Compositrices

Hélène de MONTGEROULT (1764-1836)

Hélène de Nervo est née à Lyon le 2 mars 1764. Issue d’une famille de la noblesse, elle passe une partie de sa jeunesse à Paris où elle étudie le piano. Élève très douée, son professeur déclare qu’il n’a plus rien à lui apprendre alors qu’Hélène n’a encore que treize ans.

Hélène a l’occasion d’exercer ses talents de pianiste dans le « bureau d’esprit » (le salon) de son père, ainsi que dans les salons de la peintre Elisabeth Vigée-Lebrun ou de l’écrivaine madame de Staël.

En 1784, elle se marie avec le marquis de Montgeroult et, en 1785, elle fait la connaissance du violoniste Viotti.

En 1793, son mari est nommé ambassadeur à Naples, mais sur le chemin de cette ville, la famille est attaquée et ils sont faits prisonniers par les Autrichiens. Le marquis de Montgeroult meurt en prison.

De retour à Paris, Hélène passe devant le Comité de salut public, et elle sauve sa tête en improvisant au piano sur l’air de la Marseillaise.

Début 1795, Hélène de Montgeroult a un fils que le père, Charles-Antoine Hys, reconnaît par son mariage avec la marquise en 1797.

En 1795, à la création du conservatoire de musique de Paris, Hélène de Montgeroult est nommée professeur de la classe pour hommes de piano-forte. C’est aussi l’année de parution de ses trois premières sonates pour piano. Dans son enseignement, elle est une des rares personnes à étudier et faire étudier encore les œuvres de Jean-Sébastien Bach, mort en 1750.

En 1800 paraissent les trois sonates de l’opus 2.

Cliquez sur la sonate op 2 n° 3

En 1806, elle publie Six nocturnes pour chant et piano, sur des textes de Métastase.

Cliquez sur l’aria de la sonate op 5 n 2
Cliquez sur l’allegro de la 9e sonate

En 1812, elle achève son grand œuvre, son Cours complet pour l’enseignement du forte-piano, avec ses cent quatorze études pour piano, préfigurant celles de Chopin quelques années plus tard. Le cours sera publié en 1820.

Cliquez sur l’étude n° 62
Cliquez sur l’étude n° 111

Hélène de Montgeroult, qui n’a jamais joué pour le grand public, joue pour ses amis dans l’intimité de son salon, dans le cadre des « lundis de madame de Montgeroult ».

En 1820, elle se marie à nouveau avec le comte de Charnage, qui mourra en 1826.

En 1834, Hélène a des problèmes de santé et elle quitte Paris pour s’installer en Italie. C’est à Florence qu’Hélène de Montgeroult meurt le 20 mai 1836, à l’âge de 72 ans.

En 1836, Schumann comme Chopin avaient 26 ans et on peut penser, on peut entendre, que les compositions d’Hélène de Montgeroult ont exercé une influence sur eux. On peut donc considérer qu’elle a bâti un pont entre J.-S. Bach et les romantiques.

(Source principale : ce podcast de France Musique

À lire : Jérôme Dorival : Hélène de Montgeroult – la marquise et la Marseillaise, éditions Symétrie, 2006.

Jérôme Dorival : Hélène de Montgeroult – le génie d’une compositrice, éditions Symétrie, 2024.)

Compositrices

ALMA MAHLER (1879-1964)

Alma Schindler naît à Vienne le 31 août 1879.

Fille d’un peintre et d’une cantatrice, Alma grandit dans le milieu artistique viennois de la fin du XIXe siècle. Tout naturellement, elle suit des études artistiques, devenant amie du peintre Gustav Klimt, qui fait d’elle plusieurs portraits.

Dans un autre domaine, elle étudie la musique auprès d’Alexandre von Zemlinsky, qui tombe amoureux d’elle. Alma ne veut pas de cet amour, ce qui marquera Alexandre. On trouve probablement une trace de cet amour malheureux dans son opéra Le Nain (Der Zwerg), où le héros est nain difforme offert à une princesse pour son anniversaire (Zemlinsky était petit et laid). La princesse joue avec son cadeau en lui faisant croire qu’elle l’aime puis, quand elle en a assez de son jouet, le rejette en lui dévoilant sa difformité, ce qui lui brise le cœur.

Cliquez sur le nain

En 1902, Alma Mahler se marie avec le compositeur et chef d’orchestre Gustav Mahler, qui spécifie par contrat que par ce mariage, Alma doit renoncer à la composition. Elle se résout donc à devenir une bonne maîtresse de maison au service de son seigneur et maître, mais l’ennui de cette vie bien rangée la prend vite. Le couple aura deux filles, Marie et Anna. Marie meurt à l’âge de 5 ans. Alma entretient une liaison avec l’architecte Walter Gropius, ce qui perturbe Gustav, qui en parle avec son ami Siegmund Freud. C’est peut-être ce dernier qui lui suggère de laisser un peu de liberté créatrice à sa femme. Gustav l’encourage dès lors à composer et fait paraître un premier recueil de ses lieder en 1910.

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Après la mort de Gustav en 1911, Alma entretient une liaison avec le peintre Oscar Kokoshka, qui fait plusieurs portraits d’elle.

En 1915, Alma se marie avec Walter Gropius. Elle fait paraître un second recueil de lieder.

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En 1916, le couple a une petite fille, Manon. En 1924, Alma fait paraître un troisième recueil de lieder.

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En 1934, Manon meurt de la poliomyélite à l’âge de 18 ans. C’est en souvenir de Manon qu’Alban Berg écrira son Concerto à la mémoire d’un ange. Le couple divorce à la fin de la Première Guerre mondiale et Alma se remarie avec l’écrivain Franz Werfel en 1929.

Cliquez sur le concerto à la mémoire de Manon

Comme beaucoup d’autres, le couple doit fuir l’Europe à la fin des années 1930, et c’est à New York qu’Alma meurt le 11 décembre 1964, à l’âge de 85 ans.

(Source principale : l’Encyclopedia Universalis.)

Retrouvez ici la vie d’Alma Mahler par La Boîte à pépites.

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Compositrices

CAMILLE PÉPIN (née en 1990)

Camille Pépin naît le 17 novembre 1990 à Amiens.

Elle commence le piano à l’âge de 6 ans, puis étudie au Conservatoire d’Amiens avant d’aller à Paris et d’intégrer le Conservatoire national supérieur de musique et de danse, où elle obtient cinq premiers prix en orchestration, analyse, harmonie, contrepoint et fugue et formes après avoir étudié notamment auprès de Guillaume Connesson, Marc-André Dalbavie et Thierry Escaich.

En 2015, Camille Pépin écrit Vajrayana et obtient le Grand prix SACEM Musique Symphonique jeune compositeur.

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En 2016, elle écrit en hommage à Dutilleux Sonnets sur des poèmes de Baudelaire, pour quatuor et voix.

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En 2017, Camille Pépin écrit Indra pour violon et piano en hommage à Lili Boulanger, une commande du festival Présences féminines et reçoit le prix encouragement musique de l’Académie des Beaux-Arts.

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En 2018, elle compose la Source d’Yggdrasil pour orchestre.

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En 2019, Camille Pépin compose Laniakea (paradis céleste incommensurable), vaste fresque pour orchestre, du nom hawaïen d’un superamas de galaxies.

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En 2020, elle est élue « Compositrice de l’année » aux Victoires de la musique classique pour son œuvre The Sound of Trees (2019).

Concernée par les effets du réchauffement climatique, elle compose Pluie, larmes de la Terre en 2022, Iridescence – glace en 2023 et Appels en 2025.

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Dans Les Eaux célestes (2022), qui s’inspire d’une ancienne légende chinoise, Camille Pépin explore la spatialisation et les couleurs que lui inspire la nature.

En 2023, elle écrit Le Sommeil a pris ton empreinte, un concerto pour violon et orchestre et en 2024 Ce que raconte le vent, un concerto pour flûte, harpe et orchestre.

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En 2024, Camille Pépin obtient le Grand prix SACEM de la musique classique contemporaine.

(Source principale, le site officiel de Camille Pépin, que je vous encourage vivement à visiter : https://www.camillepepin.com/about )

Compositrices

QUELQUES CHŒURS ÉCRITS PAR DES FEMMES

Vous êtes chef de chœur et vous voulez renouveler votre répertoire ? Voici pour vous une petite sélection de chœurs écrits par des femmes, qui valent largement les chœurs écrits par des hommes.

Vous êtes choriste ? Faites donc suivre cette liste à votre chef de chœur !

Hildegarde von Bingen : Ordo virtutum.

Cliquez sur Ordo virtutum

Barbara Strozzi : Premier livre de madrigaux.

Cliquez sur le 1er livre de madrigaux

Elisabeth Jacquet de la Guerre : Sémélé.

Cliquez sur Sémélé

Fanny Mendelssohn : Scène du deuxième Faust.

Cliquez sur la scène du Faust II

Clara Schumann : Abendfeier in Venedig.

Cliquez sur Abendfeier in Venedig

Clémence de Grandval : Messe.

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Mel Bonis : Le Cantique de Jean Racine.

smyth : Cliquez sur le Cantique de Jean Racine

Ethel Smyth : La Marche des femmes.

Cliquez sur la suffragette

Lili Boulanger : Hymne au soleil.

Cliquez sur l’hymne au soleil

Sophie Lacaze : O Sapientia.

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Compositrices, Divers

LES ANNIVERSAIRES DE 2025 – 1 – LES COMPOSITEURS ET LES COMPOSITRICES

Après les anniversaires de 2024, voyons quels anniversaires nous pourrons célébrer en 2025 (ou quelques événements que nous pourrons commémorer). Comme pour 2024, devant l’abondance de dates à commémorer, j’ai décidé de faire cette présentation en trois parties. Les « compositeurs et les compositrices » puis « les opéras« , puis encore « les œuvres que c’est pas de l’opéra« .

Il y a 300 ans le 24 octobre disparaissait Alessandro Scarlatti (1660–1725).

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Il y a 250 ans naissait, le 7 décembre, François-Adrien Boïeldieu.

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Il y a 200 ans disparaissait, le 7 mai, Antonio Salieri (1750-1825).

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C’était aussi le cas de son « frère jumeau », comme on l’appelait à l’époque, Arnoldo Poivrieri (1755-1825), mort le 1er avril.

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Toujours en 1825, mais le 25 octobre, naissait Johann Strauss II.

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Il y a 200 ans disparaissait, le 31 mai, Louise Farrenc.

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Trois jours plus tard, c’est son collègue Georges Bizet (1838–1875) qui disparaissait.

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Maurice Ravel (1875-1937), lui, a eu la bonne idée de naître le 7 mars, quatre jours après la création de Carmen de Bizet.

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Il y a 100 ans, le 26 mars 1925, naissait Pierre Boulez (1925-2016).

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Enfin, il y a 50 ans, le 9 août, disparaissait Dimitri Chostakovitch (1906–1975).

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Compositrices, Divers

LA SOLUCE DU CALENDRIER DE L’AVENT 2024

Voici le récapitulatif de mon calendrier de l’avent 2024, consacré aux compositrices :

Le 2 décembre : Hildegarde von Bingen, O Vis eternitatis.

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Le 3 décembre : Francesca Caccini, La liberazione di Ruggerio dall’isola d’Alcina « Ahi, Melissa ».

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Le 4 décembre : Barbara Strozzi, « Che si puo fare ».

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Le 5 décembre : Elisabeth Jacquet de la Guerre, Le Sommeil d’Ulysse, « La Tempête ».

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Le 6 décembre : Louise Farrenc, Sextuor.

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Le 7 décembre : Louise Bertin, Esmeralda, « Air des cloches ».

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Le 9 décembre : Fanny Mendelssohn Trio avec piano.

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Le 10 décembre : Clara Schumann, Abendfeier in Venedig.

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Le 11 décembre : Pauline Viardot, La chanson du pêcheur.

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Le 12 décembre : Clémence de Grandval, Mazeppa.

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Le 13 décembre : Augusta Holmès, Roland furieux.

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Le 14 décembre : Mel Bonis, Ave Maria.

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Le 16 décembre : Ethel Smyth, La Marche des femmes.

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Le 17 décembre : Germaine Tailleferre, Adagio.

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Le 18 décembre : Lili Boulanger, Du Fond de l’abîme.

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Le 19 décembre : Isabelle Aboulker, Douce et Barbe-Bleue.

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Le 20 décembre : Claire Renard, Orimita.

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Le 21 décembre : Kaija Saariaho, L’Amour de loin.

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Le 23 décembre : Zelda Ocarina, Symphony of the Goddesses.

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Le 24 décembre : Sophie Lacaze, O Sapientia.

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Et pour le 25 décembre, un bonus surprise mystère :

Vous ne croyez quand même pas que je vais vous dire ce qu’est le bonus surprise mystère ?
Compositrices

BETSY JOLAS, née en 1926

Betsy Jolas naît le 5 août 1926 à Paris.

À l’âge de 14 ans, Betsy part aux États-Unis avec sa famille. En 1946, elle retourne en France et s’inscrit au Conservatoire de Paris, où elle a comme professeurs Darius Milhaud et Olivier Messiaen.

Son travail musical porte beaucoup sur la voix. Ainsi en 1961 sa cantate L’Œil égaré dans les plis d’obéissance du vent, d’après Victor Hugo en 1961 ou en 1964 son Quatuor II pour soprano colorature, violon alto et violoncelle, où la voix est considérée comme un instrument à cordes comme les autres.

Cliquez sur quatuor à cordes
Cliquez sur le Caprice à une voix

Un autre centre d’intérêt pour Betsy Jolas est sa recherche sur l’équilibre des formes instrumentales. Points d’aube, pour alto solo et treize instruments à vent, date de 1968. Le Trio « Les Heures », pour trio à cordes, de 1991 et Wanderlied, pour violoncelle solo et petit ensemble instrumental date de 2003.

Cliquez sur Wanderlied
Cliquez sur les Onze lieder pour trompette et orchestre de chambre

Autre exemple de son souci de la jouabilité de sa musique avec A little Summer Suite (2015). Pour cette commande de l’Orchestre philharmonique de Berlin, Betsy Jolas a précisé que, pour honorer cette commande, elle a voulu faire plaisir aux instrumentistes et ainsi écrit beaucoup de solos permettant à ceux-ci de briller.

Cliquez sur la petite suite d’été

En ce qui concerne l’opéra, elle écrit en 1975 Le Pavillon au bord de la rivière, et en 1986 Le Cyclope.

En 1995, elle revient à l’opéra avec Schliemann, sur le découvreur de la ville de Troie. En 2013, elle écrit une nouvelle version de cette œuvre : Iliade l’amour.

Outre sa carrière de compositrice, Betsy Jolas a aussi enseigné l’analyse et la composition, à Yale et à Harvard aux États-Unis, et au Conservatoire de Paris où elle succède à Messiaen.

Betsy Jolas est titulaire de nombreux grands prix internationaux, et en 1982, la SACEM récompense son travail par son grand prix de la SACEM. Betsy Jolas est également commandeure dans l’ordre de la Légion d’honneur (2021)

(Source principale : la fiche biographique de la Philharmonie de Paris).

Compositrices, Fables de la Fontaine

Isabelle ABOULKER (née en 1938)

Isabelle Aboulker est née à Boulogne-Billancourt le 23 octobre 1938. Son père, Marcel Aboulker, était cinéaste et écrivain, et lui transmet très tôt le goût de la littérature. Sa mère, Henriette Février, était la fille du compositeur Henry Février, et la sœur du pianiste légendaire Jacques Février.

Isabelle suit des études d’écriture et d’accompagnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. C’est là qu’elle rencontre Edmond Rosenfeld, qui deviendra son mari. En 1959, Isabelle interrompt ses études auprès de Maurice Duruflé pour s’occuper de son premier fils, David. En 1963, elle obtient le premier prix d’accompagnement.

Parallèlement à ces études, Isabelle commence à écrire des musiques pour le théâtre, le cinéma ou la télévision.

En 1968, c’est la naissance de son second fils, Michael. Michael sera également compositeur et professeur de musique.

C’est dans un poste d’assistante de la classe de chant de la soprano Jeannine Micheau au Conservatoire que s’affirme son goût pour la vocalité dans la pédagogie musicale et la composition.

En 1981, Isabelle Aboulker est professeur d’accompagnement au Conservatoire d’Amiens. En 1983, elle prend le poste de professeur de formation musicale et déchiffrage pour les élèves chanteurs du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, poste où elle restera jusqu’en 2003. Elle écrit des ouvrages pédagogiques destinés aux chanteurs.

Dans ses compositions, Isabelle Aboulker est attentive aux liens entre la prosodie et la musique, et attache une grande importance au choix de ses livrets. Elle s’attache également à écrire pour les plus jeunes avec des contes musicaux ou des opéras « jeunes publics ».

En 1977 (?), elle écrit un opéra de poche, Jean de la Fontaine parmi nous. Isabelle Aboulker reviendra souvent à la Fontaine et à ses fables.

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En 1978, c’est la Lacune, d’après Eugène Ionesco.

1979 voit la création de sa première œuvre lyrique, Les Surprises de l’enfer, sur un texte de Jean-Pierre Vaguier, opéra qui remporte un beau succès.

En 1983, Isabelle Aboulker écrit pour l’Atelier lyrique de Tourcoing les Leçons de français aux étudiants américains, sur un texte d’Ionesco.

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En 1989, elle obtient le prix « musique » de l’Académie des Beaux-Arts.

En 1998, elle compose l’oratorio 1918, l’homme qui titubait dans la guerre, une commande d’état à l’occasion du 80e anniversaire de la fin de la 1re guerre mondiale.

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En 2001, c’est les Enfants du Levant, créé au CRÉA (Centre de CRÉAtion vocale et artistique) d’Aulnay-sous-Bois, dont le sujet est le bagne pour enfants installé par Napoléon III sur l’île du Levant.

En 2002, Isabelle Aboulker répond à une commande de Radio-France avec le conte-opéra Douce et Barbe-Bleue, d’après Charles Perrault.

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2002 est également l’année de l’opéra pour enfants Cendrillon, d’après des contes de Perrault.

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En 2015, Isabelle compose Myla et l’Arbre-bateau, une pièce commandée pour les maternelles. Elle y aborde le thème de la mort pour ce (très) jeune public.

En 2018, Isabelle Aboulker est nommée Chevalière de l’Ordre des Arts et Lettres. C’est l’année de création de Olympe la rebelle, dont l’héroïne est Olympe de Gouge, cette révolutionnaire féministe morte sur l’échafaud pendant la terreur.

En 2021, elle reçoit le Grand Prix du répertoire jeune public en 2021 de la Société des Auteurs Compositeurs et Editeurs de Musique (SACD).

Sa dernière création (à ce jour) est Archipel(s), une commande de l’Opéra-Comique.

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Et pour en savoir (beaucoup) plus, allez sur son site :

http://www.isabelle-aboulker.com/2024-03-27.html

Compositrices

LOUISE FARRENC (1804-1875)

Jeanne-Louise Dumont naît le 31 mai 1804 à Paris, dans une famille d’artistes. Son père, et son frère, étaient sculpteurs.

Louise débute le piano avec sa marraine, avant de prendre des cours avec Moscheles et Hummel, soit à peu près ce qui se faisait de mieux comme professeurs de piano à son époque. Elle suit ensuite des cours d’harmonie auprès de Reicha, professeur au Conservatoire de Paris.

À 17 ans, Louise Dumont se marie avec le flûtiste, compositeur et éditeur de musique Aristide Farrenc, et continue ses cours auprès de Reicha avec l’étude du contrepoint, de la fugue et de l’instrumentation.

En 1826, ils ont une fille, Victorine.

En 1834, Louise Farrenc écrit deux Ouvertures. À la différence d’autres compositrices de son époque, Louise bénéficiera toujours du soutien de son mari (Louise Farrenc était l’exacte contemporaine de Louise Bertin ou Fanny Mendelssohn).

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En 1839, elle aborde la musique de chambre avec son quintette, qui sera suivi de nombreuses autres œuvres, dont un nonette, faisant d’elle un des pionniers de la musique de chambre française du XIXe siècle, et qui lui valent, en 1861 et en 1867 le prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts pour la musique de chambre.

Cliquez sur le sextuor
Cliquez sur le nonette

En 1842, Louise Farrenc est professeur(e) de piano pour la classe des jeunes filles du Conservatoire de Paris. Elle occupera ce poste jusqu’en 1872, allant jusqu’à obtenir l’égalité de son salaire avec celui des professeurs hommes. En 1843, elle accueille sa fille Victorine parmi ses élèves.

En 1845, ses Trente études dans tous les tons majeurs et mineurs sont adoptées officiellement pour l’étude du piano au conservatoire, devenant ainsi un ouvrage de référence !

Si elle n’a pas écrit d’ouvrage lyrique, elle a effectué des réductions ou des variations pour le piano de grands airs d’opéra.

Cliquez sur les variations

Louise Farrenc écrit également trois symphonies en 1841, 1845 et 1847, dont la dernière sera jouée par l’orchestre de la société des concerts du Conservatoire (l’ancêtre de l’Orchestre de Paris).

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Louise Farrenc meurt le 15 septembre 1875 à Paris, à l’âge de 71 ans.

Outre son activité de pianiste et d’enseignante, Louise Farrenc travaillera à une grande anthologie des œuvres pour clavier, le Trésor des pianistes, publié entre 1861 et 1872.

(Sopurce principale : Que demander à Clara ?https://www.presencecompositrices.com/compositrice/farrenc-louise/ )

Et si vous voulez en savoir un peu plus, cliquez donc sur le bonus surprise mystère.

Cliquez donc sur le bonus surprise mystère pour en savoir un peu plus


Compositrices

Clémence de GRANDVAL (1828-1907)

Marie-Félicie Clémence de Grandval naît au château de la Cour du Bois, dans la Sarthe, le 21 janvier 1828. Son père était le baron de Reiset. Elle étudie la musique dès l’enfance et aurait commencé la composition à l’âge de 10 ans. Elle a comme professeurs von Flotow, l’auteur de l’opéra Martha, très célèbre à son époque, et Chopin pour le piano.

En 1851, Clémence de Reiset se marie avec le vicomte Amable de Grandval, avec qui ils auront deux filles, Thérèse et Isabelle. Après Flotow, elle étudie la composition auprès de Camille Saint-Saëns qui lui dédicacera son Oratorio de Noël en 1858.

Bonne pianiste, Clémence se consacre à de la musique de chambre.

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Cantatrice, elle écrit de nombreuses mélodies qu’elle interprète elle-même en concert.

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Dans le domaine lyrique, Clémence de Grandval doit user de pseudonymes pour le Sou de Lise (1860) signé Caroline Blangy ou les fiancés de Rosa (1863) signé Clémence Valgrand (elle signera aussi Maria-Felicita de Reiset, italianisant ainsi son nom de jeune fille). En 1864, on joue l’opéra la Comtesse Eva à Baden-Baden. Son grand œuvre est l’opéra Mazeppa créé en 1892 à Bordeaux et repris à Bordeaux et Paris l’année suivante.

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En 1868, elle écrit Jeanne d’Arc, une pièce pour contralto ou baryton.

Clémence écrit de la musique sacrée : une Messe (1867), un Stabat Mater (1870) et des oratorios,

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mais aussi de la musique symphonique : la Forêt (1874) ou un Concerto pour hautbois (1878).

En 1871, elle fait partie des fondateurs de la Société nationale de musique à côté notamment de Saint-Saëns, Franck, Fauré et Duparc. Cette société s’était donné pour but de faire jouer la musique française, en réaction à la prévalence de la musique germanique.

En 1880, Clémence de Grandval est la première lauréate du prix Rossini pour son oratorio la Fille de Jaïre.

Clémence de Grandval meurt à Paris le 15 janvier 1907, à l’âge de 79 ans.

(Source principale : le portrait du portail « Présence compositrices » et la vidéo associée :

Cliquez sur la vidéo associée).