Saint-Glinglin est le titre d’un roman (1948) de Raymond QUENEAU, et est la refonte de deux romans précédents : Gueule de pierre (1934) et les Temps mêlés (1941). L’opéra de cette ville, de renommée mondiale, s’est donné pour mission de monter les œuvres musicales adaptées de Queneau et de ses amis, oulipiens ou autres.
Son riche catalogue de pestacles est disponible sans limites dans le temps sur son site Error404Pagenotfound :
Au programme vous pouvez trouver :
Le ballet La croqueuse de diamants de Queneau et DAMASE (avec une chorégraphie de Roland PETIT)
Les exercices de style chantés par les Frères Jacques.
Le Dimanche de la vie : Ce roman de Queneau a vu un projet d’opéra coécrit par Queneau et son ami Boris VIAN. Cette œuvre n’ayant malheureusement pas vu le jour, l’Opéra de Saint-Glinglin a décidé de mettre le film qui a été tiré du roman à disposition sur son site.
L’opéra qui a été écrit pas Edison DENISOV à partir de l’Écume des jours de Boris Vian est également disponible.
De Jaques Prévert, on trouve L’Opéra de la lune et l’Opéra des girafes.
Cliquez sur la lune et la girafe
On trouve également les ébauches de Pierre BOULEZ pour les Cent mille milliards de poèmes. Boulez est malheureusement décédé avant d’avoir pu terminer la mise en musique de l’intégralité de ces 100 000 000 000 000 de poèmes.
William CHRISTIE a été tout excité quand il a appris qu’on avait trouvé dans les archives du musée national d’archéologie de Saint-Germain-en-Laye les manuscrits de DEBUSSY pour une adaptation en musique du poème « Le Corbeau » (« the Raven ») d’Edgar Allan POE, traduit par MALLARMÉ. Les écrits de Mallarmuche étant une sorte « d’étalon » pour tester les contraintes littéraires de l’OuLiPo, il était naturel que ce soit à l’Opéra de Saint-Glinglin qu’il en assurât la création mondiale.
De Georges PEREC , on trouve La Disparition, seul opéra écrit sans qu’apparaisse la note MI (en notation anglaise ou allemande, la note MI est représentée par la lettre E.) Queneau étant né au Havre, il a semblé opportun de demander aux célèbres duettistes HAVRE et CAUMARTIN le livret de cette adaptation.
De Perec également, c’est évidemment à l’Opéra de Saint-Glinglin qu’il a prononcé sa fameuse conférence sur l’influence tomatotopique du lancer de tomates sur les sopranos, et on peut naturellement y découvrir l’enregistrement de Cantatrix Sopranica L., sa célèbre étude.
Bon jour Jean-Louis,
Diantre ! Un article qui m’apprend (une fois de plus) pleins de choses …
Merci pour ces partages 🙂
Bonne journée, Jean-Louis
Max-Louis
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Merci Max-Louis.
Si ce billet, paru le 1er avril est un poisson, la ville de Saint-Glinglin n’existant pas, une bonne partie du reste du billet est vraie !
(bon, d’accord, BOULEZ n’avait pas entrepris de mettre en musique l’intégrale des cent mille milliards de poèmes de QUENEAU).
Très bonne journée à toi.
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J’ai beaucoup ri, et ça m’a fait du bien 🙂 J’espère que tu te portes bien.
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Je suis heureux de t’avoir fait rire, Esther, d’autant que le rire a des vertus thérapeutiques indéniables !
Je me suis quant à moi beaucoup amusé à composer ce billet, comme tu peux t’en douter.
J’espère que toi aussi tu te portes au mieux que tu le peux.
Très belle journée à toi !
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Le rire est médecin, je suis bien d’accord avec toi ! Oui, je vais bien. À bientôt 👋
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Il est très chouette cet Opéra de Saint-Glinglin, j’adore sa programmation 😀
J’aime beaucoup la Disparition sans la note MI, c’est une idée géniale …
Pauvre Boulez, il s’était lancé dans un projet un peu trop ambitieux peut-être 🙂
Bonne journée et merci de ce billet !
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Ah oui, elle est chouette, cette programmation !
J’ai eu beaucoup de plaisir à la concevoir ! 😀
Heureux que cela t’ait plu.
Bonne journée, Marie-Anne.
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