littérature, Maria Callas, Théâtre

Francesco PIAVE (1810-1876)

Francesco Maria Piave est né le 18 mai 1810 à Murano, où son père possédait une verrerie.

Il part à Pesaro (la ville de Rossini) puis à Rome, et après des études au séminaire fréquente les milieux littéraires. En 1838, il revient à Venise où il travaille chez un éditeur.

En 1844, Piave commence une collaboration extrêmement fructueuse avec Verdi, pour qui il écrit le livret d’Ernani, d’après Victor Hugo. Suivront I due Foscari (1844), Macbeth (1847), Il Corsaro (1848), Stiffelio (1850), Rigoletto (1851), La Traviata (1853), d’après Alexandre Dumas fils, Simon Boccanegra (1857), Aroldo (1857) et La Forza del destino (1862).

Cliquez sur les sorcières de Macbeth
Cliquez sur Gilda de Rigoletto
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Cliquez sur Simon Boccanegra
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Comme Verdi, Piave s’engage pour le Risorgimento, ce mouvement qui aboutira à l’unité italienne.

Piave n’a pas écrit que pour Verdi. Pour Mercadante, il écrit La schiava saracena, ovvero Il campo di Gerosolima (1848).

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Pour Pacini, il écrit les livrets de Il Duca d’Alba (1842), Lorenzino de Medici (1845), d’après Alexandre Dumas père, Allan Cameron (1848), La Donna delle isole (1853) et Don Diego di Mendoza (1867) toujours d’après Alexandre Dumas père.

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Pour Ricci, il écrit les livrets de Estella di Murcia (1846) et Griselda (1847).

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Piave a également écrit un livret pour le compositeur irlandais Balfe, Pittore e Duca (1856).

En 1870, il est pressenti pour écrire le livret d’Aïda, mais une attaque cérébrale, qui le laissera très affaibli, l’en empêche.

Francesco Piave meurt à Milan le 5 mars 1876, à l’âge de 65 ans. Après sa mort, Verdi soutiendra sa veuve financièrement.

Agenda Ironique, Bande dessinée, Maria Callas

LAMA – DELON VIENT NOUS SERVIR À BOIRE

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique a été imprudemment confié à tout l’opéra (ou presque) (c’est moi). Le thème en est « Les Chansons de l’échanson« , et il y est question de chansons.

En contrainte supplémentaire, il faut utiliser des mots tels qu’échansonvistemboirsaxifrage et sigillographie, ainsi que l’expression « le diable est dans les beffrois ».

Tout est esspliqué ici : https://toutloperaoupresque655890715.com/2024/09/04/les-chansons-de-lechanson-a-i-de-septembre-2024/

En découvrant ces contraintes biscornues, je me suis aussitôt mis à mon grattage occiputal, tentant ainsi de faire germer une ou plusieurs idées. Comme en ce moment la mort de l’acteur Alain Delon a remis ce monsieur a l’honneur, il m’est revenu qu’Alain n’était pas seulement acteur, mais qu’il avait également formé un duo avec le chanteur Serge Lama. Une partie du programme Lama-Delon était composée de chansons à boire, dite encore chansons de l’échanson. Je vous propose ici une version de leur succès Lama-Delon Viens nous servir à boire. (P.S. je dois cet excellent jeu de mots à Gotlib, qui en avait fait la base d’une des ses fables express).

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Saviez-vous que le saxophone avait été inventé par Adolphe Sax ? Ses premiers essais étaient fabriqués en verre, car il cherchait la sonorité de l’harmonica de verre (glass harmonica).

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Hélas, les prototypes de ces sax si fragiles cassaient les uns après les autres, et notre bon Adolphe dut se résoudre à employer un matériau plus solide, le cuivre. La première apparition d’un saxophone (en cuivre) dans un orchestre d’opéra a été dans Hamlet, d’Ambroise Thomas. On l’entend en particulier dans l’acte II, après une chanson à boire (décidément) « Ô vin, dissipe la tristesse », quand Hamlet accuse son père et sa belle-mère d’avoir tué sa mère.

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Cliquez sur le final de l’acte II

Pour le vistemboir, il s’agit bien évidemment de l’objet inconnu de la nouvelle Le Machin, (1955) de Jacques Perret. Dans ce recueil de nouvelles, Perret nous invite à voir « une petite suite pour mirliton, violoncelle et timbale ».

Le Diable dans le beffroi est un conte d’Edgar Allan Poe paru dans les Nouvelles histoires extraordinaires. Il raconte l’irruption d’un étranger dans la vie bien réglée des habitants d’une petite ville. Cet étranger, qui joue du violon, introduit un jour un treizième coup de midi, qui terrifiera la ville. Debussy a commencé un opéra sur ce sujet, alors que Gérard Pesson en a fait un des ces Trois contes.

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Le personnage de la Castafiore apparaît pour la première fois dans l’album Le Sceptre d’Ottokar d’Hergé. Dans ce même album apparaît un curieux personnage, le professeur Halambique (décidément…), spécialiste en sigillographie. C’est avec lui que Tintin partira en Syldavie, à la recherche du fameux sceptre, et qu’il fera connaissance du rossignol milanais.

Cliquez sur le rossignol milanais

Et si vous voulez plus de chansons à boire, cliquez donc ici.

Agenda Ironique, Maria Callas

LE ROI ET LA CANEBIÈRE (A.I. de Juin 2024)

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique s’est installé chez Sabrina, et kwak elle nous demande Sabrina ? Voici ses consignes :

Je vous propose de mettre à l’honneur des gens ordinaires, (Normal people), leurs tracas, leurs tralalas, leurs tragédies comme il vous chante, un matin de changement ! Comédie musicale, extrait théâtral, composition florale… Vous choisissez la catégorie de votre épreuve !

Mais il faudra dans tous les cas, créer au moins une locution introuvable (à la manière de l’OULIPO) à partir d’expression et locutions déjà connues (ex : avoir la tête dans le guidon + la balle est dans ton camp = avoir la tête dans ton camp… ou la balle est dans le guidon…).

Le parcours initiatique de nos êtres ordinaires se retrouvera semé de quelques obstacles à placer : porte-fenêtre / whisky / discorde / toupet / perce-neige / bouilleur de cru (vraiment dans mon dico)…

Et pour les plus courageux.ses, en option, il pourra être ajouté en début ou bout de course, cette phrase, toujours tirée de mon dictionnaire d’idiomes : « J’en suis reconnaissant.e car je sais maintenant où regarder pour répondre à l’inévitable question […] ça va encore durer longtemps ? »

Mais c’est tellement mieux esspliqué ici : Entre les lignes.

« Ouh la la ! » me suis-je exclamé en découvrant le sujet du mois, ça va encore être le roi et la canebière, ce mois-ci. Pour un gars bien ordinaire comme moi, c’est toujours un tracas de trouver un sujet permettant de respecter les consignes de l’A.I., tout en y apportant la contrainte supplémentaire qui est d’y rajouter des tralalas folâtres et musicaux.

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Raconter la vie de gens ordinaires, et non plus celle de figures issues de la mythologie ou des têtes couronnées, c’était le credo des véristes. Le vérisme est un mouvement musical italien qui a duré environ 20 ans, et héritier du naturalisme à la Zola. Mais du naturalisme au vérisme, y a quoi, tu crois ? Juste assez, ou presque ! Une illustration de ce mouvement naturaliste sera Louise, de Gustave Charpentier.

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Pour les véristes, dont le représentant le plus célèbre est Puccini, la situation se gâte vite. Autant si la Bohème de ce dernier représente bien le petit peuple de Paris, en quoi la vie d’une cantatrice ou d’une princesse chinoise est-elle figurative de la vraie vie des vraies gens ? Dans la Bohème, on peut entendre la pauvre Mimi essayer de vendre de petits bouquets de perce-neige pour pouvoir se payer les médicaments qui la sauveraient d’une mort tragique.

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Un exemple d’être (humain) ordinaire à l’opéra est le malheureux Wozzeck. Dans l’opéra de Berg, il est soldat et sa femme le trompe avec le tambour-major alors que le sergent-major se livre à des expériences scientifiques sur lui. À la fin, Wozzeck a le toupet de tuer sa femme, avant que d’aller se noyer.

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Berg encore avec sa Lulu, sirotant un whisky maturé par un des meilleurs bouilleurs de cru (vous avez de la chance, j’ai résisté à la tentation d’utiliser une des nombreuses contrepèteries possibles avec ce mot) dans ses années fastes, appuyée à la porte-fenêtre de son riche appartement de Vierzon.

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Voilà, ce sera tout pour cette fois, mais en tout cas, je suis reconnaissant à Sabrina, car je sais maintenant où regarder pour répondre à l’inévitable question […] ça va encore durer longtemps ?

Maria Callas, Mes opéras préférés, vérisme

ADRIENNE LECOUVREUR, de CILEA (1902)

Adapté d’une pièce de Scribe, Adrienne Lecouvreur (Adriana Lecouvreur) de Cilea s’inspire de la tragédienne Adrienne Lecouvreur, très célèbre à son époque (elle débute à la Comédie-Française en 1717), qui collectionna les amants (Voltaire, le maréchal de Saxe,…) et mourut dans des circonstances étranges. On dit qu’elle fut empoisonnée par la duchesse de Bouillon, qui s’intéressait également au maréchal de Saxe.

Bien que ne répondant pas au cahier des charges du vérisme, les héros et héroïnes ne sont pas des gens « comme nous », mais des princes et princesses, des comtes et comtesses) Adriana Lecouvreur fait partie de ce mouvement musical, Cilea étant même un des représentants de ce mouvement.

Le pitch : Adrienne est courtisée par le comte de Saxe, incognito. Le prince de Bouillon croit que sa maîtresse, la Duclos, le trompe avec le comte. La princesse de Bouillon rompt avec son amant, le comte de Saxe. Quand les deux femmes se rendent compte qu’elles aiment le même homme, la princesse délaissée veut se venger. Elle fait porter un bouquet de violettes empoisonnées à Adrienne qui, l’humant, meurt.

Acte I : Avant le lever de rideau, le prince de Bouillon et son abbé sont avec Michonnet, le régisseur du théâtre. Adrienne Lecouvreur entre. Complimentée, elle chante qu’elle n’est que la servante du théâtre (Air : « Io son l’umile ancella »).

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Adrienne Lecouvreur dit à Michonnet, le metteur en scène, qu’elle aime le jeune Maurizio. Maurizio n’est autre que le comte de Saxe qui a pris ce pseudonyme pour approcher Adrienne. Michonnet, secrètement amoureux d’Adrienne, la met en garde contre ce genre d’aventure. Maurizio arrive et offre un bouquet de violettes à Adrienne. Ils décident de se voir après le spectacle.

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Pendant la représentation, le prince de Bouillon intercepte une lettre écrite par sa maîtresse, la Duclos, une autre actrice. Il y lit que sa maîtresse a rendez-vous avec Maurizio. En fait cette lettre a été écrite par la Duclos à la demande de la princesse, qui aime Maurizio. Le prince invite tout le monde au pavillon où doit avoir lieu le rendez-vous, afin d’y voir plus clair sur ce qui se trame.

Acte II : Au pavillon de la Grange batelière. La princesse et Maurizio se retrouvent. (Air de la princesse : « Acerba voluttà ».)

Cliquez sur la princesse

Maurizio annonce la fin de leur liaison et offre, par galanterie, le bouquet de violettes d’Adrienne à la princesse. Les invités du prince arrivent. La princesse se retire discrètement, aidée par Adrienne. Mais lorsqu’elles se rendent compte qu’elles sont rivales, elles se disputent violemment. La princesse s’échappe, mais elle oublie son bracelet qu’Adrienne ramasse.

Acte III : Le prince donne une grande réception dans son palais.

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La princesse provoque Adrienne en révélant que c’est la nouvelle maîtresse du comte. Adrienne montre alors le bracelet de la princesse, bracelet que le prince reconnaît comme étant celui de sa femme. La tragédienne récite la tirade de Phèdre, de Racine, révélant ainsi l’attitude coupable de la princesse, qui jure alors de se venger.

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Acte IV : Adrienne souhaite rester seule chez elle pour son anniversaire, mais ses amis arrivent. Michonnet tente une déclaration d’amour maladroite quand on apporte, de la part de Maurizio, une boîte contenant un bouquet de violettes fanées. Comprenant que c’est la fin de sa liaison avec le comte de Saxe, Adrienne embrasse le bouquet avant de le jeter au feu.

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Le comte de Saxe arrive alors, et demande sa main à Adrienne, qui est folle de bonheur avant de s’effondrer dans d’atroces douleurs.

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On comprend alors que le bouquet, empoisonné, a été envoyé par la princesse qui voulait se venger de sa rivale. Adrienne meurt dans le bras de son amant.

Maria Callas, Mes opéras préférés

LE TURC EN ITALIE, de ROSSINI (1814)

Le Turc en Italie (Il Turco in Italia) de Rossini est le fruit d’une commande de la Scala de Milan, dont le sujet est proche d’un autre opéra de Rossini, l’Italienne à Alger, créé l’année précédente. Le livret de Romani est une adaptation d’un autre livret, Il Musulmano a Napoli, mis en musique par Süssmayer en 1794. L’ouvrage ne rencontrera pas le succès, les spectateurs croyant que Rossini avait dupliqué son ouvrage précédent.

Le pitch : Chassé-croisé amoureux pour Fiorilla qui n’hésite pas entre Geronio, Don Narciso et le Turc Selim, et Selim qui hésite entre Fiorilla et Zaida.

Ouverture :

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Acte I : Le poète Prosdocimo cherche un sujet de comédie quand il rencontre une troupe de bohémiens.

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Geronio, époux de Fiorilla, se fait dire la bonne aventure par Zaida. Celle-ci fait des prédictions fumeuses, où il est question d’un mari cornu, ce qui inquiète Geronio.

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Prosdocimo interroge Zaida, qui lui raconte que quelques années auparavant, elle faisait partie du sérail du sultan Selim Damelec. Selim, amoureux, voulait se marier avec elle mais ses rivales du harem ont trompé le sultan en lui faisant croire que Zaida était infidèle. Selim la condamna à mort, mais elle échappa à l’exécution grâce à son ami Albazar. À la fin de son histoire, le Prosdocimo lui dit qu’un prince turc doit arriver au soir pour étudier les mœurs européennes.

Fiorilla revendique son statut de femme libre.

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Le navire turc accoste et le dignitaire turc entonne un hymne à la belle Italie (et aux belles Italiennes). Il fait une cour enflammée à Fiorilla qui, charmée, semble en oublier son mari Geronio ainsi que son amant, Don Narciso, qui part se plaindre au poète.

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Geronio arrive et raconte qu’il a trouvé sa femme en train de boire le café avec un homme enturbanné, qui s’est présenté sous le nom de Selim Damelec (eh oui, il y a de tels hasards dans les livrets d’opéra.)

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Geronio rentre chez lui, et Selim le menace de son sabre. Fiorilla réussit à le convaincre que son mari est inoffensif. Selim retourne au rivage pour préparer sa fuite nocturne avec Fiorilla. Là, il rencontre Zaida, avec qui il se réconcilie. Le poète est content car il tient là une belle fin d’acte. Mais Fiorilla arrive à son tour et se prend de querelle avec sa rivale Zaida.

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Acte II : À l’auberge, Selim propose à Geronio de régler le problème « à la turque », en rachetant sa femme. Geronio préférerait la méthode italienne, soit une bonne correction. Selim menace d’enlever Fiorilla mais Geronio répond qu’il la défendra. Le poète se demande comment cette histoire va évoluer. On demande à Selim de choisir entre les deux femmes, mais devant son hésitation, Zaida décide de partir.

Le poète a imaginé un habile stratagème pour réunir les couples légitimes. Lors d’un bal masqué qui sera donné en l’honneur de l’étranger, Fiorilla et Zaida porteront le même déguisement, alors que Geronio, lui, sera coiffé d’un turban turc. Don Narciso décide de profiter de cette occasion. Il se déguise lui aussi en Turc pour rejoindre son amante Fiorilla alors que Selim fait la cour à Zaida qu’il prend pour sa rivale.

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Lorsque Geronio arrive, il trouve déjà deux couples et ne comprend plus rien. Il commence un esclandre avant de retourner à l’auberge où le poète lui explique son plan, et lui conseille de se séparer de sa femme.

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Fiorilla apprend donc que Selim veut repartir avec Zaida alors que son mari demande le divorce. Magnanime, Geronio lui pardonne, persuadé qu’il est qu’elle réussira à se corriger. Tout est bien qui finit bien pour le poète qui peut ainsi achever sa pièce.

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Grandes voix, Maria Callas

IN MEMORIAM MARIA CALLAS (1923-1976)

Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos, dite La Callas, dite la Divina est née le 2 décembre 1923 à New York, de parents grecs. Sa mère, qui voulait un garçon, semble en avoir toujours voulu à Maria d’avoir été une fille. Les relations entre Maria et sa mère seront toujours difficiles.

En 1937, madame Callas mère retourne en Grèce avec ses filles et c’est là que Maria, qui avait une belle voix, prend ses premiers cours de chant.

En 1938, elle débute sur scène à Athènes dans le rôle de Santuzza du Cavalleria Rusticana de Mascagni dans une production d’étudiants du conservatoire d’Athènes.

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En 1941 elle chante son premier rôle professionnel avec le petit rôle de Béatrice dans Boccace de Franz von Suppé. En 1942, elle tient son premier grand rôle avec Tosca de Puccini.

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En 1944, elle interprète Léonore, du Fidelio de Beethoven.

En 1945, elle retourne aux États-Unis où elle retrouve son père. Elle passe des auditions au Metropolitan Opera de New York, où on lui propose de chanter madame Butterfly, en anglais. Elle refuse cette proposition, se trouvant trop grosse pour le rôle et ne souhaitant pas chanter en anglais. Après des auditions à Chicago, on lui propose le rôle de la Gioconda aux arènes de Vérone.

En Italie, Maria rencontre un industriel, Gianbattista Meneghini qui lui fait la cour et avec qui elle se marie en 1949.

Après la Gioconda, le chef Tulio Serafine lui propose le rôle d’Isolde.

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En 1948, elle enchaîne avec le rôle de Brünnhilde dans la Walkyrie à la Fenice de Venise. C’est pendant cette série de représentations qu’une cantatrice qui devait chanter Elvira des Puritains de Bellini tombe malade. On donne six jours à Maria pour apprendre le rôle et la remplacer !

Après avoir chanté dans à peu près toutes les maisons d’opéra d’Italie, Maria fait ses débuts à la Scala de Milan dans les Vêpres siciliennes (ou Aïda) de Verdi. Commence alors pour elle une collaboration avec les plus grands chefs et les plus grands metteurs en scène, avec notamment la Vestale de Spontini (1954), la Sonnambula de Bellini (1955), Anna Bolena de Donizetti (1957) et surtout La Traviata de Verdi en 1955.

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Au milieu des années ’50, elle se rend compte qu’elle est trop grosse pour interpréter les rôles de jeunes premières, et décide de perdre du poids. Elle perdra ainsi 36 kg en 2 ans, ce qui ne sera pas sans conséquence sur sa santé et sa technique vocale.

En 1956, Maria fait ses débuts au MET avec un de ses rôles fétiches, Norma.

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En 1957, elle rencontre le milliardaire grec Onassis et commence une « affaire » avec lui. Mais Onassis la quitte en 1968 pour se marier avec Jackie Kennedy, la veuve de l’ancien Potus (President of the United States). Les années Onassis verront un net ralentissement de sa carrière lyrique, mais après le mariage d’Onassis, elle remonte sur scène pour Tosca à Londres et Norma à Paris.

En 1964, elle enregistre encore Carmen de Bizet à Paris, rôle qu’elle n’avait jamais chanté sur scène.

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En 1973-1974, elle fait une dernière tournée, même si sa voix présente de plus en plus de signes de faiblesse.

Maria Callas meurt à Paris le 16 septembre 1976, à l’âge de 53 ans.

Pour beaucoup de gens, la Callas a préfiguré Bianca Castafiore, « le rossignol milanais », cette cantatrice que l’on trouve dans les aventures de Tintin, reporter de Hergé, avec son « grand air des bijoux », extrait du Faust de Gounod.

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Maria Callas, Mes opéras préférés, Mythologie

NABUCCO, de VERDI (1841)

Nabucco est un des premiers succès de Verdi. Achevé en 1841 et créé en 1842 à la Scala de Milan, son côté patriotique a fait de Verdi le porte-parole de la révolte contre l’occupant autrichien, le fameux chœur « Va pensiero » devenant vite un hymne pour les partisans de la liberté. Parmi les chanteuses de la création figurait Giuseppina Strepponi, qui deviendra plus tard la maîtresse de Giuseppe Verdi, puis sa femme.

Le pitch : Roméo et Juliette à Babylone. Ismaël, neveu du roi des Hébreux et Fenena, fille de Nabuchodonosor, roi de Babylone, s’aiment, mais les deux peuples sont en guerre.

Acte I : Dans le temple du roi Salomon, à Jérusalem. Alors que les troupes de Nabuchodonosor, le roi de Babylone, menacent la ville, les Hébreux supplient leur seigneur de leur venir en aide. Zaccaria, le grand prêtre, a pris en otage Fenena, la fille de Nabucco, et compte s’en servir pour faire la paix avec les Babyloniens.

Ismaël, le neveu du roi des Hébreux, vient annoncer que les Babyloniens arrivent et que rien ne semble pouvoir les arrêter. Zaccaria exhorte les Hébreux à aller les repousser.

Verdi Nabucco Come notte a sol fulgenteCliquez sur Zaccharia et les Hébreux

Ils sortent, laissant Ismaël et Fenena seuls. Fenena rappelle à Ismaël qu’elle l’avait fait libérer de Babylone. Les deux jeunes gens, qui s’aiment, s’apprêtent à prendre la fuite quand arrive Abigaïlle, qui prétend être une fille adultérine de Nabucco, avec une troupe de Babyloniens déguisés en Hébreux. Abigaïlle, qui est amoureuse d’Ismaël se dit prête à sauver les Hébreux s’il laisse tomber Fenena. (Trio : Io t’amava).

Verdi Nabucco Prode guerrier... Io t'amava !Cliquez sur Ismaël, Abigaïlle et Fenena

Nabucco est entré dans le temple sacré de Jérusalem et veut piller la ville. Zaccaria menace de tuer sa fille Fenena, mais Ismaël s’interpose et arrête son geste. Nabucco livre alors le temple à ses troupes et capture les Hébreux, qui maudissent Ismaël qui a trahi leur patrie en sauvant Fenena. (Quintette : « Mio furor no fui costrette »).

Verdi Nabucco Mio furor, non pi costrettoCliquez sur l’image

Acte II : Dans le palais de Babylone. Abigaïlle, qui se croyait la fille de Nabucco, découvre qu’il n’en est rien. Nabucco laisse le soin à sa fille Fenena de gouverner Babylone pendant son absence. Abigaïlle est furieuse, d’autant que Fenena fait libérer les Hébreux.

Verdi Nabucco Ben io t'invenniCliquez sur Abigaïlle

Ismaël est convoqué par les prêtres hébreux pour répondre de sa trahison mais Anna, la sœur de Zaccaria, prend sa défense et explique qu’il n’a pas sauvé la vie d’une infidèle, mais d’une Juive, car Fenena s’était convertie au judaïsme.

Verdi Nabucco Tu sul labbroCliquez sur Zaccaria

Abigaïlle arrive et demande la couronne à Fenena, mais Nabucco survient à son tour et s’en empare. Il commence par se moquer du dieu des Babyloniens, Belos, puis du dieu des Hébreux, en menaçant Zaccaria et les siens. Le dieu des Hébreux lui lance un éclair et sa couronne roule au sol. Nabucco devient fou alors que la couronne est prestement récupérée par Abigaïlle.

Acte III : Les jardins suspendus de Babylone. Abigaïlle siège sur le trône et le grand prêtre babylonien veut lui faire signer la condamnation à mort des Hébreux. Elle feint d’hésiter quand arrive Nabucco, le roi déchu. Abigaïlle se moque de lui, et lui demande d’apposer son sceau sur la condamnation des Hébreux, ce qu’il fait, signant par là la mort de sa propre fille Fenena. À Abigaïlle qui lui rappelle qu’elle aussi est sa fille, il lui déclare qu’elle n’est que la fille d’un esclave. Abigaïlle déchire le parchemin qui prouve sa basse extraction et demande aux gardes d’emmener le roi déchu, qui demande une dernière fois la grâce de sa fille Fenena. (Duo : « Di qual onta aggravarsi ».)

Verdi Nabucco Oh, di qual'onta aggravasiCliquez sur Nabucco

Sur les bords de l’Euphrate, les Hébreux pleurent leur patrie perdue (Chœur : « Va pensiero ».)

Verdi nabucco va pensieroCliquez sur le chœur des Hébreux se lamentant sur les bords de l’Euphrate

Zaccaria leur demande d’arrêter de pleurer et leur annonce que le Dieu d’Israël vaincra les idoles babyloniennes.

Acte IV : Dans le palais de Babylone. Nabucco sort d’un cauchemar et entend des cris dans la cour. Il va à la fenêtre et voit sa fille enchaînée. Il appelle alors le dieu d’Israël à l’aide, implorant son pardon. À ce moment, son fidèle Abdallo arrive avec des soldats. Il lui rend son épée royale et lui offre de reconquérir son trône.

Les Hébreux prisonniers traversent les jardins suspendus. Zaccaria exhorte Fenena à mourir en martyre. C’est alors qu’arrive Nabucco, qui ordonne de briser la statue de Belos. Celle-ci tombe miraculeusement toute seule et se brise. Nabucco libère les Hébreux et leur ordonne de construire un temple pour leur dieu.

Pendant que tous louent le grand Jéhovah, deux soldats arrivent avec Abigaïlle, qui s’est empoisonnée. Elle avoue sa faute et demande pardon avant de mourir. (Air : « Su me… morente… esanime… »). Zaccario adresse une prophétie à Nabucco : « en servant Jéhovah, tu deviendras le roi des rois ! »

Verdi Nabucco Su me morente, esanime...Cliquez sur Abigaïlle

(Source principale : les représentations des arènes de Vérone en 1981, et le DVD associé).

Agenda Ironique, Maria Callas, Poésie

EN RENTRANT DE L’ÉCOLE

Ce mois-ci, c’est Sabrina qui nous guide pour l’agenda Ironique. Le sujet en est :

Ce mois de septembre étant placé sous le signe de la rentrée scolaire, je vous propose donc de parler d’un souvenir d’école ! Alors, l’école au sens large, ça peut être l’école de Pennac, l’école buissonnière, l’école de la vie, l’école des fans (pourquoi pas) et même, soyons fous, l’école militaire, je ne suis pas sectaire. Ce souvenir sera réel, fictif, douloureux, joyeux, inventé, absurde, drôle ou impétueux, vous choisissez la forme qui vous sied pour nous le partager.Quelques petites contraintes bien sûr car sinon cela n’est pas amusant ! Il faudra pour raconter ce souvenir, incorporer quelques mots à retourner dans tous les sens : rapporteur / pion / colle / ligne / cour (ou cours ou court ou courre ) et rythme ! Ayant un passif dans l’éducation nationale (on a tous nos petits défauts), il faudra s’amuser à détourner au minimum un des fameux sigles qui composent ce joli jargon académique qui fait la joie des professeurs.

Et pour les plus téméraires, qui souhaitent du rab de devoirs, ajoutez à votre agenda cette petite phrase extraite de ma lecture du moment : « cela donnait le sentiment d’appartenir à une multitude à la fois statique et chatouilleuse » (ça vient de « Personne n’a peur des gens qui sourient » de Véronique Ovaldé).

Mais c’est tellement mieux esspliqué chez Sabrina, allez y voir !

Or donc, il me revient qu’étant enfant, ma petite sœur avait appris dans la cour de l’école une belle chanson, où il était question d’école, de lune et des étoiles, et de chemin de fer qui se promenait. Vous l’avez peut-être reconnue, il s’agissait du poème de Prévert, en Sortant de l’école, mis en musique par Kosma. J’ai demandé au grand rapporteur de la poésie ce qu’il disait, ce poème ? La réponse est dans les lignes suivantes :

En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmenés
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré

Honegger Pacific 231Cliquez sur l’image

Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés

Bizet Les Pêcheurs de perles Au fond du temple saintCliquez sur l’image

Puis au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon
Et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle d’un petit sous-marin
Plongeait au fond des mers
Pour chercher des oursins

Wagner Vaisseau fantôme ouverture KarajanCliquez sur le bateau à voiles

Puccini Butterfly Un bel di vedremo CallasCliquez sur la Japonaise

Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie du chemin de fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l’attraper
Mais nous sur notre chemin de fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêtée
Et le printemps nous a salués

Moussorgski Tableaux d'une Exposition la Cabane sur des pattes de pouleCliquez sur la maison qui fuyait (sur ses pattes de poule)

C’était lui le garde-barrière
Et il nous a bien remerciés
Et toutes les fleurs de toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tort et à travers
Sur la voie du chemin de fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer

Alors on est revenu à pied
À pied tout autour de la terre
À pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
À pied, à cheval, en voiture et en bateau à voiles

Messiaen Turangalila Symphonie - 5 - Joie du sang des étoilesCliquez sur la Joie du sang des étoiles

Peut-être à la lecture de cet article trouverez-vous que tout ceci appartient à une multitude à la fois statique et chatouilleuse, si c’était le cas, j’aurais bien de la chance. Et si un pion me lit et me désapprouve, par pitié, pas d’heure de colle !

Citations musicales :

Un grand chemin de fer : Honegger Pacific 231. Dans cet hymne à la modernité, Honegger épouse les rythmes de cette fameuse locomotive, alors que le SNCF (Syndicat National des Cancres en Folie) n’existait pas encore.

Ses îles parfumées : Bizet les Pêcheurs de perles.

un bateau à voiles : Wagner le Bateau fantôme.

Partant pour le Japon : Puccini Madama Butterfly « Un bel di vedremo ».

Une maison qui fuyait : Moussorgski les Tableaux d’une exposition « la cabane sur des pattes de poule ».

De la lune et des étoiles : Messiaen Turangalila Symphonie – 5 – Joie du sang des étoiles

Et si vous en voulez un peu plus, cliquez donc sur le bonus surprise mystère.

point-dinterrogationCliquez donc sur le bonus surprise mystère pour en avoir un peu plus

Compositrices, Divers, Maria Callas

ILS OU ELLES SONT ENTERRÉ(E)S AU PÈRE-LACHAISE – 1ère partie, au XIXe siècle

Parmi les lieux parisiens les plus visités par les touristes se trouve le cimetière du Père-Lachaise. Une des tombes les plus fréquentées est celle de Jim Morrison, le chanteur des Doors.

The Doors the EndCliquez sur la star fauchée dans la fleur de l’âge

Mais quels autres compositeurs ou compositrices sont enterré(e)s au Père-Lachaise ? Sans viser l’exhaustivité, en voici une petite liste.

André Grétry, le compositeur liégeois mort en 1813, y a sa tombe, même si son cœur repose dans le socle de sa statue, à Liège.

Nicolas Méhul, mort en 1817.

La compositrice de salon Sophie Gaïl est morte en 1819.

Gaïl N'est-ce pas d'elleCliquez sur les interprètes

Le compositeur révolutionnaire Gossec, mort en 1829, repose lui aussi au Père-Lachaise.

Gossec Marche lugubre 1790Cliquez sur la marche lugubre

François Boïeldieu (1834). Son cœur est à Rouen, au cimetière monumental.

Boïeldieu la Dame blanche Viens, gentille dameCliquez sur l’image

Vincenzo Bellini (1835). Bellini est mort à Puteaux et a été enterré au Père-Lachaise, mais il ne reste aujourd’hui qu’un cénotaphe, car sa dépouille a été transférée à Catane en 1876.

Bellini Norma Casta Diva FlemingCliquez sur la diva

Le Sueur, mort en 1837, a été un des professeurs de Berlioz ou d’Ambroise Thomas.

Le Sueur Messe du sacre de NapoléonCliquez sur l’image

Hippolyte Monpou (1841)

Cherubini (1842)

Cherubini Médée final CallasCliquez sur l’image

Chopin (1849)

Chopin Marche funèbreCliquez sur le pianiste

Gioacchino Rossini (1868). Rossini est mort à Passy et a été enterré au Père-Lachaise, mais il ne reste aujourd’hui qu’ un cénotaphe, car sa dépouille a été transférée à Florence en 1887.

rossini barbierCliquez sur le divo

D.F.E. Auber (1871)

amour sacré de la patrieCliquez sur le Manneken

Georges Bizet (1875)

Bizet les pêcheurs de perle je crois entendre encore GilmourCliquez sur la star du rock progressif

Louise Bertin (1877)

Gounod (Bertin) Si la mort est le butCliquez sur l’image

Édouard Lalo (1892)

Lalo Symphonie espagnoleCliquez sur le violoniste

Chausson (1899)

Chausson poème de l'amour et de la merCliquez sur l’image

Retrouvez ici la deuxième partie, avec les compositeurs et compositrices enterré(e)s aux XXe et XXIe siècles.

Agenda Ironique, littérature, Maria Callas

LA PASSE-MIROIR, de Christelle DABOS

Ce mois-ci, c’est chez moi que se tient l’Agenda Ironique. Les consignes sont les suivantes:

Le thème principal sera « ce qui se passe de l’autre côté du miroir ».

Comme contraintes supplémentaires, histoire de mettre un peu de sel dans votre récit, je vous demande de le saupoudrer d’un peu de coriandre et d’une pincée de poudre de perlimpinpin. Et puis, si vous pouviez placer un petit oxymore, ça me ferait plaisir tant j’adore cette figure de style.

Il n’y a pas d’autre contrainte, sinon celle de nous surprendre et de nous faire sourire. Votre texte pourra être un poème, une nouvelle, une recette de cuisine, une uchronie steam-punk… Ce que vous aurez envie d’écrire, en bref.

Je ne sais pas comment je fais, mais tout me ramène toujours à l’opéra. Alors que j’ai enfin commencé la série de la Passe-miroir, de Christelle DABOS, une passionnante uchronie steam-punk, et histoire de me purger un peu le cerveau de tous ces opéras, je tombe dès le premier chapitre sur un vieux gramophone où un disque rayé bégaye : « Si je… Si je… Si je… » avant que la soprano du disque ne proclame triomphalement « Si je t’aime, prends garde à toi ». Ça commence bien, m’exclamé-je alors en mon for intérieur !

Bizet Carmen habaneraCliquez sur l’image

L’héroïne de ce roman s’appelle Ophélie, comme l’Ophélie d’Hamlet (et de l’opéra d’Ambroise THOMAS) et entre au service d’une noble d’une autre famille, Dame Berenilde (dont le nom « sonne » comme Brünnehilde.)

Thomas Hamlet Des larmes de la nuitCliquez sur Ophélie

Un accord entre les deux familles veut qu’elle devienne l’épouse de Thorn, le neveu de Berenilde. Thorn a une demi-sœur, Freyja, qui devient vite l’ennemie d’Ophélie. Freia est un des personnages de l’Or du Rhin, c’est la déesse de la jeunesse qui assure l’immortalité aux dieux en leur faisant manger de la compote de pommes assaisonnée d’un zeste de coriandre et d’une pincée de poudre de perlimpinpin.

Une des scènes les plus importantes du tome I est le chapitre intitulé « l’Opéra », où Berenilde doit interpréter le rôle d’Isolde devant le chef tout puissant de ce monde.

Wagner Tristan und Isolde mort d'Isolde (Norman)Cliquez sur Brünnehilde chantant la mort d’Isolde

Tome II : Le journal de la cour s’appelle Le Nibelungen (et le directeur de ce journal s’appelle Tolstoï). Ophélie est mise sous la protection de personnages appelées Valkyries.

Wagner Die Walküre la chevauchée (MET 2019)Cliquez sur l’image

Un peu plus tard, il y a un conteur qui raconte l’histoire d’un nain qui forge une épée dans sa caverne, puis l’histoire du voyageur borgne qui modifie le destin de personnages. On se croirait dans du Wagner !

wagner walkyrie Leb wohlCliquez sur le voyageur borgne qui modifie le destin des personnages

Un peu plus tard encore, Berenilde chante dans son bain le dernier air d’opéra à la mode. Christelle Dabos ne nous précise toutefois pas s’il s’agit d’un air de l’occis Maure, Otello.

otello ave mariaCliquez sur Desdémone

Un lieu s’appelle le Clairdelune, comme la sonate de Beethoven du même nom.

Beethoven Sonate 14 Clair de lune Adagio sostenutoCliquez sur la sonate de Beethoven qui porte le même nom

Il y a un comte Harold, comme l’œuvre de Berlioz Harold en Italie inspirée par l’œuvre de Lord Byron.

Berlioz HArold en Italie marche des pélerinsCliquez sur Harold (en Italie)

Et à la toute fin du tome IV, on retrouve Bizet et sa Carmen, puisqu’on peut entendre :

L’oiseau que tu croyais surprendre

Battit de l’aile et s’envola

L’amour est loin, tu peux l’attendre

Tu ne l’attends plus, il est là.

Bizet Carmen Habanera (Callas)Cliquez sur Carmen Callas

(sources principales : les quatre volumes de la Passe miroir, de Christelle Dabos, éditions Gallimard, se trouvent chez Gallimard Jeunesse et en Folio).