Né Jakob Liebmann Meyer Beer à Berlin le 5 septembre 1791, MEYERBEER est le fils d’un riche banquier israélite. Il accole son troisième prénom à son nom de famille, devenant Meyerbeer, pour pouvoir toucher un héritage.
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Jakob apprend le piano très jeune, notamment auprès de Muzio CLEMENTI, un pianiste proche de BEETHOVEN. Il joue en public dès ses onze ans. Il apprend également la composition au Conservatoire de Berlin et sa première œuvre scénique est créée en 1810. En 1811, il se trouve à Darmstadt pour recevoir l’enseignement de l’abbé VOGLER. Là, il a pour camarade Carl Maria von WEBER, avec qui il devient ami.
Il compose différents opéras et singspiels en allemand. Un de ses opéras, Abimelek (1813) est joué à Stuttgart et connaît plusieurs reprises, sous différents titres, à Vienne, Prague et Dresde (sous la direction de Weber). Devant le peu de succès rencontré par sa musique, et ayant entendu le pianiste virtuose HUMMEL, il entreprend une carrière de pianiste. Il donne des concerts et compose des pièces pour piano qui le font remarquer.
En 1815, il part à Venise, où il assiste à Tancrède de ROSSINI (de six mois son cadet). Ce spectacle est une révélation pour lui, et il commence à écrire des opéras en langue italienne, tel il Crociato in Egitto (Le Croisé en Égypte) (1824) avec un succès qui va croissant.
En 1825, il part à Paris, un des foyers de l’opéra en Europe, pour y suivre son maître Rossini. En 1826, il italianise son prénom Jakob en Giacomo. Il se marie en 1826 et a deux enfants, sa production musicale ralentit alors pendant quelques années.
En 1827, avec l’appui de CHERUBINI, il entame une collaboration avec Eugène SCRIBE, un des plus fameux librettistes de son temps. Cette collaboration débute avec Robert le Diable, créé en 1831 à l’Opéra, et qui est un véritable triomphe. Cette œuvre est considérée comme à l’origine du Grand opéra à la française (le Gof), un genre nouveau caractérisé par un drame bâti sur une trame historique, avec des décors grandioses et un ballet obligatoire.
Cinq ans après Robert le Diable, ils produiront Les Huguenots (1836) qui sera un nouveau succès triomphal.
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En 1842, il retourne en Allemagne (en Prusse) où il est nommé Directeur général de la musique à Berlin, puis prend la place de SPONTINI à la tête de l’Opéra de Berlin. Il y monte Euryanthe de Weber et Rienzi et Le Vaisseau Fantôme de WAGNER.
Il revient à Paris en 1847, où il connaît le succès avec Le Prophète (1849), un ouvrage laissé en chantier et qu’il a repris pour Pauline VIARDOT.
Connaissant des ennuis de santé, il passe désormais ses automnes à Spa. Ses œuvres suivantes connaissent moins de succès (l’Étoile du Nord [1854], Dinorah, ou le Pardon de Ploërmel [1859]).
Il reprend L’Africaine qu’il achève en 1864. Il meurt pendant les répétitions, le 2 mai 1864, et ne verra pas la création de cet ouvrage en 1865.
Son étoile pâlit alors, remplacée par celles de Wagner et de VERDI, qui développeront le Grand Opéra qu’il a contribué à instaurer.
Gastronomie et opéra : Le nom de Meyerbeer est resté associé aux œufs sur le plat Meyerbeer.
Très jolie composition , « Le prophète, Ah mon fils ». En même temps j’aime bien Véronique Gens, tu le sais.
Mais du coup tu es toujours, plus ou moins, dans l’histoire de Pauline VIARDOT (du moins l’histoire de Consuelo qu’elle a inspirée à G S ). C’est l’époque en tout cas. Et les débuts de l’opéra ( le Grand opéra ) tel que nous le connaissons ( si j’ai bien compris)….
Pas tout écouté, mais je repasserai, si tu veux bien.
A plus tard, donc. Et merci pour ce passionnant billet.
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Je ne suis en effet pas loin de cet univers, entre Meyerbeer qui écrit ses rôles pour Pauline VIARDOT, et le fait qu’il a été directeur du théâtre impérial à Berlin dans les années 1740, soit quelques années à peine avant que Consuelo ne s’y rende. Ils auraient presque pu s’y rencontrer.
Bonne Soirée, SOlène. (Ayé le ouikènde ?)
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J’avais entendu parler de Robert Le Diable et de Meyerbeer mais n’avais jamais écouté jusqu’à présent. C’est donc chose faite à présent 🙂 Belles performances vocales, belles voix, mises en scène impressionnantes ! J’aime bien les contre-ténors bien que tout le monde n’en soit pas fan…
Belle journée Jean-Louis !
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J’ai eu l’occasion de voir « les Huguenots » à Bastille il n’y a pas longtemps (dans la version dont j’ai mis un extrait ici.)
Le livret est un peu abracadabrantesque, mais la musique est tout à fait valable (et la distribution vocale était éblouissante).
Encore un compositeur extraordinairement populaire en son temps, et qui est (presque) tombé aux oubliettes.
Bonne journée, Marie-Anne.
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