Agenda Ironique

ON PURGE VÉDIK

Ce mois-ci, c’est Photonanie qui héberge l’ Agenda Ironique.

Etkwacéti qu’elle nous demande, Photonanie ?

  • D’habitude le choix de la forme est laissé libre, mais j’aimerais changer un peu en demandant cette fois un acte (ou plus) d’une pièce de théâtre. On peut évidemment se trouver au début, au milieu ou à la fin de la pièce, au choix. Cela implique donc un minimum de didascalies pour se situer (informations sur des éléments que les répliques ne permettent pas de connaître).
  • J’aimerais aussi y voir un zeugme (le mot est bizarre mais c’est assez simple. Pour vous guider, je vous propose un exemple de Pierre Desproges : Après avoir sauté sa belle-sœur et le repas du midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane.) 😉
  • Et puis aussi y glisser les mots ponceau, sardonique, kathisophobie et fichtre.

Pour le reste c’est comme vous voulez pour autant que ce soit ironique 😁.

Mais tout celà est tellement mieux esspliqué chez elle que le mieux, c’est d’aller y faire un tour.

Et pour faire bonne mesure, j’ai également repris les consignes de l’A.I. du mois de Janvier, qui était organisé de main de maître par Tiniak.

Acte I scène 1 : Le rideau ponceau s’ouvre sur une fenêtre. Par la fenêtre ouverte, force est de constater que la scène est vide au moment de ce lever de rideau. Lucien et Julie Brindavoine entrent. Lucien tient un dictionnaire dans la main.

Lucien (compulsant son dictionnaire) :

Les îles Hébrides ?…

Zébrides

Zébrides…

Julie, Julie !

Zé ! Zé ! Zé ! Zé !

Incroyable !

Zèbre, zébré, zébrure, mais pas de zébrides.

On ne trouve rien dans ce dictionnaire !

Ainsi commence (presque) On purge Bébé de Feydeau, adapté en 2022 à l’opéra par Philippe Boesmans.

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Julie se précipite sur le dictionnaire. Voyant que son mari avait cherché les Hébrides à la lettre « Z », elle éclate d’un rire sardonique, et cherche à son tour.

Tiens, tu vas voir comme c’est dans les Z.

(elle parcourt la colonne des mots.)

E, é, ébranler, ébrécher…

Mais c’est dans les E, voyons !

Ébroïciens… Mais, ça n’y est pas ! Fichtre, je ne comprends pas, ça devrait y être !

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Acte I scène 2 : Cathy, l’enfant de Lucien et Julie pour qui ses parents cherchent où se trouvent les Hébrides, entre en scène. Elle reste debout car sa phobie, à Cathy, c’est la kathisophobie. Amoureuse, elle effeuille une marguerite en pensant à Védik, son amoureux.

Il m’aime un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout, un peu beaucoup, à la folie

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– Ah, il m’aime à la folie ! Il faut que je l’entende, vite, je vais lui passer un coup de bigophone !

Acte I scène 3 : Le téléphone sonne dans la salle d’armes de Védik, un escrimeur en train de s’entraîner avec entrain et sa flamberge.

– Ah Julie, c’est toi, le parangon de mon amour ! (il entame une chansonnette)

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Acte I scène 4 : Julie et son amoureux se sont donné rendez-vous dans un bar à vin pour y déguster de la liqueur de pampre ou une petite mousse.

Les deux : Et maintenant, chantons à notre amour !

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+ + + RIDEAU + + +

Citations musicales :

les Zébrides : Ouverture des Hébrides (la Grotte de Fingal) de Mendelssohn.

Ébroïcien : Costeley, compositeur mort à Évreux : Mignonne allons voir si la rose, sur un poème de Ronsard.

À la folie : Ambroise Thomas Hamlet, air de la folie d’Ophélie.

Une chansonnette : Berlioz la Damnation de Faust « Ange adoré »

Chantons à notre amour : Verdi la Traviata « Libiamo ».

13 réflexions au sujet de “ON PURGE VÉDIK”

  1. J’en conclus que mes consignes ne sont pas assez difficiles 😉et je me demande si tu vas continuer ainsi au fil des mois 🤔 (3 listes de consignes en mars, 4 en avril,…). Je me réjouis de voir décembre…

    Comme toujours tu as parfaitement trouvé tout ce qui correspondait 👍

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  2. « Après avoir sauté sa belle-sœur et le repas de midi, le Petit Prince reprit enfin ses esprits et une banane » 🤣
    Je kiffe trop cet exemple de zeugme ! Mais j’ai vu qu’ il y en a plein d’autres ( excellents ! ) – et tous d’ auteurs célèbres, dans notre belle littérature française.
    Voila un exercice qui m’aurait bien amusée.
    Quant à toi, encore une fois, tu ne te laisses pas abattre par les contraintes. Chouette en tout cas, l’AI de ce mois-ci. Bravo à Bernadette et à toi. Bon week-end ! (Déjà bien avancé, tu me diras)

    PS: si je trouve assez de temps, j’irai lire les autres.

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  3. Ha ! Ha ! Ha ! Ébroïcien, j’en étais, né en été, un vendredi 13 août, qui plus n’est.
    Mais (quand Mendelssohn, par la fenêtre ouverte…) force est de constater, une fois de qui plus est, comme tu as su rallier les fruits de ta passion aux agendaires consignes, ici dûment et magistralement respectées.
    Ah, qu’ c’est bon ! Ah, c’ talent ! Aaaah ! Aaaah ! 🎶

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  4. Double défi, pas mal. C’est drôle et tes extraits, rien à dire : Les Hébrides, Sabine Devieilhe (la folie est très inspirante dans l’opéra, tu as sans déjà fait un billet), La Damnation de Faust (très longtemps que je n’avais pas écouté), et pour finir une petite Traviata.

    PS : Je t’envoie un commentaire par Chrome pour voir si ça passe mieux.

    PPS ; On a été voir Le lac des cygnes à Roubaix

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  5. Comme à ton habitude, tu sais adapter ton immense connaissance de l’opéra aux consignes au point de faire une passerelle entre deux mois! Sais -tu qu’il existaient « les Nouvelles-Hébrides »? (devenues maintenant le Vanuatu)

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