Il existe deux versions de l’opéra Tannhaüser. La première, écrite en 1845, est créée à Dresde. Wagner s’est inspiré pour le livret de vrais personnages, Wolfram von ESCHENBACH étant un vrai troubadour, qui a écrit un Parzifal que l’on retrouvera dans la geste wagnérienne, et de légendes anciennes. Cette légende avait été reprise notamment par Heinrich HEINE, qui avait déjà fourni l’argument du Vaisseau fantôme.
Une seconde version est composée pour l’Opéra de Paris en 1859, pour répondre aux canons de l’Opéra de Paris, et donnée en 1861. Les membres du Jockey Club avaient en effet l’habitude de venir voir leurs petites amies danser. WAGNER rajoute donc une scène entre l’ouverture et le premier acte, représentant une bacchanale chez Vénus. Mais les membres du Jockey Club qui avaient l’habitude d’arriver au deuxième acte, après avoir soupé, sont furieux de ne pas voir leurs petites amies du ballet danser, et montent une cabale contre lui. Malgré le soutien de Napoléon III, cette production fut un échec (il n’y eut que trois représentations), mais c’est elle qui fera découvrir Wagner aux artistes parisiens (BAUDELAIRE & Co). C’est cette version « rallongée » qui est le plus souvent donnée.
Ouverture : L’ouverture présente les principaux leitmotivs (motifs conducteurs) de l’opéra, soit le thème des pèlerins, puis le Vénusberg, suivi du chant passionné de Tannhaüser, accompagné de la menace des chevaliers.
Acte I : Au Vénusberg (mont de Vénus), le poète Tannhaüser a cédé aux voluptés de Vénus, rompant avec l’amour courtois qu’il chantait auparavant.
Mais au bout d’un an passé près de Vénus, il se rappelle le charme du printemps revenant sur terre, et songe à partir. Vénus essaie de l’en empêcher, mais finalement, face aux charmes de Vénus, il choisit la vierge Marie. À cette invocation, le Vénusberg disparaît.
Dans un frais vallon, au pied d’une statue de la Vierge, un pâtre chante le printemps tandis qu’une procession de pèlerins implore la protection de Marie sur le chemin qui les conduira à Rome, où ils vont chercher la rémission de leurs pêchés. Après leur départ Tannhaüser reste au pied de la statue. Des chevaliers et des chanteurs arrivent et le trouvent en prière. Ils le reconnaissent. Alors qu’il cherche à partir, Wolfram von Eschenbach lui parle d’Elisabeth, et lui apprend que depuis qu’il les a quittés, Elisabeth s’est isolée, et qu’elle ne participe plus aux tournois de poésie. Tannhaüser demande qu’on le conduise auprès d’Elisabeth.
Acte II : Elisabeth, ayant appris le retour de Tannhaüser, retrouve la joie qu’elle avait perdue.
Quand ils se retrouvent, Tannhaüser explique ce qui faisait le prix de ses poèmes lors des joutes poétiques qui avaient lieu : il chantait son amour pour Elizabeth. Celle-ci en est enchantée, mais Wolfram, qui a tout entendu, l’est moins. Le père d’Elizabeth, heureux de voir celle-ci revenir dans la grande salle des concours qu’elle avait désertée, lui demande ce qui lui arrive. Elle ne peut répondre. Il espère alors que le chant va permettre de révéler son secret. Il a en effet organisé un concours de chant. Ses invités arrivent pour le tournoi, dont le thème sera : dévoiler le mystère de l’amour.
Wolfram commence, célébrant une vision courtoise de l’amour, ce à quoi Tannhaüser répond par une célébration de l’amour voluptueux. Devant le scandale que son chant provoque, Tannhaüser va plus loin, et révèle que pendant son absence, c’est chez Vénus qu’il était parti. Tous se récrient, et veulent le tuer, mais Elisabeth s’interpose. Elle aime Tannhaüser. Le père bannit Tannhaüser et lui demande de se joindre aux pèlerins qui se rassemblent pour aller à Rome demander le pardon de leurs péchés.
Acte III : Quelques mois plus tard, Elisabeth prie au pied d’une statue de la Vierge, quand les pèlerins reviennent de Rome (« deuxième chœur des pèlerins »).
Tannhaüser n’est pas avec eux. Wolfram, qui observait Elisabeth, supplie l’étoile du berger de veiller sur elle (« Romance à l’étoile ».)
Tannhaüser paraît. À Wolfram qui lui demande ce qu’il vient faire, puisqu’ il n’a pas obtenu le pardon, il répond qu’il vient chercher le chemin qui le ramènera au Vénusberg. Après avoir raconté comment la grâce lui a été refusée (son espérance de rédemption ne refleurira pas plus que son bâton de pèlerin,) il persiste dans son souhait de revoir Vénus. Vénus vient alors le chercher. Il est sur le point de succomber lorsqu’on apprend qu’Elisabeth est morte pendant qu’elle priait pour lui. On apporte son corps, et Tannhaüser s’écroule devant elle et meurt. Un miracle a eu lieu, son bâton de pèlerin a refleuri, signe qu’il est pardonné.
Cette fin est une rédemption par l’amour, un thème cher à Wagner, que l’on trouvait déjà dans son premier « grand » opéra, le Vaisseau fantôme (der Fliegende Höllander), et qu’on retrouvera jusqu’à son dernier opéra, Parsifal.
Bôjour, bôjour !!
Oh la la, je dois être fatiguée, ou soucieuse… Trois fois que je passe, relis…. je n’imprime pas (prbl de concentration). Alors je repasserai une quatrième fois et puis c’est tout.
Merci monsieur #touleperaoupresque
Toute belle journée à toi, à plus tard, donc.
PS: j’écouterai les morceaux choisis dans une deuxième temps connectée de l’ordi. Ah, au fait ! Merci aussi pour les vidéos chez moi 🙏☕☕ 🎼🌹
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Prends ton temps pour le lire, ce billet, il restera !
Par contre, aujourd’hui, si tu as le temps, regarde Eugène ONÉGUINE sur le site du MET avec Renée Fleming et Dima. C’est disponible seulement aujourd’hui !
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Tu n’as pas un autre lien pour le MET ? Celui sur le blog ne fonctionne pas 🤔
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Je suis en train de l’écouter après avoir cliqué sur le lien cidsous :
https://www.metopera.org/
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Ah Renée Fleming dans l’air de la lettre du 1er acte ! Sublime !
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🙏
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Ah merci infiniment. 😊
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Bonjour Jean-Louis, « la romance à l’étoile » m’a beaucoup touchée, c’est d’une grande tendresse et je n’imaginais pas Wagner capable de choses si douces (on a parfois des préjugés idiots !)
Sinon, l’ouverture m’a aussi beaucoup plu !
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Eh oui, comme tu as pu l’entendre, il y a aussi beaucoup de tendresse chez WAGNER.
Je pense également, à la fin de la Walkyrie aux adieux bouleversants de Wotan à sa fille Brünnhilde.
Bonne journée à toi, Marie-Anne.
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Merci ! Bonne journée et bonne santé 🙂
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Bonne journée, de confinement, à toi aussi, Marie-Anne. 🌞
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Cc, c’est re-moi ! Eu un peu de mal avec l’opéra romantique de Wagner. Je veux dire l’histoire, Vénus ( l’amour voluptueux) et Elisabeth ( l’amour courtois) , le conflit entre la chair et l’esprit ( comme si les deux c’était pas possible, pfff)…. puis au moment où le poète est sur le point de (re) succomber à Vénus, voilà cette pauvre Elisabeth qui meurt. Et lui, Tannhauser ( qui n’a vraiment pas l’air de savoir ce qu’il veut) s’effondré à son tour en voyant le corps d’Elisabeth. Mais -ô miracle, son bâton de pèlerin a réfleuri. La rédemption par l’amour. Elle est pas belle la vie ?!
Cela dit, j’ai adoré les vidéos, le lyrisme, les choeurs…. Coro de los peregrinos…. Trop beau ! Jessye Norman, impressionnante. Dès l’ ouverture et jusqu’à la finale, je me suis laissée prendre par l’émotion. Donc voilà, trop bien. Ah aussi, j’ai aimé l’idée du concours de chant avec pour thème « le mystère de l’amour » tt ça pour percer le secret d’Elisabeth. Tu vois, j’ai beau dire, mais je suis quand même bon public.
Merci m’sieur #toutlopera. Ou presque.
Bel après-midi à Toi. À plus.
PS: ça va, ça se passe bien le confinement ?
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Quel naze, mon portable ! Son bâton de pèlerin a refleuri
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Tu as vu ça l’opposition amour courtois, amour charnel, passionnant non ?
La musique est merveilleuse, c’est un des spectacles que j’ai eu le privilège d’écouter à Bayreuth. Ah, le chœur des pèlerins, qui commence par un pianissimo en coulisses et un long crescendo au fur et à mesure que les pèlerins entrent en scène. Magique !
Sinon pour le confinement, bof, ça va… (Comme j’habite presque à la campagne, je marche un peu en ne m’éloignant pas trop de chez moi, pour raisons thérapeutiques, mais je suis loin des 12 – 15 kms que je faisais avant le confinement.
(Pour les fantaisies apportées par ton portable, c’est corrigé !)
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Ben nan, tu vois, moi je trouve pas ça passionnant. Pourquoi l’ un empêcherait l’autre, hein tu peux me le dire ?En fait, c’est juste que ca arrange le père Wagner pour etoffer son Opéra. Oh, puis la vierge Marie au milieu de tt ça… Tu m’étonnes qu’hier j’imprimais pas. Après une nuit cauchemardesque ! (:mouais j’ai rêvé que les scientifiques ne trouvaient rien contre le coronavirus. Que ce covid-19 était notre nouvelle grippe saisonnière et qu’il allait revenir tous les ans 😨):
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Brrr, ça fout drôlement les chocottes un rêve comme ça !
Et pour le confinement, je viens de prendre connaissance des dernières mesures annoncées, une sortie par jour maximum… Mais bon, je comprends, encore une fois, c’est le seul moyen pour freiner l’expansion vertigineuse de ce virus, et je crois qu’il y a encore une partie de la population qui ne l’a malheureusement pas compris, alors…
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Ben oui, Jean-Louis, c’est pas d’aujourd’hui: 1 fois par jour, pas plus d’une demie heure et d’un kilomètre de chez soi.
Moi, j’ai plutôt l’impression qu’une grande majorité ont pris conscience et respectent le confinement. Maintenant, ce sont leurs mesures qui ne sont pas très très claires. Beaucoup de contradictions et d’incohérences aussi. Ils feraient mieux de prendre exemple sur la Chine et la Corée. Mais ils n’en n’ont pas les moyens. Et c’est grave !
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Ah bah tu vois, le « une fois par jour » m’avait échappé dans la première série de mesures. Du coup, je me permettais deux sorties (tout en étant raisonnable et prudent [ben oui, dans mon coin, il n’y a {plus} personne !])
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Sois sage, hein.
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T’inquiète !
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A reblogué ceci sur Musics and Souls.
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