Historique, Maria Callas, Mes opéras préférés

TOSCA, DE PUCCINI (1899 – 1900)

Œuvre phare du vérisme écrite en 1899 et créée à Rome en 1900, Tosca, chef-d’œuvre de PUCCINI, est tirée d’une pièce de théâtre du Français Victorien SARDOU, et se passe à Rome en 1800, pendant la République romaine mise en place par Napoléon, la veille et le jour de la bataille de Marengo. Après un accueil très froid de la critique, Scarpia étant l’un des rares vrais « méchants » représentés à l’opéra, l’œuvre rencontre très vite un grand succès populaire.

Acte I : Dans une église à Rome où le peintre Mario Cavaradossi achève un tableau arrive Angelotti, ancien consul de la République romaine installée par Napoléon, qui s’est échappé du château Saint-Ange, où il était prisonnier politique. Il se cache dans une chapelle quand le sacristain arrive, bientôt suivi par Cavaradossi. Ils discutent du tableau que le peintre est en train de faire, où il a donné à Marie-Madeleine les traits d’une inconnue qui vient prier tous les jours (Air : « Recondita armonia »).

Puccini Tosca Recondita armoniaCliquez sur Cavaradossi

Angelottti sort de sa cachette quand le sacristain s’en va. Cavaradossi lui donne le panier de son repas. Mais Angelotti retourne se cacher quand arrive Floria Tosca, une cantatrice qui est la maîtresse du peintre. Ils se donnent rendez-vous pour le soir après le concert (Air : « Non sospira la nostra casetta »), mais découvrant le tableau de Mario représentant la belle Romaine qui lui a servi de modèle, Tosca laisse éclater sa jalousie. Mario réussit à la calmer (Air : « Quale occhio al mondo »).

Au départ de Tosca, Cavaradossi rejoint Angelotti, qui lui apprend que sa sœur a caché des vêtements de femme dans la chapelle pour sa fuite. Le peintre propose de le cacher chez lui, en attendant qu’il puisse sortir de la ville. Un coup de canon de la forteresse retentit, signalant l’évasion d’un prisonnier. Les deux hommes fuient. Le sacristain arrive avec la maîtrise de l’église. Ils nous apprennent que Napoléon a été battu, et qu’il va y avoir une fête le soir. Scarpia, le chef de la police, arrive à son tour. Il découvre la porte de la chapelle ouverte et l’éventail de la sœur d’Angelotti qui traîne. Découvrant le portrait de celle-ci sur le mur, il demande au sacristain qui en est le peintre. Le sacristain lui dit que c’est Cavaradossi, et que le panier de son repas est vide. Scarpia en conclut que Cavaradossi va aider Angelotti à s’enfuir. Tosca revient pour dire à son amant qu’elle ne pourra pas se rendre à leur rendez-vous du soir. Scarpia excite sa jalousie avec le portrait et l’éventail. Furieuse, elle se précipite chez le peintre pour le surprendre avec sa maîtresse. Scarpia la fait suivre pour découvrir où se cache Angelotti et se réjouit d’avoir instillé le venin de la jalousie dans le cœur de la belle Romaine, tout en commençant à la séduire. Pendant ce temps, le peuple entonne un Te Deum pour célébrer la victoire.

Puccini Tosca Te DeumCliquez sur Scarpia

Acte II : Au palais Farnese, chez Scarpia. Celui-ci écrit un billet à Tosca, l’invitant à se rendre chez lui. Spoletta, le chef des gardes arrive et lui annonce qu’il a suivi Tosca, mais qu’Angelotti reste introuvable. En revanche, on a arrêté Cavaradossi.

Scarpia interroge Cavaradossi pour savoir où est le fugitif, mais le peintre ne répond pas. Son concert fini, Tosca arrive. Mario lui demande de garder le silence. Scarpia envoie le peintre et son bourreau dans une pièce voisine, pour que Tosca entende les cris de son amant sous la torture. Il veut faire parler Tosca, qui commence par se taire, mais ne pouvant supporter les cris de Cavaradossi qui se font de plus en plus forts, elle révèle la cachette d’Angelotti. Scarpia apprend alors à Cavaradossi la trahison de Tosca. Le peintre la maudit. Un agent vient annoncer la victoire de Bonaparte à Marengo. Cavaradossi laisse éclater sa joie, et Scarpia le condamne à mort. Devant les pleurs de Tosca qui réclame la libération de son amant, Scarpia accepte de le libérer si elle lui accorde une nuit avec lui. Elle se rappelle sa vie vouée à l’art (Air : « Vissi d’arte ») avant de céder au chantage de Scarpia.

Puccini Tosca Vissi d'arteCliquez sur Floria Tosca

Spoletta arrive et annonce qu’Angelotti s’est donné la mort. Pour ne pas se déjuger devant lui, Scarpia dit qu’il va organiser un simulacre d’exécution, avec des balles à blanc. Avant de se livrer au chef de la police, Tosca exige un sauf-conduit pour le peintre. Dès que celui-ci est signé, Tosca frappe le chef de la police avec un couteau et le tue.

Acte III : Le lendemain à l’aube, au château Saint-Ange. On entend les cloches de Rome sonner les matines, dans un extraordinaire prélude orchestral.

Puccini Tosca prélude acte IIICliquez sur l’image

Cavaradossi, sur le point d’être exécuté, se souvient des bons moments passés avec Tosca et demande à lui écrire un dernier mot (Air : « E lucevan le stelle »).

Puccini tosca E lucevan le stelleCliquez sur Cavaradossi

Tosca arrive avec le laissez-passer et lui raconte les événements de la veille. Cavaradossi bénit ces mains qui ont tué Scarpia (Air : « O dolci mani »). Tosca lui explique qu’il doit faire semblant de tomber au sol quand le peloton d’exécution tirera sur lui.

Le peloton arrive, l’exécution a lieu, Mario s’effondre. Mais quand Tosca s’approche de son amant, elle découvre avec horreur que Scarpia lui a menti et que Mario est mort. Entre temps, on a découvert le meurtre de Scarpia. Quand les gardes arrivent pour arrêter Tosca, elle se suicide en se jetant du haut des remparts.

26 réflexions au sujet de “TOSCA, DE PUCCINI (1899 – 1900)”

    1. Merci John.
      J’essaye de rester à l’essentiel dans mes résumés, mais là c’est plus qu’une belle histoire d’amour, avec le fourbe Scarpia qui va se servir de la jalousie de Tosca pour qu’elle trahisse son amant Caparadossi. Et évidemment, à la fin, tout le monde meurt.
      En rédigeant ce billet, j’ai eu une idée pour un autre billet, qui sera intitulé « Drames de la jalousie à l’opéra », et il y a de quoi faire !
      Je te souhaite une excellente journée, John.

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      1. Je pense que oui (Drames de la jalousie…).
        Le contexte politique de ton billet me plaît aussi avec cette République romaine créée par Napoléon… À quelques années près, on pourrait presque y entendre les pas de Chateaubriand.

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  1. Existe t-il un opéra qui se termine »bien » ou alors, comme dit le poète : »il n’y a pas… ».
    Je parle d’opéras, pas de contes de fées. 🙂
    Merci à toi pour tous ces résumés, toujours un réel plaisir.

    Aimé par 1 personne

    1. Bonjour Luciole.
      Oui, il y a des opéras qui se terminent bien. C’était surtout vrai à l’époque baroque, où une fin trop sombre ne passait pas. On assistait alors à la fin des opéras à un « Deus ex Machina », littéralement, le dieu qui descend des machines (de la machinerie du théâtre), et qui réglait la situation selon son bon vouloir de dieu.
      On trouve encore des opéras qui se terminent « bien » de MOZART (Cosi fan Tutte) à BELLINI (L’Élixir d’amour), mais avec WAGNER et VERDI, les choses commencent à se gâter.
      Et après eux, plus les opéras deviennent « psychologiques », plus les héros sont tourmentés et moins heureuses sont les fins.
      Maintenant, pour revenir à l’Enfant et les sortilèges de RAVEL, on peut considérer qu’il y a une fin heureuse, puisque l’enfant retrouve l’amour de sa maman. 😀

      Je te souhaite une excellente soirée, Luciole.

      J’aime

      1. Merci pour ces éclaircissements. Si je me souviens bien, j’ étais sortie de « cosi fan Tutte » plutôt joyeuse, il faudrait que je l’écoute à nouveau.
        J’aime bien aussi « L’enfant et les sortilèges » que je vais écouter avec ma Petite. 🙂
        Belle soirée Jean.louis.

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