Charles-Simon Favart est né à Paris le 13 novembre 1710.
Après ses études au Collège Louis-le-Grand, il écrit, en 1732, pour le Théâtre des Marionnettes de la Foire Saint-Germain. Il se fait connaître avec l’opéra-comique la Chercheuse d’esprit (1741). En 1743, il devient metteur en scène à l’Opéra-Comique et, après la fermeture de ce théâtre, travaille sous pseudonyme à la Foire Saint-Laurent. Cette même année, Joseph Bodin de Boismortier met en musique son Don Quichotte chez la duchesse.
En 1745, il se marie à une chanteuse, Marie-Justine Duronceray, alias Mlle Chantilly.
En 1746, il entre comme chansonnier au service du Maréchal de Saxe. Ce rôle consistait à diriger la troupe de comédiens et de chanteurs qui accompagnaient le maréchal en campagne. Le Maréchal, grand amateur de femmes, a des vues sur madame Favart, et le couple doit prendre la fuite. Ils se réfugient à Bruxelles, où Charles prend la direction du Théâtre de la Monnaie. En 1750, la mort du maréchal les délivre de ses poursuites et ils peuvent rentrer à Paris, sous la protection de madame de Pompadour.
En 1753, Antoine Dauvergne se sert de cet épisode pour sa Coquette trompée.
Un gros siècle plus tard, c’est Offenbach qui en a tiré en 1878 une opérette, Madame Favart.
À Paris, Charles travaille pour l’Opéra-Comique, réouvert en 1752 et la Comédie Italienne. Il écrit des livrets pour les compositeurs célèbres de son époque tels que Philidor, Monsigny, ou l’inévitable Grétry. Il envoie également ses livrets à Vienne où Gluck les met en musique. C’est d’ailleurs à Favart que Gluck demandera de traduire son Orfeo ed Euridice en français.
En 1753, Marie-Justine écrit les Amours de Bastien et Bastienne, une parodie du Devin du Village de Rousseau. Son argument est repris par les librettistes qui ont fourni à Mozart son deuxième opéra, Bastien und Bastienne.
En 1761, Favart écrit les trois Sultanes.
En 1772, sa femme Marie-Justine meurt.
Co-directeur (et co-fondateur) de l’actuel Opéra-Comique, on donne le nom de Favart au Théâtre des Italiens, l’actuelle salle Favart, en 1783.
Charles Favart meurt à Belleville le 12 mai 1792, à l’âge de 81 ans.
(Source principale : Dictionnaire de la Musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle BENOIT, Fayard, 1992.)
Je connais la salle Favart, mais je n’ai jamais su de qui elle portait le nom.
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Eh oui, Charles-Simon Favart a fait évoluer le genre « vaudeville » vers le genre »opéra-comique », et il a été un des premeirs directeurs de l’Opéra-Comique, la salle de spectacle !
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Bin moi je ne connaissais ni n’avais jamais ouï dire de cet homme là! Voilà pourquoi j’adore tes billets, j’apprends toujours quelque chose.
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Et pourtant, il a sa place dans l’histoire de l’opéra !
Merci, Mijo, et bonne journée.
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On a rarement vu une salle écrire de la si belle musique.
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Hihihi, merci John Duff, et bonne journée. 🙂
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Bonjour Jean-Louis, on dirait que Mme Favart a eu presque autant d’importance que son mari, dans le domaine de l’opéra. Melle Chantilly, ça sonne bien !
Je viens de regarder la vidéo de « Bastien et Bastienne » et n’ai pas compris les paroles, c’est une histoire de magicien ?
Bonne fin de journée !
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Bonjour Marie-Anne.
J’ai découvert en écrivant cet article que madame Favart avait « assisté » son mari pour l’écriture de certains livrets.
Pour Bastien et Bastienne, oui il y a un magicien dans l’histoire. Le Devin du village de Rousseau s’est transformé en Magicien du village.
Bonne journée.
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