Écrit en 1847, cet opéra est la première adaptation d’une pièce de SHAKESPEARE par VERDI. Son livret est de PIAVE et il a été créé à Florence cette même année 1847. Vu la place importante réservée au personnage de Lady Macbeth, on aurait presque pu appeler cet opéra Lady Macbeth, comme le fera un siècle plus tard CHOSTAKOVITCH avec son Lady Macbeth de Mzensk.
Acte I : Dans une forêt d’Écosse, des sorcières sont occupées à jeter leurs sorts sur les humains (Chœur des sorcières : « Che faceste »).

Macbeth et Banco, deux généraux du roi Duncan arrivent. Les sorcières saluent Macbeth du triple titre de thane (comte) de Glamys, thane de Caudore et roi d’Écosse. Puis elles prédisent à Banco une descendance royale. Des messagers du roi arrivent, et annoncent à Macbeth qu’il est devenu thane de Caudore. L’ancien thane ayant trahi, il a été destitué et le roi a donné son titre à Macbeth. La première prophétie s’est réalisée.
Dans son château, Lady Macbeth lit une lettre reçue de son mari, où il lui parle de la prophétie des sorcières. Quand on lui annonce que le roi arrive accompagné de Macbeth, elle sait que son mari doit tuer le roi pour prendre sa place sur le trône d’Écosse, ce qu’elle lui fait comprendre dès son arrivée au château. Celui-ci hésite, puis se résout à tuer Duncan. Quand il sort de la chambre du roi, Lady Macbeth prend le poignard et entre pour couvrir de sang les gardes et faire croire qu’ils sont coupables (Duo : « Fatal mia donna! »).
Au matin, MacDuff vient chercher le roi et découvre son corps sans vie. Tout le monde maudit l’assassin inconnu, y compris Macbeth et sa femme (Chœur et ensemble : « Schiudi, inferno »).
Acte II : Dans leur château, Macbeth et sa femme discutent. Malcolm, le fils du roi Duncan s’est exilé en Angleterre. Pour tous, cette fuite le rend coupable du meurtre de son père. Mais la prophétie dit que les fils de Banco prendront la succession. Ils décident alors de les supprimer et la reine se réjouit (Air : « La luce langue »).
Dans une forêt, près du château, une bande de sicaires guettent Banco et son fils, pour les assassiner, sur ordre de Macbeth. Banco, pris d’un sombre pressentiment, enjoint à son fils de prendre la fuite.
Dans la salle du château, tout est prêt pour le banquet. La foule acclame le nouveau couple royal (Air : « Si colmi il calice »). Un des sicaires s’approche et annonce à Macbeth qu’ils ont tué Banco, mais que son fils a pu s’enfuir. Macbeth prend place à table, mais il voit le spectre de Banco se dresser devant lui. Ses propos hallucinés donnent des soupçons à MacDuff et aux invités (Chœur et ensemble : « Biechi arcani »).
Cliquez sur la foule qui commence à se douter de quelque chose en observant Macbeth et Lady Macbeth
Acte III : Dans une grotte obscure, les sorcières préparent leur soupe infernale (Chœur : « Tre volte miagola la gatta »).
Macbeth paraît qui veut connaître son destin. D’abord, les sorcières font apparaître un premier spectre, qui lui dit de se méfier de MacDuff. Secundo celui d’un enfant, qui lui dit de ne rien craindre d’un homme non né d’une femme. Troisièmement le spectre d’un enfant couronné lui dit que sa fin viendra quand la forêt marchera. Macbeth veut savoir si le fils de Banco régnera, mais une succession de spectres défile et Macbeth s’évanouit. Survient Lady Macbeth à qui Macbeth révèle ses visions. Pour se venger de MacDuff qui a fui en Angleterre, ils décident de tuer sa famille.
Acte IV : À la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse, le peuple se désole (Chœur : « Patria oppressa »). Le fils de Duncan, Malcolm, arrive, suivi de soldats anglais. Il ordonne qu’on arrache des branches aux arbres de la forêt pour masquer leur avancée.
La nuit, dans le château de Macbeth. Un médecin et une comtesse attendent Lady Macbeth qui, somnambule, erre toutes les nuits dans les couloirs, et cherche à se laver les mains (Air : « Una macchia è qui tuttora »). Son manège et ses propos font comprendre sa culpabilité.
On prévient Macbeth de l’arrivée d’une armée, mais celui-ci, se croyant invincible de par la prophétie des sorcières, veut aller à sa rencontre. Mais on lui annonce que la forêt est en marche. MacDuff lui révèle qu’étant né avant terme, il n’est donc pas « né d’une femme ». Il tue Macbeth et est proclamé roi (Chœur : « Vittoria »).
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J’avais lu la pièce de Shakespeare, l’histoire est assez étonnante, dans le style fantastique et sanglant. J’ignorais que Verdi en avait tiré un opéra. Les différentes mises en scène me plaisent bien. Bonne soirée Jean-Louis !
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Macbeth n’est pas l’opéra le plus connu de Verdi. C’est un opéra (relativement) de jeunesse, mais il comporte de très belles pages.
Une version filmée mise en scène par Claude d’Anna existe (1987) (c’est grâce à ce film que j’ai découvert le Macbeth de Verdi) et parmi les solistes, il y a Shirley Verrett dont tu relevais l’autre jour qu’il était dommage qu’elle ne soit plus guère connue de nos jours.
Bonne journée, Marie-Anne.
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Oui, j’ai regardé cet extrait avec Shirley Verrett, j’aime décidément beaucoup sa voix et son charisme ! Bonne journée Jean-Louis 🙂
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