Écrivains, littérature, Théâtre

Alexandre OSTROVSKI (1823 – 1886)

On connaît peu en France le dramaturge Alexandre Nicolaïevitch OSTROVSKI. Pourtant, considéré comme le père du théâtre russe, auteur de plus de cinquante pièces où il décrit le milieu des marchands (avides) ou la cruauté des relations familiales, il est en Russie aussi célèbre que peut l’être un MOLIÈRE chez nous.

Après des études de droit, Ostrovski entre au tribunal de commerce de Moscou, ce qui lui permet de devenir familier avec l’univers des marchands.

Il publie sa première pièce, Tableau de famille, en 1847. Cette pièce qui décrit une faillite frauduleuse est interdite par la censure impériale. En 1851, il est poussé à démissionner du tribunal ce qui lui permet de se consacrer à temps plein à l’écriture.

En 1864, le jeune TCHAÏKOSVKI, encore au conservatoire, écrit une ouverture pour une de ses pièces, l’Orage (1859). L’œuvre ne sera publiée qu’après sa mort.

Tchaïkovski l'OrageCliquez sur l’image

Cherchant un sujet pour son premier opéra, il demande un livret sur l’Orage à OSTROVSKI, mais celui-ci l’ayant déjà promis à un autre compositeur, lui propose une autre de ses pièces, le Voïévode (ou Voïvode). En 1867, Tchaïkovski travaille sur le livret qu’Ostrovski lui a fourni. Devant le peu de succès rencontré, il détruit sa partition (qui a été reconstituée depuis d’après les fragments ou le matériel d’orchestre retrouvés.)

Tchaïkovsky le voïvodeCliquez sur l’image

Anton ARENSKI (1861 – 1906), un élève de RIMSKI-KORSAKOV écrira lui aussi un opéra, Un rêve sur la Volga (1888), d’après le Voïvode.

En 1873, Tchaïkovski (encore lui) écrit une musique de scène pour une autre de ses pièces, Snegourotchka, la fille des neiges. C’est à partir de cette même pièce que RIMSKY-KORSAKOV écrira son Snegourotchka en 1881.

Rimsky-Korsakov Snegourotchka scène finaleCliquez sur l’image

Une autre des œuvres d’Ostrovki, Ne vis pas comme tu veux, mais comme Dieu l’a ordonné a été adaptée à l’opéra sous le nom La puissance du mal (1871), mise en musique par SÉROV.

On retrouvera L’orage au siècle suivant avec son adaptation par JANACEK en 1921, sous le titre de Katia Kabanova.

Janacek Katia Kabanova FinalCliquez sur l’image

9 réflexions au sujet de “Alexandre OSTROVSKI (1823 – 1886)”

  1. J’ai regardé les deux dernières vidéos, c’est vraiment très beau. Et d’une grande tristesse aussi me semble-t-il. L’histoire de la fille des neiges a l’air très poétique, une sorte de conte. Merci de ces découvertes Jean-Louis ! Bonne soirée 🙂

    Aimé par 1 personne

    1. Bonsoir Marie-Anne.
      Oui, l’histoire de Snegourotchka est un conte. La fille de neige est la fille du bonhomme hiver, mais au printemps, elle tombe amoureuse d’un homme, et fond (littéralement) par amour !
      Quant à Katia Kabanova, c’est une histoire très dure, avec infanticide et suicide, mais la musique de Janacek est magnifique.
      Ces deux opéras feront bien sûr l’objet d’un billet un jour (j’ai déjà écrit les résumés des livrets dans mon livre, mais il faut que je les remette en forme pour le blog, et trouve les vidéos « qui vont bien » pour illustrer ces résumés !

      J’aime

  2. Je ne connais pas, mais alors pas du tout. Rentrée depuis peu, je prends seulement connaissance de ton billet. Je le relirai à tête reposée ( le soir, je n’imprime plus grand chose), et bien sûr, je me ferai un plaisir de découvrir les morceaux choisis ( je te fais confiance)
    Et donc, à bientôt. Et merci pour ce nouveau partage. En attendant, belle soirée à TOI.

    Aimé par 2 personnes

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s