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MARIE STUART, de DONIZETTI (1834)

DONIZETTI a eu l’idée d’écrire une œuvre d’après le drame de SCHILLER Marie Stuart (1800) après avoir signé en 1834 un contrat pour un opéra avec le théâtre San Carlo de Naples.

Ce drame est tiré de l’histoire de Marie, devenue reine d’Écosse à l’âge de six jours au décès de son père, en 1542. Elle fut reine de France de 1559 à 1560 par son mariage avec François II.  Son second mari, Henri Stuart, fut assassiné par son amant, amant que Marie épousera en troisièmes noces. À la suite d’un soulèvement, elle se réfugie en Angleterre. Compromise dans un complot contre la reine, elle fut assignée à résidence et placée sous la surveillance de Georges Talbot. Elle fut finalement décapitée sur ordre d’Élisabeth.

Dès les répétitions de Maria Stuarda (Marie Stuart), la censure, très active à Naples à cette époque, demande des modifications, mais malgré ces modifications, la pièce est interdite par le roi de Naples dès le lendemain de la générale.

Fin 1835, Donizetti réussit à faire jouer Marie Stuart à la Scala de Milan, mais l’opéra est de nouveau interdit dès le début 1836.

Il faudra attendre plus d’un siècle pour que cette œuvre soit montée à nouveau et rencontre le succès.

Le pitch : Élizabeth, reine d’Angleterre, et sa cousine Marie Stuart aiment le même homme, Leicester. Mais comme c’est Élisabeth la reine, c’est elle qui gagne et elle fait condamner à mort sa cousine.

Acte I : Au palais de Westminster, les courtisans attendent Élisabeth qui, par son mariage, doit unir les trônes de France et d’Angleterre. Mais c’est Leicester que la reine aime. Elle le nomme ambassadeur de France.

Donizetti Maria Stuarda Ah quando all'ara scorgemoCliquez sur Élisabeth

La cour demande à Élisabeth la grâce de sa cousine Marie (Stuart), mais Cecil, le conseiller de la reine, lui rappelle qu’on ne peut pas faire confiance à Marie.

Talbot vient dire à Leicester qu’il est allé voir Marie dans sa prison, et que celle-ci a demandé l’aide de Leicester. À la vue du portrait de Marie, Leicester est frappé par sa beauté, et accepte d’aider Marie.

Donizetti Maria Stuarda Ah rimiro il bel sembianteCliquez sur Leicester

Élisabeth revient et demande à voir la lettre que Leicester tient en main. Elle comprend que Marie convoite non seulement le trône d’Angleterre, mais également l’homme qu’elle aime.

Donizetti Maria Stuarda Era d'amor l'immagineCliquez sur Élisabeth et Leicester

Dans le parc du château de Fortheringay, la prison de Mary, Mary évoque avec sa suivante Anna les jours heureux passés en France.

Donizetti Maria Stuarda O nube che liev Nella pace del mestro riposoCliquez sur Marie Stuart

À l’arrivée de la reine, Leicester conseille à Marie de se soumettre, et jure qu’il la vengera si la reine demeure insensible à ses prières. Puis il demande sa main à Marie. Quand Élisabeth entre, Marie se force à s’agenouiller et à implorer le pardon, mais accusée d’avoir assassiné son mari, elle se révolte et insulte la reine, la traitant de bâtarde. Folle de rage, la reine la condamne à mort et ordonne à Leicester d’assister à l’exécution.

Donizetti Maria Stuarda final acte 1Cliquez sur Marie Stuart et la reine Élisabeth

Acte II : Au palais de Westminster, Élisabeth, qui n’a pas encore signé la condamnation à mort de Marie, hésite.

Donizetti Maria Stuarda Quella vita a me funestaCliquez sur Élisabeth

Mais la vue de Leicester, qu’elle soupçonne d’aimer Marie, et les pressions exercées par Cecil, son âme damnée, la convainquent. Elle signe la condamnation de Marie et donne l’ordre à Leicester d’assister à l’exécution.

Au château de Fortheringay, Cecil informe Marie de la sentence. Marie se confesse à Talbot. Elle croit voir le fantôme de son second mari, mais nie avoir été complice de l’assassinat du secrétaire de son mari, que celui-ci avait fait assassiner avant que d’être assassiné à son tour.

Donizetti Maria Stuarda Quando di luce roseaCliquez sur Marie Stuart

Marie adresse une dernière prière à Dieu quand Cecil vient lui dire qu’Élisabeth lui accorde une dernière faveur avant de mourir.

Donizetti Maria Stuarda Deh Tu di un'umile preghieraCliquez sur Marie Stuart

Marie demande que sa suivante Anna l’accompagne aux marches de l’échafaud. On entend les trois coups de canon qui annoncent l’exécution et, après avoir une dernière fois proclamé son innocence, Marie marche fièrement vers l’échafaud.

Donizetti Maria Stuarda FinalCliquez sur l’image

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LES PIANOS AQUEUX

Depuis l’invention du piano, il n’est pas rare que les pianistes cherchent à reproduire au clavier les sensations ou impressions laissées par l’eau.

Par exemple CHOPIN, lors de son séjour à la chartreuse de Valdemosa avec George SAND, nous a laissé ce Prélude à la goutte d’eau (le toit de la chartreuse était percé et l’eau tombait dans les pièces) avec son ostinato (mouvement obstiné) figurant la chute des gouttes de pluie.

Chopin Prélude à la goutte d'eauCliquez sur le pianiste

Quittons Chopin l’introverti pour retrouver LISZT l’extraverti qui, pour célébrer l’eau, évoque dans ses Années de pèlerinage les « Jeux d’eau de la villa d’Este ».

Liszt les Jeux d'eau à la villa d'EsteCliquez sur la pianiste

Retournons sous la pluie avec la troisième Estampe de DEBUSSY, « Jardins sous la pluie ».

Debussy Estampes Jardins sous la pluieCliquez sur le pianiste

L’atmosphère évoquée par RAVEL en 1901 se rapproche de celle de Liszt, avec Jeux d’eau.

Ravel Jeux d'eauCliquez sur la pianiste

Les compositeurs n’ont pas le monopole du piano à queue. Parmi les compositrices à qui la pluie a plu, on peut citer Marie JAËLL et ses Jours pluvieux (1894).

Jaell les Jours pluvieuxCliquez sur l’image

Ou encore Mel BONIS avec Il pleut (1913).

Bonis il pleutCliquez sur la pianiste

Et pour faire plaisir à Hélène, vous pouvez cliquer sur le bonus surprise mystère.

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MÉTASTASE (METASTASIO) (1698-1782)

image Métastase

Pietro METASTASIO (MÉTASTASE pour les Français) est né à Rome le 3 janvier 1698. Né Trapassi, c’est un de ses mécènes qui, ayant remarqué ses dons d’improvisation manifestés dès son plus jeune âge, l’adopte et change son nom par sa traduction en grec.

Métastase suit des études de droit, s’installe à Naples, et en parallèle écrit des pièces de poésie et de théâtre. En 1721, à l’occasion de l’anniversaire de l’impératrice, il compose les Jardins des Hespérides (Gli Orti Esperidi), qui sera mis en musique par PORPORA et chanté par le castrat FARINELLI.

Rapidement, ce coup d’essai sera transformé avec Didon abandonnée (Didone Abandonnata) en 1724. Dès lors, il enchaîne les succès à l’opéra, et ses 27 livrets donneront lieu à plus de 1000 opéras, chaque compositeur du milieu du XVIIIe siècle se devant d’adapter ces livrets, et ce jusqu’à MOZART ! En 1728, Métastase écrit Catone in Utica.

Vinci (Metastase) Didone abandonnataCliquez sur l’image

En 1729, on lui propose la place de poète officiel de la cour à Vienne, avec des conditions financières beaucoup plus intéressantes que celle qu’il avait à Naples. Il s’installe à Vienne en 1730, et c’est dans cette ville qu’il écrira ses œuvres les plus populaires.

Parmi celles-ci, on peut citer Semiramide riconosciuta (1729), Artaserse (1730), la Clemenza di tito (1734), Ipermestra (1744) ou encore Il re pastore (1750).

Vinci (Métastase) ArtaserseCliquez sur Artaserse

Caldara (Metastase) la Clemenza di titoCliquez sur l’image

Hasse (Métastase) Ipermestra Figlia, se un dolce affettoCliquez sur la partoche

Ceux qui se souviennent de Consuelo, de George SAND, se souviennent peut-être que quand la cantatrice arrive à Vienne, elle rencontre dans un salon Porpora, HOLZBAUER et BONONCINI. Holzbauer a mis en musique l’Isola disabitata (1754), l’Isspile (1754), I Cinesi (1756), la Clemenza di Tito (1757), Nitetti (1758), Alessandro nell’Indie (1759) et la Morte di Didone (1759).

Dans le même temps, GALUPPI mettait en musique Artaserse (1749), la Clemenza di Tito (1760) ou Il Re pastore (1762).

Galuppi (Métastase) La clemenza di Tito Ah perdonaCliquez sur l’image

Outre l’opéra, Métastase écrit aussi des livrets pour des oratorios, comme Betulia liberata, qui sera mis en musique par REUTTER. (De nos jours, le Betulia liberata qui est connu est celui que Mozart a composé sur ce même livret de Métastase.)

Reutter (Métastase) la Betulia liberataCliquez sur l’image

Parmi les compositeurs ayant travaillé sur les livrets de Métastase, on peut citer Leonardo VINCI, HASSE, BONNO, CALDARA ou HOLZBAUER, mais aussi HAYDN avec l’Isola Disabitata (1779).

Haydn (Métastase) l'Isola disabitataCliquez sur l’image

Sur la fin de sa vie, le succès de ses œuvres, remarquablement écrites pour le style opera seria, avec force vocalises et effets, commence à passer, et Métastase décline jusqu’à sa mort à Vienne le 12 avril 1782, à l’âge de 84 ans.

Son aura brillera encore, de plus en plus faiblement, notamment grâce à Mozart, qui a écrit Il Re pastore en 1775 et la Clemenza di Tito en 1791, mais aussi à STENDHAL qui a écrit Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase (1854).

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LES ANNIVERSAIRES DE 2023 – 1 – Les compositeurs et les opéras

Après les anniversaires de 2022, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2023 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2022, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en deux parties. Les compositeurs et les opéras, puis les écrivains et les œuvres classiques.

Il y aura 400 ans naissait Antonio CESTI (1623-1669).

Cest Il pomo d'oroCliquez sur l’image

Il y a 350 ans, en 1673, c’est LULLY qui s’est illustré avec Cadmius et Hermione, alors que cette même année, CHARPENTIER mettait en musique le Malade imaginaire, d’après la pièce de MOLIÈRE.

Charpentier le Malade imaginaireCliquez sur l’image

Il y a 275 ans étaient créés Pygmalion de RAMEAU et Semiramide de GLUCK.

Rameau PygmalionCliquez sur l’image

Il y a 250 ans, en 1773, GRÉTRY (1741-1813) créait son Céphale et Procris. 1773 est l’année de naissance de Charles-Simon CATEL (1773-1830) qui a écrit plusieurs opéras d’après les œuvres de VOLTAIRE.

1773 est également l’année de création de la Locandiera de SALIERI, opéra écrit d’après la pièce de GOLDONI.

Salieri la LocandieraCliquez sur l’image

Il y a 200 ans, en 1823, SCHUBERT écrivait son Fierrabras. Hélas, le succès à Vienne de ROSSINI fait que son opéra ne sera même pas monté. Rossini, justement, a écrit son Sémiramide en 1823.

Schubert Fierrabras Der Abend sinkt auf stillerCliquez sur l’image

1823 sera aussi l’année de naissance de REYER (1823-1909) et de LALO (1823-1892).

Lalo Symphonie espagnoleCliquez sur l’image

Il y a 175 ans, en 1848, naissait Henri DUPARC (1848-1933) alors que disparaissait DONIZETTI (1797-1848).

Duparc l'invitation au voyageCliquez sur l’Invitation au voyage

1848 est aussi l’année de Lohengrin, de WAGNER et de I Corsaro de VERDI.

Wagner Lohengrin PréludeCliquez sur l’image

Il y a 150 ans naissait RACHMANINOV (1873-1943). En cette même année 1873, TCHAÏKOVSKI écrivait son opéra Snégourotchka.

Il y a 125 ans, en 1898, naissait GERSHWIN (1898-1937). 1898 est également l’année de Déjanire, de SAINT-SAËNS, ainsi que de l’Île du rêve de HAHN et LOTI.

Il y a 100 ans, en 1923, JANACEK écrivait la petite Renarde rusée et commençait l’Affaire Makropoulos, alors que STRAUSS écrivait Intermezzo et ENESCO commençait son OEDIPE. André CAPLET écrivait aussi le Masque de la Mort rouge, d’après la nouvelle d’Edgar Allan POE.

Il y a 75 ans, en 1948, disparaissaient GIORDANO (1867-1948), LEHAR (1870-1948) et WOLF-FERRARI (1876-1948), alors que STRAVINSKI écrivait The Rake’s Progress et SUTERMAYER Raskolnikov, d’après Crime et Châtiment de DOSTOÏEVSKI.

janacek petite renardeCliquez sur l’image

Il y a 50 ans, BRITTEN nous livrait Mort à Venise d’après le roman de Thomas MANN.

Britten Death in Venice TadzioCliquez sur l’image

Il y a 25 ans, en 1998, le compositeur Philippe FÉNELON, nous livrait sa vision du Salammbô de FLAUBERT.

À très bientôt pour « les anniversaires de 2023 -2- les écrivains et les œuvres que c’est pas de l’opéra ».

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« LE NUAGE », de MALLARMÉ

Après En envoyant un pot de fleurs de Stéphane MALLARMÉ, je vous propose un autre poème traité à la sauce OuLiPo, choisi dans le riche corpus mallarméen. (Rappel du principe, je prends un poème parmi mes préférés, et j’illustre les images évoquées par ce poème par des citations musicales en rapport avec ces images.)

Aujourd’hui, donc, je vous propose Nuage, un autre poème de jeunesse datant de 1859.

Nuage es-tu l’écume

De l’océan céleste au flot limpide et pur ?

Es-tu la blanche plume

Que détacha la brise, en traversant l’azur,

De l’aile d’un des anges ?

Berlioz les Nuits d'été 6 - l'île inconnueCliquez sur l’image

Es-tu, quand nos louanges,

Volent avec l’encens aux pieds d’Adonaï

Bernstein Chichester Psalms Adonaï ro-iCliquez sur le garçon soprano

Le parfum que balance

Dans l’urne en feu, l’enfant devant la croix ravi?

Du ciel ou de la France

As-tu pris ton essor ?

As-tu vu bien des flots, mainte verte prairie ?

As-tu bercé ton ombre au marbre blanc où dort

Du grand sommeil Marie,

Gounod Roméo et Juliette Salut ! Tombeau sombre et silencieuxCliquez sur le tombeau sombre et silenci-eux

Où la brise aux cyprès murmure un chant de mort ?

« Oh : silence, silence !  » alors dit le nuage :

« Je suis l’envoyé du Seigneur.

Poulenc Salve ReginaCliquez sur l’image

Je porte sur mon sein un blond enfant, de l’âge

Où l’on ne sait pas que l’on meurt.

Je le pris : il dormait sur le sein de sa mère :

L’aile d’un ange est son suaire ! »

Citations :

De l’aile d’un des anges : BERLIOZ Les Nuits d’été, l’île inconnue.

Au marbre blanc où dort : GOUNOD Roméo et Juliette, Salut, tombeau sombre et silencieux

Adonaï : BERNSTEIN, Chichester Psalms, Adonaï ro-i.

L‘envoyé du Seigneur : POULENC Salve Regina.

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VOUS REPRENDREZ BIEN UNE PETIT LARME ? – partie 3 – le XXe siècle

J’ai commencé il n’y a guère une série sur les larmes à l’opéra (ou plus généralement dans la musique dite « classique »). Voici donc une suite avec quelques larmes versées au XXe siècle.

Dans le Château de Barbe bleue (1911) de Bela BARTOK, Ariane cherche à ouvrir les différentes portes du château, malgré les réticences de Barbe bleue. Quand elle ouvre la sixième porte, elle voit un lac blanc et silencieux. Elle demande quel est ce lac et Barbe Bleue lui répond qu’il s’agit de larmes (de ses anciennes femmes).

Bartok le Château de Barbe-bleue 6e porteCliquez sur Barbe bleue et Ariane

Peu après, dans l’Enfant et les sortilèges (1924) de RAVEL, les arbres saignent et pleurent à cause des blessures que l’enfant méchant leur a infligées.

Ravel l'Enfant et les sortilèges les arbres (nos blessures)Cliquez sur l’enfant au milieu des arbres

Une dizaine d’années plus tard, dans Porgy & Bess (1935) de GERSHWIN, les villageois pleurent la mort de leur frère Robbins. (Chœur : « Where is broder Robbins »).

Gershwin Porgy and Bess where is broder RobbinsCliquez sur l’image

Parmi les nombreuses mélodies écrites par POULENC, il en est une que j’aime particulièrement. Il s’agit de « Sanglots » extraite des Banalités (1940) sur des poèmes d’APOLLINAIRE.

Poulenc Banalités SanglotsCliquez sur Poulenc

Et que penser de ces Sonnets sacrés de John Donne, mis en musique par BRITTEN en 1945 après la découverte des camps de concentration nazis. Écoutons « Oh might those sights and tears » (« Oh, que ces soupirs et ces larmes reviennent »).

Britten the holy sonnets of John Donne O might those sights and tearsCliquez sur l’image

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LES VÊPRES DE LA BIENHEUREUSE VIERGE, de MONTEVERDI (1610)

Le 15 août est pour les chrétiens le jour de la célébration de l’Assomption, c’est-à-dire la montée au ciel de la vierge Marie.

Les Vêpres de la bienheureuse Vierge, Vespro della Beata Vergine en italien, datent de 1610. C’est la première des musiques sacrées écrites par MONTEVERDI, et l’une de ses partitions les plus connues. Elle mêle des styles musicaux encore hérités du XVIe siècle et d’autres appartenant déjà au XVIIe. Elle est constituée de 13 parties.

  1. Les Vêpres commencent sur une ouverture majestueuse, déjà présente dans l’Orfeo.

Monteverdi Vêpres InvitatoriumCliquez sur l’Invitatorium

2. Dixit Dominus.

3. Nigra sum.

4. Laudate pueri dominum à 8 voix.

Monteverdi Vêpres Laudate PueriCliquez sur le Laudate pueri

5. Pulchra es.

6. Laetatus sum.

7. Duo seraphim.

Monteverdi Vêpres Duo seraphimCliquez sur le duo Seraphim

8. Nisi dominus à 10 voix.

Monteverdi Vêpres Nisi DominusCliquez sur le Nisi Dominus

9. Audi coelum.

10. Lauda Jerusalem.

11. Sonata sopra Sancta Maria. (On peut penser que BERLIOZ s’en est souvenu quand il a écrit, dans la Chevauchée fantastique de la fin de la Damnation de Faust, les femmes priant Marie au pied d’une croix (Sancta Maria ora pro nobis) alors que Méphisto emporte Faust vers l’enfer, avec les traits de violon figurant la chevauchée infernale !)

Monteverdi Vêpres Duo Sonata sopra Sancta MariaCliquez sur la sonata sopra Sancta Maria

12. Ave Maris Stella.

Monteverdi Vêpres Ave Maris stellaCliquez sur l’Ave Maris Stella

13. deux Magnificats, un dans le style ancien, un dans le style nouveau.

Monteverdi Vêpres Magnificat Deposuit potentesCliquez sur le deposuit potentes

Et si vous voulez encore un peu plus de ces Vêpres, cliquez donc sur le bonus surprise.

point-dinterrogationCliquez donc sur le bonus surprise si vous voulez encore un peu plus de ces Vêpres

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GUSTAVE III OU LE BAL MASQUÉ, de AUBER (1833)

Gustave III, ou le Bal masqué est un opéra de D.F.E. AUBER datant de 1833 et écrit sur un livret de SCRIBE. Le livret est emprunté à l’histoire récente puisque le roi de Suède Gustave III a réellement été tué lors d’un Bal masqué en 1792. Ce même livret resservira à VERDI pour Un Ballo in Maschera (Un Bal masqué). Gustave III, qui a fondé le genre Grand opéra à la Française (GoF), a eu un grand succès dans toute l’Europe. On l’a encore donné à Vienne en 1871, sous le nom d’Un Bal Masqué. À la création, le ballet du cinquième acte était dansé par plus de cent danseurs avec un luxe jamais vu dans les décors.

Suivant la classification de G.B. SHAW, nous sommes ici en présence de la formule (T+S/B), puisqu’un ténor (Gustave) aime une soprano (Amélie) alors que la basse (Ankastrom) ne veut pas.

Ouverture :

Auber Gustave III OuvertureCliquez sur l’ouverure

Acte I : Alors que le peuple chante les louanges du roi Gustave III de Suède, Ribbing et Dehorn, deux conjurés, appellent à la vengeance contre le tyran, que son goût pour les arts détourne des affaires de l’État. Le roi entre, et commence par saluer les artistes de sa cour (Air : « Oh, vous par qui ma vie… »)

Auber Gustave III Oh, vous par qui ma vieCliquez sur l’image

Ses ministres viennent lui parler de ses devoirs, la guerre, la justice, mais il ne s’occupe que des préparatifs du bal du lendemain. Un page lui tend la liste des invités au bal. Au nom de la comtesse Ankastrom, il se trouble et se ravit à l’idée de voir la comtesse. Il demande à être seul, mais son ministre et meilleur ami, Ankastrom, arrive pour lui parler. (Duo : « Un amour qui l’offense ») le roi croit qu’Ankastrom sait qu’il aime sa femme alors qu’Ankastrom est venu lui parler d’un complot qui se trame contre lui. Une fois le quiproquo levé, ils se mettent d’accord pour marcher sur les Moscovites qui veulent envahir la Suède. Oscar annonce l’arrivée du surintendant du bal masqué, et du maître de ballet. Après la répétition des ballets du lendemain, on tend au roi des papiers à signer. Parmi eux figure un ordre d’exil. Ankastrom explique qu’il s’agit de celui d’une devineresse nommée Arvedson. Oscar, en homme du peuple, défend la devineresse, car elle prédit l’avenir et chez elle tout le monde se presse. Il faut lui faire grâce (Air : « Allons chez la devineresse »). Gustave hésite. Pour savoir la vérité, il a l’idée de se rendre déguisé chez la sibylle. Tout le monde approuve, y compris Dehorn et Ribbing qui voient là une occasion de se débarrasser du roi. Tout le monde se donne rendez-vous, masqués, chez la sibylle (Air et ensemble : « D’honneur, c’est charmant »).

Acte II : Le roi Gustave arrive le premier chez Arvedson. Il se cache pour observer. Arvedson invoque Belzébuth (Chœur : « Silence amis, il faut nous taire ».) Arrive Christian, un matelot, qui veut savoir s’il sera un jour récompensé pour son dévouement au service du roi. Arvedson voit pour lui un beau grade et une forte somme. Ému, Gustave glisse discrètement dans la poche de Christian un rouleau d’or sur lequel il griffonne quelques mots. Quand Christian met la main à la poche pour payer Arvedson, il découvre l’or et lit le billet, où il voit qu’il obtient le grade d’officier. Vient ensuite Amélie, la femme d’Ankastrom. La sibylle devine qu’elle vient à cause d’un chagrin d’amour. Le roi est intéressé par ce qui va se dire. Arvedson donne rendez-vous à Amélie à minuit au pied du gibet, pour y cueillir une plante maléfique, qui lui permettra de se défaire de son amour coupable. Gustave se promet d’y être aussi.

La troupe des courtisans arrive alors qu’Amélie sort. Gustave se présente à son tour, déguisé en matelot. Il veut savoir si ses amours seront bonnes. Prenant sa main, Arvedson lui annonce qu’il va bientôt mourir assassiné. Le roi demande par qui, et la sibylle précise que ce sera par la première personne à qui il serrera la main. Ankastrom arrive, en retard, et Gustave se précipite pour lui serrer la main, persuadé que la sibylle est dans l’erreur. Alors que tous s’apprêtent à partir, Dehorn et Ribbing veulent en profiter pour frapper le roi, mais le peuple, acclamant son souverain, les en empêche. Gustave dit à Ankastrom, qui cherche à le protéger, que sa meilleure protection, c’est ce peuple qu’il rend heureux (ensemble et chœur : Ah, quand mon peuple heureux ».)

auber gustave IIICliquez sur l’image

Acte III : À minuit, Amélie vient à son rendez-vous, les traits cachés. Elle hésite, mais au moment de cueillir la plante maudite (Air : « C’est l’heure où ma main tremblante ».) Gustave intervient.

Auber Gustave III minuitCliquez sur le minuit lugubre

Il est prêt à tout abandonner pour l’amour d’Amélie. Amélie résiste. Survient Ankastrom, veillant toujours sur le roi, et qui a appris que celui-ci est sorti seul de Stockholm, alors que des conspirateurs sont sur sa trace. Ankastrom lui propose un déguisement pour quitter les lieux. Gustave veut bien partir avec Amélie. Pour le convaincre de partir seul, Amélie menace d’ôter son voile, révélant ainsi à Ankastrom qui est la femme qui était en compagnie du roi cette nuit. Gustave finit par accepter, mais il fait promettre à Ankastrom de raccompagner la dame à Stockholm, sans chercher à savoir qui elle est. Les conjurés arrivent, mais au lieu du roi, c’est Ankastrom qu’ils trouvent en compagnie d’une femme. Ils veulent savoir qui se cache sous le voile, et celui-ci tombant, ils découvrent qu’il s’agit d’Amélie. Les conjurés trouvent l’affaire très drôle (Chœur : « Ah, ah, ah » !), Ankastrom beaucoup moins. Se croyant trahi il décide de se joindre au complot, et donne rendez-vous à Dehorn et Ribbing le lendemain chez lui.

Acte IV : Amélie et Ankastrom sont chez eux. Ankastrom projette de se venger de l’adultère en tuant sa femme. Puis, il accepte de l’épargner si elle avoue sa faute. Mais Amélie n’avoue pas, et pour cause. Avant de mourir, Amélie demande à voir une dernière fois ses enfants (Air : « Oui, je vous implore »). Ému par sa prière, Ankastrom laisse la vie sauve à sa femme. C’est un autre qui périra sous ses coups. Dehorn et Ribbing entrent. Ankastrom leur annonce qu’il est au courant de leur complot, et qu’il veut se joindre à eux. Ils se disputent l’honneur de tuer le roi. Pour se départager, ils tireront le nom au sort. Amélie entre : un page a apporté un écrit du roi. On demande à Amélie de tirer le nom de l’assassin dans un chapeau. C’est celui d’Ankastrom qui sort. Amélie devine leur sinistre projet. Oscar, le maître de cérémonie, arrive alors pour inviter les Ankastrom au bal, qui sera un bal masqué. La scène se termine par un très beau quintette, où Amélie exprime sa crainte, Oscar sa joie à l’idée des fastes du bal, et le trio des conjurés leur serment de faire mourir le roi.

Auber Gustave III Acye IV quintetteCliquez sur le très beau quintette

Acte V : Le lendemain, le roi, revenant à la raison, décide de nommer Ankastrom gouverneur de Finlande, pour éloigner Amélie de sa cour. (Air : « Sainte amitié, que j’offense »).

Auber Gustave III Acte V Sainte amitié que j'offenseCliquez sur l’image

Un chambellan arrive porteur d’un petit mot de billet qu’une dame inconnue lui a remis. On l’y avertit de ne pas aller au bal, que sa vie est menacée. On ouvre le bal (Chœur : « Plaisir, amour, ivresse »). Ankastrom rejoint Dehorn et Ribbing. Oscar paraît et finit par révéler aux conjurés le déguisement du roi. La danse reprend. Amélie et le roi se retrouvent face à face. Amélie supplie Gustave de partir. Gustave apprend à Amélie qu’elle quittera la Suède le lendemain avec son époux, mais Ankastrom arrive et Gustave meurt sous ses coups.

Auber Gustave III finalCliquez sur le final

(Source principale : le livret et les représentations au Théâtre impérial de Compiègne de 1991, production dans laquelle j’ai eu le bonheur de chanter.)

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