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Jean COCTEAU (1888 – 1963) – DEUXIÈME PARTIE

Poursuivons les aventures musicales de Jean COCTEAU, commencées dans la première partie qui lui a été consacrée.

En 1927, il renoue avec STRAVINSKY pour qui il écrit l’opéra Oedipus Rex. Cette même année, il donne le titre Opéra à un recueil de ses poèmes (écrits sous l’influence de l’opium.)

Stravinsky Oedipus RexCliquez sur l’image et écoutez Cocteau nous présenter sa pièce

En 1929, il compose une pièce, La voix humaine, qui deviendra un opéra en 1959 avec une musique de Poulenc (et aussi un film de ROSSELLINI.) 1929 est aussi l’année d’écriture de la pièce Les Enfants terribles.

En 1930, il tourne un film surréaliste, Le sang d’un poète, exact contemporain de L’âge d’or de Luis BUNUEL (et commandé par le même mécène, le vicomte de Noailles.) La musique en est de Georges Auric. Il écrit une Cantate pour un jeune prince russe arrivé à Paris, Igor MARKÉVITCH (qui de nos jours est plus connu pour sa carrière de chef d’orchestre.)

Auric Le Sang d'un poèteCliquez sur l’image

En 1933 il écrit la pièce la Machine infernale, une nouvelle adaptation pour le théâtre du mythe d’Œdipe.

En 1934, c’est Blancharmure, préfiguration des Chevaliers de la Table ronde, pour laquelle Markevitch voulait écrire la musique.

En 1938, il écrit la pièce Les Parents terribles dont il fera un film en 1948.

Pendant la guerre, Cocteau est la cible de la presse collabo. Ainsi en 1941, L.F. CÉLINE appelle, dans le journal Je suis partout, à la liquidation pure et simple du « décadent » COCTEAU, au nom supérieur de la préservation de la « race ».

1943 est l’année de la création à la Comédie française de sa pièce Renaud et Armide, d’après la Jérusalem délivrée du Tasse.

En 1944, c’est l’Aigle à deux têtes, avec une musique d’Auric (création en 1946.) Cette pièce fera l’objet d’un film en 1948 avec les mêmes acteurs (Jean MARAIS, Edwige FEUILLÈRE).

Cocteau se tourne alors vers le cinéma, avec La belle et la bête (1945), avant que d’adapter le mythe fondateur de l’opéra avec Orphée en 1950.

En 1950, il écrit l’argument d’un ballet commandé par Auric pour l’Opéra : Phèdre.

Auric PhèdreCliquez sur l’image

En 1955, lui qui avait eu tant de mal à se faire jouer à la Comédie française entre à l’Académie française.

En 1959, la Voix humaine, mise en musique par Poulenc, entre au répertoire de l’Opéra-comique. ZEFFIRELLI met en scène le Poète et sa Muse, avec une musique de MENOTTI.

Poulenc La Voix humaineCliquez sur la Voix

En 1960, après la mort de Paul FORT, il reçoit le titre de Prince des poètes, titre qu’avaient porté avant lui notamment VERLAINE et MALLARMÉ.

Cocteau meurt en 1963, le même jour qu’Édith PIAF.

14 réflexions au sujet de “Jean COCTEAU (1888 – 1963) – DEUXIÈME PARTIE”

  1. Ah, je ne savais pas que Cocteau était mort le même jour qu’Edith Piaf. Ni que le titre de  » Prince des poètes » avait existé. Et, d’ailleurs, plein d’autres choses que j’apprends.
    Pas eu le temps de visionner les vidéos. Il se fait tard. L’heure de dormir, demain école.
    Merci à toi.

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  2. J’avais eu la chance de voir « la voix humaine » au théâtre, il y a longtemps, j’avais trouvé cette pièce très émouvante … un monologue de femme au téléphone avec son amant qui veut la quitter … impressionnant !
    « La belle et la Bête » est un des plus beaux films que je connaisse !
    Merci Jean-Louis pour ce billet très passionnant 🙂

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    1. J’ai vu la version « opéra » de la voix humaine il y a deux ans au Palais GARNIER avec Barbara HANNIGAN dans le rôle titre.
      Même si le texte a vieilli (les difficultés d’avoir la liaison téléphonique…), la cantactrice y était bouleversante !
      Bonne journée à toi, Marie-Anne.

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      1. Dramatiquement parlant, à l’époque ou Jean COCTEAU a écrit son drame, c’était parfait !
        C’est juste que quelques répliques m’ont semblées bien vieillies. Et c’est toute la force de la cantactrice que de faire ressortir toute l’émotion contenue dans ce texte !

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    1. Je n’ai jamais vu Oedipus Rex sur scène, mais j’ai vu Iolanta à l’opéra Garnier, couplé avec le ballet Casse Noisettes.
      Et puisque nous parlions récemment du Songe d’une nuit d’été de Britten, j’ai vu la première de la production de l’Opéra de Lille vendredi dernier.
      C’est un des plus beaux spectacles lyriques que j’ai vu depuis des années !

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