Compositeurs

Marc-Antoine CHARPENTIER (1643-1704)

Marc-Antoine Charpentier naît à Paris en 1643.

On connaît mal sa jeunesse, mais on sait qu’il a séjourné à Rome pendant trois ans au milieu des années 1660. Il étudie la musique auprès de Carissimi.

Au début des années 1670, Charpentier revient à Paris. Il est hébergé par Mademoiselle de Guise, héritière de la fortune familiale, et qui crée un foyer musical qu’elle veut de premier niveau.

Quand Lully et Molière cessent leur collaboration, Molière se tourne vers Charpentier pour lui écrire ses musiques de scène. Cette collaboration commence avec La Comtesse d’Escarbagnas (1671), et par une réécriture des parties musicales du Mariage forcé et durera jusqu’au Malade imaginaire, dernière pièce de Molière.

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Charpentier écrit aussi de la musique pour des pièces de Thomas Corneille et de Donneau de Visé.

Ne pouvant pas écrire d’opéras tant que Lully, qui en a le monopole, est vivant, c’est dans le domaine de la musique sacrée que Charpentier s’illustre particulièrement.

Messe à huit voix et huit violons et flûte (vers 1670-1673).

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Messe à quatre chœurs (vers 1670-1673).

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Te Deum.

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Les Leçons de ténèbres (1670-1673 puis 1687-1693).

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Charpentier introduit en France l’oratorio, forme musicale qu’il avait apprise auprès de son maître Carissimi. Judith sive Bethulia liberata (vers 1675).

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Vers 1680, Charpentier entre au service du Dauphin, pour la chapelle duquel il est compositeur de la musique sacrée. En 1681, Louis XIV entend sa musique, et n’en veut plus d’autres ! Charpentier écrit pour le dauphin la cantate Orphée descendant aux enfers.

En 1683, il se présente au concours pour le recrutement de sous-maîtres de la Chapelle royale, mais devant les méthodes de basse cour qu’il fallait employer, Charpentier se fait déclarer malade. Le roi lui accorde néanmoins une bourse en guise de compensation.

Charpentier écrit un opéra, Philomèle, dont la partition est perdue, et en 1684, opéra de chasse, Actéon.

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Pour mademoiselle de Guise, il écrit Les Arts florissants, un petit opéra en cinq scènes.

Cliquez sur les Arts Flo dans les Arts florissants

À la fin des années 1680, Charpentier devient directeur de la musique à l’église des Jésuites de Saint-Louis. En 1687, il écrit pour les élèves du collège jésuite Louis le grand Celse martyr, encore un opéra perdu. Il écrit un autre opéra, David et Jonathas, qui était joué en même temps qu’une pièce en latin, Saül.

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En 1693, Charpentier est enfin joué à l’opéra, avec la tragédie en musique Médée.

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En 1698, il est nommé maître de musique à la Sainte-Chapelle.

Marc-Antoine Charpentier meurt à Paris le 27 février 1704.

(Source principale : Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle Benoit, Fayard, 1992.)

Compositrices, Divers

LES ANNIVERSAIRES DE 2025 – 1 – LES COMPOSITEURS ET LES COMPOSITRICES

Après les anniversaires de 2024, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2025 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2024, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en trois parties. Les « compositeurs et les compositrices » puis « les opéras« , puis encore « les œuvres que c’est pas de l’opéra« .

Il y a 300 ans le 24 octobre disparaissait Alessandro Scarlatti (1660–1725).

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Il y a 250 ans naissait, le 7 décembre, François-Adrien Boïeldieu.

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Il y a 200 ans disparaissait, le 7 mai, Antonio Salieri (1750-1825).

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C’était aussi le cas de son « frère jumeau », comme on l’appelait à l’époque, Arnoldo Poivrieri (1755-1825), mort le 1er avril.

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Toujours en 1825, mais le 25 octobre, naissait Johann Strauss II.

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Il y a 200 ans disparaissait, le 31 mai, Louise Farrenc.

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Trois jours plus tard, c’est son collègue Georges Bizet (1838–1875) qui disparaissait.

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Maurice Ravel (1875-1937), lui, a eu la bonne idée de naître le 7 mars, quatre jours après la création de Carmen de Bizet.

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Il y a 100 ans, le 26 mars 1925, naissait Pierre Boulez (1925-2016).

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Enfin, il y a 50 ans, le 9 août, disparaissait Dimitri Chostakovitch (1906–1975).

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Compositrices, Divers

LA SOLUCE DU CALENDRIER DE L’AVENT 2024

Voici le récapitulatif de mon calendrier de l’avent 2024, consacré aux compositrices :

Le 2 décembre : Hildegarde von Bingen, O Vis eternitatis.

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Le 3 décembre : Francesca Caccini, La liberazione di Ruggerio dall’isola d’Alcina « Ahi, Melissa ».

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Le 4 décembre : Barbara Strozzi, « Che si puo fare ».

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Le 5 décembre : Elisabeth Jacquet de la Guerre, Le Sommeil d’Ulysse, « La Tempête ».

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Le 6 décembre : Louise Farrenc, Sextuor.

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Le 7 décembre : Louise Bertin, Esmeralda, « Air des cloches ».

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Le 9 décembre : Fanny Mendelssohn Trio avec piano.

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Le 10 décembre : Clara Schumann, Abendfeier in Venedig.

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Le 11 décembre : Pauline Viardot, La chanson du pêcheur.

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Le 12 décembre : Clémence de Grandval, Mazeppa.

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Le 13 décembre : Augusta Holmès, Roland furieux.

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Le 14 décembre : Mel Bonis, Ave Maria.

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Le 16 décembre : Ethel Smyth, La Marche des femmes.

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Le 17 décembre : Germaine Tailleferre, Adagio.

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Le 18 décembre : Lili Boulanger, Du Fond de l’abîme.

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Le 19 décembre : Isabelle Aboulker, Douce et Barbe-Bleue.

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Le 20 décembre : Claire Renard, Orimita.

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Le 21 décembre : Kaija Saariaho, L’Amour de loin.

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Le 23 décembre : Zelda Ocarina, Symphony of the Goddesses.

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Le 24 décembre : Sophie Lacaze, O Sapientia.

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Et pour le 25 décembre, un bonus surprise mystère :

Vous ne croyez quand même pas que je vais vous dire ce qu’est le bonus surprise mystère ?
Compositrices

BETSY JOLAS, née en 1926

Betsy Jolas naît le 5 août 1926 à Paris.

À l’âge de 14 ans, Betsy part aux États-Unis avec sa famille. En 1946, elle retourne en France et s’inscrit au Conservatoire de Paris, où elle a comme professeurs Darius Milhaud et Olivier Messiaen.

Son travail musical porte beaucoup sur la voix. Ainsi en 1961 sa cantate L’Œil égaré dans les plis d’obéissance du vent, d’après Victor Hugo en 1961 ou en 1964 son Quatuor II pour soprano colorature, violon alto et violoncelle, où la voix est considérée comme un instrument à cordes comme les autres.

Cliquez sur quatuor à cordes
Cliquez sur le Caprice à une voix

Un autre centre d’intérêt pour Betsy Jolas est sa recherche sur l’équilibre des formes instrumentales. Points d’aube, pour alto solo et treize instruments à vent, date de 1968. Le Trio « Les Heures », pour trio à cordes, de 1991 et Wanderlied, pour violoncelle solo et petit ensemble instrumental date de 2003.

Cliquez sur Wanderlied
Cliquez sur les Onze lieder pour trompette et orchestre de chambre

Autre exemple de son souci de la jouabilité de sa musique avec A little Summer Suite (2015). Pour cette commande de l’Orchestre philharmonique de Berlin, Betsy Jolas a précisé que, pour honorer cette commande, elle a voulu faire plaisir aux instrumentistes et ainsi écrit beaucoup de solos permettant à ceux-ci de briller.

Cliquez sur la petite suite d’été

En ce qui concerne l’opéra, elle écrit en 1975 Le Pavillon au bord de la rivière, et en 1986 Le Cyclope.

En 1995, elle revient à l’opéra avec Schliemann, sur le découvreur de la ville de Troie. En 2013, elle écrit une nouvelle version de cette œuvre : Iliade l’amour.

Outre sa carrière de compositrice, Betsy Jolas a aussi enseigné l’analyse et la composition, à Yale et à Harvard aux États-Unis, et au Conservatoire de Paris où elle succède à Messiaen.

Betsy Jolas est titulaire de nombreux grands prix internationaux, et en 1982, la SACEM récompense son travail par son grand prix de la SACEM. Betsy Jolas est également commandeure dans l’ordre de la Légion d’honneur (2021)

(Source principale : la fiche biographique de la Philharmonie de Paris).

Compositeurs

Paul DUKAS (1865-1935)

Paul Dukas naît à Paris le 1er octobre 1865.

Fils d’un banquier et d’une mère bonne pianiste, Paul perd sa mère alors qu’il n’a que cinq ans.

À l’âge de seize ans, Paul entre au Conservatoire de Paris, où il a comme condisciple et ami Claude Debussy. De cette époque datent deux ouvertures, Goetz de Berlichingen et le Roi Lear. En 1888, il ne remporte pas le prix de Rome et quitte le Conservatoire pour se consacrer à la critique musicale et à la composition.

En 1891, il écrit une ouverture pour Polyeucte, de Corneille.

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En 1897, Paul Dukas écrit la partition pour laquelle il est resté célèbre, l’Apprenti sorcier, d’après un texte de Goethe.

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Créée en 1897 également, sa Symphonie en ut connaîtra moins de succès.

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En 1901, il écrit sa Sonate en mi bémol mineur et en 1903 ses Variations sur un thème de Rameau.

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En 1907, on crée son opéra Ariane et Barbe-Bleue, d’après la pièce symboliste de Maeterlinck.

En 1909, il écrit le  Prélude élégiaque sur le nom de Haydn pour le centenaire de la mort de Haydn.

De 1910 à 1913, Dukas enseigne l’orchestration au Conservatoire de Paris.

En 1912, on joue son ballet La Péri, une des dernières œuvres à avoir échappé à son perfectionnisme. En effet, jamais content de lui, Paul Dukas a détruit la majorité de ses partitions.

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En 1916, il se marie avec Suzanne Pereyra avec qui ils auront une fille.

En 1920, Dukas publie La Plainte au loin du faune en hommage à son ami Debussy.

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Fin 1927, Paul Dukas succède à Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition. Parmi ses élèves, on peut relever Elsa Barraine, Maurice Duruflé, Jean Langlais, Joaquin Rodrigo, Darius Milhaud ou Olivier Messiaen.

Paul Dukas meurt à Paris d’une crise cardiaque le 17 mai 1935, à l’âge de 69 ans.

Et si vous en voulez un peu plus, vous pouvez toujours cliquer sur le bonus surprise mystère !

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Écrivains, Compositeurs, littérature, Théâtre

Arrigo BOÏTO (1861-1918)

Arrigo Boïto naît à Padoue le 24 février 1842.

Issu d’une famille intellectuelle, Arrigo étudie le violon, le piano et la composition entre 1855 et 1860 au Conservatoire de Milan. En 1860, à l’époque de l’unification de l’Italie, il compose une cantate patriotique, Il quattro Giugno, et se rapproche de Garibaldi. En récompense, le roi Victor-Emmanuel II lui octroie une bourse lui permettant de voyager pendant deux ans. Il se rend à Paris où il découvre la musique française de son époque.

Revenu à Milan, Boïto se lance dans la composition de son premier opéra, Mefistofele, d’après le Faust de Goethe. La création le 5 mars 1868 à la Scala de Milan est un échec, et l’œuvre est vite retirée de l’affiche.

Cliquez sur le final de Mefistofele

Compositeur ET librettiste, Boïto écrit des livrets d’après Shakespeare (Amleto pour Faccio) ou Victor Hugo (La Gioconda pour Ponchielli).

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En 1875, Ricordi, l’éditeur de Verdi, met les deux hommes en relation. Leur collaboration commence par une réécriture du livret de Simon Boccanegra,

Cliquez sur Simon

et se poursuit avec les deux derniers opéras de Verdi, Otello et Falstaff.

Cliquez sur Otello et Desdemona
Cliquez sur le final de Falstaff

Outre Mefistofele, Boïto travaille à la fin de sa vie à Nerone, un second opéra qu’il n’achève toutefois pas.

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Arrigo Boïto meurt à Milan le 10 juin 1918, à l’âge de 76 ans.

Compositrices, Fables de la Fontaine

Isabelle ABOULKER (née en 1938)

Isabelle Aboulker est née à Boulogne-Billancourt le 23 octobre 1938. Son père, Marcel Aboulker, était cinéaste et écrivain, et lui transmet très tôt le goût de la littérature. Sa mère, Henriette Février, était la fille du compositeur Henry Février, et la sœur du pianiste légendaire Jacques Février.

Isabelle suit des études d’écriture et d’accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. C’est là qu’elle rencontre Edmond Rosenfeld, qui deviendra son mari. En 1959, Isabelle interrompt ses études auprès de Maurice Duruflé pour s’occuper de son premier fils, David. En 1963, elle obtient le premier prix d’accompagnement.

Parallèlement à ces études, Isabelle commence à écrire des musiques pour le théâtre, le cinéma ou la télévision.

En 1968, c’est la naissance de son second fils, Michael. Michael sera également compositeur et professeur de musique.

C’est dans un poste d’assistante de la classe de chant de la soprano Jeannine Micheau au Conservatoire que s’affirme son goût pour la vocalité dans la pédagogie musicale et la composition.

En 1981, Isabelle Aboulker est professeur d’accompagnement au Conservatoire d’Amiens. En 1983, elle prend le poste de professeur de formation musicale et déchiffrage pour les élèves chanteurs du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, poste où elle restera jusqu’en 2003. Elle écrit des ouvrages pédagogiques destinés aux chanteurs.

Dans ses compositions, Isabelle Aboulker est attentive aux liens entre la prosodie et la musique, et attache une grande importance au choix de ses livrets. Elle s’attache également à écrire pour les plus jeunes avec des contes musicaux ou des opéras « jeunes publics ».

En 1977 (?), elle écrit un opéra de poche, Jean de la Fontaine parmi nous. Isabelle Aboulker reviendra souvent à la Fontaine et à ses fables.

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En 1978, c’est la Lacune, d’après Eugène Ionesco.

1979 voit la création de sa première œuvre lyrique, Les Surprises de l’enfer, sur un texte de Jean-Pierre Vaguier, opéra qui remporte un beau succès.

En 1983, Isabelle Aboulker écrit pour l’Atelier lyrique de Tourcoing les Leçons de français aux étudiants américains, sur un texte d’Ionesco.

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En 1989, elle obtient le prix « musique » de l’Académie des Beaux-Arts.

En 1998, elle compose l’oratorio 1918, l’homme qui titubait dans la guerre, une commande d’état à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la 1re guerre mondiale.

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En 2001, c’est les Enfants du Levant, créé au CRÉA (Centre de CRÉAtion vocale et artistique) d’Aulnay-sous-Bois, dont le sujet est le bagne pour enfants installé par Napoléon III sur l’île du Levant.

En 2002, Isabelle Aboulker répond à une commande de Radio-France avec le conte-opéra Douce et Barbe-Bleue, d’après Charles Perrault.

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2002 est également l’année de l’opéra pour enfants Cendrillon, d’après des contes de Perrault.

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En 2015, Isabelle compose Myla et l’Arbre-bateau, une pièce commandée pour les maternelles. Elle y aborde le thème de la mort pour ce (très) jeune public.

En 2018, Isabelle Aboulker est nommée Chevalière de l’Ordre des Arts et Lettres. C’est l’année de création de Olympe la rebelle, dont l’héroïne est Olympe de Gouge, cette révolutionnaire féministe morte sur l’échafaud pendant la terreur.

En 2021, elle reçoit le Grand Prix du répertoire jeune public en 2021 de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACD).

Sa dernière création (à ce jour) est Archipel(s), une commande de l’Opéra-Comique.

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Et pour en savoir (beaucoup) plus, allez sur son site :

http://www.isabelle-aboulker.com/2024-03-27.html

Compositeurs

Nicola PORPORA (1686-1768)

Nicola Porpora naît le 10 août 1686 à Naples.

Fils d’un libraire, Nicola suit ses études musicales au conservatoire de Naples. Il commence sa carrière de compositeur avec l’opéra Basilio re di Oriente.

En 1708, il présente son premier opéra, Agrippina.

En 1710, Porpora est appelé à Rome pour écrire l’opéra Berenice. Haendel qui était à Rome à cette même époque en loue les qualités musicales.

De retour à Naples, Porpora écrit l’opéra Flavio Anicio Olibrio (1711) ainsi que des œuvres religieuses.

En 1712, Porpora qui était également pédagogue ouvre à Naples une école de chant. Le plus illustre des chanteurs qu’il a formé est le castrat Carlo Broschi, dit Farinelli, Gaetano Majorano, dit Caffarelli et Antonio Uberti, dit Porporino.

En 1719, il fait représenter l’opéra Faramondo. Cette même année, Porpora est nommé au conservatoire de Naples, où il avait suivi des études dans sa jeunesse. Parmi ses élèves, on peut noter l’Allemand Hasse, mais aussi celle du grand librettiste qu’était Métastase.

En 1725, Porpora se rend à la cour de l’empereur Charles VI à Vienne. L’empereur n’appréciant pas les ornements de la musique baroque italienne, Porpora se trouve obligé d’écrire un oratorio sans fioritures pour s’attirer les faveurs de l’empereur.

En revenant de Vienne, Porpora s’arrête à Venise où il compose Sifece (1726). Grâce au succès de cette œuvre, il est nommé maître au conservatoire des Incurables. Toujours à Venise, il compose en 1727 Arianna e Teseo (Ariane et Thésée).

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En 1729, Porpora est invité à Londres par la compagnie Opera of the Nobility, rivale de la Royal Academy of Music de Haendel. Il fait alors venir son ami Farinelli à Londres. Pour la scène londonienne, Porpora compose 5 opéras, dont Polifemo (1735), sur un sujet que Haendel avait mis en musique en 1732.

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En 1736, il reprend et modifie pour Londres un opéra créé à Rome en 1730, Mitridate.

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Après Mitridate, Porpora quitte l’Angleterre et revient s’installer à Venise où il séjourne deux ans. En 1738, il retourne à Naples, sa ville natale, où il est maître de chapelle jusqu’en 1741.

En 1748, il est appelé à la cour du prince-électeur de Saxe, à Dresde. Il retrouve son ancien élève Hasse, devenu un concurrent.

En 1752, Porpora quitte Dresde et se rend à Vienne, où il a pour élève (et valet) Josef Haydn. Ses affaires périclitent et en 1760, Porpora revient à Naples où il crée son dernier opéra, Il Trionfo di Camilla, et se consacre à l’enseignement de la musique dans les conservatoires de cette ville.

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En plus de la cinquantaine d’opéras qu’il a écrit, on trouve dans ses œuvres de la musique religieuse : cantates, messes et motets et de la musique de chambre.

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Nicola Porpora meurt à Naples le 3 mars 1768, à l’âge de 81 ans.

Postérité. Si, comme je l’espère, vous avez lu Consuelo de George Sand, il vous reviendra que dans ce roman, la jeune chanteuse vénitienne a pour maître de musique Porpora, et que pour cela, on la surnomme « la Porporina ».

Par ailleurs, le castrat Antonio Uberti, un des élèves de Porpora, était surnommé « Il Porporino ». On le retrouve dans le beau roman Porporino, ou les Mystères de Naples de Dominique Fernandez, paru chez Grasset en 1974, et qui s’est vu attribuer le prix Médicis cette même année.

Compositeurs

Johann Christian BACH (1735-1782)

Johann Christian Bach (en français Jean-Chrétien Bach) est né le 5 septembre 1735 à Leipzig. Son père, Jean-Sébastien Bach, a connu quelque notoriété dans le monde musical. Jean-Chrétien est son dix-huitième enfant (le onzième des treize enfants que J.-S. a eu avec sa deuxième femme Anna-Magdalena), et son plus jeune fils. À sa naissance, Jean-Sébastien avait alors 50 ans, et il lui restait 15 ans à vivre.

Naturellement, Jean-Chrétien bénéficie de l’enseignement de son père, mais de tous ses frères et sœurs, c’est lui qui connaîtra la carrière la plus cosmopolite ! À la mort de son père, le jeune Jean-Chrétien est recueilli à Berlin chez son grand frère, Carl Philipp Emmanuel, qui complète son apprentissage du clavecin et de la composition.

En 1754, Jean-Chrétien part en Italie où il découvre la musique italienne. Il se fait appeler Giovanni et se rend à Bologne pour suivre les cours du padre Martini. Sa musique y perd en germanité au profit d’une certaine italianité. Si cette période est marquée par des œuvres de nature religieuse, il commence néanmoins à s’intéresser au genre maître en Italie, l’opéra.

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À 25 ans, il est nommé organiste de la cathédrale de Milan, même s’il doit pour cela changer de religion !

En 1761, Jean-Chrétien compose son premier opéra, Artaserse.

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Le succès de cet opéra et des deux autres qui suivent, Catone in Utica (1761) et Alessandro nelle Indie (1762) lui vaut d’être remarqué par des impresarios anglais qui lui commandent des opéras, et il écrit alors des opéras en italien (Orione, Zanaïda) pour Londres, comme l’avait fait quelques années plus tôt son auguste prédécesseur Haendel. En 1762, il se rend en Angleterre pour régler les répétitions, et il s’installe à Londres où son succès est tel qu’il devient maître de musique de la reine Charlotte. Il change encore de prénom pour se faire appeler John.

Avec un violiste de ses amis, Abel, il fonde une société de concert, les Bach-Abel-Concerts, et c’est pour cette société qu’il fait découvrir en Angleterre un tout nouvel instrument, le piano-forte.

En 1764, Jean-Chrétien rencontre le jeune Mozart, alors âgé de 8 ans. Il l’introduit à la cour d’Angleterre et lui donne des leçons de composition. Ils font de la musique ensemble et s’apprécient. Jean-Chrétien fait alors partie de la vie mondaine de Londres et en 1772, il entre à la loge maçonnique des Neuf Muses.

Jean-Chrétien fait deux voyages à Mannheim : en 1772 pour la création de Temistocle et en 1774 pour la création de Lucio Silla. En 1773, il se marie avec Cecilia Grassi, une chanteuse italienne. Ils n’auront pas d’enfant.

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En 1778, Jean-Chrétien se déplace également à Paris, où il écrit Amadis de Gaule, sur un livret de Quinault écrit un siècle avant pour Lully. Il retrouve Mozart à Paris.

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Il retourne alors en Angleterre, mais les goûts ont changé. Il connaît un dernier succès avec la Clemenza di Scipione.

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Jean-Chrétien Bach meurt d’une maladie de la poitrine le 1er janvier 1782 à Londres, à l’âge de 46 ans.

Parmi ses 24 opéras, on peut trouver un Olimpiade, d’après Métastase, un Orfeo ed Euridice et un Cefalo et Procri.

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On lui doit aussi de la musique de chambre, des airs de concert ainsi que des sonates pour clavier.

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(Source principale : le site de la Philharmonie de Paris et l’Encyclopedia Universalis)

Compositrices

LOUISE FARRENC (1804-1875)

Jeanne-Louise Dumont naît le 31 mai 1804 à Paris, dans une famille d’artistes. Son père, et son frère, étaient sculpteurs.

Louise débute le piano avec sa marraine, avant de prendre des cours avec Moscheles et Hummel, soit à peu près ce qui se faisait de mieux comme professeurs de piano à son époque. Elle suit ensuite des cours d’harmonie auprès de Reicha, professeur au Conservatoire de Paris.

À 17 ans, Louise Dumont se marie avec le flûtiste, compositeur et éditeur de musique Aristide Farrenc, et continue ses cours auprès de Reicha avec l’étude du contrepoint, de la fugue et de l’instrumentation.

En 1826, ils ont une fille, Victorine.

En 1834, Louise Farrenc écrit deux Ouvertures. À la différence d’autres compositrices de son époque, Louise bénéficiera toujours du soutien de son mari (Louise Farrenc était l’exacte contemporaine de Louise Bertin ou Fanny Mendelssohn).

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En 1839, elle aborde la musique de chambre avec son quintette, qui sera suivi de nombreuses autres œuvres, dont un nonette, faisant d’elle un des pionniers de la musique de chambre française du XIXe siècle, et qui lui valent, en 1861 et en 1867 le prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts pour la musique de chambre.

Cliquez sur le sextuor
Cliquez sur le nonette

En 1842, Louise Farrenc est professeur(e) de piano pour la classe des jeunes filles du Conservatoire de Paris. Elle occupera ce poste jusqu’en 1872, allant jusqu’à obtenir l’égalité de son salaire avec celui des professeurs hommes. En 1843, elle accueille sa fille Victorine parmi ses élèves.

En 1845, ses Trente études dans tous les tons majeurs et mineurs sont adoptées officiellement pour l’étude du piano au conservatoire, devenant ainsi un ouvrage de référence !

Si elle n’a pas écrit d’ouvrage lyrique, elle a effectué des réductions ou des variations pour le piano de grands airs d’opéra.

Cliquez sur les variations

Louise Farrenc écrit également trois symphonies en 1841, 1845 et 1847, dont la dernière sera jouée par l’orchestre de la société des concerts du Conservatoire (l’ancêtre de l’Orchestre de Paris).

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Louise Farrenc meurt le 15 septembre 1875 à Paris, à l’âge de 71 ans.

Outre son activité de pianiste et d’enseignante, Louise Farrenc travaillera à une grande anthologie des œuvres pour clavier, le Trésor des pianistes, publié entre 1861 et 1872.

(Sopurce principale : Que demander à Clara ?https://www.presencecompositrices.com/compositrice/farrenc-louise/ )

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