Histoire de l'opéra, Religion

LES LEÇONS DE TÉNÈBRES

Les leçons de Ténèbres correspondent à un genre musical très particulier, réservé aux trois jours précédant Pâques. Le texte biblique est tiré des Lamentations de Jérémie et évoque la destruction du temple de Jérusalem à cause des péchés d’Israël.

Même si ce genre a préexisté à la période baroque française, notamment en Italie, c’est en France et sous Louis XIV que ce genre s’est développé.

À l’origine, donc, on les chantait aux matines des trois jours précédents Pâques, mais sous Louis XIV, ces matines étant célébrées au milieu de la nuit, donc trop tard pour beaucoup de gens, on a pris l’habitude de les donner l’après-midi précédent, soit les mercredi, jeudi et vendredi saints.

Sur trois jours, chaque office comprend trois nocturnes qui comportent chacun trois psaumes, les lamentations étant chantées pendant le premier nocturne.

Ces leçons sont vite devenues un événement mondain de la cour du roi, pour devenir un style de musique typiquement français. En effet, pendant la semaine sainte, on ne pouvait pas donner de représentations théâtrales ou d’opéras. Les chanteurs et instrumentistes en vogue à l’époque se tournaient donc vers ces musiques religieuses. Pendant le déroulement de ces pièces, on éteignait les chandelles au fur et à mesure, et l’office se terminait donc dans le noir complet. Plutôt théâtral comme effet, non ?

Les principaux auteurs de Leçons de Ténèbres sont Michel LAMBERT, Sébastien BROSSARD, François COUPERIN, Marc-Antoine CHARPENTIER ou encore Michel-Richard DELALANDE.

(Source principale : Dictionnaire de la musique en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, sous la direction de Marcelle BENOIT, éditions Fayard, 1997)

Voici donc une petite sélection de leçons de Ténèbres.

Marc-Antoine Charpentier Réponse de la seconde leçon du Mercredy

Charpentier Deuxième leçon de Ténèbres du mercredi Tristis est anima meaCliquez sur l’image

Charpentier Troisème leçon de Ténèbres du mercredi

Sébastien Brossard Première leçon du Vendredy

Brossard Première leçon des mortsCliquez sur l’image

François Couperin Troisième leçon de Ténèbres à 2 voix

Couperin Troisème leçon de Ténèbres à 2 voixCliquez sur l’image

Michel Lambert Première leçon de Ténèbres du Jeudy

Lambert Première leçon de Ténèbres du Jeudi saint

Cliquez sur l’image

Michel-Richard Delalande Troisième leçon du Jeudy

Delalande Troisième leçon de Ténèbres du Jeudi saintCliquez sur l’image

Cliquez sur le bonus surprise si vous voulez encore des leçons de Ténèbres.

point-dinterrogationCliquez sur le bonus surprise si vous voulez plus de leçons de Ténèbres

Divers, Religion

ILS ONT ÉCRIT DES « MAGNIFICAT »

Le Magnificat, dans la liturgie chrétienne, est une des prières adressées à la Vierge Marie, avec l’Ave Maria et le Stabat Mater.

Le texte en est tiré de l’évangile selon Saint-Luc, et reprend les paroles de Marie quand elle a appris qu’elle attendait un enfant. « Magnificat » est le premier mot de l’expression « Magnificat anima mea Deum » (Mon âme loue le Seigneur).

En tant que chant liturgique il a inspiré bien des compositeurs à travers les âges.

À tout seigneur tout honneur, je commencerai par MONTEVERDI, le créateur du genre opéra, qui a introduit un Magnificat dans ses Vespro della beata Vergine (Vêpres de la bienheureuse Vierge Marie).

Monteverdi Vespro della beata Vergine MagnificatCliquez sur le Magnificat

Dans les années 1630, Monteverdi a eu un élève, Heinrich SCHÜTZ (1585 – 1672) (à mes oreilles, c’est le chaînon manquant entre Monteverdi et J.S. BACH) qui a écrit des Magnificat en langue allemande (Meine Seele erhebt den Herrn), dont celui-ci (que j’ai chanté il y a 35 ans, je m’en souviens comme si c’était hier.)

Schütz Magnificat SWV 426Cliquez sur le Magnificat

Poursuivons notre voyage dans le temps avec Bach (1685 – 1750) et son fameux Magnificat (1728 – 1731).

Bach (JS) MagnificatCliquez sur le Magnificat

De la même époque date celui de VIVALDI.

Vivaldi MagnificatCliquez sur le Magnificat

Contemporain de Bach et Vivaldi, le Bohème Jan Dismas ZELENKA (1679 – 1745), un de mes compositeurs baroques préférés, a lui aussi écrit des Magnificat.

Zelenka MagnificatCliquez sur le Magnificat

Le XIXe siècle semble avoir produit peu de Magnificat. Notons quand même celui d’Anton BRUCKNER ou celui de RACHMANINOV, extrait des Vêpres.

Rachmaninov MAgnificatCliquez sur le Magnificat

Le XXe siècle aussi nous procurera de très beaux Magnificat, tels ceux du Suisse Bernard REICHEL (1942),

Reichel MagnificatCliquez sur le Magnificat

du Belge Vic NEES (1980)

Nees MagnificatCliquez sur le Magnificat

ou celui d’Arvo Pärt (1989),

Pärt MagnificatCliquez sur le Magnificat

Et si vous en voulez encore, cliquez donc sur le Magnificat surprise.

Point d'interrogationCliquez sur le Magnificat surprise si vous en voulez encore

Et vous pouvez toujours retrouver d’autres chants consacrés à la vierge Marie avec l’article « Ils ou elles ont composé des Ave Maria« .

Cinéma, littérature, Mythologie, Religion

ZOROASTRE, ZARATHOUSTRA, ZARASTRO

Quel est le lien entre ces différents personnages, me demanderez-vous (peut-être) ? Eh bien, c’est l’incarnation d’un même symbole, celui du bien et de la lumière.

Zoroastre est un personnage issu de la mythologie perso-indienne, datant d’environ mille ans av. J.-C. On retrouve dans son nom les notions de « vieux » et de « chameau ». De là à le traduire par « vieux chameau », il y a un pas que je ne franchirai certainement pas. Je préfère retenir la racine S.TR. que l’on retrouve dans Ishtar, cette déesse babylonienne de l’amour et de la guerre associée à la planète Vénus, ou encore dans « astre » et « aster » (français et anglais).

À propos d’Ishtar, Vincent D’INDY (1851 – 1931) a écrit un poème symphonique relatant sa descente aux enfers pour rechercher son amant (ça ne vous dit rien ?). À chaque porte de l’enfer (il y en a sept), elle doit se dépouiller d’un bijou ou d’une pièce de vêtement (telle Salomé dans sa danse des sept voiles).

D'Indy IstarCliquez sur l’orchestre

Strausse Salomé Danse des 7 voilesCliquez sur Salomé et ses 7 voiles

Revenons à Zoroastre, qui a commencé comme prêtre dans la religion mazdéiste, la religion d’Ahura Mazda. Il aurait eu en songe la vision de Ahura Mazda, la divinité suprême, le dieu de la lumière. Dès lors, il prônera la venue du dieu de justice, l’abandon des anciennes religions barbares, et la consommation des boissons enivrantes. La religion mazdéiste est aussi connue sous le nom de zoroastrisme.

Le siècle des Lumières est celui qui a connu une ouverture de l’Occident à d’autres cultures, notamment orientales. On retrouve ainsi l’influence du zoroastrisme dans le conte philosophique Zadig (1747) de VOLTAIRE.

Deux ans plus tard, c’est Jean-Philippe RAMEAU qui écrit son opéra Zoroastre (1749), s’inspirant des concepts maçonniques de son époque, soit une lutte entre le mal et l’ombre représentée par Abramane, et le bien et la lumière représentée par Zoroastre.

Rameau Zoroastre Mille rayons brillantsCliquez sur l’image

Quelque quarante ans plus tard, on trouve un personnage du nom de Zarastro (Sarastro en français) dans l’opéra maçonnique la Flûte enchantée (1791) de MOZART. Dans cette œuvre qui voit l’opposition entre le bien / le mal ou la lumière / l’obscurité, Zarastro, Grand-prêtre d’Isis et Osiris, représente la lumière et il est gardien du disque solaire.

Mozart La Flûte enchantée O Isis und OsirisCliquez sur Zarastro

Au XIXe siècle, c’est NIETZSCHE qui s’empare du personnage de Zarathoustra, dans son Also spracht Zarathustra, (Ainsi parla Zarathoustra) (1885). Richard STRAUSS écrira dès 1896 le poème symphonique qui porte ce nom. On trouve au début de la partition cette citation du philosophe : « La musique a trop longtemps rêvé; nous voulons maintenant nous réveiller.  »

L’utilisation du début de ce poème symphonique par Stanley KUBRICK dans son film 2001, a Space odyssey (2001, l’Odyssée de l’espace), sorti en 1969, a contribué à ressortir cette œuvre d’un oubli où elle était quelque peu tombée.

Strauss zarathustra kubrick

À la demande de John Duff, qui m’a fait remarquer que je ne parlais pas de Zorro dans billet, voici en complément « Zorro est arrivé » (rappelons que s’il est tout de noir vêtu, Zorro représente le bien) :

Salvador Zorro est arrivéCliquez sur Henri Salvador

Compositeurs, littérature, Religion

POULENC MYSTIQUE

Je vous en parlais il n’y a guère, Francis POULENC a écrit un très beau Stabat Mater. Mais il a aussi écrit un Ave Maria, un Salve Regina, les liturgies à la Vierge noire (de Rocamadour), et encore, à la fin de sa vie, un Gloria.
Poulenc, ami des poètes et des peintres (APOLLINAIRE, ÉLUARD, Max JACOB, PICASSO) a commencé dans le Paris bohème des années 1920, mettant en musique les poèmes de ses amis. En 1936, il est frappé par la foi en voyant la statue de la Vierge noire de Rocamadour. Dès lors, il se consacrera aussi bien à l’écriture de musique religieuse que de musique profane.

En 1936, donc, il écrit les sublimes Litanies à la Vierge noire.

Cliquez sur l’image

En 1939, il publie les Quatre motets pour un temps de pénitence, destinés à être chantés pendant la semaine sainte.

Poulenc 4 motets pour un temps de pénitenceCliquez sur l’image

En 1941, c’est le Salve Regina.

Poulenc Salve ReginaCliquez sur la partition

En 1950, il publie son magnifique Stabat Mater.

Poulenc Stabat MaterCliquez sur l’image

En 1952, il écrit une nouvelle série de 4 motets, pour le temps de Noël cette fois :

Poulenc 4 motets pour le temps de Noël O magnum MysteriumCliquez sur la Maîtrise de RadioFrance

En 1959, c’est le majestueux Gloria et en 1961 les Sept Répons des ténèbres.

Poulenc GloriaCliquez sur l’image

En 1955, il porte à l’opéra Dialogues des Carmélites de Georges BERNANOS. Il y introduit un Ave Maria dans la scène où l’aumônier du couvent, chassé par la terreur révolutionnaire, vient de faire ses adieux aux religieuses. Il termine surtout son œuvre par un bouleversant Salve Regina, entonné par les sœurs qui s’avancent vers l’échafaud et se taisent, une à une.

Poulenc Dialogue des Carmélites Final et Salve ReginaCliquez sur la scène finale du dialogue des Carmélites

Divers, Religion

L’ASSOMPTION – 15 AOÛT

J’ai déjà consacré un billet il y a presque un an aux « Ave Maria » (Je vous salue Marie), cette prière que les catholiques font à la mère de Dieu pour lui demander d’intercéder pour le salut de leurs âmes auprès de Dieu.

L’assomption est une fête catholique célébrée le 15 août, en mémoire de la Vierge Marie, qui serait montée directement au Ciel, sans passer par la case « mort ».

Les cinq chants adressés à la Vierge Marie sont l’Ave Maria, le Magnificat, le Stabat Mater, le Regina Caeli et le Salve Regina.

Je vous propose de commencer par écouter une version grégorienne du Salve Regina (vers 1250) :

Grégorien Salve Regina

Le Magnificat est proclamé par Marie à Elisabeth sa cousine qu’elle vient aider dans les derniers mois de sa grossesse tardive du futur Jean le Baptiste, soit la Visitation. (Le texte latin peut se traduire par « Mon âme exalte le Seigneur ».) De très nombreux compositeurs ont écrit des Magnificats. J’ai une affection particulière pour le Magnificat allemand, (le Deutsche Magnificat) d’Heinrich SCHÜTZ (1585 – 1672) (une des toutes premières œuvres que j’ai eu l’occasion de chanter.)

Schütz Magnificat Meine Seele

Cliquez sur la partition

Les compositeurs classiques n’ont pas manqué de mettre en musique les prières adressées à la mère de Dieu, et ce dès MONTEVERDI avec ses Vespro della beata Vergine (1610).

Monteverdi Vespro della beata Vergine

Cliquez sur l’image

Trois siècles plus tard, BRITTEN a écrit A Hymn to the Virgin (1930).

Britten A Hymn to the Virgin

Cliquez sur l’image

Dans son opéra Jenufa (1893 – 1903), Janacek fait chanter à son héroïne, inquiète de ne pas voir son enfant à son réveil, une prière à la Vierge.

Janacek Jenufa Zdravas KralovnoCliquez sur Jenufa

Le Stabat Mater Dolorosa correspond au chant de déploration de Marie, en pleurs devant la croix où se trouve Jésus crucifié. Là aussi, de très nombreux compositeurs ont écrit des Stabat Mater, de PERGOLÈSE à POULENC en passant par VIVALDI, ou BONONCINI. Je publierai (un jour) un billet consacré uniquement aux Stabat Mater.

schubert-stabat-materCliquez sur l’image

Compositeurs, Religion

GOUNOD MYSTIQUE

Je n’ai pas insisté dans mon billet consacré à Charles GOUNOD sur le côté mystique de celui-ci. À la demande générale de l’un d’entre vous, voici donc un complément à ce billet.

Arrivé en 1839 à Rome avec son Grand Prix, il découvre les musiques de la chapelle Sixtine, notamment celle de PALESTRINA.

Palestrina O Magnum MysteriumCliquez sur le vitrail

Mais surtout, il fait la connaissance du Père LACORDAIRE, un brillant prédicateur, et sous son influence, il songe à devenir ecclésiastique. Dans cet état d’esprit, il écrit de la musique d’inspiration religieuse, notamment une Messe solennelle. En 1842, il quitte Rome pour Vienne, où il fait jouer son Requiem.

Il rentre à Paris en 1843 et pendant cinq ans, il n’écrit que de la musique religieuse. En 1848, il s’habille en ecclésiastique et se fait appeler l’abbé Gounod. Il assiste aux conférences de Lacordaire et suit des cours de théologie à Saint-Sulpice.

Gounod Ave Maria NormanCliquez sur l’image

Après son célébrissime Ave Maria de 1853, il compose en 1855 sa Messe de Sainte-Cécile.

Gounod messe de Sainte-CécileCliquez sur le disque

En 1878, épuisé par la composition de ses opéras, il retourne à Rome où il commence un opéra chrétien, Polyeucte.

Sur la fin de sa vie, il n’écrit plus que des œuvres d’inspiration religieuse telles Rédemption et Mors et Vita.

Il meurt en 1893, année où il écrit encore un Requiem (en Ut majeur) à la mémoire de son petit-fils.

Gounod requiem en Ut majeurCliquez sur l’image

Divers, Religion

ILS ONT ÉCRIT DES « AVE MARIA »

À ma maman, qui vient de nous quitter,

et qui a su transmettre l’amour de la musique à ses enfants.

Ave Maria est une prière de la religion catholique adressée à la Vierge Marie. De nombreux compositeurs l’ont mis en musique. Parmi eux, citons :

SCHUBERT dont l’Ave Maria est un « tube » de la musique classique

Schubert Ave MariaCliquez sur l’icône

Autre « tube », l’Ave Maria de GOUNOD, écrit d’après une pièce pour piano de J.S.BACH.

Gounod Ave MariaCliquez sur l’image

Dans son opéra Otello, VERDI fait chanter à la malheureuse Desdémone, victime de la jalousie d’Otello un Ave Maria avant que d’aller se coucher. Elle mourra dans son sommeil étranglée par son mari jaloux.

Verdi Ave MariaCliquez sur Desdémone

Moins connus sont les Ave Maria de DVORAK

dvorak ave mariaCliquez sur l’image

et de RACHMANINOV

Rachmaninoff Ave MariaCliquez sur l’image

Enfin, dans son Dialogue des Carmélites, POULENC nous gratifie d’un très bel Ave Maria.

Poulenc Dialogue des Carmélites METCliquez sur l’image

Et en préparant mon billet sur les compositeurs espagnols, j’ai découvert le superbe Ave Maria de MOMPOU.

Mompou Ave MariaCliquez sur l’image

Retrouvez d’autres chants liturgiques consacrés à la Vierge avec les Magnificat.

Divers, Histoire de l'opéra, Religion

ILS ONT ÉCRIT DES REQUIEMS

Musique funèbre, messe des morts, le Requiem est une forme musicale prisée des compositeurs (ils en ont écrit plus de mille). Parmi eux, les compositeurs d’opéras ne se sont pas privés pour écrire des requiems, comme celui archiconnu de MOZART.

Basés, notamment, sur le très ancien thème grégorien (XIIIe siècle) Dies Irae, Dies illa, les requiems ont vocation à faire peur de l’enfer à ceux qui restent.

Grégorien Dies IraeCliquez sur l’image

Je vous propose ici quelques requiems écrits par des compositeurs d’opéras.

À la mort de BELLINI en 1835, son rival et ami DONIZETTI écrit un requiem à sa mémoire.

Donizetti Requiem dies iraeCliquez sur l’image

En 1837 BERLIOZ écrit sa Grande messe des morts pour l’exécution de laquelle il rêvait de moyens pléthoriques, 200 instrumentistes et 500 ou 600 choristes.

Berlioz requiem tuba mirumCliquez sur l’image

Le requiem de VERDI (1874) est également très théâtral.

Verdi Requiem tuba mirumCliquez sur les trompettistes du jugement dernier

Parmi les requiems devenus classiques, j’ai un gros faible pour le requiem allemand de BRAHMS, avec son ostinato de timbales, et j’en profite pour citer ici ce musicien qui, n’ayant pas composé d’opéra, trouve rarement sa place sur ce blog.

Brahms RequiemCliquez sur l’image

Le requiem de DVORAK date de 1890.

Dvorak requiem

Gabriel FAURÉ, l’auteur de Pénélope, a écrit en 1888 un requiem à la mémoire de sa mère qui, tout en douceur, est à l’opposé de ceux de Berlioz et Verdi. Encore une de mes œuvres préférées, peut-être  parce que c’est la première que j’ai eu l’occasion de chanter.

Fauré Requiem IntroïtCliquez sur l’image

Le War Requiem (1962) de BRITTEN n’est pas une messe des morts. Il s’agit d’une œuvre à double chœur et double orchestre où alternent les parties liturgiques « classiques » et une mise en musique d’un poème d’OWEN, faisant dialoguer entre eux deux soldats morts pendant la guerre de 14 – 18 et dénonçant l’absurdité des guerres.

Britten War Requiem SanctusCliquez sur l’image

Deux ans plus tard, c’est le français Olivier MESSIAEN qui compose un requiem à la mémoire des morts des deux guerres mondiales, son Et expecto resurrectionem mortuorum (et j’attends la résurrection des morts).

messiaen et exspecto resurrectionem mortuorum

J’aurais voulu aussi vous parler de GOUNODSAINT-SAËNS ou DVORAK, mais ce billet aurait pris trop d’ampleur. Je me réserve de parler de leurs requiems dans les billets que j’écrirai à leur sujet.