Agenda Ironique

IL FAUT LAISSER LUCIE FAIRE

Ce mois-ci, c’est chez Lyssamara que se tient l’Agenda Ironique.

Et kouacékèlnoudemande, Lyssamara, et bien voilà :

Puisque tendre est la nuit, le thème serait la lumière et tous les moyens – sauf l’électrique – de déjouer son absence. À vos bougies, cierges, feux – follets ou non -, allumettes, miroirs réfléchissants, lampes à huile, grandeur d’âme, spiritualité à la louche, etc., pour éclairer ce moi parfois lugubre.

Il commencerait par ces mots chipés à un auteur hospitalier, en attribuant la filiation à qui vous voudriez:

« Le père et la mère de … habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d’une colline. »

Vous pourriez lui donner la forme que vous désireriez, à condition bien sûr qu’elle reste dans le lit de l’ironie et du calendrier.

Les termes à jouer cette fois-ci, sans restriction aucune, seraient:

pompon, tango, lignage, s’évanouir et s’accoutumer.

Voilà, y’aurait plus qu’çà!

Vous pouvez trouver le règlement sur son site :

Le père et la mère de Lucie habitaient un château, au milieu des bois sur la pente de la colline de Saint-François. Quand on venait leur rendre visite, on ne frappait pas, car ceux qui vivaient là avaient jeté la clé. Un soir que Momo et Yuja voulaient voir Lucie et son frère Lizo, ils trouvèrent le château vide.

Où êtes vous, Lizo et Lucie, ne partez pas, attendez-nous.

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Alors là, c’est le pompon, s’exclama Momo ! V’là t’y pas qu’ils s’évanouissent quand on arrive.

Ne t’en fais pas, Momo, rétorqua alors Yuja, je connais le moyen de faire revenir Lucie, elle n’a jamais su résister à un tango. Et sortant le piano gonflable qu’elle avait toujours dans son sac à dos, elle entreprit de le gonfler avant de jouer le Liber Tango d’Astor Piazzola.

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L’effet ne se fit pas attendre, et même si les fées ne se firent pas attendrir, Lucie qui n’en était pas une, accourut bientôt, porteuse comme de bien entendu de son mignon lumignon, et suivie par Lizo. Elle distribua alors à chacun chacune des bougies, puis, les ayant allumées, le joyeux quatuor entonna l’Hymne à la nuit de Rameau.

Cliquez sur Lizo, Momo, Yuja et Lucie

(J’espère que John Duff ne m’en voudra pas trop d’avoir emprunté ses personnages fétiches, mais depuis le temps qu’il nous ravit tous les mois avec ses histoires, j’ai fini par m’accoutumer à eux.)

Et si vous en voulez un peu plus, suivez le lignage du bonus surprise mystère en cliquant dessus.

Cliquez sur le bonus surprise mystère si vous en voulez un peu plus
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ESPRIT ES-TU LÀ ?

Ce mois-ci l’Agenda Ironique est hébergé par la Licorne sur son blog Filigrane

Et qu’est-ce qu’elle nous demande donc, la Licorne ? Eh bien d’écrire un texte sur un thème très ésotérico-halloweeno-hugolien : « Esprit es-tu là ? »

Ce texte devra être parsemé avec esprit d’expressions contenant le mot « esprit » et assaisonné avec de petites touches de calinotades, d’escogriffes, de cacochymes et de paperasser(s).

Bon, eh bien je commence. Et comme d’habitude, je suppose que je vais avoir l’esprit d’escalier, ne pensant à telles ou telles plaisantes trouvailles que lorsque l’exercice sera terminé.

En tout cas, de tous les compositeurs dont je parle au fil du temps sur mon blog, il y en a que j’aime beaucoup, c’est Daniel François Esprit Auber. C’est en effet en chantant Gustave III, ou le Bal masqué de ce compositeur, qui n’était pas un escogriffe, que j’ai eu l’occasion d’inaugurer le Théâtre impérial de Compiègne. Grâce ici lui soit rendue !

Une autre œuvre qui me vient à l’esprit, c’est la Damnation de Faust, de Berlioz. Alors que l’adaptation du génial Faust du grand Goethe par Gounod est faite avec un esprit très français, celle réalisée par Berlioz est au contraire très spirituelle. On peut y entendre l’esprit malin, incarné par Mephistophélès, invoquer les esprits follets dans le menuet des Follets.

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Et un peu plus tôt dans la partition c’est l’esprit de vin qui est invoqué dans l’air de la taverne.

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Un de nos dramaturges les plus spirituels est Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière. Il a su traduire avec esprit les travers de l’humanité, nous offrant toute une catégorie de personnages, l’avare, le pédant, le cacochyme, la femme savante, le Don Juan, … Retrouvons-le ici dans le Malade imaginaire.

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« Mens sana in corpore sano ». Cette expression latine qui signifie « Un esprit sain dans un corps sain » pourrait être un symbole de l’olympisme. Pourtant, dans l’Olimpiade, de Vivaldi, le héros est prêt à tricher pour avoir l’amour de la belle Aristea.

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Mais assez paperassé, foin de calinotade, terminons ce petit tour d’esprit avec Wagner et son Parsifal, qui se termine par un enchantement du Vendredi saint de toute beauté.

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AND ZE OUINEURE IZE (A.I. de septembre 2024)

Vous avez voté !

Les résultats de la votation de septembre 2024 pour l’Agenda Ironique sont tombés, heureusement sans se casser.

Félicitations à Filigrane qui obtient la majorité dans la catégorie « Texte préféré », devançant Gibulène, John Duff et Tout l’ Op’, ainsi que dans la catégorie « Qui pour tenir l’Agenda d’octobre 2024 ».

Vous pouvez retrouver son texte ici : Du bon usage des crises.

On l’applaudit bien fort !

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LES CHANSONS DE L’ÉCHANSON. VOICI VENU LE TEMPS DE LA VOTATION.

Ce mois-ci (septembre 2024), le thème était « les Chansons de l’échanson ».

Puisque vous avez eu l’aimable inconscience de me confier l’Agenda Ironique de septembre 2024, voici ce que je vous propose. Le thème principal sera « les chansons de l’échanson ». Je vous propose donc de nous proposer un texte où apparaîtront des chansons, enfantines ou non, populaires ou non, sophistiquées ou non.

En contrainte supplémentaire, que diriez-vous d’utiliser des mots tels qu’échanson, vistemboir, saxifrage et sigillographie, ainsi que l’expression « le diable est dans les beffrois » Je vous laisse libre du choix de la forme : pièce de théâtre (avec ou sans didascalie), opéra, nouvelles, poème, dictée ou toute autre forme qu’il vous plaira d’utiliser.

Et voici donc vos participations dans l’ordre d’arrivée :

Voici venu le temps du vote.

Gibulène avec Grand-Père Aymeric.

Filigrane – la licorne Du bon usage des crises.

tiniak Mes chansonges.

Tout l’opéra (ou presque) Lama – Delon vient nous servir à boire.

John Duff la Fièvre de vendredi soir.

Photonanie Ma proposition.

Vous pouvez voter dans le tableau cidsous :

Et pour savoir qui hébergera l’Agenda Ironique d’octobre 2024 :

Agenda Ironique, Bande dessinée, Maria Callas

LAMA – DELON VIENT NOUS SERVIR À BOIRE

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique a été imprudemment confié à tout l’opéra (ou presque) (c’est moi). Le thème en est « Les Chansons de l’échanson« , et il y est question de chansons.

En contrainte supplémentaire, il faut utiliser des mots tels qu’échansonvistemboirsaxifrage et sigillographie, ainsi que l’expression « le diable est dans les beffrois ».

Tout est esspliqué ici : https://toutloperaoupresque655890715.com/2024/09/04/les-chansons-de-lechanson-a-i-de-septembre-2024/

En découvrant ces contraintes biscornues, je me suis aussitôt mis à mon grattage occiputal, tentant ainsi de faire germer une ou plusieurs idées. Comme en ce moment la mort de l’acteur Alain Delon a remis ce monsieur a l’honneur, il m’est revenu qu’Alain n’était pas seulement acteur, mais qu’il avait également formé un duo avec le chanteur Serge Lama. Une partie du programme Lama-Delon était composée de chansons à boire, dite encore chansons de l’échanson. Je vous propose ici une version de leur succès Lama-Delon Viens nous servir à boire. (P.S. je dois cet excellent jeu de mots à Gotlib, qui en avait fait la base d’une des ses fables express).

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Saviez-vous que le saxophone avait été inventé par Adolphe Sax ? Ses premiers essais étaient fabriqués en verre, car il cherchait la sonorité de l’harmonica de verre (glass harmonica).

Cliquez sur le glass harmoniciste

Hélas, les prototypes de ces sax si fragiles cassaient les uns après les autres, et notre bon Adolphe dut se résoudre à employer un matériau plus solide, le cuivre. La première apparition d’un saxophone (en cuivre) dans un orchestre d’opéra a été dans Hamlet, d’Ambroise Thomas. On l’entend en particulier dans l’acte II, après une chanson à boire (décidément) « Ô vin, dissipe la tristesse », quand Hamlet accuse son père et sa belle-mère d’avoir tué sa mère.

Cliquez sur Hamlet
Cliquez sur le final de l’acte II

Pour le vistemboir, il s’agit bien évidemment de l’objet inconnu de la nouvelle Le Machin, (1955) de Jacques Perret. Dans ce recueil de nouvelles, Perret nous invite à voir « une petite suite pour mirliton, violoncelle et timbale ».

Le Diable dans le beffroi est un conte d’Edgar Allan Poe paru dans les Nouvelles histoires extraordinaires. Il raconte l’irruption d’un étranger dans la vie bien réglée des habitants d’une petite ville. Cet étranger, qui joue du violon, introduit un jour un treizième coup de midi, qui terrifiera la ville. Debussy a commencé un opéra sur ce sujet, alors que Gérard Pesson en a fait un des ces Trois contes.

Cliquez sur l’image

Le personnage de la Castafiore apparaît pour la première fois dans l’album Le Sceptre d’Ottokar d’Hergé. Dans ce même album apparaît un curieux personnage, le professeur Halambique (décidément…), spécialiste en sigillographie. C’est avec lui que Tintin partira en Syldavie, à la recherche du fameux sceptre, et qu’il fera connaissance du rossignol milanais.

Cliquez sur le rossignol milanais

Et si vous voulez plus de chansons à boire, cliquez donc ici.

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LES CHANSONS DE L’ÉCHANSON (A.I. de septembre 2024)

Puisque vous avez eu l’aimable inconscience de me confier l’Agenda Ironique de septembre 2024, voici ce que je vous propose. Le thème principal sera « les chansons de l’échanson ». Je vous propose donc de nous proposer un texte où apparaîtront des chansons, enfantines ou non, populaires ou non, sophistiquées ou non.

En contrainte supplémentaire, que diriez-vous d’utiliser des mots tels qu’échanson, vistemboir, saxifrage et sigillographie, ainsi que l’expression « le diable est dans les beffrois » Je vous laisse libre du choix de la forme : pièce de théâtre (avec ou sans didascalie), opéra, nouvelles, poème, dictée ou toute autre forme qu’il vous plaira d’utiliser.

Vous pouvez jouer en mettant vos participations en commentaire de ce billet jusqu’au 26 septembre, date à laquelle j’ouvrirai la votation pour le ou les gagnants, pour pouvoir transmettre le flambeau avant la fin du mois.

Cliquez sur la chanson

Voila, je vous laisse, moi je dois pratiquer le grattage occiputal pour trouver comment je vais répondre à ces consignes aussi far que felues.

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MANDARINS ZET MANDARINES (A.I. de l’été 2024)

Cet été, c’est John Duff qui a été désigné pour notre plus grand plaisir pour piloter l’Agenda Ironique. Il est pour ce faire hébergé chez l’ami Tiniak. Et voici donc ses consignes, à l’ami John Duff :

Il y faudra, bien sûr, un bon peu d’ironie, mais surtout ce qui suit, sous le thème générique de LA CHUTE :

  • un mandarin et sa mandarine
  • un personnage en marcel
  • une locution latine (même détournée)
  • les mots : camembert, sinémurien, ouroboros et conchoïdale

Mais tout ceci est tellement mieux esspliqué ici.

Mon histoire commence dans le lointain Orient, encore appelé extrême Orient. Il y a de cela fort longtemps les mandarins zet les mandarines discutaient autour d’une tasse de thé, comme le rappelle très bien l’éminent orientaliste qu’était Maurice Ravel dans son Enfant et les Sortilèges.

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On le sait peu, mais dans la Bohème de Puccini, le peintre Marcello était peintre sur porcelaine, et c’est lui qui a décoré les charmantes tasses qui ont inspiré à Ravel le morceau que vous venez d’entendre. Marcello avait pour habitude pour peindre de s’habiller d’un marcel (c’est de là que vient le nom de cette vêture), et quand il était habillé en pingouin, comme dans l’extrait cidsous, Mimi se faisait fort de le lui reprocher.

Cliquez sur Mimi

Locution latine, dura lex, fiat lux !

Peut-être vous êtes-vous déjà demandé quels étaient les fossiles mis en musique par Saint-Saëns dans son Carnaval des animaux ? Eh bien, de récentes découvertes en musicologie comparée ont révélé qu’il s’agissait d’acanthoceras rothomagenses, célèbres pour leur aspect conchoïdal. Ces coquillages repliés sur eux-mêmes semblent se mordre la queue, tel l’ouroboros que l’on trouve chez Hergé dans Tintin au Congo quand Tintin, pour se débarrasser d’un redoutable serpent, lui met la queue dans la bouche. Je dois dire que cette scène, quand j’étais petit, me plongeait dans des abîmes de perplexité, me demandant comment tout celà pouvait finir. Est-ce que le serpent allait devenir de plus en plus petit, pour ne plus finir que comme un cercle de rayon nul ?

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Le plus étrange dans tout celà c’est que, contrairement à ce que l’on croit trop souvent, l’acanthoceras (rothomagenses) ne fait pas partie de l’étage sinémurien, cet étage géologique qui doit son nom à la ville de Semur-en-Auxois, sympathique petite ville où j’ai chanté dans ma folle jeunesse la petite messe solennelle de Rossini.

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Bon, et bien après ces divagations géologico-musicales, il me faut trouver une chute. J’irai la chercher chez le philosphe latin Gracchus confucius, qui n’hésitait pas à dire « Dura Lex, Fiat Lux », ce que l’on doit pouvoir traduire approximativement par « plus dure sera la chute ».

Agenda Ironique, Maria Callas

LE ROI ET LA CANEBIÈRE (A.I. de Juin 2024)

Ce mois-ci, l’Agenda Ironique s’est installé chez Sabrina, et kwak elle nous demande Sabrina ? Voici ses consignes :

Je vous propose de mettre à l’honneur des gens ordinaires, (Normal people), leurs tracas, leurs tralalas, leurs tragédies comme il vous chante, un matin de changement ! Comédie musicale, extrait théâtral, composition florale… Vous choisissez la catégorie de votre épreuve !

Mais il faudra dans tous les cas, créer au moins une locution introuvable (à la manière de l’OULIPO) à partir d’expression et locutions déjà connues (ex : avoir la tête dans le guidon + la balle est dans ton camp = avoir la tête dans ton camp… ou la balle est dans le guidon…).

Le parcours initiatique de nos êtres ordinaires se retrouvera semé de quelques obstacles à placer : porte-fenêtre / whisky / discorde / toupet / perce-neige / bouilleur de cru (vraiment dans mon dico)…

Et pour les plus courageux.ses, en option, il pourra être ajouté en début ou bout de course, cette phrase, toujours tirée de mon dictionnaire d’idiomes : « J’en suis reconnaissant.e car je sais maintenant où regarder pour répondre à l’inévitable question […] ça va encore durer longtemps ? »

Mais c’est tellement mieux esspliqué ici : Entre les lignes.

« Ouh la la ! » me suis-je exclamé en découvrant le sujet du mois, ça va encore être le roi et la canebière, ce mois-ci. Pour un gars bien ordinaire comme moi, c’est toujours un tracas de trouver un sujet permettant de respecter les consignes de l’A.I., tout en y apportant la contrainte supplémentaire qui est d’y rajouter des tralalas folâtres et musicaux.

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Raconter la vie de gens ordinaires, et non plus celle de figures issues de la mythologie ou des têtes couronnées, c’était le credo des véristes. Le vérisme est un mouvement musical italien qui a duré environ 20 ans, et héritier du naturalisme à la Zola. Mais du naturalisme au vérisme, y a quoi, tu crois ? Juste assez, ou presque ! Une illustration de ce mouvement naturaliste sera Louise, de Gustave Charpentier.

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Pour les véristes, dont le représentant le plus célèbre est Puccini, la situation se gâte vite. Autant si la Bohème de ce dernier représente bien le petit peuple de Paris, en quoi la vie d’une cantatrice ou d’une princesse chinoise est-elle figurative de la vraie vie des vraies gens ? Dans la Bohème, on peut entendre la pauvre Mimi essayer de vendre de petits bouquets de perce-neige pour pouvoir se payer les médicaments qui la sauveraient d’une mort tragique.

Cliquez sur Mimi Callas

Un exemple d’être (humain) ordinaire à l’opéra est le malheureux Wozzeck. Dans l’opéra de Berg, il est soldat et sa femme le trompe avec le tambour-major alors que le sergent-major se livre à des expériences scientifiques sur lui. À la fin, Wozzeck a le toupet de tuer sa femme, avant que d’aller se noyer.

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Berg encore avec sa Lulu, sirotant un whisky maturé par un des meilleurs bouilleurs de cru (vous avez de la chance, j’ai résisté à la tentation d’utiliser une des nombreuses contrepèteries possibles avec ce mot) dans ses années fastes, appuyée à la porte-fenêtre de son riche appartement de Vierzon.

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Voilà, ce sera tout pour cette fois, mais en tout cas, je suis reconnaissant à Sabrina, car je sais maintenant où regarder pour répondre à l’inévitable question […] ça va encore durer longtemps ?

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LES TRIBULATIONS DE LIBERTÉ (A.I. de Mai 2024)

Ce mois-ci (mai 2024), c’est Jobougon qui tient les manettes de l’A.I. Et quoi qu’elle nous demande, Jobougon ? Eh bien, voilà :

René d’Anjou, le bon roi René ! Né le 16 janvier 1409 à Angers et mort le 10 juillet 1480 à Aix-en-Provence, le roi René a écrit « le livre du Cœur d’amour épris », personnifiant Cœur, le cœur amoureux, qui va être amené à traverser bien des épreuves pour aller délivrer Dame Merci prise en otage par Rude Danger et Malebouche au Manoir de Rébellion.
Cœur, armé par Désir, ayant pour destrier Franc Vouloir, suivant le style de la quête du Saint Graal, sera amené à rencontrer Dame Espérance, puis la Naine Jalousie, il boira l’eau de la Fontaine de Fortune, traversera le Val de Profond Penser, le Fleuve de Larmes, le Pré de Dure Réponse, le Passage Périlleux, le Tertre Dénué-de-Liesse, sera aidé par Honneur, Bon Renom, passera par le Cimetière d’Amour rencontrera « Courtoisie », etc, etc, etc.

Je vous propose de vous inspirer du bon roi René et de personnifier « Liberté » et de lui faire traverser moult tribulaventures en inventant des noms de lieux et personnages dans le style poétique de cette époque et de ce livre, en incluant dans le texte au moins deux jurons bien tournés dans un langage tout aussi poétique que fleuri.

Mais tout cela est tellement mieux expliqué sur son site, l’impermanence n’est pas un rêve.

Je vais donc vous composer un p’tit opéra sur ce thème.

Acte I : Le rideau de velours cramoisi se lève sur le château du roi René, dans les environs de Vierzon. Au premier plan, un parterre de roses rose et des roses blanches. Derrière, un parterre de rhubarbe.

Iolanta, la fille du roi René, est aveugle de naissance. Son père a interdit qu’on lui révèle son infirmité, mais Robert, le duc de Bourgogne, qui s’était perdu lors d’une chasse avec un ami sur son palefroi pommelé voit Iolanta et tombe amoureux d’elle. Un médecin maure prétend que pour la libérer de cette infirmité, il faut d’abord qu’on la lui révèle, ce que le roi René interdit. Finalement l’opération réussit et Iolanta et Robert tombent dans les bras l’un de l’autre.

Cliquez sur le médecin maure

Acte II : La scène se passe dans les tréfonds d’une psyché humaine. La Paresse et la Jalousie se disputent pour savoir qui est le meilleur défaut. Elles s’agonisent d’injures.

– Dame Paresse : Espèce de paltoquet, tu me fatigues avec ton éternelle jalousie !

– Dame Jalousie : Saperlipopette, j’aimerais comme toi ne jamais rien faire, mais il n’y a rien à faire, l’humain fait toujours appel à mes services.

Et la valse des jurons de continuer ad libitum…

Cliquez sur la ronde des jurons

Acte III : Dans son cabinet de travail, Schiller réfléchit à la notion de liberté, et notamment de la liberté des peuples. Comment mesurer l’écart entre une servitude volontaire et la liberté, ou comme dirait Carnets Paresseux, d’ici à là, y a quoi, tu crois ? Juste assez, ou presque. Il ne sait pas encore, Schiller, l’écho qu’auront ses réflexions sur Dame Liberté auprès des compositeurs, de Beethoven qui avait fait sienne cette devise « toujours aimer la liberté » à Rossini qui portera à l’opéra son héros Guillaume Tell, délivrant la Suisse du joug autrichien. Beethoven s’y prendra à deux fois pour mettre en musique l’Ode à la Joie. Une première fois dans sa Fantaisie chorale pour piano, chœur et orchestre, et une deuxième fois dans le final de sa 9e Symphonie.

Cliquez sur la fantaisie chorale
Cliquez sur l’image

Acte IV : Le spectacle se recentre sur les aventures musicales de Lili Berté. Outre Guillaume Tell déjà mentionné, Beethoven nous a offert dans son opéra Fidelio, ou l’amour conjugal cet extraordinaire chœur des prisonniers retrouvant la lumière.

Quant à mon copain Auber, il signera sans le vouloir le départ de la révolution belge qui aboutira au départ de l’occupant autrichien et la création du Royaume de Belgique, à l’issue d’une représentation de la Muette de Portici et de l’air « Amour sacré de la Patrie ».

Cliquez sur la révolution belge

Et Verdi, nationaliste dont le nom était devenu l’acronyme de Victor Emmanuel Roi DItalie, nous donnera dans Nabucco le fameux chœur des Hébreux, visant à la liberté du peuple juif prisonnier des Babyloniens.

Cliquez sur le second hymne italien
Agenda Ironique

TAMERLAN ET ATTILA

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Ce mois-ci (avril 2024), c’est le retour de Carnets Paresseux aux commandes de l’Agenda Ironique. Ékoikilnoudemand’, Carnets Paresseux ? Et bien voilà :

Avril oblige, il vassagir d’une histoire avec un poisson, mais comme on n’est plus le premier ravril, d’un poisson qui ne serait peut-être pas un poisson, ou pas que poisson. Skil serait d’autre que poisson ? A vous de le dire !
Et puis
 ‘vassagir d’une maison, ou d’un appartement, d’un terrier, bref, d’un logement, d’un lieu clos. J’aimerai aussi que ce lieu ne soit pas un simple décor, mais participe à l’action, voire pique la vedette au poisson.

Des mots imposés ? Taxiphone, rhubarbe, paresse et Vierzon.

Bien sûr, ilïaura une phrase à glisser ici ou là ; équanime, j’en propose deux au choix. L’une, c’est « d’ici à là, y a quoi, tu crois ? juste assez, où presque…» qui pourra s’achever sur un ? ou un . ou un ; ou trois …
L’autre ? « Xénophon rapporte qu’Alexandre pleura quand il eut achevé la conquête du monde. Tamerlan et Attila, eux, pas une larme. »
les plus intrépides pourront placer les deux phrases, ou plusieurs fois l’une, ou plusieurs fois les deux. Mais sans exagérer.

Et puis quoi plus ? peut-être que je proposerai chaque dimanche un petit truc en plus, pour s’il y a des amateurs qui voudraient tenter le feuilletonnage. Sinon, poème, recette, conte, épistolage, tout est formellement possible et attendu.

Bref, un poisson, où pas, un lieu clos, quatre mots, une ou deux phrases, et la possibilité d’épisodes.

Mais le mieux, c’est que vous alliez voir directement chez lui, à l’adresse suivante :

Peut-être avez-vous vu le film Ponyo sur la falaise, de Miyazaki. Dans cet anime, l’héroïne est Ponyo, un bébé poissonne qui se trouve enfermée dans un bocal clos sur la plage. Un petit garçon, Sosuke, la trouve et cherche à la libérer mais il se blesse à la main. Ponyo lèche sa plaie et se trouve contaminée par l’ADN humain. Elle commence à se métamorphoser, devenant une presque poissonne, et une presque humaine. L’équilibre du monde s’en trouve menacé et, comme le rapporte le philosophe romain Gracchus Confucius, « Xénophon se mit à pleurer quand il eut achevé la conquête du monde, conscient qu’il avait ainsi bouleversé l’équilibre d’ycelui. Tamerlan et Attila, eux, n’en eurent aucune larme ».

Mais qui étaient tous ces gens ? Xénophon était le grand frère de Taxiphon, un obscur inventeur grec, qui aurait trouvé le moyen de parler à distance. Malheureusement, la technologie des Grecs anciens ne lui ont pas permis de tester son invention et Taxiphon est resté totalement inconnu, au contraire de Xénophon, qui nous a laissé comme écrit l’Apologie de Socrate à propos de la mort du philosophe grec, obligé de se suicider en buvant du jus de rhubarbe pour avoir corrompu la jeunesse. Cette mort de Socrate a inspiré Erik Satie dans sa cantate Socrate. Mais de Xénophon à Satie, il y a quoi, croyez-vous ? Juste assez, ou presque, pour que la rhubarbe soit remplacée par de la ciguë.

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Attila était le farouche chef des Huns, et on disait de lui que derrière son passage, l’herbe ne reVERDIssait plus. Pourtant pas ingrat, Verdi écrira un opéra sur lui.

Cliquez sur Attila

Liszt le hongrois a aussi mis en musique l’épopée d’Attila dans son poème symphonique les Huns.

Un millénaire plus tard, Tamerlan était un chef mongol. Tamerlano a fait l’objet de mises en musique par Haendel et Vivaldi.

Cliquez sur l’image

Et un Agenda Ironique sans une citation de mon pote Mallarmuche serait comme une jambe de bois sans emplâtre, alors laissons-lui le mot de la fin. Saviez-vous par exemple que son poème « Loin de l’amer repos où ma paresse offense » avait été écrit pendant des ouacances à Vierzon?

Et si vous n’êtes pas convaincus par les ouacances de Mallarmuche à Vierzon, cliquez donc sur le bonus surprise mystère.

Cliquez donc sur le bonus surprise mystère si vous n’êtes pas convaincus par les ouacances de Mallarmuche à Vierzon

Articulet complémentaire : De récentes recherches dans les vélins veloutés antiques, menées par le très sérieux médiéviste F’Murrrrr nous apprennent qu’Attila était un compagnon de Jehanne d’Arcque, au même titre que Gilles de Rai, dit Barbe-bleue. Malheureusement, la barbe bleue de Gilles était habitée par des poux dingues. Quoiqu’il en soie, écoutons le concerto que Rossini a écrit pour la voix de velours de Jehanne d’Arcque. (La version en trio, un véritable petit opéra écrit pour Jehanne, Gilles et Attila a malheureusement était perdue.)

Cliquez sur Jehanne

(Si vous ne comprenez pas les paroles, ne vous inquiétez pas, elles sont écrites en volapükapi, une langue compréhensible uniquement dans le multivers.)