J’en parlais dans le récent billet sur la Dame de pique, voici un billet sur Alexandre POUCHKINE (1799 – 1837). Ce fils de la noblesse russe, ce romantique russe, né le 26 mai 1799 à Moscou, a beaucoup écrit de contes, nouvelles et pièces de théâtre pendant sa courte vie. Il est mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier 1837 à 37 ans des suites d’un duel d’honneur. Sa femme Natalia fréquentant un officier français, le duel devint vite inévitable. Touché au ventre lors de ce duel, le poète devait décéder deux jours plus tard.
Nombreux sont les opéras qui sont des adaptations de ses écrits.
Le premier compositeur a avoir adapté Pouchkine est Mikhaïl GLINKA, le père de la musique russe. C’était un ami d’enfance de Pouchkine (ils étaient en pension ensemble à Saint-Pétersbourg), et il a mis en musique Rouslan et Ludmila (1837 – 1842), d’après un de ses poèmes épiques.
Son élève DARGOMYJSKI, un autre précurseur de la musique russe, a composé La Roussalka (1856) et Le Convive de pierre (1866 – 1869) d’après deux drames de Pouchkine.
Parmi les monuments mondiaux de l’opéra figure le Boris Godounov (1869 – 1872) que MOUSSORGSKI a composé, d’après Pouchkine.
TCHAÏKOVSKI a composé ses deux chefs-d’œuvre que sont Eugène Onéguine (1877 – 1878) et La Dame de pique (1890) sur des textes de Pouchkine, et un autre de ses opéras, moins connu, est Mazeppa (1881), adapté d’un poème épique de Pouchkine.
Cliquez sur Lenski et Onéguine
L’ami RIMSKI-KORSAKOV a mis en musique Mozart et Salieri (1897), une courte pièce qui fait l’hypothèse que le compositeur SALIERI aurait tué MOZART. C’est de cette pièce de Pouchkine qu’est issu, indirectement, le film Amadeus de Milos FORMAN.
Rimski-Korsakov a également mis en musique Le Tsar Saltan (1899 – 1900) et Le Coq d’or (1909), d’après des contes écrits par Pouchkine.
Un autre membre du Groupe des cinq, César CUI, a écrit Le Festin en temps de peste (1900) et RACHMANINOV Le Chevalier avare (1904) et Aleko (1892).
Au XXe siècle, les textes de Pouchkine ont encore inspiré STRAVINSKY avec Mavra (1922) et BRITTEN qui a composé des mélodies pour Galina Vishnevskaïa, la femme de son ami Rostropovitch : The poet’s echo (1965).
Un nom célèbre pour une vie brève, c’est le destin tragique des grands « romantiques » : un duel d’honneur et une mort à 37 ans… Ses écrits auront ainsi perpétué son nom.
Merci et très bon dimanche.
J’aimeAimé par 3 personnes
Merci John.
Je te souhaite une excellente journée.
J’aimeAimé par 1 personne
😃😃 Me too….
J’aimeAimé par 1 personne
Alors… alors, tout d’abord cher Jean-Louis, felicitations pour ce superbe billet. A l’heure de ma pause -café religieuse, comment ne pas penser au café Pouchkine à Paris ?
Et puis Pouchkine, l’honneur du poète bafoué par le galant français de Natalia de son épouse. Le duel et la mort.
Mourir à 37 ans pour ça ( que pour ça, j’ai envie de dire), pff.
Une courte vie, mais quelle oeuvre ! Merci de si bien la résumer.
Je regarderai les vidéos de mon ordi. Donc à plus tard, mon ami.
J’aimeAimé par 2 personnes
À plus tard ma chère SOlène. Repasse quand tu veux.
Café Pouchkine à Paris, il est où? (J’ai failli citer le café Pouchkine (qui n’existe pas) sur la place rouge, dans la chanson Nathalie, mais finalement je ne l’ai pas fait pour ne pas « rallonger » mon billet.)
J’aimeAimé par 1 personne
Tu connais pas, sérieux ? Tu n’es decidement pas, contrairement à moi, un pilier de bistrot. 😉
J’aimeAimé par 2 personnes
Euuuuh non, je ne me qualifierais pas de pilier de bistrot.
Pour la chanson Nathalie de Bécaud, c’est celle-ci:
Et de mémoire, j’ai dû lire quelque part qu’à l’époque où Bécaud écrivait sa chanson, il n’existait pas de Café Pouchkine sur la Place rouge.
J’aimeAimé par 1 personne
Je connais cette chanson, j’étais déjà née, tu sais.
Bon ok, peut-être pas place rouge, mais ailleurs dans Moscou.
Pour l’heure, je suis Adrien sur C News, mais je reviendrai sur tes billets demain, jeudi. Me suis bien avancée today, en fin d’aprem’. Me sens mieux. 😁
J’aimeAimé par 1 personne
Oups, pas répondu à ta question. Place de la Madeleine, boulevard Haussmann, et encore un autre, je crois bien. Salons de thé esprit russe.
J’aimeAimé par 2 personnes
Place de la Madeleine, Boulevard Ossements (comme disait Léo Malet), c’est parmi les quartiers de Paris que j’aime bien.
Tu me donnes envie de « tester » le café Pouchkine à Paris.
Je te souhaite une excellente soirée, SOlène 🌹🌹🌹.
J’aimeAimé par 1 personne
Euh, il me semble bien qu’il y en a un à Moscou Je ne connais pas Moscou, mais entendu parlé. A vérifier.
J’aimeAimé par 1 personne
« ALEXANDRE POUCHKINE (1799-1837). Ce fils de la noblesse russe, ce romantique russe »
Ah oui! Et par qui a-t-il été tué en duel ? Par un Français qui voulait lui voler sa femme. Caramba !
J’aimeAimé par 2 personnes
Ah ! Je ne connaissais pas ce détail. Merci Olivia, et bonne journée. 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je pensais que tous les français connaissaient cette histoire:
Natalia est une femme coquette. Traînant son époux à toutes les fêtes, elle y tombe sous le charme d’un officier alsacien, le baron Georges-Charles de Heeckeren d’Anthès.
Ce dernier se faisant de plus en plus pressant, les rumeurs de plus en plus venimeuses, Pouchkine tente de provoquer un duel.
L’affrontement est évité de justesse.
Le 25 janvier 1837, une lettre anonyme apprend à Pouchkine que Natalia a eu un entretien avec d’Anthès. Le duel entre les deux hommes est inévitable.
D’Anthès touche le poète au ventre. Pouchkine est décédé des suites de sa blessure deux jours plus tard.
Son cercueil est ensuite transporté près de sa propriété familiale pour être enterré au monastère Sviatogorski dans le gouvernement de Pskov.
Après le décès de Pouchkine, d’Anthès fut incarcéré à la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg, puis passa en jugement. Il fut gracié par l’Empereur, puis reconduit jusqu’à la frontière.
J’aimeAimé par 2 personnes
Encore merci, je mettrai à jour mon billet pour y incorporer cette histoire.
J’aimeAimé par 1 personne