
Alban BERG naît à Vienne le 9 février 1885 dans une famille aisée de cette ville.
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Sans formation musicale particulière, Berg compose de nombreux lieder. En 1904, il rencontre Arnold SCHOENBERG et il suit ses cours pendant six ans. Il pratique donc la musique sérielle, puis dodécaphonique. Avec Anton WEBERN, le trio compose la seconde école de Vienne (la première étant celle de Haydn, Mozart et Beethoven). Malgré l’utilisation des techniques arides du dodécaphonisme, BERG sait toujours sortir du carcan de la forme, et rester lyrique dans ses compositions.
En 1908 paraît sa Sonate pour piano Opus n° 1.
De ses nombreux lieder de jeunesse, il en retient sept datant de 1905 à 1908 en un cycle (sieben frühe Lieder), qui seront orchestrés en 1928.
En 1914, à la création viennoise du Woyzeck de Georg BÜCHNER, Berg est bouleversé et « sent » qu’il doit mettre ce drame en musique.
Il compose donc Wozzeck, dont il achève le livret en 1917, et la partition en 1922. Wozzeck est créé en 1925 à Berlin, sous la direction d’Erich Kleiber, et est considéré comme une des œuvres lyriques phares du XXe siècle.
La même année, il compose la Suite lyrique, suivant les méthodes dodécaphoniques, qui sera créée en 1927, et dans la partition de laquelle il dissimule son amour pour Hanna Fuchs. D’abord écrite pour quatuor à cordes, il en existe également une version pour orchestre à cordes.
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En 1929, il commence l’opéra Lulu, adaptation de deux pièces de Franck WEDEKIND. Berg a écrit lui-même le livret, à partir de L’esprit de la terre (1895) et La boîte de Pandore (1902). Mais, en 1935, il s’interrompt pour écrire un Concerto pour violon, dédié à la mémoire de Manon Gropius, la fille d’Alma MAHLER et de l’architecte Walter GROPIUS (fondateur du Bauhaus), morte à l’âge de dix-huit ans. C’est le Concerto à la mémoire d’un ange. (Femme de Gustav Mahler, Alma s’était remariée après la mort de celui-ci avec Gropius, le fondateur du mouvement Bauhaus.)
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Ayant délaissé Lulu pour ce concerto, il n’a pas le temps de terminer son opéra, qu’il laisse inachevé à sa mort d’une septicémie le 24 décembre 1935. Lulu sera terminé en 1979 par un de ses élèves, Friedrich CERHA.
Belle journée Jean-Louis.
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Merci Régis, bonne journée à toi zôssi.
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Merci de nos faire découvrir ce grand musicien. J’ai toujours eu du mal avec Lulu mais je crois que je commence à m’habituer et à apprécier.
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Je viens de changer complètement d’avis sur Lulu. Je suis tombé sur une version sous-titrée en français et quand on comprend mieux l’histoire, c’est fascinant. C’est vrai que l’histoire n’est pas simple. Ce qui m’a peut-être dérouté c’est que comme dans 99% des opéras, on attend une histoire d’amour, mais il n’y en a pas. C’est une histoire de passions qui ravagent tout.. C’est de l’opéra ultra-vériste trash. Quand on est pris dans l’engrenage inexorable de la déchéance et de la mort, c’est très fort.
Vivement ton billet sur Lulu.
Ci-dessous le lien du Lulu que je viens de regarde.
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Oui; comme tu dis ,c’est de l’ultra vériste trash.
J’ai déjà plusieurs brouillons pour le raconter, mais comme en plus, c’est très construit, l’ascension suivie de la chute de Lulu obéit à une structure narrative que je qualifierai d’oulipienne, mais la structure musicale suit aussi ce schéma narratif. difficile de raconter tout ça en restant simple.
Mais j’y arriverai, un jour, j’y arriverai ! 🙂
Bon après-midi, John Duff.
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La vidéo que tu mets en lien, je l’ai en DVD, et j’ai commencé à m’en servir pour écrire un article sur Lulu.
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Surprenante cette mise en scène avec Barbara Hannigan ! Merci Jean-Louis
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Barbara Hannigan est vraiment une grande !
Je l’ai vue (sur scène) dans la Voix humaine de Cocteau/Poulenc. En plus de ses talents de chanteuse, c’est aussi une très grande actrice.
Bonne soirée, Hélène.
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Je suis en train d’écouter « la suite lyrique » et j’aime bien. Pourtant je ne suis pas une grande adepte du dodécaphonisme (mais j’en écoute à petites doses, de temps en temps).
Le concerto à la mémoire d’un ange est magnifique, également.
Bonne journée Jean-Louis 🙂
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C’est ce que j’aime chez Berg, c’est que malgré son côté formel extrêmement poussé, sa musique reste toujours lyrique.
Bonne fin de journée, Marie-Anne.
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