Ce mois-ci (avril 2024), c’est le retour de Carnets Paresseux aux commandes de l’Agenda Ironique. Ékoikilnoudemand’, Carnets Paresseux ? Et bien voilà :
Avril oblige, il ‘vassagir d’une histoire avec un poisson, mais comme on n’est plus le premier ravril, d’un poisson qui ne serait peut-être pas un poisson, ou pas que poisson. Skil serait d’autre que poisson ? A vous de le dire !
Et puis ‘vassagir d’une maison, ou d’un appartement, d’un terrier, bref, d’un logement, d’un lieu clos. J’aimerai aussi que ce lieu ne soit pas un simple décor, mais participe à l’action, voire pique la vedette au poisson.
Des mots imposés ? Taxiphone, rhubarbe, paresse et Vierzon.
Bien sûr, ilïaura une phrase à glisser ici ou là ; équanime, j’en propose deux au choix. L’une, c’est « d’ici à là, y a quoi, tu crois ? juste assez, où presque…» qui pourra s’achever sur un ? ou un . ou un ; ou trois …
L’autre ? « Xénophon rapporte qu’Alexandre pleura quand il eut achevé la conquête du monde. Tamerlan et Attila, eux, pas une larme. »
les plus intrépides pourront placer les deux phrases, ou plusieurs fois l’une, ou plusieurs fois les deux. Mais sans exagérer.
Et puis quoi plus ? peut-être que je proposerai chaque dimanche un petit truc en plus, pour s’il y a des amateurs qui voudraient tenter le feuilletonnage. Sinon, poème, recette, conte, épistolage, tout est formellement possible et attendu.
Bref, un poisson, où pas, un lieu clos, quatre mots, une ou deux phrases, et la possibilité d’épisodes.
Mais le mieux, c’est que vous alliez voir directement chez lui, à l’adresse suivante :
Peut-être avez-vous vu le film Ponyo sur la falaise, de Miyazaki. Dans cet anime, l’héroïne est Ponyo, un bébé poissonne qui se trouve enfermée dans un bocal clos sur la plage. Un petit garçon, Sosuke, la trouve et cherche à la libérer mais il se blesse à la main. Ponyo lèche sa plaie et se trouve contaminée par l’ADN humain. Elle commence à se métamorphoser, devenant une presque poissonne, et une presque humaine. L’équilibre du monde s’en trouve menacé et, comme le rapporte le philosophe romain Gracchus Confucius, « Xénophon se mit à pleurer quand il eut achevé la conquête du monde, conscient qu’il avait ainsi bouleversé l’équilibre d’ycelui. Tamerlan et Attila, eux, n’en eurent aucune larme ».
Mais qui étaient tous ces gens ? Xénophon était le grand frère de Taxiphon, un obscur inventeur grec, qui aurait trouvé le moyen de parler à distance. Malheureusement, la technologie des Grecs anciens ne lui ont pas permis de tester son invention et Taxiphon est resté totalement inconnu, au contraire de Xénophon, qui nous a laissé comme écrit l’Apologie de Socrate à propos de la mort du philosophe grec, obligé de se suicider en buvant du jus de rhubarbe pour avoir corrompu la jeunesse. Cette mort de Socrate a inspiré Erik Satie dans sa cantate Socrate. Mais de Xénophon à Satie, il y a quoi, croyez-vous ? Juste assez, ou presque, pour que la rhubarbe soit remplacée par de la ciguë.
Attila était le farouche chef des Huns, et on disait de lui que derrière son passage, l’herbe ne reVERDIssait plus. Pourtant pas ingrat, Verdi écrira un opéra sur lui.
Liszt le hongrois a aussi mis en musique l’épopée d’Attila dans son poème symphonique les Huns.
Un millénaire plus tard, Tamerlan était un chef mongol. Tamerlano a fait l’objet de mises en musique par Haendel et Vivaldi.
Et un Agenda Ironique sans une citation de mon pote Mallarmuche serait comme une jambe de bois sans emplâtre, alors laissons-lui le mot de la fin. Saviez-vous par exemple que son poème « Loin de l’amer repos où ma paresse offense » avait été écrit pendant des ouacances à Vierzon?
Et si vous n’êtes pas convaincus par les ouacances de Mallarmuche à Vierzon, cliquez donc sur le bonus surprise mystère.
Articulet complémentaire : De récentes recherches dans les vélins veloutés antiques, menées par le très sérieux médiéviste F’Murrrrr nous apprennent qu’Attila était un compagnon de Jehanne d’Arcque, au même titre que Gilles de Rai, dit Barbe-bleue. Malheureusement, la barbe bleue de Gilles était habitée par des poux dingues. Quoiqu’il en soie, écoutons le concerto que Rossini a écrit pour la voix de velours de Jehanne d’Arcque. (La version en trio, un véritable petit opéra écrit pour Jehanne, Gilles et Attila a malheureusement était perdue.)
(Si vous ne comprenez pas les paroles, ne vous inquiétez pas, elles sont écrites en volapükapi, une langue compréhensible uniquement dans le multivers.)
Bravo monsieur Tout l’opéra ou presque, vous traitez avec facétie et tendresse (la petite poissonne du début) un sujet que je ne trouve pas facile du tout. J’ai souri, souvent ri et, intriguée, vais de ce pas me documenter sur les villégiatures de ce cher Stéphane. 🙂
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Lyssamara
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Il convient peut-être de se méfier des ouacances passées par Mallarmuche à vierzon, les siotes visités ne me semblant pas d’une grande fiabilité. 🙂
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hahahaha Taxiphon 😀 l’Antiquité revisitée, merci Jean-Louis 🙂
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Chouette AI, qui m’a fait découvrir des tas de musiques que je ne connaissais pas, dont un opéra de Verdi. Pourquoi est-il resté dans l’ombre ?
Brel en bonus, super.
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Je ne sais pas pourquoi cet opéra est si peu connu.
Peut-être les programmeurs se cantonnent-ils aux œuvres dont ils savent qu’elles rempliront les salles !
De même que la Bataille des Huns de Liszt n’est pas très connue.
Bonne soirée, John Duff.
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bravo d’y avoir tout casé et merci pour Jacques, on a beau connaître par cœur, c’est toujours un régal 🙂
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Merci Adrienne, oui, toutes les contraintes, même les plus improbables ! 😀
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Le chef des Huns enVerdi de poésie pendant que le chef des Hautres Satise sa fin au jus de rhubarbe, mais quelle belle pèche symphonique Jean-Louis. Jamais à court d’idée pour illustrer les propositions d’écriture à l’agenda.
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À la pêche symphonique, on peut préférer la pêche Melba, dessert imaginé par Auguste Escoffier en l’honneur de la cantatrice Nelly Melba !
Bonne journée.
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oh, quel excellent mêle-tout avec en prime de vrais morceaux de musique !
c’est le moment de remettre en avant cette citation méconnue de Mallarmuche (gravée pendant ses ouacances sur une porte de ouatère d’hotel à Vierzon : « c’est le printemps, Paul reverdit »
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Hihihi, sacré Mallarmuche, toujours le mot pour rire.
Tu auras noté que j’avais anticipé le second lot de consignes, avec le placement de Vesoul (subtilement dissimulé).
Bonne journée, J’érôme.
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oui, j’avais noté ! joliment bien anticipé ! reste le velours (trop facile, il suffit d’une cantatrice* à la voix de velours) 🙂
*où d’un ténor rudolfvalentinesque
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Ou le velours rouge qui habille bon nombre d’opéras à l’ancienne (fauteuils et rideaux de scène).
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bref, tu joues sur du velours 🙂
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Hello jean-Louis j’ai adoré la version de Verdi et ta proposition de Haendel et Vivaldi, me plaît, du coup je l’ai rajouté à ma playlist en vue d’une longue marche en septembre sur Compostelle.
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Bonne marche sur le chemin de Compostelle, Mijo !
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Jolie rallonge ! mention spéciale aux poux dingues, et au trio perdu (dont le solo d’Attila aurait été réemployée par Offenbach dans la Belle Hélène, sous le titre « Hun de Troie », avant d’être égaré à son tour.
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Ah, le fameux « Hun de Troie » que tous les musicologues du monde cherchent !
Bonne soirée, Jérôme !
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J’admire ton talent pour prendre n’importe quel sujet, aussi farfelu soit-il, et le ramener à des airs d’opéra. Du grand art !
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Du grand art, de l’art lyrique, même !
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Merci pour la découverte musicale, comme toujours, mais mention spéciale pour Ponyo sur la falaise, de Miyazaki, réalisateur que j’adooooore, ça me donnerait presque l’envie de le voir à nouveau ! Belle journée à toi, Sabrina.
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Ça commençait déjà très bien avec Ponyo et ça s’est superbement continué avec Taxiphon, le frère de l’autre, Attila et compagnie 😂. J’ai particulièrement apprécié de cliquer sur Attila.
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L’Attila de Verdi est un opéra peu connu, mais ça reste du Verdi !
Bonne journée, Luce.
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Je suis comme d’hab épatée de tes tours de passe-passe pour mélanger les consignes et la musique! Et les poux dingues m’ont fait sourire eux-aussi 👍
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Ah, les poux dingues s’ébrouant joyeusement dans la barbe de Barbe-bleue !
Bonne journée, Bernadette.
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