Ceci n’est pas un billet, mais un méta-billet servant de sommaire pour les billets enregistrés dans la catégorie « Compositeurs et compositrices », destiné à vous faciliter la recherche par thème.




























































































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Parmi les dizaines d’opéras adaptés d’œuvres de Victor Hugo, il y en a un seul dont le livret a été écrit par VH lui-même. Il s’agit de La Esmeralda, écrit d’après Notre-Dame de Paris pour Louise Bertin. L’œuvre, créée le 14 novembre 1836 à Paris, est tombée assez vite, non pour des raisons musicales, mais pour des raisons politiques, Bertin étant la fille du directeur du Journal des Débats dont les positions politiques conservatrices étaient critiquées. La musique en a pourtant été jugée suffisamment bonne pour qu’on l’attribue à Berlioz.
On peut noter que ce livret a servi plus tard à Dargomijski.
Acte I : De nuit, à la Cour des Miracles. C’est le jour des fous. Le chœur des truands acclame Clopin, le roi de Thune. (chœur des truands « vive Clopin, roi de Thune »). Esmeralda, une orpheline qui vit parmi eux, chante son chant (Air : « Je suis orpheline »).
Frollo, déguisé sous une cape, se cache parmi eux. Il souffre car il est amoureux d’une bohémienne, Esmeralda, ce que son statut de prêtre de Notre-Dame de Paris ne permet pas. (Air : « Ô ciel, avoir donné ma pensée aux abîmes »).
Les truands élisent « pape des fous » Quasimodo, une créature difforme qui vit dans le clocher de la cathédrale. Quand celui-ci arrive vêtu d’habits pontificaux, Frollo se jette sur lui pour lui arracher ce costume sacrilège. Les truands grondent quand Clopin arrive, se mettant au service de Frollo pour le sauver. La foule partie, Frollo demande à Clopin et Quasimodo d’enlever Esmeralda.
Le capitaine Phœbus intervient, sauvant Esmeralda. Esmeralda le regarde avec admiration, mais quand Phœbus demande un baiser, elle le lui refuse. (Duo: « Un beau capitaine/Pour un capitaine »).
Air de Quasimodo « L’amour conseille »
Acte 2 : Quasimodo a été mis au pilori sur la place de grève. Les truands le vilipendent (Chœur des truands « Il enlevait une fille ») quand Esmeralda s’avance et , prise de pitié, lui donne à boire.
Chez madame Aloïse, qui s’apprête à célébrer le mariage de sa fille Fleur-de-Lys avec le capitaine Phœbus. Mais Fleur-de-Lys se doute bien que Phœebus aime ailleurs. (Duo Phoebus Fleur-de-Lys « Comme ma belle fiancée gronde aujourd’hui/Me trahir, moi, sa fiancée »). Fleur-de-Lys sortie, Phœbus chante son amour pour Esmeralda (Air : « Fille ravissante ! À toi mes amours ! »).
La fête bat son plein quand, par la fenêtre, de jeunes femmes voient Esmeralda danser sur la place. Elles reconnaissent la bohémienne que Phœbus a sauvée la veille. Phœbus lui fait signe de venir le rejoindre à la fête. Esmeralda arrive tout intimidée. (Ensemble Phoebus Esmeralda monsieur de Chevreuse « O la divine créature »).
Acte 3 : Dans un cabaret. Phoebus et le chœur chantent une chanson à boire. Phœbus laisse entendre qu’il a rendez-vous avec une belle quand le couvre-feu sonne. Les buveurs sortent.
Phœbus + Chœur « Sois ma dame »
Frollo arrive et interroge Phœbus sur l’identité de celle qu’il aime. Quand Phœbus lui dit qu’il s’agit d’Esmeralda, Frollo lui prédit sa mort ! (Duo : « Il m’étonne, il me donne / Je l’étonne je lui donne »).
Esmeralda et Phœbus se sont donné rendez-vous (Duo : « Ô fille adorée »). Ils s’avouent leur amour mais dans l’ombre sont cachés Clopin et quelques sicaires payés par Frollo. Le prêtre poignarde Phœbus avant de prendre la fuite. (Trio : Phoebus Esmeralda Frollo « Fée ou femme sois ma dame »). Esmeralda tombe sur le corps sans vie de Phœbus et les sicaires se précipitent pour l’arrêter.
Acte 4 : En prison. Esmeralda ne comprend pas ce qui se passe, elle enfermée et Phœbus mort ! (Air : « Quoi, lui dans un sépulcre »).
Frollo entre et se dévoile. Il révèle son amour infâme pour Esmeralda (Duo Frollo Esmeralda : « Détresse extrême/Moment suprême »).
Sur le parvis de Notre-Dame. On entend les cloches. Quasimodo chante son bonheur simple de vivre dans les tours de Notre-Dame. (Air des cloches : « Mon Dieu, j’aime »).
Frollo et Clopin entrent. Clopin annonce que Phœbus n’est pas mort. Frollo compte sur Clopin pour posséder Esmeralda. (Ensemble Frollo Esmeralda peuple: « C’est mon Phœbus qui m’appelle »).
Le cortège au supplice avance vers l’église. Frollo annonce à Esmeralda qu’il peut encore la sauver si elle se donne à lui, mais celle-ci refuse. Frollo prononce alors sa condamnation quand Quasimodo, qui assistait à la scène, se précipite sur Esmeralda et la conduit dans l’église, réclamant asile. La foule reprend le cri d’Asile ! (Chœur : « Asile, asile, asile »).
Frollo refuse. Esmeralda n’est pas chrétienne, elle ne peut pas bénéficier de la protection de l’église. Soudain, Phœbus intervient. Il s’est traîné jusqu’au parvis de Notre-Dame et accuse Frollo d’être son agresseur, innocentant Esmeralda. Mais Phœbus a présumé de ses forces, et il meurt. Esmeralda tombe sur son corps sans vie et le rejoint dans la mort.
(Source principale : le livret.)

La compositrice Zelda Ocarina est une princesse musicienne née au Japon le 1er avril 1966. Ses parents, qui étaient proches de l’écrivain Francis Scott Fitzgerald, lui donnent le prénom Zelda en hommage à leur ami (son petit frère, de deux ans son cadet, s’appelle Gatsby).
C’est à l’âge de 1986 que Zelda fait ses débuts mondiaux avec son poème symphonique The Legend of Zelda. Malheureusement pour elle, son statut de princesse ne lui permettait pas une reconnaissance de compositrice, et ses partitions ont été publiées sous le pseudonyme de Koji Jondo, à qui on attribue de nos jours sa musique.
Entendant ce poème symphonique à Tokyo, les concepteurs de jeux vidéo Shigeru Miyamoto et Takashi Tezuka s’inspireront de la vie de la princesse Zelda pour créer leur série Legend of Zelda.
Dès lors, les succès s’enchaînent pour Zelda avec The Adventures of Link (1987), A Link to the Past (1991) ou Link’s Awakening (1993).
Mais c’est en 1998 que sa renommée devient vraiment mondiale avec son titre Ocarina of Time, composé pour son instrument aussi éponyme que favori, l’ocarina.
En 2010 paraît le poème symphonique Symphonic Legends, qui sera créé à Cologne.
En 2011, c’est une nouvelle symphonie qui est créée au Japon, avec Symphony of the Goddesses, qui fera ensuite l’objet d’une tournée mondiale.
Il faut également noter l’adaptation en comédie musicale de ses poèmes symphoniques qui sera créée à l’Opéra de Saint-Glinglin. Il n’existe pas d’enregistrement de cette comédie musicale, mais je vous propose de trouver ici le top 10 des musiques de Zelda Ocarina.
Vous pourriez également aimer Hyrule Field
ou encore Twilight Princess
Outre ses talents cachés de compositrice, la princesse Zelda était également chanteuse (ça faisait partie de l’éducation des princesses !) Retrouvez-la ici dans un pot-pourri de ses succès.
(P.S. cet article datant du 1er avril, il est conseillé de se renseigner sur la véracité des informations qu’il contient.)
Et si vous voulez d’autres articles publiés un 1er avril, en voici quelques-uns.
L’Opéra de Saint Glinglin s’invite chez vous

Jeanne Thieffry naît le 7 janvier 1886 à Lille. Issue d’une famille modeste, elle manifeste son intérêt pour la musique dès l’âge de 7 ans.
Elle assure sa formation musicale au Conservatoire de Lille : prix de solfège à 11 ans, prix de piano à 15 ans, prix d’harmonie à 18 ans ! Sa première composition, un Andante pour quatuor et piano, date de 1899.
En 1904, Jeanne épouse un peintre, Salomon Clément Robert. Celui-ci se suicide et Jeanne Thieffry se retrouve veuve à 20 ans.
Brillante pianiste, elle se produit à Lille et à Paris, où elle devient l’élève d’Alfred Cortot.
En 1910-1911, elle suit des cours de contrepoint et de fugue à la Scola Cantorum de Vincent d’Indy à Paris, auprès d’Auguste Serieyx.
À la fin de la Première Guerre, Cortot lui propose d’enseigner le piano à l’École normale de musique de Paris qu’il venait de fonder. Elle a ainsi l’occasion de rédiger les Cours d’interprétation d’Alfred Cortot, une synthèse de 15 ans de travail auprès du maître. Ce livre sera salué par de nombreux pianistes, comme le prouve cette lettre de Wladimir Jankelevitch à Jeanne Thieffry. Il sera traduit en anglais, en espagnol et en italien.

Outre ses œuvres pour piano comme Flandre ou un Choral qu’elle dédie à Cortot, Jeanne Thieffry met en musique les poètes qu’elle apprécie, Verlaine, Gautier ou Klingsor ou son compatriote Albert Samain.
En 1923, lors du concert d’ouverture du nouvel opéra de Lille, elle joue Cloches et Carillons, extrait de son œuvre maîtresse Flandre, dédicacée au roi des Belges.

Jeanne doit quitter Paris pour s’occuper à Lille de sa mère malade. Ceci la coupera petit à petit du milieu parisien de la musique.
Parallèlement à son travail de pédagogue, Jeanne anime pendant 30 ans sur Radio Lille l’émission l’Art du piano.
Outre son activité de musicienne, Jeanne Thieffry était également poétesse et peintre.

Ses talents pour la peinture font que ses amis la poussent à quitter la musique pour se consacrer au dessin et à la peinture.

Ses poésies étaient publiées régulièrement dans la Revue septentrionale, le bulletin des Rosati du nord de la France. Jeanne Thieffry obtient la récompense suprême avec la rose d’or des Rosati, en 1946 pour son poème Le Beffroi.
La fin de la vie de Jeanne Thieffry est triste. Oubliée de tous, elle survit grâce aux Petits frères des pauvres et Jeanne Thieffry meurt à Lille le 25 décembre 1970, à l’âge de 84 ans. Sur son acte de décès figure la mention « sans profession » !
(Sources principales : l’exposition de la bibliothèque municipale de Lille, visible jusqu’au 30 mars 2024, et le catalogue de ses œuvres, disponible sur le site internet de cette bibliothèque.)
Et si vous voulez d’autres articles consacrés aux compositrices, cliquez ICI.

La compositrice Sophie LACAZE naît le 9 septembre 1963 à Lourdes.
Dans une interview (cf. le lien en fin d’article), Sophie raconte qu’un matin, elle avait alors 14 ou 15 ans, elle s’est réveillée en sachant qu’elle deviendrait compositrice.
Elle suit des études scientifiques, obtient son diplôme d’ingénieur à Toulouse tout en étudiant la musique au CNR de cette même ville. Elle entre par la suite à l’École normale de Musique de Paris, d’où elle sort avec un diplôme de composition.
Sophie Lacaze travaille ensuite avec Antoine Tisné, Allain Gaussin et Philippe Manoury avant d’aller étudier à Sienne avec Franco Donatoni et Ennio Morricone. Elle a également suivi les cours de Pierre Boulez au Collège de France. Elle aborde aussi le théâtre musical auprès de Georges Aperghis.
En 1998, lors de son premier voyage en Australie, elle découvre la culture aborigène. En 2002, elle est invitée en résidence à l’Electronic Music Unit de l’Université d’Adélaïde.
Sophie Lacaze a su développer une esthétique musicale personnelle visant à retrouver la vocation première de la musique dans son aspect incantatoire, rythmique ou dansant, tout en portant une attention particulière aux timbres.
Son œuvre est jouée dans le monde entier et comprend (aujourd’hui) une centaine de numéros d’opus, allant d’œuvres pour solistes ou pour orchestre à des œuvres avec voix ou accompagnées de danses, en passant par 3 opéras.
Sophie Lacaze occupe une place importante dans la défense de la musique contemporaine, créant par exemple le Printemps Musical d’Annecy, en grande partie dédié à la création musicale, festival qu’elle dirigera pendant 5 ans, comme aussi le Festival Turbulences Sonores de Montpellier ou le Festival Musiques Démesurées de Clermont-Ferrand.
Sophie Lacaze attache beaucoup d’importance à la transmission. Ainsi, plusieurs de ses œuvres ont été pensées pour les enfants. Elle a aussi enseigné la composition et l’histoire de la musique à l’Université Paul Valéry de Montpellier pendant une douzaine d’années.
En 2009, Sophie Lacaze reçoit le grand prix lycéen Compositeurs, et en 2010 le prix Claude Arrieu de la Sacem pour l’ensemble de son œuvre. En 2023, elle fait partie des 100 lauréates de « Femmes de Culture ».
En 2013, elle crée l’association Plurielles 34, qu’elle présidera jusqu’en 2020. C’est Claire Renard qui lui succédera à la tête de cette association.
Sophie Lacaze travaille en collaboration avec des comédiens et des metteurs en scène, ainsi que des danseurs et des chorégraphes. Parmi eux, Alain carré lui a écrit les livrets de Marco Polo, du Petit Prince, ou de l’Étoffe inépuisable du rêve (création en 2024 au Printemps des Arts de Monte-Carlo).
Pour vous permettre d’apprécier son œuvre, en voici donc quelques extraits.
Ou encore l’Espace et la Flûte, sur des poèmes de Jean Tardieu illustrés par Picasso.
Sophie Lacaze a aussi rendu hommage à Hildegarde von Bingen, comme dans la pièce O Sapientia.
En 2024 a été créé À la surface de l’eau, sur des poèmes japonais.
Interview intéressante où Sophie Lacaze s’exprime sur son métier de compositrice :
https://www.stretta-music.fr/journal/portraits/vocation-compositrice-entretien-avec-sophie-lacaze
Et pour en savoir beaucoup plus sur Sophie Lacaze et sa musique, une seule adresse, son site internet : https://www.sophielacaze.com/
(Cet article a été relu (et amélioré) par Sophie Lacaze avant sa parution).
Ayant récemment visité l’exposition Les Animaux fantastiques au Louvre-Lens, quelques idées de mise en musique me sont venues à l’esprit.
Depuis la plus haute antiquité, et dans toutes les civilisations, des créatures fantastiques hantent l’imaginaire collectif. La puissance imaginaire de ces créatures est toujours vivace aujourd’hui, où on la retrouve dans toutes sortes de médias modernes, comme le cinéma, la bande dessinée, le jeu vidéo ou encore cette partie de la littérature que l’on appelle fantasy.
Les Métamorphoses d’Ovide.
Cinq animaux emblématiques peuplent l’exposition : Dragons, griffons, sphinx, licornes et phénix, mais d’autres créatures font également leur apparition.
J’ai déjà traité des dragons dans un premier billet sur les animaux fantastiques.
Le Sphinx : Le sphinx est un personnage central dans toutes les représentations mettant en scène Œdipe. Ainsi dans Œdipe, d’Enesco, la sphinge pose à Œdipe la question, « qu’est-ce qui est plus fort que le destin ? » Œdipe connaît la réponse, ce qui causera la mort de la sphinge.
Le griffon : je n’ai pas trouvé de représentations des griffons dans le domaine musical.
Les licornes : Dans l’adaptation assez libre des aventures de Tintin par Spielberg, le Secret de la licorne, on retrouve Bianca Castafiore, le Rossignol milanais, pour qui le compositeur John Williams a écrit une partition.
La Dame à la licorne est un ballet de Jacques Chailley chorégraphié par Heinz Rosen, dont les décors et les costumes sont signés Jean Cocteau.
Le phénix : …
Les autres animaux fantastiques : Parmi les autres créatures fantastiques, on trouve les sirènes. Les sirènes, dans la mythologie grecque, étaient des créatures marines mi-femmes, mi-oiseaux. Musiciennes, elles étaient dotées d’une voix telle que quand un marin les entendait, il était fatalement attiré vers elles et se noyait.
Dans Alcina de Haendel, écrit d’après l’Orlando furioso, la magicienne Alcina transforme ses anciens amants en monstres affreux qui veillent sur son royaume enchanté. Heureusement, Ruggiero réussira à vaincre ses enchantements et à libérer les malheureux.
Dans la fameuse scène de la Gorge aux loups du Freischütz de Weber, scène où Max et Kaspar invoquent le diable à minuit dans une gorge perdue au fond de la forêt, toutes sortes d’animaux fantastiques font leur apparition.
Le Freischütz est dernier avatar du mouvement gothique et le premier opéra vraiment romantique. Comment dès lors ne pas penser aux loups-garous et autres vampires qui illustrent ce mouvement littéraire ?
Dans Les Trachiniennes, Sophocle nous raconte la mort d’Héraclès, tué par sa femme Déjanire qui, jalouse, a enduit la tunique de Nessus (un centaure vaincu par Héraclès dans ses douze travaux) du sang de l’hydre de Lerne (un autre monstre tué par Héraclès), pour le rendre fidèle. Malheureusement, c’est en revêtant cette tunique empoisonnée que le héros trouve la mort. Déjanire se tuera quand elle comprendra son erreur. Cette pièce a servi de base à Haendel pour son oratorio Hercules.
La légende de Déjanire a également été portée à l’opéra par Camille SAINT-SAËNS en 1898 aux arènes de Béziers. (Attention, rareté !)
(Source principale : l’exposition Animaux fantastiques du Louvre-Lens, du 27 septembre 2023 au 22 janvier 2024.)
Et pour prolonger ce petit tour des animaux fantastiques, je vous propose de vous rendre sur les pages que l’éminent vexillologue qu’est John Duff a consacrées à ces aimables bestioles.

Alfred de Musset naît à Paris le 11 décembre 1810. Fils d’une famille aristocratique, il suit des études classiques, qui ne l’intéressent guère, et commence à écrire très tôt. En 1829, il publie son premier recueil de poésies, les Contes d’Espagne et d’Italie.
Fin 1830, Musset a donc 20 ans quand il publie sa première pièce de théâtre, la Nuit vénitienne. L’insuccès de cette pièce fera qu’il se bornera ensuite à écrire pour la Revue des deux mondes, sans chercher à faire représenter son œuvre. La Coupe et les Lèvres (1831), paru ainsi dans un Spectacle dans un fauteuil, le premier recueil de ces pièces, servira d’argument à Puccini pour son deuxième opéra, Edgar.
En 1832, il écrit André del Sarte, qui sera adapté à l’opéra 150 ans plus tard par Daniel-Lesur, sous le titre Andrea del Sarto (1968).
En 1833, Musset part à Venise avec son amante, George Sand, mais le couple ne dure pas longtemps, Alfred fréquentant les grisettes pendant que George est malade. Elle se réfugie alors dans les bras de son médecin alors qu’Alfred tombe malade à son tour. Il restera de cette liaison un des chefs-d’œuvre de Musset, Lorenzaccio (1834), écrit sur un texte aimablement fourni par Sand, ainsi que le roman autobiographique les Confessions d’un enfant du siècle (1836).
Auparavant, il avait écrit les Caprices de Marianne en 1833, qui fera l’objet d’une adaptation à l’opéra par Henri Sauguet en 1954.
1834 est l’année d’On ne badine pas avec l’amour. Saint-Saëns écrira une musique de scène en 1917. C’est aussi l’année de Fantasio, qui sera mis en musique en 1872 par Offenbach, alors qu’Ethel Smyth écrira son premier opéra, Fantasio, en 1898.
En 1835, c’est le Chandelier. Offenbach écrira une suite avec l’opéra-comique la Chanson de Fortunio (1861), et Messager Fortunio (1907).
Musset se sépare définitivement de George Sand. Musset tombe amoureux d’une femme mariée. Leur liaison dure trois semaines, mais les deux êtres resteront amis pendant 22 ans. C’est chez elle qu’il rencontre une cousine, avec qui il entame une liaison durable, elle lui proposera même de l’épouser, mais Musset rencontre Pauline Viardot et se désintéresse de sa cousine. Pauline n’est pas intéressée par les amours du poète, mais a écrit de la musique sur ses textes.
Entre-temps, il écrit les Nuits de 1835 à 1837, un recueil de quatre longs poèmes très représentatifs du romantisme à la française.
En 1845, Musset est nommé chevalier de la Légion d’honneur et en 1852, il entre à l’Académie française. Mais la santé de Musset, alcoolique et syphilitique décline.
En 1850, il écrit encore Carmosine, qui fera l’objet d’une mise en musique en 1907 par Henry Février et en 1928 par Ferdinand Poise.
Musset meurt de la tuberculose à Paris le 2 mai 1857, à l’âge de 46 ans.
Outre son théâtre, certaines poésies ont été également mises en musique. C’est le cas de Nous venions voir le taureau que Léo Delibes a transformé en les Filles de Cadix, alors que Lalo a composé les mélodies À une fleur, Chanson de Barberine et la célébrissime Ballade à la lune.
(Source principale : Musset Théâtre complet, Gallimard, la bibliothèque de la Pléiade, 1934)
Ayant rencontré dans mon billet récent sur le Viol de Lucrèce, de Britten, des fileuses, je me suis demandé quelles autres fileuses on peut rencontrer dans l’univers de la musique dite classique.
Une des plus connues est sans doute Marguerite au rouet (Gretchen am Spinrad) d’inspiration Gœthienne avec une superbe mise en musique par Schubert.
Dans ses Romances sans paroles, Mendelssohn a écrit « la Fileuse ».
Wagner nous en offre deux occurrences, la première dans le Vaisseau fantôme,
et la deuxième dans le prologue du Crépuscule des dieux, quand les Nornes tressent la toile du destin pour voir l’avenir.
En 1868, Pauline Viardot composait un chœur des fileuses dans son opérette l’Ogre.
À peu près à la même époque (en 1869), Saint-Saëns faisait filer le rouet à Hercule aux pieds de sa femme Omphale dans son poème symphonique le Rouet d’Omphale.
Peu après, le conte de Perrault la Belle au bois dormant a été mis en musique par Tchaïkovski. Dans ce conte, la princesse Aurore victime de la malédiction d’une méchante fée se pique le doigt le jour des 18 ans. Avant lui, Hérold avait déjà composé un ballet sur ce même conte, avec un argument de Scribe.
À peu près à la même époque, en 1886, Cécile Chaminade composait ses 6 études de concert, dont la troisième est intitulée « fileuse ».
En 1898, Fauré compose une musique de scène pour Pelléas et Mélisande, de Maeterlinck. La deuxième pièce est intitulée « la Fileuse ».
Enfin, en 1946, Britten fait intervenir un duo de fileuses dans son opéra Le Viol de Lucrèce.
Retrouvez bientôt un autre métier avec « Elles tissent, elles tissent, les tisseuses », et pour attendre vous pouvez toujours cliquer sur le bonus surprise mystère.
Après les anniversaires de 2023, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2024 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2023, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en trois parties. Les « compositeurs » puis « les opéras », puis encore « les écrivains et les œuvres classiques que c’est pas de l’opéra ».
En 1474, il y a 550 ans naissait Ludovico Ariosto, dit l’Arioste (1474-1533), dont l’œuvre majeure Orlando furioso a suscité une pléiade d’opéras, de Lully à Augusta Holmès.
Il y a 500 ans, en 1524, naissait Pierre de Ronsard.
En 1699, il y a 325 ans, disparaissait Jean Racine (1639-1699).
Cette même année, Vivaldi écrivait son opus VIII, contenant ses célébrissimes Quatre saisons, alors qu’en Italie Metastase écrivait son premier succès, Dido abandonnata (Didon abandonnée) avec deux mises en musique dès cette année (Sarro et Albinoni).
En 1749, il y 350 ans naissait Lorenzo Da Ponte (1749-1838) qui est resté dans l’histoire essentiellement pour sa trilogie prodigieuse écrite avec Mozart, soit le Nozze di Figaro, Cosi fan Tutte et Don Giovanni.
Cette même année naissait le grand Goethe (1749-1832).
À propos de Goethe, en 1774, il écrivait Les Souffrances du jeune Werther, dont le succès provoqua une véritable épidémie de suicide à travers toute l’Europe. Werther a été mis en musique par Massenet.
En 1799, il y a 225 ans, naissait Pouchkine (1799-1837). Les deux opéras les plus célèbres de Tchaïkovski, Eugène Onéguine et la Dame de pique sont des adaptations de cet écrivain.
Cette même année 1799 disparaissait Beaumarchais (1732-1799).
En 1824, il y a deux cents ans, naissait Lord Byron (1788-1824),
alors que Beethoven créait une des œuvres les plus connues du répertoire classique, sa neuvième symphonie. Il terminait aussi son douzième quatuor à cordes.
En même temps et dans la même ville, 1724 était pour Schubert une année « musique de chambre » avec les quatuors Rosamonde et la jeune Fille et la Mort, son octuor et la sonate Arpeggione.

En 1849, il y a 175 ans, Berlioz composait son Te Deum,
et Liszt son poème symphonique Tasso Lamento e triumfo.
1849 est également l’année de la disparition d’Edgar Allan Poe (1809-1849).
En 1874, il y a 150 ans, Verdi écrivait son très théâtral Requiem,
alors que Saint-Saëns écrivait sa Danse macabre.
Verlaine, lui, écrivait ses Romances sans paroles.
1874 est aussi l’année de naissance de Hugo von Hoffmannsthal (1874-1929), dont la collaboration avec Richard Strauss nous a donné quelques-uns des plus beaux opéras de ce dernier.
En 1899, il y a 125 ans, Tolstoï publie son troisième « grand » roman, Résurrection, qui sera rapidement mis en musique par Albert Roussel en 1903.
En 1924, il y a cent ans, Germaine Tailleferre écrivait son Adagio pour violon et piano,
alors que Gershwin composait sa Rhapsody in blue,
et que Thomas Mann écrivait la Montagne magique.
Enfin en 1949, il y a 75 ans, disparaissait Maurice Maeterlinck (1862-1949). Si toutes ses pièces ont fait l’objet d’adaptations musicales, la plus célèbre est probablement le Pelléas et Mélisande de Debussy.
Après les anniversaires de 2023, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2024 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2023, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en trois parties. Les « compositeurs » puis « les opéras« , puis encore « les écrivains et les œuvres que c’est pas de l’opéra ».
En 1649, il y a 375 ans, naissait Pascal Collasse (1649-1709).
En 1674, il y a 350 ans, naissait Reinhard Keiser (1674-1729).
C’est aussi l’année de naissance de Cimarosa (1749-1801).
En 1799, il y a 225 ans, naissait Fromental Halevy (1799-1862), l’auteur de la Juive (et le beau-père de Bizet).
En 1824, il y a 200 ans, naissait Bedrich Smetana (1824-1884) et Anton Bruckner (1824-1896).
C’est aussi l’année où disparaissait Maria Theresia von Paradis (1759-1824).
En 1849, il y a 175 ans, disparaissait Frédéric Chopin (1810-1849).
C’est aussi le 150e anniversaire de la naissance d’Arnold Schönberg (1874-1951), celle de Gustav Holst (1874-1934) [merci France Musique de l’avoir signalé] et celle de Reynaldo Hahn (1874-1947).
En 1899, il y a 125 ans, disparaissaient Ernest Chausson (1855-1899) et Johann Strauss (1825-1899).
Cette même année naissait Francis Poulenc (1899-1963).
En 1924, il ya un siècle, disparaissaient Puccini (1858-1924) et Gabriel Fauré (1845-1924).
En 1949, il y a 75 ans, disparaissait Richard Strauss (1864-1949).
Enfin en 1974, il a 50 ans, disparaissait Darius Milhaud (1892-1974).