On le sait, le genre musical « opéra » est né des suites des cérémonies grandioses qui avaient été données à l’occasion du mariage d’Henry IV et Marie de Médicis, la réplique du duc de Mantoue à ces magnificences florentines ayant donné l’Orfeo de MONTEVERDI.
Notre grand monarque Louis XIV (1638 – 1715) n’a pas été en reste pour se servir de cet art afin de construire sa propre gloire.
C’est MAZARIN qui a introduit l’opéra en France, où il y avait depuis Henri IV et Louis XIII une tradition de représentations de ballets de cour. En 1647, il fait représenter l’Orfeo de Luigi ROSSI. En 1660, il commande à CAVALLI un opéra pour le mariage de Louis XIV, Ercole amante. Le projet ayant pris du retard, c’est un autre des opéras de Cavalli qui est monté, Serse (Xerxès).
Le ballet de cour est apparu dès la fin du XVIe siècle, à la cour des Valois. Il trouvera son apogée avec Louis XIV qui, bon danseur, participera lui-même à ce genre de spectacle. Quand le Roi-Soleil arrêtera de danser, le genre périclitera, pour laisser peu à peu la place à la comédie-ballet, genre dans lequel collaboreront MOLIÈRE et LULLY.
Lully, nommé en 1653 compositeur de la musique instrumentale du Roi, s’impose peu à peu dans le genre du Ballet. Début 1653, il est chargé de régler un ballet commandé par Mazarin, Le Ballet de la Nuit, dans lequel le roi représente le soleil qui dissipe les ténèbres et dont la lumière va faire pâlir tous les autres astres. Quelle plus belle manière que de montrer au monde qu’il va falloir compter avec le jeune Louis, alors âgé de quinze ans ! De là viendra le surnom de Roi-Soleil qui restera celui de Louis XIV pour la postérité.
Dans les années qui suivent la prise du pouvoir par Louis XIV (1661), Lully reçoit les positions de Surintendant de la musique du roi et de Maître de la musique de la famille royale.
Sa collaboration avec MOLIÈRE dans les comédies-ballets commence en 1664 avec Le Mariage forcé. Suivront ensuite notamment L’Amour Médecin (1665) et Le Bourgeois Gentilhomme (1670). Après sa brouille avec Lully, Molière collaborera avec CHARPENTIER, notamment pour Le Malade imaginaire (1673).
En 1672, Lully rachète à PERRIN le privilège de l’opéra pour toute la France, suite à une faillite frauduleuse. Il devient alors Directeur de l’Académie Royale de Musique, où il créera 14 tragédies lyriques ainsi que plusieurs ballets et œuvres diverses jusqu’en 1687.
À l’époque de Louis XIV, il fallait flatter le souverain. Ainsi, chacune des tragédies lyriques de Lully commence-t-elle par un prologue vantant les grandes Qualités du roi, desquelles les dieux eux-mêmes étaient jaloux.
Après la mort de la reine, et sous l’influence de Madame de MAINTENON, Louis XIV a une crise de foi et se détourne de l’opéra. QUINAULT, son librettiste, tombe en disgrâce et interrompt sa carrière après avoir terminé le livret d’Armide en 1686.
Voyons maintenant quelques opéras dans les prologues desquels les grandes qualités de Loulou XIV sont célébrées :
Dans le prologue d’Alceste, la nymphe de la Seine (sic) se languit du Héros, parti à la guerre. La gloire arrive, précédant le Héros (comprendre le roi, Louis XIV). Tout le monde se réjouit, et les Plaisirs préparent un divertissement pour fêter le retour du Héros. Ce sera Alceste.
Cliquez sur Loulou XIV, le Héros de la nymphe de la Seine
Dans Atys, c’est à un dieu que l’on compare Louis XIV dans le prologue. Peut-être est-ce pour cela qu’Atys était un des opéras préférés de Loulou XIV.
Dans Roland, une des dernières tragédies lyriques de Lully, composée d’après Orlando Furioso de l’Arioste et créée à Versailles au début de l’année 1685, Démégorgon chante les louanges du roi Louis XIV, et se propose de raconter les exploits de Roland, comparant ainsi le roi au héros fameux de l’histoire de France.
Armide (1686) est une tragédie lyrique, dernière œuvre écrite par Lully en collaboration avec Quinault. Son sujet, qui aurait été choisi par Louis XIV lui-même, est tiré de La Jérusalem Délivrée, du Tasse. Ce même livret de Quinault a été repris un siècle plus tard pour servir de sujet de « concours » entre Gluck et Piccini. La Gloire et la Sagesse louent le Héros (Louis XIV) qui incarne ces deux qualités. Elles proposent de raconter l’histoire du chevalier Renaud.
Retrouvez les aventures des rois de France et de la musique avec Louis XV.
J’adore l’œuvre de Lully, et Versailles a su le mettre en valeur cet été avec les grandes eaux musicales. Merci pour cet article
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