Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867) est un poète héritier du romantisme, dont il transformera la désespérance en spleen (cf. Le Spleen de Paris). Après avoir dilapidé l’héritage de son père, il est obligé d’écrire dans les journaux (les gazettes) pour vivre. Il traduit notamment Edgar Allan POE. Son grand œuvre poétique est Les Fleurs du mal (1857) ainsi que les petits poèmes en prose. Il ouvre la voie à la poésie d’un MALLARMÉ (lui aussi traducteur de Poe) ou d’un VALERY.
Comme son exact contemporain FLAUBERT pour madame BOVARY, les Fleurs du mal ont valu à Baudelaire un procès pour immoralité. Aujourd’hui, il n’est plus question pour lui d’immoralité, mais d’immortalité.
Bien dans son époque, le milieu du XIXe siècle, la « famille intellectuelle » de Baudelaire se compose de DELACROIX, GAUTIER, POE, ou encore WAGNER. Baudelaire faisait ainsi partie du club des haschischins (consommateurs de haschich) où l’on trouvait également DUMAS, BALZAC, Flaubert, de NERVAL, GAUTIER ou Delacroix.
Le poème Le Thyrse est dédié à Franz LISZT, qui lui avait ouvert les portes des salons parisiens.
Baudelaire, qui n’appréciait en musique que WEBER et BEETHOVEN se prend de passion pour la musique de Wagner en tant que « musique de l’avenir ». Il prendra la défense de celui-ci après l’échec cuisant des représentations parisiennes de Tannhäuser en 1859.
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Parmi les adaptations musicales de Baudelaire, citons le poème l’Invitation au voyage (« mon enfant, ma sœur, songe à la douceur… ») sous les paroles duquel CHABRIER (1841 – 1894), DUPARC (1848 – 1933) ou encore CHARPENTIER (1860 – 1956) ont déposé leur musique. (Je ferai peut-être un jour un billet sur ce poème, qu’en pensez-vous ?)
Cliquez sur l’imageGabriel FAURÉ (1845 – 1924), autre maître de la mélodie française, compose un très beau Chant d’automne.
Cliquez sur l’automneErnest CHAUSSON (1855 – 1899) écrira L’Albatros (« Souvent pour s’amuser les hommes d’équipage… »)
Cliquez sur l’imageOn retrouve la filiation Baudelaire ==> Mallarmé avec la filiation DEBUSSY ==> CAPLET. Debussy d’abord avec les Cinq poèmes de Baudelaire ou son prélude Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir d’après le poème Harmonie du soir et André CAPLET (1879 – 1925) avec La Cloche fêlée.
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Un peu plus loin dans le XXe siècle, l’Autrichien Alban BERG (1885 – 1935) mettra en musique Le Vin des amants.
Cliquez sur l’imageQuant à DUTILLEUX (1916 – 2013), il a composé les cinq mouvements de son concerto pour violoncelle Tout un monde lointain (1970) sur des poèmes de Baudelaire.
Cliquez sur le violoncellisteListe des poèmes de Baudelaire interprétés sur ce blog :
Tout l'opéra (ou presque) 
On attend alors ton billet sur L’invitation au voyage.
J’apprécie – comme toujours dans tes billets – les liens entre littérature ou poésie et musique, c’est à dire les rapports entre les personnes de ces mondes.
Belle journée
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Merci John, c’est exactement ce que je cherche à montrer, ces liens entre les différents univers qu’on ne nous a pas appris (ou alors je ne m’en souviens pas 😉) dans nos études.
Très belle journée à toi.
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On retrouve ce type de recherches en sociologie ou dans certains domaines de la science politique.
En tout cas, tu fais très bien. 😊
Bonne journée
Amities
John
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Particulièrement touchée par Le chant d’automne, mon poème préféré de Baudelaire. J’aime de vos longs yeux la lumière verdâtre … La musique de Fauré va très bien avec …
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Je suis très content de te savoir ainsi touchée, Marie-Anne.
J’ai hésité aussi à mettre « La vie antérieure », un de mes poèmes préférés parmi ceux de Baudelaire.
Très bonne soirée à toi.
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En effet, c’est beau ! Je ne connaissais pas Duparc, merci de la découverte !
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Un bien beau billet particulièrement soigné. C’est du grand partage et mérite un grand, tout grand MERCI. La fan de Baudelaire que je suis, est aux anges.
Allez, je le ramène avec moi, ce billet. Enregistré pour y revenir à loisir.
😘❤🌹
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J’ai en préparation un billet sur l’Invitation au voyage.
Belle journée à toi, SOlène.
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Très beau ce poème !
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Et bien cette ouverture du Tannhäuser est magnifique !
Directement ajoutée dans ma liste d’écoute ! Merci pour la découverte.
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Il me semble que c’est le premier morceau de Wagner que j’ai découvert, il y a de cela bien longtemps…
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