Puisque nous entrons en hiver, intéressons-nous à celui des quatre éléments (le feu – l’eau – l’air – la terre) qui symbolise cette saison. C’est à l’eau que l’hiver est associé.
Dans l’étude de la symbolique de ces quatre éléments, l’eau est d’abord la source de toute vie. Mais comme le feu avait le double pouvoir de réchauffer comme celui de détruire ou de brûler, l’eau, source de vie, a aussi le pouvoir de dissoudre ou de noyer. Le caractère symbolique de l’eau, c’est d’être humide et froide.
Il faut distinguer l’eau calme et pure, celle de la source ou de la rivière (ou des lacs) et l’eau violente, celle de la tempête sur la mer. En symbolique, on distingue également l’eau souterraine, ou chtonienne de l’eau de pluie, la plus pure, celle qui vient du ciel.
Dans pratiquement toutes les civilisations, on trouve une légende des dieux qui inonde la Terre pour en faire disparaître l’homme, coupable d’offenses envers eux. On en trouve un exemple rapporté par OVIDE dans ses Métamorphoses où Jupiter choisit l’eau pour soulager la Terre de la présence des hommes. Ce déluge a été mis en musique par FALVETTI dans son Diluvio Universale.
Laissez vous aller au plaisir d’écouter Il Diluvio Universale en cliquant sur l’image
WAGNER a été inspiré par l’eau puisque son premier opéra « de la maturité » est le Vaisseau fantôme, que le deuxième acte de son chef-d’œuvre Tristan und Isolde se passe sur la mer, et que la Tétralogie commence sur le Rhin, par le vol de l’Or du Rhin par le nain Alberich, et se termine seize heures de musique plus tard par le Rhin qui déborde et éteint l’incendie qui a détruit le Walhalla, laissant la place à l’homme sur la Terre à la fin du Crépuscule des dieux.
Cliquez sur le prélude de l’Or du Rhin
On retrouve cette notion d’engloutissement dans les légendes des villes englouties. Par exemple, le Roi d’Ys de LALO ou la légende de Kitège, la ville engloutie de RIMSKI-KORSAKOV.
Bien entendu, les mythologies sont riches en créatures de l’eau, les sirènes, ondines, naïades ou nixes. Une de mes préférées, à l’opéra, est Rusalka. L’héroïne de Rusalka est une naïade, une des filles de l’ondin, le génie des eaux. Elle habite un lac, mais pour son malheur tombe amoureuse d’un prince qui vient s’y baigner tout le jour. Quittant son statut de naïade par amour pour le prince, elle finit par errer entre les deux mondes des humains et de l’eau.
DEBUSSY, qui était terrien avant que d’être marin nous a laissé, outre son poème symphonique la Mer, un prélude qu’il a appelé la Cathédrale engloutie (rappelons que Debussy écrivait d’abord la musique, et qu’il ne posait un titre dessous qu’après avoir composé ses morceaux).
La mer peut être associée à l’amour (comme dans Tristan). Écoutons le Poème de l’Amour et de la Mer de CHAUSSON.
Retrouvez le quatrième élément avec l’air, symbolisant le printemps.
Intéressante série d’éléments si divergents et pourtant complémentaires.
Belle journée Jean-Louis
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Tout étant dans tout (et réciproquement), chaque élément porte en lui son contraire. C’est le principe du yin et du Yang, du bien et du mal, …
Aussi dans la Flûte enchantée de Mozart, les héros doivent-ils traverser les épreuves de l’eau et du feu avant que d’arriver à la sagesse.
Bonne journée, Régis.
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Homme libre, toujours tu chériras la mer ! Sujet inépuisable voire sans fond.
J’aime bien ton billet qui mélange des grands classiques et d’autres morceaux que je ne connais pas.
PS : je me suis permis de participer à l’agenda ironique de décembre.
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Homme libre toujours tu chériras la mer !
J’ai un billet en préparation sur ce poème.
J’ai vu ta participation à l’Agenda Ironique, et l’ai appréciée !
Bonne journée, John Duff.
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Je suis en train d’écouter « Rusalka » je ne connaissais pas du tout ! Très jolie voix et mélodie. A vrai dire de Dvorak je ne connaissais que la Symphonie du Nouveau Monde, c’est un peu limité.
Bien aimé aussi « le déluge universel » de Falvetti – il y a une belle énergie dans les choeurs et les percussions.
Je rêverais de jouer La Cathédrale engloutie, peut-être dans deux ou trois ans !
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Le Déluge universel de Falvetti, j’ai eu la chance de l’entendre à l’opéra de Lille il y a 2 ou 3 ans, par ces mêmes chanteurs.
C’était extraordinaire l’énergie qu’ils faisaient passer.
Bonne journée, Marie-Anne.
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Ah oui, j’imagine que ça devait être grandiose.
Bonne soirée Jean-Louis et Joyeuses Fêtes !
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Il me semble ( presque) inutile de te préciser à quel point ce billet me plaît, et pourquoi…. Me connaissant un tant soit peu, et connaissant mes goûts, hein…. Bref j’enregistre ce billet pour y revenir à loisirs. Tout grand MERCI à toi. Bonne soirée !
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Oui j’ai voulu changer un peu, j’avais déjà « fait » l’hiver en 2018 et en 2019. Cette approche m’a plu aussi.
Bonne SOirée, SOlène.
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Oui, tu as raison, il faut savoir se renouveler ( pour ne pas lasser).
Et cette nouvelle approche me plaît bien. J’ai été agréablement surprise en découvrant ce billet.
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