L’opéra est né entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe, dans une période de bouillonnement culturel en Europe qui a vu la naissance du théâtre moderne avec SHAKESPEARE ou du roman moderne avec le Don Quichotte de CERVANTES.
À Florence se réunissait un cénacle d’intellectuels, dont Vincenzo GALILEI (le père de l’autre), cénacle qui voulait redonner à la musique sa prééminence sur d’autres formes d’art, dont la poésie.
En 1600, à l’occasion du mariage d’HENRY IV et de Marie de MÉDICIS fut donnée à Florence une représentation d’un genre nouveau, les Euridice de PERI et CACCINI.
De retour à Mantoue, le duc qui faisait partie des invités de Florence demanda à MONTEVERDI, son musicien de cour, un spectacle qui pourrait rivaliser avec celui des Médicis. Eh oui, déjà à l’époque l’envie d’en mettre plein la vue à ses amis guidait les choix esthétiques. Monteverdi s’exécutera en 1607 avec l’Orfeo, favola in musica (fable en musique).
En Allemagne, SCHÜTZ écrit un opéra, Daphné (1627), qui est malheureusement perdu. La guerre de Trente Ans a toutefois empêché le développement d’un art scénique comme en France ou en Italie.
Ce nouveau genre connaît très vite un grand succès, et dès le milieu du XVIIe siècle, des foyers d’opéra s’ouvrent à Venise, à Rome, à Naples ou à Milan.
C’est MAZARIN qui introduit l’opéra en France avec une représentation de l’Orfeo de ROSSI en 1647. Pour le mariage de Louis XIV en 1660, il commande un opéra à l’Italien CAVALLI, Ercole amante (Hercule amoureux), mais des problèmes techniques, notamment le théâtre qui devait être construit à cette occasion ayant pris du retard, c’est une autre œuvre de Cavalli qui est montée, Serse (Xerxès).
Quelques années plus tard, un autre Italien venu à la cour comme maître de ballet prendra les rênes de la musique en France: LULLY qui écrira des tragédies lyriques sur des poèmes de QUINAULT et des comédies-ballet avec MOLIÈRE.
À la même époque en Angleterre, PURCELL essaie d’acclimater le genre à la langue anglaise avec ses semi-opéras (King Arthur, Didon et Énée), mais ce genre périclitera après sa mort en 1695.
Dès lors, et pour plus de deux siècles, pratiquement tout l’opéra en Europe sera chanté soit en italien, soit en français.
Ne manquez pas la suite dans Histoire de l’opéra – les années 1700.
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