Brigitte Bardot, décédée à 91 ans ce 28 décembre 2025, est née à Paris le 28 septembre 1934.
Alors qu’elle a commencé sa vie en jouant les starlettes au cinéma, Serge Gainsbourg lui a écrit quelques chansons. Dans la deuxième partie de sa vie, Brigitte Bardot s’est consacrée à la défense des animaux.
Après plusieurs films plus ou moins réussis, c’est avec Et Dieu créa… la femme (1956), de son mari Roger Vadim, que Brigitte Bardot devient le sex-symbol qu’elle ne cessera d’être pendant presque vingt ans.
En 1963, Jean-Luc Godard la fait jouer dans le Mépris, d’après Alberto Moravia, avec Michel Piccoli. La musique du film est de Georges Delerue.
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Sa rencontre avec Serge Gainsbourg nous vaut les titres : Bonnie and Clyde (1967), Comic Strip (1967), Harley Davidson (1967) et Initials B.B. (1968),
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Dans l’Ours et la Poupée (1970), de Michel Deville, elle joue une ravissante écervelée (plutôt riche) qui rencontre un violoncelliste (plutôt pauvre) de l’orchestre de la radio. On y entend beaucoup l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini.
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En 1973, Brigitte Bardot cesse de tourner et prend position pour la cause animale.
Après les anniversaires de 2025, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2025 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2025, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en trois parties. Les « compositeurs et les compositrices » puis « les opéras », puis encore « les œuvres que c’est pas de l’opéra ».
Le 14 janvier 1676 disparaissait Francesco Cavalli (1602-1676). Compositeur vénitien le plus populaire après la mort de Monteverdi, on lui doit des opéras comme la Didone (1641) ou la Calisto (1651). En 1660, le cardinal Mazarin l’invite en France pour les festivités du mariage de Loulou XIV et de l’infante Marie-Thérèse d’Espagne. C’est pour cette occasion qu’il écrit Ercole amante.
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Le 5 juin 1826 disparaissait Carl Maria von Weber (1786-1826). Cet éminent représentant de la musique romantique allemande nous a laissé entre autres le fantastique Freischütz (1821).
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Le 24 janvier 1776 naissait E.T.A. Hoffmann (1776-1822), écrivain ET compositeur.
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Le 23 novembre 1876 naissait Manuel de Falla (1876-1946), compositeur majeur de la musique espagnole du XXe siècle.
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Le 4 décembre 1976 disparaissait Benjamin Britten (1913-1976), compositeur phare du XXe siècle.
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Le 5 août 1926 naissait la compositrice franco-américaine Betsy Jolas.
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Je n’ai pas prévu d’article individuel pour les anniversaires des écrivains, dramaturges et librettistes, mais rappelez-vous quand même que :
Ce mois-ci, c’est Carnets paresseux qui pilote, avec un peu de retard, l’Agenda Ironique.
Ekoikinousdmande, Carnets Paresseux ? eh bien voilà :
Alors dekoikil va être question ce décembre ? Hé bien, puisque retard à l’allumage il y a (quoique comme le demandait John Duff et comme le rappelle encore aujourd’hui La Licorne, « l’escargot pressé perd sa maison »), je vais vous demander de parler de Retard (avec ou sans esse à la fin).
Et puis quoi plus ? Quand même quelques mots imposés : Galapiat (désidérata de John), renard (parce que j’aime bien les renards), regard (pour l’allitération) et gourgandin. Et puis, des mots à éviter : Noël, sapin, ratiocination et budget. Et encore : une couleur, une saveur, une coquille, une odeur ou un parfum. Pour la forme, ce que vous voulez : ici règne une certaine liberté. Vous pouvez aussi vous inspirer de la photographie de la rue Dupuytren, mais personne ne vous en voudra de ne pas le faire. Et puis du mystère, du calendrier (après tout, on est en plein avent, et ensuite on sera après), du suspense, des jours et des dates ; enfin, évidemment, de l’ironie.
Mais tout est tellement mieux esspliqué chez lui :
Dans la Petite Renarde rusée, de Janacek, Momo le renard est un gourgandin qui ne pense qu’à séduire les petites renardes et grignoter les poules du fermier. Il serait même prêt à gober les œufs des poules, mais sans leurs coquilles, évidemment. Après avoir lancé son fameux regard qui tue à Yuja, la petite renarde rusée, celle-ci, enivrée par les sons et les parfums qui tournent dans l’air du soir d’été, finit par lui céder.
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Bientôt l’état de la renarde est tel qu’il n’y a plus qu’une chose à faire, organiser le mariage des deux canidés. De cette union naîtront plein de petits renardeaux roux comme leur mère et galapiats comme leur père.
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Et aussi, comme retards à l’opéra, j’ai ceux-ci :
Au début de la Servante maîtresse, de Pergolèse, le vieux Roberto est en colère contre sa servante qui est en retard pour lui porter sa tasse de chocolat matutinale.
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Un autre retard, plus connu, est celui des carabiniers d’Offenbach, dans l’opérette les Brigands.
Elsa Barraine naît le 13 février 1910 à Paris. Son père, Matthieu Barraine, était violoncelliste solo dans l’orchestre de l’Opéra de Paris et sa mère chantait dans le chœur de la Société des concerts du conservatoire (l’ancêtre de l’Orchestre de Paris).
Elsa suit ses études musicales au Conservatoire supérieur de musique de Paris à l’âge de neuf ans. À dix-sept ans, elle entre dans la classe de composition de Paul Dukas, où elle a comme camarades Olivier Messian et Maurice Duruflé. Elle compose ce Premier prélude et fugue sur un chant israélite.
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En 1929, Elsa Barraine obtient le grand Prix de Rome avec sa cantate la Vierge guerrière, en hommage à Jeanne d’Arc. Elle compose également le poème symphonique Harald Harfagar. C’est de la villa Médicis, où elle séjourne de 1930 à 1933, qu’elle assiste à la montée du fascisme en Italie. Elle compose alors Pogromes d’après André Spires.
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En 1931, elle écrit l’opéra-comique le Roi bossu.
À son retour en France, Elsa Barraine est chef de chant à l’Orchestre national de la radiodiffusion française (l’ancêtre de l’Orchestre national de France).
En 1938, en réponse à une commande de l’État d’une pièce symphonique, Elsa Barraine écrit sa Symphonie n° 2, Voïna, ce qui signifie la guerre en russe. À la suite des accords de Munich, elle adhère au parti communiste.
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En 1940, son père, qui était juif, est renvoyé de l’orchestre de l’Opéra de Paris. En 1941, c’est au tour d’Elsa d’être exclue de toutes ses fonctions, et elle entre dans la Résistance. À la fin de l’année 1944, elle tient la rubrique musicale du journal l’Humanité.
De 1944 à 1946, Elsa Barraine est directrice de l’Orchestre national. Elle est aussi directrice pour la France de la maison de disques « le Chant du monde », une maison d’origine soviétique qui publiait des œuvres régionalistes ou ethnomusicographiques du monde entier.
En 1948, elle compose une cantate sur des poèmes de son ami Paul Éluard, Poésie ininterrompue.
En 1949, suite au congrès de Prague, elle fonde l’Association française des musiciens progressistes.
En 1952, Elsa Barraine retourne au Conservatoire de Paris, en tant que professeur de déchiffrage. Elle y a notamment comme élève Graciane Finzi. En 1969, Elsa succède à Olivier Messiaen pour la classe d’analyse musicale.
Intéressée par la culture chinoise, Elsa Barainne apprend le chinois et en 1971 écrit Musique rituelle, une œuvre inspirée par le Livre des morts tibétain.
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Elsa Barraine meurt le 20 mars 1999 à Strasbourg, à l’âge de 89 ans.
Alors que certains chanteurs lyriques ne dédaignent pas chanter de la chanson dite de variété, le contraire est aussi vrai, et certains chanteurs ou interprètes de variété ne dédaignent pas interpréter des airs dits classiques. Après la neuvième série de ces airs, en voici donc une nouvelle.
Aretha Franklin chantant « Nessun dorma » du Turandot de Puccini :
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Les Swingle Singers chantant la Petite musique de nuit de Mozart.
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Mozart encore, avec sa Marche turque revisitée par Boris Vian.
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Jean-Sébastien Bach façon jazz avec le Modern Jazz Quartettr dans Jésus que ma joie demeure.
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Sting a consacré un de ses albums à la musique de John Dowland.
Le 22 novembre, Cendrillon d’après Pauline Viardot à l’Atelier lyrique de Tourcoing.
Soit 14 représentations, dont une écrite par une compositrice (Pauline Viardot), deux créations (Il Viaggio, Dante et Ali) et quelques raretés (Montag aus Licht, le Carnaval de Venise, l’Écume des jours, Cendrillon).
Vous connaissez mon intérêt pour les compositrices aussi, quand Françoise Objois m’a parlé de la conférence d’Anne Ibos-Augé sur « les femmes et la musique au Moyen Âge », je n’ai pas pu ne pas y assister. Son livre, divisé en trois parties, est une mine d’informations sur le Moyen Âge.
Après l’article consacré aux actrices du monde religieux, je vous propose la deuxième partie, la musique dans l’univers profane.
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II.1 la poétesse compositrice
Le saviez-vous ? (moi, je l’ignorais), le féminin de troubadour est trobairitz.
La première d’entre elles est Azalaïs de Porcairagues, autrice d’une seule canso, Ar em al freg temp vengut (voici venu le temps du froid). Malheureusement, cette poésie est parvenue jusqu’à nous sans musique et les musiciens d’aujourd’hui doivent recourir à d’autres mélodies pour pouvoir la restituer au mieux. Le principe était d’ailleurs connu (et pratiqué) au Moyen Âge !
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Qu’est-ce que l’amour courtois, chanté par les troubadours et les trobairitz ? C’est un « idéal de vie, où l’homme courtois doit posséder des manières distinguées et un esprit fin… et par-dessus tout, il doit aimer de fin’amor, d’amour courtois » (pp. 108-109). L’amour courtois est exclusif et constant.
Les trouveresses en France d’Oïl et au-delà. Parmi les compositrices en langue d’oïl, on trouve Blanche de Castille, la mère de Saint-Louis, autrice d’une Chanson à la Vierge.
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II.2 la ménestrelle
Parisa était, avec son mari Janin, ménestriers de bouche. Les ménestrels, ou ménestriers, représentaient à l’époque tout type de musicien. Les chanteurs étaient appelés ménestriers de bouche, alors que les musiciens militaires étaient appelés ménestriers de guerre.
Parisa et Janin ont exercé leur métier de musiciens à la cour de Savoie autour de l’année 1400. Le métier de ces ménestriers était d’animer en musique les nombreuses fêtes de la cour, mais aussi d’accompagner les seigneurs en voyage ou à la guerre. (On retrouvera plus tard cette fonction chez les chansonniers, comme Charles Favart qui était chansonnier du duc de Saxe.)
II.3 La mécène
La comtesse Marie de Champagne (1145-vers 1202) est la première fille d’Aliénor d’Aquitaine et du roi Louis VII. Elle soutient les lettres et de la musique comme sa mère, et plusieurs auteurs de son époque, dont Chrétien de Troyes, lui dédicacent certains de leurs écrits.
III – Fictions et représentations
La troisième partie traite de la représentation des femmes dans les fictions de l’époque.
III.1 la femme sujet
Ainsi de Marion, dans le Jeu de Robin et Marion, d’Adam de la Halle. Les jeux étaient une forme de théâtre mêlé de musique, préfigurant (de loin) l’opéra (cf. l’arbre phylogénétique de l’opéra).
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III.2 la musicienne de fiction
On connaît généralement l’Yseut de la légende de Tristan et Yseut, mais quelle découverte que l’aspect musicienne d’Yseut. Dans la version de Gottfried de Strasbourg, Yseut est une musicienne et compositrice accomplie. Elle écrit au moins trois lais, dont une lettre poème destinée à être chantée par Tristan quand il la lira.
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Bien sûr, il y a encore beaucoup d’autres choses dans ce livre, alors le mieux, c’est quand même de le lire.
(Source : Les Femmes et la musique au Moyen Âge de Anne Ibos-Augé, éditions du Cerf, 2025.)
Après « Feuillet d’album », de Mallarmé, je vous propose ce mois-ci un poème de Baudelaire, « le Vampire », paru en 1857 dans les Fleurs du mal.
(Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport [pour moi] avec ces images.)
Toi qui, comme un coup de couteau, Dans mon cœur plaintif es entrée ; Toi qui, forte comme un troupeau De démons, vins, folle et parée,
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De mon esprit humilié Faire ton lit et ton domaine ; – Infâme à qui je suis lié Comme le forçat à la chaîne,
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Comme au jeu le joueur têtu,
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Comme à la bouteille l’ivrogne, Comme aux vermines la charogne – Maudite, maudite sois-tu !
J’ai prié le glaive rapide De conquérir ma liberté, Et j’ai dit au poison perfide De secourir ma lâcheté.
Hélas ! le poison et le glaive M’ont pris en dédain et m’ont dit : « Tu n’es pas digne qu’on t’enlève À ton esclavage maudit,
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Imbécile ! – de son empire Si nos efforts te délivraient, Tes baisers ressusciteraient Le cadavre de ton vampire ! »
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Citations musicales :
un troupeau de démons : Berlioz, la Damnation de Faust, pandaemonium.
lié comme le forçat à la chaîne : Beethoven Fidelio, « O welche Lust ».
le joueur : Prokofiev, le Joueur.
ton esclavage maudit : Saint-Saëns, Samson et Dalila, « Dieu d’Israël ».
Il est une tradition d’offrir, quatre semaines avant Noël, des calendriers de l’avent, dont la durée dépend du jour de la semaine où tombe Noël. Il doit commencer un dimanche, quatre semaines avant cette fête. Noël tombant un jeudi en 2025, le calendrier de l’avent commence donc le dimanche 30 novembre.