Mes opéras préférés

RUSALKA, de DVORAK (1900 – 1901)

Si je connais de longue date le très bel Air à la lune, je n’ai découvert cet opéra dans son intégralité qu’en 2015, lors des magnifiques représentations qui en ont été données à Bastille. Je me suis rendu compte à cette occasion combien les représentations que je me faisais de Dvorak pouvaient être erronées. En effet, pour moi Dvorak était associé à BRAHMS, c’est-à-dire à une école anti-wagnérienne. Or, tout dans Rusalka est wagnérien, à commencer par une utilisation très subtile des leitmotivs.

Neuvième des dix opéras écrits par DVORAK, Rusalka est composé en 1900 et créé en 1901. Le livret combine les thèmes de l’Ondine d’E.T.A.HOFFMANN et de La petite sirène d’ANDERSEN.

En ce qui concerne l’opéra tchèque, Dvorak (1841 – 1904) assure la liaison entre SMETANA (1824 – 1884) et JANACEK (1854 – 1928).

Acte I : Trois dryades (nymphes des bois) chantent au clair de lune au bord d’un lac. Elles aguichent l’Ondin, le génie des eaux, avant de s’enfuir. La naïade (nymphe des eaux) Rusalka confie sa tristesse à son père l’Ondin : elle est tombée amoureuse d’un humain qui vient se baigner dans son lac. Pour l’amour du prince, elle veut devenir humaine et obtenir une âme. Son père essaie de l’en dissuader, car cela la condamnerait. Devant l’insistance de Rusalka, il lui dit que seule la sorcière Jezibaba pourra l’aider. Avant d’invoquer Jezibaba, elle confie son amour à la lune argentée qui baigne le paysage.

renee fleming rusalkaCliquez sur l’image

Puis elle appelle la sorcière, qui la prévient de ce qui l’attend : devant les humains, Rusalka restera muette, et si jamais son humain l’abandonne, elle sera, avec son bien-aimé, victime d’une malédiction éternelle ! Sûre de la force de son amour, Rusalka accepte les conditions de Jezibaba qui lui fabrique alors la potion qui fera d’elle une femme.

À l’aube, des chasseurs se dirigent vers le lac. Le prince apparaît, à la recherche de la naïade, dont il sent la présence, mais qu’il ne peut voir. Resté seul, il aperçoit enfin Rusalka. Émerveillé par sa beauté, il lui demande si elle est femme ou fée (air : Vidino divna, presladka). Muette, Rusalka lui ouvre les bras, et le prince amoureux l’emmène dans son château alors que les autres naïades pleurent la perte de leur sœur.

Acte II : Au château, on prépare la fête pour les noces du prince. Le garde-forestier demande au marmiton ce qui se passe, et le marmiton lui répond que le prince a ramené une femme étrange et muette de la forêt. Le garde lui dit que la forêt est habitée par des nymphes et par la sorcière Jezibaba (Air : « U nàs v lese strasi »). Ils sortent quand le prince arrive avec Rusalka.

Dvorak Rusalka U nas v lese strasi

Le prince se demande s’il percera un jour le secret de sa fiancée (Air : Jiz tyden dlis mi po boku). Parmi les invités, il y a une princesse étrangère qui, jalouse, veut séduire le prince. Celui-ci s’éloigne avec sa nouvelle conquête pendant que le bal commence. Humiliée, Rusalka se réfugie dans le jardin alors que la lune se lève. L’Ondin, qui s’était approché de la fête pleure sur le sort de sa fille (Air : « Cely svet neda ti »).

Dvorak Rusalka Cely svet neda tiCliquez sur l’image

Rusalka avoue à son père qu’elle a été trahie, rejetée par l’homme qu’elle aime. Elle comprend son erreur. Ni femme, ni fée, elle ne peut plus ni vivre ni mourir. Le prince et la princesse reviennent. Il déclare sa flamme à la princesse, lui disant qu’il en a oublié son ancien amour. Désespérée, Rusalka se jette dans ses bras, mais il la repousse. Indigné, l’Ondin se montre au prince, et lui annonce qu’il ne pourra pas échapper à l’étreinte de sa fille. Terrorisé, le prince demande à la princesse de l’aider, mais la belle étrangère l’abandonne à son triste sort.

Acte III : Rusalka se lamente sur son sort au bord du lac de la forêt (Air : « Mladosti své pozbavena »).

Dvorak Rusalka Mladosti své pozbavenaCliquez sur Rusalka

Elle demande l’aide de Jezibaba qui lui indique le moyen de retrouver sa condition de naïade : verser le sang de celui qui l’a séduite (Air : Lidokou krvi musis smsti). Elle lui tend un poignard, mais Rusalka toujours amoureuse refuse et le jette dans le lac. La sorcière la maudit à jamais et ses sœur naïades lui refusent le droit de les rejoindre dans le monde de l’eau.

Les serviteurs du prince viennent demander l’aide de Jezibaba, lui expliquant qu’une magicienne a envoûté le cœur du prince, avant de l’abandonner le soir de leur mariage. Entendant cela, l’Ondin, furieux, promet de se venger des humains.

Les dryades dansent au clair de lune quand l’Ondin les interrompt. Le prince apparaît, cherchant Rusalka là où il l’a vue la première fois. Celle-ci apparaît. Ni vivante, ni morte; ni femme ni fée; elle est condamnée à errer toutes les nuits pour attirer les humains et les noyer dans le lac. Le prince court vers elle et lui demande pardon. Rusalka lui explique qu’un baiser de sa part provoquerait sa mort, mais le prince réclame ce baiser qui lui apportera la paix dans la mort. Rusalka le couvre de baisers et il meurt, heureux, dans ses bras. L’Ondin annonce que le sacrifice a été vain. Après avoir embrassé une dernière fois son amour, elle s’enfonce dans le lac en déplorant son destin maudit.

13 réflexions au sujet de “RUSALKA, de DVORAK (1900 – 1901)”

  1. Nice post. I learn something totally new and challenging on sites I stumbleupon every day.
    It’s always interesting to read through content from other writers and practice something from other sites.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s