Lorenzo da Ponte (Manuelo Conegliano) est né le 10 mars 1749 dans la province de Venise. Son père était d’origine juive, mais après la mort de sa femme, il se remarie avec une jeune catholique et change son nom et adopte celui de Da Ponte. Manuelo Conegliano devient donc Lorenzo Da Ponte.
Lorenzo entre au séminaire et est ordonné prêtre en 1773. Pourtant, après s’être installé à Venise, il mène une vie peu compatible avec la dignité de la prêtrise, et est condamné par les autorités.
En 1781, Da Ponte part à Vienne où il est nommé poète impérial par Joseph II, succédant ainsi à Métastase. Il écrit des livrets pour Salieri (adaptation du Tarare de Beaumarchais, sous le nom de Axur, Re d’Ormus).
Il a travaillé pour un autre compositeur important à son époque, l’Espagnol Martin y Soler, avec notamment una Cosa rara (1786) ou l’Arbre de Diane (l’Arbori di Diana). Cosi fan Tutte
S’il reste universellement connu aujourd’hui, c’est pour sa collaboration avec Mozart, puisqu’ils signeront ensemble les Noces de Figaro (1786), Don Giovanni (1787) et Cosi fan Tutte (1789).
Cosi fan Tutte avait été initialement écrit pour Salieri mais celui-ci, n’ayant pas le temps de mettre ce livret en musique, l’a proposé à Mozart.
Après la mort de Joseph II en 1790, Da Ponte se rend à Prague et à Dresde, où il retrouve son camarade Casanova, qu’il avait connu à Venise.
En 1792, son cosmopolitisme le mène à Londres où il écrit des livrets en italien pour le King’s Theatre.
En 1805, il fuit en Amérique avec sa femme pour échapper à ses créanciers où il tient différents commerces avant d’enseigner l’italien et sa littérature. Mais son goût pour l’opéra subsiste et en 1833, il cherche à monter un Opéra italien à New York, après avoir assuré la création américaine de Don Giovanni en 1826.
Sur la fin de sa vie, il écrit, tel Casanova, ses Mémoires.
Da Ponte meurt à New York le 17 août 1838, âgé de 89 ans.
Les librettistes avaient un rôle essentiel puisqu’ils donnaient la parole aux opéras. Da Ponte était exceptionnel.
Je leur consacrerai un article cet été.
Bon week-end Jean-Louis 🎶
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Et je l’attends, ton article !
Bon long ouikènde, Nemo ! 😀
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Che belle voci ! Celle d’ « Aspasia » est bellissima. Personnellement, je suis contente que Salieri se soit fait porter pâle pour « Cosi fan tutte ».
Grazie Jean-Louis ! J’ oublie trop souvent que dans les opéras, il y a quelqu’un en chair et en os qui a écrit les paroles.
Buona giornata !
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Eh oui, sans histoire, pas d’opéra !
C’est un peu aussi l’objet de mon blog qui, même s’il a gardé son titre initial de « Tout l’opéra (ou presque) » parle au moins autant de littérature que de musique.
C’est vrai que pour Anastasia, en écoute à l’aveugle, on pourrait attribuer cet air à Mozart !
Bon long ouikènde, Ana-Cristina ! 😀
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Merci pour ce partage
Je te souhaite un bon samedi 💗
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Un grand bonhomme donc cet Lorenzo DA PONTE .
Hier sur la 4. il y avait Don Giovanni par le Carib’opéra, Une production vraiment très chouette que je conseille complètement.
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