Burp, désagrégé en biologie animale [merci, Gotlib], j’aime bien faire profiter les autres de mon ignorance.)
Quant à la pendule, il faut se reporter à notre bon vieux Maurice (RAVEL)
Opéra horloge
de Maurice Ravel
cliquez sur l’horloge pour essayer de l’avancer ou de la reculer d’une heure
Opéra western
La fanci-ulla del West
les jumpings cactus
Dans son opéra la Fanciulla del west (la Fiancée du far-west) qui se passe en Californie, PUCCINI aurait pu glisser une scène avec des jumpings cactus, ces sympathiques plantes du désert qui, pour se protéger, sont capables de lancer leurs épines (très pointues) à quelques mètres sur un danger (humain ou animal) s’approchant trop près (et croyez-moi, ça pique !)