Écrivains, littérature, Poésie

Stéphane MALLARMÉ (1842-1898)

Étienne Mallarmé, dit Stéphane, naît le 18 mars 1842 à Paris. Son père était employé à l’administration de l’Enregistrement et des Domaines. En 1844 naît sa sœur Maria (qui mourra à l’âge de 13 ans). Stéphane perd sa mère en 1847 et son père se remarie l’année suivante.

En 1850, Stéphane entre en pension à Auteuil. Ses études sont assez médiocres. Ses premiers écrits connus datent de 1854, et en 1855, il est renvoyé de la pension de Passy. Stéphane part alors en pension à Sens.

En 1860, il entre comme surnuméraire à l’administration des enregistrements à Sens, ce qu’il appelle « ses premiers pas dans l’abrutissement ».

En 1862, Mallarmé publie pour la première fois : des articles ainsi que son poème Placet (Placet futile). Il courtise Christina (Maria), une jeune Allemande avec qui il s’installe à Londres en fin d’année.

En 1863, il se marie à Londres avec Maria. Mallarmé obtient son certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais, et est nommé professeur à Tournon, en Ardèche.

En 1864, il commence une œuvre qui l’occupera toute sa vie, Hérodiade. 1864 est aussi l’année de la naissance de sa fille, Geneviève.

En 1865, il écrit Faune (première version du Prélude à l’après-midi d’un faune) et Sainte.

En 1866, des poèmes de Mallarmé paraissent dans le Parnasse contemporain. Après la parution de ces poèmes, il est renvoyé du lycée de Tournon sous la pression des parents d’élèves. Il est alors nommé au lycée de Besançon. Cette année-là, il rencontre « le néant » qui le lancera dans sa recherche vers l’absolu. Vers la fin de l’année, il commence une correspondance avec Verlaine.

En 1871, c’est la naissance de son fils Anatole. La mort d’Anatole à l’âge de 8 ans marquera profondément Mallarmé.

En 1872, lors d’un « dîner des Vilains Bonshommes », Mallarmé côtoie Rimbaud.

En 1874, Mallarmé se lance dans une aventure originale : il lance La dernière Mode, un journal de mode pour femmes dont il écrit tous les articles, et qui aura 8 numéros !

En 1875, il traduit des poèmes de Poe, dont le fameux Corbeau, qui paraîtra avec un frontispice de son ami Manet. Mallarmé s’installe rue de Rome, à Paris. C’est là que se tiendront ses fameux « mardis ».

En 1876, il fait paraître le Prélude à l’après-midi d’un faune, illustré par Manet, ainsi que le Tombeau d’Edgar Poe (Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change.)

En 1884, son ami Debussy met en musique le poème Apparition. C’est cette même année que Mallarmé fait allusion à son amie Méry Laurent.

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Mallarmé faisait partie du cercle des premiers admirateurs français de Wagner (mort en 1883). À la demande de « la Revue wagnérienne », il salue sa mémoire dans le poème Hommage (« Le silence déjà funèbre d’une moire »).

En 1891, à l’occasion d’un de ses « mardis », il rencontre Oscar Wilde qui écrira, sur le même sujet qu’Hérodiade, Salomé. Salomé sera adapté à l’opéra par Richard Strauss.

En 1892, Debussy commence la mise en musique du Prélude à l’après-midi d’un faune.

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En 1893, Mallarmé fait valoir ses droits à la retraite. En 1894, il donne deux conférences sur « la Musique et les Lettres » à Oxford et à Cambridge.

En 1896, il travaille sur Un coup de dés jamais, pour lequel son éditeur a le projet du « plus beau livre du monde ».

Mallarmé meurt le 9 septembre 1898 à Valvins, à l’âge de 56 ans. Hérodiade reste définitivement inachevée.

Ses poèmes ont également inspiré Ravel (trois poèmes de Mallarmé) ou encore Boulez (Pli selon pli) et Graciane Finzi (Un coup de dés jamais n’abolira le hasard).

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(source principale : la chronologie des Œuvres complètes dans la bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, 1998.)

Cet article est une refonte complète d’un de mes tout premiers articles, que vous pouvez retrouver ici : « Mallarmé et la musique« .

Retrouvez ci-dessous des liens vers quelques poèmes mallarméens illustrés sur ce blog :

Apparition

Brise marine

Oh si chère de loin, et proche et blanche, si…

La Chevelure vol d’une flamme à l’extrême

Don du poème

En envoyant un pot de fleurs

Tel qu’en lui-même enfin l’éternité le change

Feuillet d’album

Le nuage (1859)

Hommage

M’introduire dans ton histoire (1886)

Quand l’ombre menaça de la fatale loi (1883)

Le Pitre châtié

Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx

Remémoration d’amis belges

Renouveau (1866)

Sainte

Au seul souci de voyager (1898)

Le tombeau de Charles Baudelaire

Tombeau (de Verlaine) (1896)

Le Vierge, le vivace et le bel aujoud’hui

5 réflexions au sujet de “Stéphane MALLARMÉ (1842-1898)”

  1. merci pour toutes ces informations. Puis-je me permettre de signaler qu’il faudrait peut être mentionner le drame qui a marqué Stephane Mallarmé: la mort de son fils Anatole, à l’âge de dix ans ? Bonne journée ! 👍💐

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      1. Tu t’attaques (te rattaques) à un géant. Quand il se fait virer d’un lycée, cela m’a fait penser à un certain Keating.

        Sinon, bien que je n’apprécie que modérément Boulez, j’ai bien aimé le dernier morceau « Pli sur pli ».

        John Duff

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      2. Eh oui, c’était un géant. Il paraît même que ses ailes l’empêchaient de voler !
        Je suis en train de réécrire un certain nombre d’articles en préparation de mon deuxième livre (à paraître un jour), mais dans le cas de Mallarmuche, il a fallu que je le réécrive entièrement.
        Bonne soirée, John Duff.

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