L’imagination des réclamiers pour se servir de la musique classique afin de nous vendre toutes sortes de produits étant sans limites, voici une nouvelle série de ces réclames. (Bon, j’ai l’air caustique en écrivant ça, mais certaines de ces pubs sont vraiment très belles !)
Après l’utilisation de la musique de Grieg par les réclamiers, voici une nouvelle série de réclames se servant de musique classique pour vendre des produits.
En 1993, CNP Assurances faisait découvrir au grand public la valse n°2 de Chostakovitch.
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La sarabande de Haendel a servi à faire vendre des jeans.
Kia a fait très fort dans sa pub diffusée pour le Superbowl de 2014 avec cette version de « Nessun dorma » du Turandot de Puccini, interprétée par Morpheus de la série Matrix.
Edvard Grieg est un musicien norvégien principalement connu pour son Concerto de piano et sa musique de scène pour Peer Gynt, d’Ibsen. Les réclamiers ont abondamment puisé dans son œuvre pour vendre leurs produits.
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Le concerto a servi pour une pub pour le café Legal.
Cliquez sur Joël Robuchon
Il a également servi à faire vendre de la bière (1664 de Kronenbourg).
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Parmi les nombreux extraits de Peer Gynt se distinguent deux morceaux. La « chanson de Solveig », et « le Palais du roi sous la montagne ».
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La chanson de solveig a servi pour
Grieg Peer Gynt Pub pour Petit Billy (chanson de Solveig)
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et pour une pub pour Citroën (Solveig)
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et pour une pub pour Adopteunmec.com (Solveig)
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Cliquez sur l’antre du roi de la montagne
La musique du roi de la montagne a servi pour une pub pour le jambon cru d’Aoste.
Parmi les « tubes » de la musique dite classique, il en est un qui a particulièrement inspiré les réclamiers, le début de la 5e symphonie de Beethoven. Avant de voir ce qu’ils osent en faire, écoutons ce début :
Cliquez sur le fameux Pom Pom Pom Poooom
Ainsi ce fameux début a servi pour la Nissan Juke hybrid :
Après l’utilisation du grand air de la Wally de Catalani par les réclamiers, voici une autre série d’utilisation parfois abusive de leur part de musique classique.
Ainsi Mozart a été mis à contribution pour vendre des pâtes Barilla avec « l’allegro con brio » d’une de ses symphonies.
Diva est un film de Jean-Jacques Beinex qui date de 1981. La BOF de ce film a révélé au grand public un grand air d’opéra, tiré de la Wally de Catalani.
Le compositeur français Léo Delibes (1836 – 1891) est connu pour ses quelques œuvres phares que sont l’opéra Lakmé et les ballets Sylvia et Coppelia. C’est bien maigre, me direz-vous, mais c’est bien suffisant pour les réclamiers qui ne se privent pas d’utiliser ces quelques tubes pour vendre toutes sortes de produits.
De l’opéra Lakmé (1883), on connaît surtout le duo dit « des fleurs ».
Coppélia est un ballet datant de 1870, tiré d’un conte d’Hoffmann. Sa valse lente est relativement connue et n’a pas manqué d’inspirer les gens de la pub.
Les Carmina Burana forment un recueil de 315 chansons du Moyen Âge (XIIIe siècle), découvertes à l’abbaye de Benediktbeuern (d’où le nom de Chants de Beuern, ou Carmina Burana) au début du XIXe siècle. Ces chansons sont écrites en vieil allemand, en latin tardif, voire en français. Il en existe plusieurs reconstitutions sur instruments d’époque.
Aujourd’hui, les Carmina Burana sont surtout connus par la version que Carl ORFF a réalisée en 1937 – 1938, d’après une sélection de 24 de ces pièces, et composée de manière à plaire directement au plus large public. Les manuscrits originaux étant écrits en neume (la notation musicale de l’époque), Carl Orff s’est amusé à utiliser certains de ces neumes, comme la carrée, dans son œuvre.
Avant que d’attaquer le sujet de ce billet, je vous propose le clip de présentation que nous avions tourné il y a un an en prévision des Carmina Burana que nous devions donner en concert, concert qui sera finalement donné le 16 octobre prochain, au Colisée de Roubaix.