(Victor HUGO and opera)
« Défense de déposer de la musique sur mes vers » aurait déclaré Victor HUGO (1802 – 1885).
Son œuvre dramatique a pourtant inspiré bien des compositeurs, puisqu’une centaine d’opéras ont été composés d’après cette œuvre.
VH donc, chef de file du romantisme français, a créé le scandale en 1830 avec son Hernani. Cette pièce sera adaptée à l’opéra par VERDI, avec Ernani (1844). Ce n’est pas la seule adaptation de VH par Verdi puisqu’à partir de la pièce Le Roi s’amuse (1832), il composera Rigoletto en 1851.
Autre Italien à adapter VH, on peut citer DONIZETTI qui mettra en musique Lucrèce Borgia (1833), avec Lucrezia Borgia, et ce dès 1833, soit l’année même de la création du drame d’Hugo !
VH a participé à la mise en musique de ses œuvres puisqu’il a écrit lui-même en 1836 le livret de La Esméralda, un opéra composé par Louise BERTIN (notez bien ce nom, il n’y a pas beaucoup de femmes compositrices dans le monde décrit par ce blog). Il s’agit évidemment d’une adaptation de son roman Notre Dame de Paris (1831).
C’est ce même livret qui servira à DARGOMIJSKY, un élève de GLINKA pour son Esméralda (1839).
En 1872, c’est MASSENET qui écrit son premier opéra Don César de Bazan, d’après une pièce de DUMANOIR, elle-même bâtie autour d’un des personnages de Ruy Blas (1838). On peut noter que MENDELSSOHN a écrit une ouverture pour Ruy Blas, et ce dès 1839 pour les représentations en allemand de cette pièce.
Un peu plus tard, PONCHIELLI adapte Angelo, tyran de Padoue (1835) pour son opéra La Gioconda (1876). On peut voir une adaptation complètement déjantée de la « Danse des heures » de cet opéra dans le dessin animé Fantasia de Walt DISNEY. Cette même année, le Russe César CUI créait son Angelo, opéra également inspiré par Angelo, tyran de Padoue.
Enfin, si on considère que la comédie musicale est l’adaptation du genre opéra à la fin du XXe siècle (i.e. le fait de raconter une histoire en la faisant chanter et danser par ses interprètes), l’œuvre de VH figure toujours en très bonne place, puisque Les Misérables (1980) et Notre-Dame de Paris (1999) sont deux des plus grands succès du genre. On retrouve également Disney dans son dessin animé le Bossu de Notre-Dame, encore une adaptation de Notre-Dame de Paris (même si, de mémoire, VH n’apparaît pas au générique).
Il faut encore noter que, en dehors du champ opératique, de très nombreux poèmes de VH ont été mis en musique, que ce soit par LISZT, GOUNOD, FAURÉ ou SAINT-SAËNS… ou BRASSENS !
Notamment avec les Orientales (1829) où Hugo nous décrit la chevauchée de Mazeppa. Pour VH, Mazeppa est le symbole du génie qui, lancé dans une course effrénée, « court, vole, tombe, et se relève roi ».
Ce thème a particulièrement inspiré Franz LISZT, qui s’y est pris à quatre reprises pour traduire le poème en musique, en insistant sur le symbole final. Les trois premières versions correspondent aux trois versions des Douze études, redoutablement difficiles. La quatrième version est le poème symphonique Mazeppa.
Les liens sont décidément toujours très bien choisis ! MJ
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Merci MJ. C’est vrai que je passe autant de temps à trouver des liens sympas qu’à écrire mes billets. Ça fait plaisir de voir que ça plaît!
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Merci.. je continue.
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Bon jour,
Grâce à votre article, j’ai pu revoir cet extrait : » dessin animé Fantasia de Walt DISNEY. » Excellent 🙂 J’adore.
En tout cas, je vous rejoins sur le commentaire que vous avez édité sur Ibonoco.
Max-Louis
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C’est aussi ça que je veux faire sur mon blog, se faire rencontrer des univers, musique (évidemment), mais aussi littérature, poésie, histoire, cinéma, voire animation, …
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