Ce mois-ci (décembre 2023) l’Agenda Ironique fait escale chez La Licorne :
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Et qu’est-ce qu’elle nous demande, la Licorne ? Elle nous demande de dérouler, d’égrener, de raconter, l’attente du jour « magique » de Noël ; pour aider (ou pas), elle nous propose de nous inspirer (ou pas, c’est selon, ça dépend, faut voir), d’une photographie tirée du film Miracle sur la 34e rue ; ainsi qu’un titre de livre (là, c’est obligatoire) : « Décembre ou les 24 jours de Juliette » d’Hélène Desputeaux.
Et quoi encore ? les 7 mots suivants : Juliette, mètre, vespéral, surenchérir, péroreur, guipure et buissonnière, ainsi que cette phrase de Georges Perros : « La mémoire est comme le dessus d’une cheminée. Pleine de bibelots qu’il sied de ne pas casser, mais qu’on ne voit plus. »
Juliette, ou la clé des songes, est une pièce de théâtre d’inspiration surréaliste de Georges Neveux datant de 1930. En 1950, Marcel Carné en tirera un film avec Gérard Philippe, mais c’est surtout l’opéra de Bohuslav Martinů, créé en 1937, que j’ai choisi de retenir.
Le pitch : « La mémoire est comme le dessus d’une cheminée. Pleine de bibelots qu’il sied de ne pas casser, mais qu’on ne voit plus. »
Michel, un commis voyageur, arrive dans un ville de province un 1er décembre. Il y entend une jeune femme avec une très jolie guipure (Juliette) interpréter une chanson d’amour. De retour à Paris, la mémoire de ce moment l’obsède. Trois ans plus tard, passant à nouveau dans cette ville, il cherche à retrouver la jeune femme, mais la jeune femme semble ne pas avoir laissé de trace dans la mémoire du lieu. Heureusement, Michel finit par retrouver Juliette qui lui donne rendez-vous sous un Balcon dans la forêt.
Avant de retrouver Juliette pour ce rendez-vous aussi vespéral que buissonnier, Michel croise plusieurs personnages, dont le marchand de souvenirs qui, en tant qu’habile péroreur, persuade Juliette qu’elle connaît Michel depuis longtemps et qu’ils partagent de nombreux souvenirs. Quand Michel cherche à la raisonner, Juliette prend la fuite. Ce petit jeu dure 24 jours, ce sont les 24 jours de décembre de Juliette.
Finalement, Michel embarque sur un bateau qui le mène au Bureau central des rêves. Là, on lui explique que maintenant qu’il a réalisé son rêve, il doit revenir dans le monde réel, sous peine de sombrer dans la folie. Michel décide de rester dans le monde des rêves, à quelques mètres de Juliette.
Dans le film de Carné, le scénariste surenchérit en rajoutant que Juliette est courtisée par un mystérieux châtelain, qui n’est autre que Barbe-Bleue (eh oui, le monde est petit !)
Que messieurs Neveux, Martinu et Carné me pardonnent si j’ai (un peu) tordu leur histoire, c’était pour le bien de l’Agenda Ironique.
Tout l'opéra (ou presque) 
Ils ne peuvent t’en vouloir de remettre leurs œuvres en lumière, même s’il y a distorsion ! belle journée Jean Louis. Soleil et mistral dans le midi 🙂
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Il ne reste plus qu’à (re)tourner l’histoire !
Je me pose une question stupide : peut-on tourner Barbe-bleu en noir et blanc ?
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Oh bah oui, avec les filtres qui vont bien !
Bonne soirée, Régis.
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L’Opéra de Francfort a présenté en 2015 une belle production de »Julietta« de Bohuslav Martinů :
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Je n’ai pas encore eu l’occasion de le voir sur scène, mais j’espère bien, un jour, pouvoir le faire.
Bonne journée.
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Un opéra pile poil dans le thème de La Licorne et dire que tu aurais pu prendre un film ou un livre.
Beau billet bravo, bel opéra même si sans doute moins joué que la Traviata.
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Merci John Duff.
Quand j’ai vu le sujet, j’ai tout de suite pensé à ce titre, même si je dois avouer que je n’ai jamais vu cet opéra.
Le film de Carné doit être plus connu (mais qui regarde encore les films de Carné de nos jours…)
Est-ce que tu peux essayer de mettre un lien de mon blog sur le site de la Licorne, car moi, je n’y arrive pas, il doit y avoir un secret de la licorne…
Bonne soirée.
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J’ai mis ton lien
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Merci John Duff, et bonne journée.
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Tu n’es pas le premier à avoir du mal à laisser un commentaire chez moi…je ne sais pas pourquoi, et ça m’embête bien.
Bon, en tout cas, je suis ravie d’avoir choisi le prénom de Juliette pour le sujet : ça nous donne une belle histoire ici…et ce que tu ne sais peut-être pas, mais qui rajoute du « sel » à l’histoire…c’est que je suis passionnée par l’étude …des songes ! 🙂
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Oui, c’est très bizarre.
Peut-être que ça vient de mon anti-virus qui est très anti-tout, je ne sais pas.
En tout cas, je remercie John Duff d’avoir relayé ma participation.
Bonne soirée, et fais de beaux songes.
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c’est en effet pour le bien de l’AI, et même pour le très bien 🙂
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Merci Adrienne, et bonne soirée ! 🙂
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Un vrai rêve, en effet, que je ne connais pas. Merci pour cette Juliette
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Le film de Carné est peut-être plus connu que l’opéra de Martinu !
Bonne journée, Jacou33.
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Ça se lit et s’écoute comme un rêve. Merci 🙂
Étant très inculte pour tout ce qui touche à l’opéra, j’apprécie énormément découvrir à chaque agenda ironique de nouvelles facettes de cet univers.
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Hihihi, l’opéra est partout ! 🙂
Bonne journée, Marie-Luce.
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T’as mis des scratchs pour ce remix de folaï ? Pas pris le temps de tout fourrager, mais j’ai confiance en la qualité de tes choix pour les extraits.
Fieu, mon Neveu ! Vu comment qu’il a Marnu : pour toutlopéraoupresque, c’est Carné plein !🥸🎂
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Au vu des contraintes, j’ai tout de suite pensé à « Juliette ou la clé des songes ».
Après, j’ai quand même dû tordre un peu le cou à la vérité musicologique, mais bon, ce qu’on ne ferait pas pour l’Agenda Ironique !
Bonne fin de journée, Tiniak.
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Une découverte pour moi l’histoire de cette Juliette.
C’est probablement le blog où je fais le plus de belles découvertes musicales.
Merci JL.
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Hihihi, merci Bernadette, et bonne fin d’année !
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Merci à toi pour cette « mise en musique » (et en scène) d’un thème qui , au départ, était banal et qui se retrouve magnifié par la puissance de l’art .
Et vive les Juliette ! 😉
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Il n’y a pas de thème banal, y a-t-il ? 😃
En tout cas, merci pour le commentaire, et vive les Roméo !
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