Auteur adulé à son époque, le Tasse (1544 – 1595) écrit son œuvre majeure La Jérusalem délivrée (La Gerusalemme liberata) entre 1566 et 1575, sans la publier. Elle est publiée par ses admirateurs entre 1580 et 1581, et deviendra vite une œuvre de référence pendant plus de deux siècles.
Né dans la province de Parme le 11 mars 1544 le jeune Torquato étudie le droit à Padoue, puis la philosophie à Bologne. À 18 ans, il dédie son poème Renaud (Rinaldo), inspiré du Roland furieux de l’ARIOSTE, au cardinal d’ESTE, suivant en cela l’exemple de son père, homme de cour et poète. Torquato entre alors à la cour du cardinal, où les princesses d’Este, Eleonora et Lucrezia, lui inspirent des vers enflammés. La parution de son œuvre majeure lui vaut des ennuis avec l’Église, et il passe sept ans en prison, à Saint-Anne de Ferrare.
En 1590, il est l’invité du cénacle d’intellectuels florentins dont on peut dire que l’opéra est indirectement issu.
Le Tasse meurt le 25 avril 1595 à Rome, à l’âge de 51 ans.
GOETHE écrira en 1790 une pièce d’après la vie du Tasse (où il brode sur la passion impossible du poète avec la princesse Eleonora d’Este), pièce qui inspirera à LISZT le deuxième de ses poèmes symphoniques (Tasso, lamento e triompho).
Le poète Lord BYRON a publié Les Lamentations du Tasse où il imagine notre héros à Sainte-Anne.
Le compositeur italien Gaetano DONIZETTI a composé un opéra intitulé Torquato Tasso s’inspirant des écrits de Goethe et Byron (et d’autres…)
La Jérusalem délivrée a inspiré de nombreux compositeurs, et ce dès 1624 avec MONTEVERDI et son Combat de Tancrède et Clorinde (Il Combattimento di Tancredi i Clorinda).
Cliquez sur Tancrède et Clorinde
Mais parmi les personnages qui ont le plus inspiré les compositeurs est la magicienne Armide (Armida), et outre l’Armide de LULLY, on trouve des opéras portant ce titre chez VIVALDI (1718),
Giuseppe SCARLATTI (1766), HAYDN (1784), SALIERI (1771), CHERUBINI (1782), GLUCK (1777) (sur le livret de QUINAULT qui avait servi à Lully), ROSSINI (1817) et DVORAK (1904). (Je reviendrai sur Armide dans un billet qui lui sera spécifiquement consacré.)
HAENDEL, lui, fait le choix d’appeler son opéra d’après la Jérusalem délivrée : Rinaldo.
Je le note, du moins j’enregistre ce billet.
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Tu peux l’enregistrer, mes billets ne disparaissent pas (du moins WordPress ne m’a pas encore fait ce coup là, de me supprimer des billets ! 😉)
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Souvent, je ne sais pas quels opéras sont basés sur l’Arioste et lesquels sur le Tasse.
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L’Arioste, c’est « l’Orlando furioso ». Beaucoup d’opéras ont été écrits autour de la magicienne Alcina.
Le Tasse, c’est « la Jérusalem délivrée » (la Gerusalemme liberata). Beaucoup d’opéras ont été écrits autour de la magicienne Armide.
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