Dernier opéra de PUCCINI, inachevé à la mort du compositeur en 1924, Turandot est terminé par Franco ALFANO, à la demande du chef Arturo TOSCANINI, qui avait commencé à travailler à cette partition avant la mort de l’auteur. Il existe une autre version, celle complétée par Luciano BERIO en 2001. La lune tient une grande place dans cette œuvre, comparée qu’elle est à la tête tranchée des prétendants à la main de la princesse Turandot.
L’argument est inspiré d’une légende perse :
Acte I : Dans un Pékin antique et légendaire, un héraut annonce que la princesse Turandot n’acceptera de se marier qu’à un prince qui saura résoudre ses trois énigmes. Si un prétendant échoue, il aura la tête tranchée. Le dernier à avoir essayé, le prince de Perse, doit pour cela être décapité à la prochaine pleine lune. Dans la foule qui attend ce spectacle se cachent Timour, roi des Tartares en exil et aveugle, et Liu, son esclave qui l’accompagne. Un jeune homme le reconnaît, c’est Calaf, son fils. Timour lui apprend que, après sa défaite, Liu l’a secouru et soigné. La foule assoiffée de sang implore la lune (chœur : « Perché tarda la luna »). Quand le prince de Perse arrive, le peuple saisi par sa beauté demande sa grâce, mais Turandot, qui ne connaît pas la pitié, reste inflexible. Calaf, séduit par la beauté de Turandot, veut passer l’épreuve des trois énigmes. Timour, puis les trois ministres chinois, Pim, Pam et Poum, Ping, Pang et Pong tentent de l’en dissuader. Liu à son tour révèle son amour pour Calaf, mais en vain (Air : « Signore, ascolta ».)
Calaf s’avance et frappe le gong, signe qu’il demande à passer la redoutable épreuve.
Acte II : Ping, Pang et Pong, faisant le sinistre décompte des victimes de la princesse, se désolent de son comportement. Sans descendance, ce sera la fin de la dynastie royale et de la Chine. Ils souhaitent que Turandot rencontre enfin l’amour.
Sur la place de Pékin, devant le palais impérial, la foule s’est rassemblée pour assister à l’épreuve des énigmes. L’empereur tente une nouvelle fois de dissuader Calaf, qui par trois fois demande à affronter l’épreuve. Turandot paraît et révèle les raisons de sa rigueur : autrefois, un prince étranger s’est rendu coupable d’un crime envers son aïeule, et elle veut la venger la mort de son ancêtre (air : « In questa reggia ».)
Turandot énonce ses énigmes, mais Calaf répond à chaque fois, faisant croître la colère de Turandot. Quand Calaf a répondu aux trois énigmes, Turandot supplie son père de ne pas la forcer au mariage, mais l’empereur lui répond que c’est la loi. Calaf déclare alors qu’il n’obligera pas Turandot à se marier contre son gré. Il propose à son tour une énigme : si elle réussit à trouver son nom avant l’aube, il acceptera de mourir comme les prétendants précédents.
Acte III : Turandot a ordonné que nul ne dorme cette nuit, car il faut trouver le nom de l’inconnu (Chœur : Cosi commande Turandot). Calaf, sûr de lui, songe à sa princesse (Air : « Nessun dorma ».)
Ping, Pang et Pong vont le voir, le tentent avec des femmes ou des richesses et l’exhortent à fuir, mais Calaf reste, car seule Turandot l’intéresse. On amène Timour et Liu, qu’on a vu parler avec le prince la veille, pour les faire parler sous la torture. Liu déclare qu’elle est la seule à connaître le nom cherché. Intriguée, Turandot lui demande ce qui la fait résister. Liu répond que c’est l’amour. En se taisant, elle se condamne et lègue son amour à Turandot. Arrachant un poignard, elle se suicide (Air : « Tu che di gel sei cinta ».)
Timour et le peuple déplorent sa mort. Restés seuls, Calaf embrasse Turandot. La princesse reconnaît alors qu’elle l’aime, mais lui demande pourtant de quitter Pékin. Alors que l’aube va poindre, Calaf révèle son nom à Turandot, mettant ainsi sa vie entre ses mains.
Au matin, Turandot annonce à son père qu’elle connaît le nom de l’étranger : son nom est… Amour ! Calaf et Turandot s’embrassent.
(Petit clin d’œil : dans son roman le plus connu, Zazie dans le métro, Raymond QUENEAU a appelé un de ses personnages Turandot.)
Trop chouette ce post. Je ne connaissais pas trop Turandot mais il faudra absolument que j’aille voir cet opéra.
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Ah, il ne faut pas hésiter, si tu as l’occasion de le voir !
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Je connaissais le célèbre « Nessun dorma » par Pavarotti mais je suis également séduite par les autres airs … Très envie, du coup, de me procurer Turandot …
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Merci Marie-Anne.
N’hésite pas pour cet opéra, il est magnifique. Je ne peux évidemment pas tout mettre en vidéo, mais le duo Turandot – Calaf du 2e acte (les 3 questions de Turandot et les 3 réponses de Calaf) vaut également l’écoute !
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Je vais le commander dès ce soir. Merci Jean-Louis de me faire mieux connaître toutes ces oeuvres ! Bonne soirée 🙂
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Bonsoir Jean-Louis,
Je ne te vois plus dans mes notifications. Il va falloir que je paramètre tout cela.
Encore une découverte, pour un profane comme moi, c’est chose normale ☺️
Belle soirée
John
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Oui, c’est bizarre, en effet.
Je viens de vérifier, pour moi, tu es toujours parmi les abonnés, donc il n’y a pas de raison, a priori, pour que tu ne reçoives plus les notifications.
Peut-être en te désabonnant / réabonnant ?
Bonne soirée à toi aussi.
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Merci Jean-Louis,
Je me désabonne et le réabonne dans la foulée
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Tu verras dès demain si ça fonctionne. Pour une fois je ne respecterai pas le rythme d’un billet tous les 3 jours.
En effet, un billet consacré au 29 février ne peut paraître qu’un 29 février, et si je rate ce créneau, j’en repends pour 4 ans ! 😉
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Tu viens de me faire rire avec ton histoire du 29. Il fallait y penser. J’adore. J’espère que tu en parleras dans ton introduction. Ce serait vraiment pas mal. ☺️
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Héhéhé…
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