Norma est une tragédie lyrique de BELLINI, inspirée d’une tragédie française créée à Paris en 1831. Elle est à la limite entre l’opera seria hérité du XVIIIe siècle et le Grand Opéra façon XIXe. Norma se démarque des œuvres qui l’ont précédée par la continuité du chant, dans une sorte de mélodie continue qui marquera WAGNER, pourtant habituellement peu amène avec l’opéra italien. Norma a été créée à la Scala de Milan en 1831.
Cet opéra est un des rares (à ma connaissance) opéras à se passer en Gaule. (Un autre est Amaryllis des Gaules, de C.P.E. BACH, un des fils de Jean-Sébastien.)
Le pitch : Norma, grande prêtresse gauloise a eu une liaison avec Pollione, le proconsul romain dont elle a eu deux enfants. Pollione est maintenant amoureux d’Adalgisa, une jeune prêtresse. Quand Norma le découvre, elle tente de retenir Pollione avant d’avouer publiquement sa faute. Elle est condamnée à mort pour n’être pas restée chaste comme sa charge l’exige.
Acte I : Dans une forêt en Gaule, les druides guidés par leur chef Oroveso s’apprêtent à célébrer la pleine lune, qui sera le signal pour cueillir le gui sacré. Ils demandent à leur dieu de leur donner la force et le courage de battre l’envahisseur romain. Une fois les druides entrés dans leur temple, deux Romains s’avancent. Pollione avoue à Flavio qu’il n’aime plus sa maîtresse, la mère de ses deux enfants : la grande prêtresse Norma. Il est à présent amoureux d’une autre prêtresse, Adalgisa. Il lui raconte un rêve qu’il a fait : il se trouvait à Rome avec Adalgisa, mais son amour était brisé par Norma (Air : « Meco all’altar di venere »).
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L’appel des druides retentit : la pleine lune est levée, la cérémonie peut commencer (Chœur : « Norma viene »).
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Norma s’avance, porteuse de la serpe sacrée. Aux Gaulois qui rêvent de se révolter contre les romains, Norma annonce que le temps n’est pas encore venu, que Rome tombera toute seule, victime de sa décadence. Elle s’adresse à la lune, la chaste déesse (Air : « Casta Diva »), lui demandant de répandre sa paix. Elle est déchirée entre le désir de chasser les Romains et son amour pour Pollione.
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Quand la forêt retrouve son calme, Adalgisa arrive, aspirant à retrouver Pollione. Celui-ci se montre et lui demande de renoncer à ses dieux cruels, au bénéfice de l’amour. À son tour, Adalgisa est déchirée entre son devoir de prêtresse et son amour pour Pollione. Celui-ci déclare qu’il part le lendemain à Rome, et lui demande de le suivre, ce qu’elle finit par accepter.
Dans sa demeure, Norma confie à Clotilde ses craintes que Pollione ne reparte à Rome sans elle, la laissant seule avec leurs deux enfants. Survient Adalgisa, venue lui avouer que, amoureuse d’un homme, elle demande à être libérée de sa charge de prêtresse. Pendant son récit, Norma revit ce qu’elle a elle-même vécu. Elle libère Adalgisa de ses liens, et l’interroge sur son amoureux. Quand Pollione avance, elle comprend que c’est de lui qu’il s’agit. Il se trouve alors accablé par les deux femmes, devant sa double traîtrise. Norma finit par prédire la mort de Pollione (Trio : « Oh ! Di qual sei tu vittima »).
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Acte II : Armée d’un poignard, Norma s’apprête à tuer ses fils dans leur sommeil. Au moment fatal, elle ne peut s’y résoudre, et préfère se donner la mort. Elle fait appeler Adalgisa pour qu’elle conduise ses fils auprès de leur père. Émue, Adalgisa refuse, elle renonce à Pollione, et convainc Norma de vivre. Elle va plaider sa cause auprès de Pollione (Duo : « Mira, O Norma, a’ tuoi ginocchi »).
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Dans la forêt, les Gaulois s’apprêtent à attaquer le camp de Pollione, attendant un signe de leur dieu. Oreveso arrive et dit que le signe est négatif et qu’il vaut mieux ne pas attaquer les Romains (Air et chœur : « Ah, Del Tebro al giogo indegno »). Dans le temple, Norma attend Adalgisa, mais Clotilde vient lui annoncer qu’Adalgisa a échoué dans sa mission, et que Pollione veut partir à Rome avec elle. Furieuse, Norma frappe le gong sacré des druides, qui arrivent. Norma appelle au massacre des Romains. Ils prennent les armes (Chœur : « Guerra, guerra ! »), mais sont interrompus, car on a trouvé un Romain dans l’enceinte sacrée des druides.
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On le fait venir, c’est Pollione ! Norma s’avance pour le tuer, mais son bras s’arrête. Feignant de devoir l’interroger pour découvrir la coupable qui l’a fait venir, elle demande aux druides de se retirer un instant. Elle lui demande alors de renoncer à Adalgisa s’il veut avoir la vie sauve, mais lui préfère mourir. Elle lui avoue qu’elle a voulu tuer ses fils. Il lui répond de le frapper de son poignard. Quand enfin, elle lui dit qu’elle va faire mourir Adalgisa sur le bûcher pour le faire souffrir, il la supplie d’épargner cette dernière. Elle a enfin réussi : Pollione a prié Norma. Norma rappelle alors les Gaulois et va dévoiler le nom de la traîtresse. Mais, au lieu d’Adalgisa, elle se dénonce elle-même. À la foule incrédule, à son père, elle révèle qu’elle est mère et, dans une dernière prière à son père Oroveso, lui confie ses enfants avant de mourir. Pollione va mourir au bûcher avec elle.
Au XIXe siècle, il n’y avait pas internet pour mettre à disposition de tous les trésors de l’humanité, dont la musique. Un des moyens utilisés pour faire entrer la musique chez les gens était la transcription, pour piano ou autres instruments. LISZT, ce pianiste redoutable a ainsi écrit un grand nombre de transcriptions d’opéras de son époque, dont cette fantaisie sur Norma.
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Et, pour ceux et celles d’entre vous qui ont été sages en lisant ce billet, il y a une surprise.
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