Maurice MAETERLINCK est né le 29 août 1862 à Gand. Poète et surtout dramaturge, il est considéré comme étant le chef de file des symbolistes.
Comme d’autres poètes de son époque, il suit des études de droit avant de se consacrer à la littérature. Dès 1885, il publie des poèmes d’inspiration parnassienne, ce mouvement poétique qui a suivi le romantisme, visant à promouvoir « l’art pour l’art » comme l’écrivait GAUTIER.
Il décide de partir à Paris où il fait la connaissance de MALLARMÉ ou VILLIERS de L’ISLE-ADAM. Il découvre les idéalistes allemands, HEGEL et SCHOPENHAUER ainsi que SCHLEGEL, préfigurateur du symbolisme.
En 1889, il publie Serres chaudes, un recueil de poèmes qui sera mis en musique par CHAUSSON et Lili BOULANGER.
En 1889, il publie sa première pièce de théâtre, la Princesse Maleine. Lili Boulanger en a tiré un opéra, dont le manuscrit est perdu.
Suivront en 1890 l’Intruse, portée à l’opéra par RIEMANN, et les Aveugles, qui a inspiré trois opéras, et en 1891 les Sept princesses.
1892 est l’année de son œuvre peut-être la plus connue, Pelléas et Mélisande, qui a fait l’objet d’au moins cinq adaptations musicales signées DEBUSSY, FAURÉ, SCHÖNBERG, SIBELIUS, WALLACE et Mel BONIS.
En 1894, ce sera une série de trois petites pièces : Alladine et Palomides, pièce qui fera l’objet de trois opéras et Intérieurs (deux opéras), ainsi que la Mort de Tintagiles (trois opéras). Je reviendrai dans un billet spécifique à ces mises en musique de Pelléas et Mélisande.
En 1895, il fait la connaissance de l’actrice Georgette LEBLANC (la sœur de Maurice LEBLANC, le créateur du personnage d’Arsène Lupin.) Ils s’installent en concubinage notoire à Passy, près de Paris, au grand dam de leurs familles respectives, toutes les deux très catholiques. Ensemble, ils tiendront un salon fort couru où on pouvait rencontrer Oscar WILDE, Stéphane Mallarmé, Auguste RODIN ou encore Camille SAINT-SAËNS. Maurice et Georgette vivront ensemble jusqu’en 1918.
En 1896, Maeterlinck publie un second recueil de poésies, Douze chansons, dont certaines seront mises en musique par ZEMLINSKY. Pour le théâtre, il écrit Aglavaine et Sélysette (mis en musique par HONEGGER) et le Trésor des humbles.
En 1901, ce sera Ariane et Barbe bleue, mis en musique par DUKAS et par BARTOK (Le Château de Barbe bleue) et Sœur Béatrice (quatre opéras). Dans cet opéra, on retrouve les prénoms de Mélisande, Sélysette et Alladine pour les premières femmes de Barbe bleue.
Cliquez sur les cinq premières femmes de Barbe bleue
En 1902, il écrit Mona Vanna qui sera porté quatre fois à l’opéra, dont un opéra inachevé de RACHMANINOV. En 1908, ce sera l’Oiseau bleu, porté à l’opéra par WOLFF.
En 1911, Maeterlinck est lauréat du prix Nobel de littérature.
En 1918, il se marie avec une autre actrice, Renée DAHON.
En 1930, il rachète un bâtiment de luxe, conçu pour être un casino, et en fait sa villa qu’il appelle Orlamonde (comme dans Ariane et Barbe bleue ou une des Douze chansons.)
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il se réfugie aux États-Unis. Il revient à Nice en 1947 et c’est dans sa villa d’Orlamonde qu’il meurt, le 6 mai 1949.
Outre ses poésies et ses pièces de théâtre, Maeterlinck a aussi écrit des essais sur la biologie tels que la Vie des abeilles, la Vie des termites ou la Vie des fourmis, ainsi que des écrits mystiques.
Merci monsieur Tout l’opéra. Tout est à découvrir pour moi. Enfin presque tout. Et donc à la revoyure ici même. En attendant toute belle journée et bonne semaine entière pendant que j’y suis 😊🌞
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Je pense que sa poésie pourrait te plaire aussi. Moins obscure que celle de mon pote Mallarmuche et proche de celle d’Albert Samain, poète symboliste également.
Très bonne semaine à toi, SOlène. 🌞😃☕️🎼📖
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J’ai bien aimé Aglavaine et Sélysette d’Honegger (quels chouettes prénoms !) et Barbe bleue. Ça m’a fait penser à » La Belle et la Bête « . Peut-être un billet dédié ?
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Pour les prénoms, j’ai failli écrire « quels prénoms rigolos ! »
C’est parce que j’ai dans ma liste des opéras à raconter, « Pelléas et Mélisande », « le Château de Barbe bleue » et « Ariane et Barbe bleue » que j’ai eu l’idée de faire un billet sur Maeterlinck, et quand j’ai commencé à chercher un peu sur les mises en musique de son œuvre, je n’ai pas du tout été décu !
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Bonjour Jean-Louis. Quand j’étais jeune, j’adorais le recueil « Serres chaudes », très sophistiqué comme poésie.
Plus je découvre de nouvelles oeuvres de Lily Boulanger et plus je l’apprécie !
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Honnétement, je ne connaissais pas beaucoup sa poésie, mais surtout son théâtre.
En tout cas, il a suscité de très belles œuvres musicales.
Bonne journée, Marie-Anne.
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Sacré Maeterlinck ! j’ai eu le plaisir de monter au théâtre (avec des ados !) Pélléas et Mélisande, qui reste un superbe texte – trop souvent monté à « la symboliste » ce qui ne me semble pas juste, par expérience du plateau.
Content de voir qu’il y a plusieurs œuvres musicales qui relatent ce texte – je ne connaissais que la version de Debussy qui m’insupporte au plus haut point – insupportable mièvrerie décorative ; j’ignore si Fauré fait aussi mou. Pourtant je crois que Maeterlinck sied bien à l’opéra, mais les français et les influences « allemandes » (si on se souvient des origines allemandes citées et que le symbolisme belge y plonge ses racines (je pense aussi à des auteurs comme Paul Willems dans la seconde partie du XXè siècle)
Par contre, j’ai hâte de découvrir celles de Sibelius, Schönberg 🙂
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Bonjour l’Ornitho.
Je vois que tu as une très bonne connaissance de Maeterlinck et de son œuvre.
J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans le monde de « Pelléas et Mélisande » de Debussy, à cause de cet aspect mièvre que je percevais quand je l’écoutais au disque. finalement, il aura fallu que je le vois sur scène pour que j’apprécie pleinement cet opéra, peut-être justement parce qu’il y avait une très belle mise en scène.
J’ai relu hier le texte original de Maeterlinck, et j’ai le souvenir que l’adaptation de Debussy est très fidèle (il faudrait que je compare).
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J’ai pas mal bossé sur ses textes, oui. même souci pour moi à l’écoute avec Debussy (que j’apprécie plutôt, comme musicien) ; peut-être que si je le voyais à l’opéra, j’aurais une autre impression – mais je doute l’ayant monté, comme pièce de théâtre – les univers sont brutaux, bien loin des brouillards qu’on colle au symbolisme. Ici le brouillard est épais et fait mal, il vous écrase ; c’est là qu’on perd Maeterlinck. Le livret est scrupuleusement exact , en effet.
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