Compositrices

Fanny MENDELSSOHN (1805 – 1847)

© Adrian Mercure 2022

Née à Hambourg le 14 novembre 1805, Fanny MENDELSSOHN, la sœur de l’autre, disparaissait à Berlin le 14 mai 1847, il y a 175 ans. Sa famille s’installe à Berlin en 1811.

Comme son frère Félix, elle manifeste très jeune ses dons musicaux, mais alors que leur père encourage Félix dans sa vocation, il dissuade Fanny de développer les siens.

Je me suis un peu servi pour cet article de ce que nous en dit Aliette de LALEU dans son livre Mozart était une femme.

Dans son enfance, Fanny était proche de son jeune frère Félix, de 3 ans son cadet, qui n’hésitait pas à lui soumettre ses idées musicales, confiant qu’il était dans le jugement de sa sœur. Alors qu’à l’âge de 15 ans, elle envoie fièrement à son frère quelques lieder écrits en allemand, elle reçoit une lettre de son père la dissuadant de poursuivre dans cette voie. La musique, écrit-il en substance, est une affaire d’homme et une femme doit se réserver pour les choses propres à leur sexe.

Deux ans plus tard, Fanny se fiance avec un peintre, Wilhelm HENSEL, qu’elle épousera à 24 ans. Heureusement pour elle, son mari n’a pas les mêmes prévenances contre ses aspirations musicales et il sera au contraire un soutien, l’encourageant à écrire et à publier ses œuvres.

Félix cherche à contourner l’interdiction paternelle en proposant à Fanny de publier ses compositions sous son nom. Mais cette aide est à double tranchant. Les œuvres qui ont le plus de succès ne sont pas les siennes, mais celles de sa sœur ! Dix ans plus tard, donnant un concert à Londres devant la reine Victoria, celle-ci croit lui faire plaisir en chantant un de ses vieux lieders, Italien, et Félix est obligé d’avouer qu’il n’en est pas le compositeur.

Fanny Mendelssohn ItalienCliquez sur l’image

En 1830, Fanny et Wilhelm ont un fils, Sebastian Ludwig Félix (comme BACH, BEETHOVEN et son oncle), qu’elle soigne et élève en mère modèle. À côté de ces tâches ménagères, il lui reste du temps pour composer sa musique et jouer du piano.

En 1839, Fanny et son mari font un séjour à Rome. Elle fait la connaissance de GOUNOD qui tombe amoureux de sa musique et l’encourage à continuer.

À partir de 1843, elle organise les concerts donnés par ses parents à Berlin en invitant des compositeurs, en jouant elle-même du piano, voire en dirigeant un chœur ou un orchestre de chambre.

Prenant de plus en plus confiance en elle, Fanny écrit en 1846 une de ses œuvres majeures, le Trio pour piano, violon et violoncelle.

Fanny Mendelssohn Trio avec piano 4e mvtCliquez sur trio

Elle meurt à l’âge de 41 ans d’une crise d’apoplexie à Berlin, le 14 mai 1847, quelques mois après la création publique de ce trio.

Ses compositions sont essentiellement pour piano ou des lieders, sur des textes des poètes de son temps, GOETHE, HEINE, BYRON ou EICHENDORFF (et de son mari), de la musique de chambre, ainsi que quelques pièces pour chœur ou encore une mise en musique pour le second Faust de Goethe.

Fanny Mendelssohn Nocturne en sol mineurCliquez sur le nocturne

Fanny Mendelssohn Fantaisie pour violoncelle et pianoCliquez sur la Fantaisie pour violoncelle et piano

Fanny Mendelssohn Scènes du Faust IICliquez sur l’image

Retrouvez Aliette de LALEU dans une de ses chroniques de France Musique : https://www.youtube.com/watch?v=F-Qb7qKk8U4

(P.S. Comme pour mes récents articles consacrés à un écrivain ou à un compositeur, j’ai fait appel pour le portrait de Fanny MENDELSSOHN à un jeune artiste qui peut réaliser à la demande vos portraits, ceux des gens que vous aimez, ou de vos animaux familiers, à des prix tout à fait raisonnables. Si vous voulez leur faire une surprise ou un cadeau personnalisé, c’est ici : Adrian Mercure (adrian- )

4 réflexions au sujet de “Fanny MENDELSSOHN (1805 – 1847)”

  1. Merci à vous d’avoir rétabli le talent de madame Fanny Mendelssohn-Hensel (que je découvre… quelle histoire, si « banalement » triste concernant le talent de femme contrariée pour ne pas dire empêchée par leur famille), très bon week-end

    Aimé par 1 personne

  2. Les hommes du 19ème siècle avaient souvent des préjugés désolants sur les femmes et ce qu’elles devaient faire ou ne pas faire. L’histoire du frère qui s’approprie les oeuvres de sa soeur sous prétexte de « l’aider » c’est aussi très pervers…

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