
Marc-Antoine Charpentier naît à Paris en 1643.
On connaît mal sa jeunesse, mais on sait qu’il a séjourné à Rome pendant trois ans au milieu des années 1660. Il étudie la musique auprès de Carissimi.
Au début des années 1670, Charpentier revient à Paris. Il est hébergé par Mademoiselle de Guise, héritière de la fortune familiale, et qui crée un foyer musical qu’elle veut de premier niveau.
Quand Lully et Molière cessent leur collaboration, Molière se tourne vers Charpentier pour lui écrire ses musiques de scène. Cette collaboration commence avec La Comtesse d’Escarbagnas (1671), et par une réécriture des parties musicales du Mariage forcé et durera jusqu’au Malade imaginaire, dernière pièce de Molière.
Charpentier écrit aussi de la musique pour des pièces de Thomas Corneille et de Donneau de Visé.
Ne pouvant pas écrire d’opéras tant que Lully, qui en a le monopole, est vivant, c’est dans le domaine de la musique sacrée que Charpentier s’illustre particulièrement.
Messe à huit voix et huit violons et flûte (vers 1670-1673).
Messe à quatre chœurs (vers 1670-1673).
Te Deum.
Les Leçons de ténèbres (1670-1673 puis 1687-1693).
Charpentier introduit en France l’oratorio, forme musicale qu’il avait apprise auprès de son maître Carissimi. Judith sive Bethulia liberata (vers 1675).
Vers 1680, Charpentier entre au service du Dauphin, pour la chapelle duquel il est compositeur de la musique sacrée. En 1681, Louis XIV entend sa musique, et n’en veut plus d’autres ! Charpentier écrit pour le dauphin la cantate Orphée descendant aux enfers.
En 1683, il se présente au concours pour le recrutement de sous-maîtres de la Chapelle royale, mais devant les méthodes de basse cour qu’il fallait employer, Charpentier se fait déclarer malade. Le roi lui accorde néanmoins une bourse en guise de compensation.
Charpentier écrit un opéra, Philomèle, dont la partition est perdue, et en 1684, opéra de chasse, Actéon.
Pour mademoiselle de Guise, il écrit Les Arts florissants, un petit opéra en cinq scènes.
À la fin des années 1680, Charpentier devient directeur de la musique à l’église des Jésuites de Saint-Louis. En 1687, il écrit pour les élèves du collège jésuite Louis le grand Celse martyr, encore un opéra perdu. Il écrit un autre opéra, David et Jonathas, qui était joué en même temps qu’une pièce en latin, Saül.
En 1693, Charpentier est enfin joué à l’opéra, avec la tragédie en musique Médée.
En 1698, il est nommé maître de musique à la Sainte-Chapelle.
Marc-Antoine Charpentier meurt à Paris le 27 février 1704.
(Source principale : Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle Benoit, Fayard, 1992.)




















































































